L'importance de Al-Majdal dans la société contemporaine est indéniable. Qu'il s'agisse d'un sujet d'actualité, d'une personnalité, d'un phénomène culturel ou d'un concept fondamental, Al-Majdal joue un rôle crucial dans notre quotidien. Dans cet article, nous explorerons différents aspects liés à Al-Majdal, de son impact au niveau personnel à son influence sur la sphère mondiale. Grâce à une analyse détaillée, nous cherchons à comprendre la pertinence et l'importance de Al-Majdal aujourd'hui, ainsi que son évolution au fil du temps. De même, nous examinerons son rôle dans divers contextes et son interaction avec d'autres éléments de la société. À travers ce voyage, nous espérons mettre en lumière l’importance et la complexité de Al-Majdal dans la société contemporaine.
| Pays | |
|---|---|
| Superficie |
42,33 km2 (1945) |
| Population |
9 910 hab. |
|---|---|
| Densité |
234,1 hab./km2 |
| Événement clé |
Nettoyage ethnique en 1948 |
|---|
al-Majdal (الْمِجْدَل) est une ville de Palestine mandataire, située dans la plaine côtière du sud de la Palestine. En novembre 1947, le plan de partage de la Palestine voté par l'assemblée générale des Nations unies prévoit qu'Al-Majdal fasse partie de l'État arabe. Comme d'autres villes et des centaines de villages palestiniens, elle a été conquise et annexée par Israël et sa population soumise à un nettoyage ethnique[1]. Des immigrants juifs ont ensuite occupé les logements de la ville qui a été rebaptisée Ashkelon.
La superficie totale d'al-Majdal (en additionnant les zones urbaine et rurale) était de 43,680 dounams (43,7 km2). 2050 dounams étaient des terres publiques, le reste étant propriété d'Arabes[2]. Les terres non-cultivables couvraient 163 hectares[3]. Les plantations d'agrumes et de bananiers occupaient 234 hectares, les autres plantations et terres irrigables 289 hectares, les surfaces dévolues aux céréales occupant 3544 hectares[4]. La ville avait une superficie de 134 hectares[5].
Les Majdalaouis pratiquaient aussi l'élevage pour subvenir à leurs besoins : en 1943, leur cheptel s'élevait à 354 bovins, 168 moutons de plus d'un an, 170 chèvres de plus d'un an, 65 chameaux, 17 chevaux, 39 mules, 447 ânes, 2966 volailles et 808 pigeons[6].
La ville proche d'Ascalon, remontant à l'Antiquité, est détruite sur ordre du sultan mamelouk Baybars en 1270, et la ville dépeuplée.
Le village d'al-Majdal est mentionné à la fin du XVe siècle par des historiens et des voyageurs[7].

La Palestine est conquise par les armées de Sélim Ier en 1517, grâce à leur victoire sur les armées mameloukes à la bataille de Marj Dabiq, et annexée à l'Empire ottoman.
En 1596, un defter (registre fiscal) ottoman recense 559 foyers musulmans à Majdal (environ 2500 habitants), en faisant la septième ville la plus peuplée de Palestine après Safad, Jérusalem, Gaza, Naplouse, Hébron et Kafr Cana[8],[9].
Une liste de villages de 1870 recense à Medschdel 420 maisons et 1175 hommes, les femmes n'étant pas recensées par ce document[10],[11].

De 1915 à 1918, les combats de la campagne du Sinaï et de la Palestine permettent au Royaume-Uni de faire la conquête de la Palestine. La région d'al-Majdal est conquise en novembre 1917 et la Palestine est administrée comme territoire conquis jusqu'en 1923 puis sous l'autorité d'un mandat de la Société des Nations. Au recensement de la Palestine mandataire de 1922 conduit par les autorités britanniques, Majdal a une population de 5064, dont 5031 musulmans et 33 chrétiens[12], augmentant au recensement de 1931 à 6226 (6166 musulmans et 41 chrétiens) et 172 habitants dans les faubourgs (167 musulmans, 4 chrétiens et un juif)[13]
Lors de la grande révolte arabe de 1936-1939, dix-sept membres du groupe d’Imran Shushar sont tués et enterrés sous un arbre, au milieu d’un champ[14].
Dans les statistiques de Village de 1945, Majdal a une population de 9910 habitants, dont 9820 musulmans et 90 chrétiens[15].



Au début de la guerre israélo-arabe de 1948, la cité est exclusivement arabe, musulmane et chrétienne. En octobre, ses environ 10 000 habitants ont été rejoints par des milliers de réfugiés, expulsés ou fuyant les villages voisins[16],[17], dormant pour certains dans des lieux publics, pour d'autres dans les rues ou les vergers[18].
L'armée égyptienne s'installe à Majdal dès le début des hostilités pour défendre la ville et le reste de la région de Gaza, allouée à l'État arabe par le plan de partage de l'ONU. Les mois suivants, l'artillerie et l'aviation israélienne bombardent la ville [18]. Dès le 30 octobre, l'armée égyptienne se replie, provoquant la fuite de milliers de personnes [18]. Le 4 novembre, l'armée israélienne s'empare de la ville et expulse la totalité des civils présents, dont 500 en décembre, ne laissant qu'environ 1000 habitants[18],[19]. Le général Yigal Allon ordonne l'expulsion des derniers habitants, mais l'ordre ne fut pas exécuté. Les réfugiés ne tardèrent pas à revenir par le biais des retours clandestins et des expulsions des villages voisins augmentèrent le nombre des habitants. La population arabe revint à un niveau d'environ 2500 personnes[18],[7]. La plupart étaient des vieillards, des femmes et des enfants[7].
Lors des accords d'armistice, Majdal est annexé par Israël[20]. Pendant un an, les Palestiniens furent confinés dans un quartier entouré de barbelés, communément appelé le ghetto[20],[7],[21]. La politique officielle était de loger des Israéliens dans les logements arabes vides, mais le processus avança lentement[20]. Le plan israélien de juin 1949 désigne al-Majdal comme le site d'un centre urbain régional de 20 000 habitants[20]. À partir de juillet 1949, des immigrants et des soldats démobilisés s'installent dans la ville, faisant passer sa population juive à 2500 habitants en 6 mois[20]. Ces immigrants venaient du Yémen, d'Afrique du Nord et d'Europe[22] (voir Juifs yéménites).
Moshe Dayan et le premier ministre David Ben Gourion étaient favorables à l'expulsion, le Mapam et l'Histadrout s'y opposaient[18]. Le gouvernement offrit des incitations au départ, comme un taux de change avantageux, qu'il accompagna de raids nocturnes qui semèrent la panique[18]. La déportation est décidée par Ben Gourion et Dayan malgré les objections de Pinhas Lavon, secrétaire général de l'Histadrout, qui voulait faire de la ville un exemple de l'égalité des chances[23]. Un premier groupe d'habitants est déporté en camions vers la bande de Gaza le 17 août 1950, sur ordre[24]. En octobre 1950, il ne restait que vingt familles palestiniennes, dont la plupart ont été déplacées à Gaza ou Lydda[18]. Ce sont au total 2333 Palestinians qui ont été déportés à Gaza, 60 en Jordanie, 302 dans d'autres villes d'Israël ; seules quelques familles ont pu rester à Ashkelon[7]. Selon Lavon, cette expulsion a dissipé « les dernières traces de confiance que les Arabes avaient en Israël, la sincérité des déclarations de l'État sur la démocratie et l'égalité, et les dernières traces de confiance des travailleurs arabes envers l'Histadrout[23]. » Après une plainte de l'Égypte, la commission mixte d'armistice déclara que les Palestiniens déplacés de Majdal devaient pouvoir revenir en Israël, déclaration qui resta sans effet[25].
Dès 1949, une ville israélienne est créée sous le nom de Migdal, à la place d'al-Majdal. Elle est rapidement rebaptisée Migdal Gaza, puis Migdal Gad, et encore Migdal Ashkelon. En 1951, le quartier Afridar est créé pour les Juifs émigrant d'Afrique du Sud[26], rattaché à la cité en 1953, date à laquelle le nom d'Ashkelon est choisi et un conseil local accordé à la ville. C'est actuellement une ville totalement juive.
Majdal était connu pour ses industries de tissage majdalaoui (en)[27]. En 1909, la ville comptait près de 500 métiers à tisser, et 550 en 1920, avec une production annuelle de 30 à 40 million de francs[28]. Dans les années 1920, cette industrie souffre de la concurrence des produits européens. En 1927, il ne reste que 119 établissements en activité. Les trois produits les plus vendus étaient le "malak" (soie), l’'ikhdari' (bandes rouges et vertes) et le 'jiljileh' (bandes rouge foncé). Elles étaient utilisées pour les robes de fêtes dans tout le sud de la Palestine. Les autres produits pouvaient avoir des noms poétiques comme ji'nneh u nar ("enfer et paradis"), nasheq rohoh ("souffle de l'âme") et abou mitayn ("père de deux cent"). Étaient aussi fabriqués le Shash (mousseline blanche pour les voiles), Burk/Bayt al-shem (coton uni pour robes de dessous), le Karnaish (coton blanc avec bandes), le "Bazayl" (flanelle), le Durzi (coton bleu) et le Dendeki (coton rouge)[29].

La plupart des membres fondateurs du Hamas sont nés, ou leurs parents, en Palestine, à l'époque du mandat britannique, et en-dehors de la bande de Gaza. Plusieurs sont originaires de villages de la région d'al-Majdal, dont la plupart de ses dirigeants :