Aujourd'hui, nous voulons parler de Amin Maalouf. Ce sujet/personne/date revêt une grande importance dans la société actuelle et a suscité un grand intérêt dans divers domaines. Tout au long de cet article, nous explorerons différents aspects liés à Amin Maalouf, de son histoire à son influence sur le monde d'aujourd'hui. Nous examinerons sa pertinence dans la culture populaire, son impact sur la société et son évolution au fil du temps. De plus, nous analyserons son rôle aujourd’hui et sa projection dans le futur. Nous espérons que cet article sera une source d’informations utile et enrichissante pour tous ceux qui s’intéressent à Amin Maalouf.
Amin Maalouf est né à Beyrouth dans une famille d'intellectuels libanais de confession melkite, puis protestante, et issue d'une tribu chrétienne sédentarisée sur les pentes du Mont Liban depuis le XVIe siècle[6]. Il est né d'un père journaliste et musicologue, Rushdi Maalouf[7], et passe les premières années de son enfance en Égypte, patrie d'adoption de son grand-père maternel, lequel a fait fortune comme entrepreneur[6] à Héliopolis. À partir du milieu des années 1930, avant de s'installer en Égypte, sa famille vit la majeure partie de l’année dans le quartier cosmopolite beyrouthin de Badaro[8], et passe l’été à Machrah, village du Mont Liban dont les Maalouf sont originaires[9].
Son père, également poète et peintre, descend d'une famille d'enseignants et de directeurs d'école et renonce au protestantisme pour rejoindre l'Église maronite quand il se marie[6]. Sa mère, Odette Ghossein, est issue d'une famille francophone et maronite, dont une branche vient d'Istanbul, ville hautement symbolique dans l'imaginaire d'Amin Maalouf, la seule qui soit mentionnée dans ses œuvres[10].
La culture du nomadisme et du « minoritaire » qui habite son œuvre s'explique sans doute, en partie, par la multiplicité de ses patries d'origine, et par l'impression d'être toujours étranger : chrétien dans le monde arabe, ou arabe en Occident[11].
La scolarité d'Amin Maalouf débute près de Beyrouth, dès 1955[7], dans une école de pères jésuites[7], le collège Notre-Dame de Jamhour, tandis que ses trois sœurs étudient en France, à l’école des religieuses de Besançon. Ses premières lectures se font en arabe, y compris les classiques de la littérature occidentale ; ses premières tentatives littéraires, secrètes, se font en français, langue qui est alors pour lui la « langue d'ombre », par opposition à la « langue de lumière », l'arabe[10]. De retour dans la capitale libanaise, il est reçu pour ses études supérieures à l'université Saint-Joseph, où il étudie la sociologie et les sciences économiques[7], et rencontre Andrée, éducatrice spécialisée[12], qu'il épouse en 1971. Il devient peu après journaliste, pour le compte du principal quotidien de Beyrouth, An-Nahar, où il publie des articles de politique internationale[9].
La guerre civile libanaise éclate en 1975 et oblige le couple Maalouf et leurs enfants à se réfugier en montagne, dans la maison familiale du village de Machrah, au Mont Liban[7]. Amin Maalouf prend la décision de quitter le Liban pour la France le [13],[7], sa femme et leurs trois enfants le rejoignant quelques mois plus tard. Il retrouve dès lors en France un emploi de journaliste dans un mensuel d'économie, puis devient rédacteur en chef de Jeune Afrique[12]. Ses premières esquisses littéraires n'aboutiront, à cette époque, à aucune publication.
Ce n'est qu'en 1981 qu'il décroche son premier contrat d'édition, avec l'éditeur Jean-Claude Lattès, pour Les Croisades vues par les Arabes, un essai qui sera publié en 1983. Il arrête alors le journalisme en 1985 pour se consacrer totalement à l'écriture. Il rencontre son premier succès de librairie en 1986, avec le roman Léon l'Africain, et se consacre sans retour à la littérature. Ses romans suivants, Samarcande, sur le poète et savant persan Omar Khayyam, et Les Jardins de lumière, sur Mani, le consacrent comme une figure importante du roman historique d'inspiration orientale[9]. Son roman Le Premier Siècle après Béatrice, publié en 1992 aux éditions Grasset, est un roman d'anticipation atypique, qui porte un regard inquiet sur l'avenir de la civilisation et qui rencontre un écho international[14].
Il obtient en le prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios, qui a pour décor les montagnes libanaises de son enfance. C'est à cette époque qu'il prend pour habitude de se retirer plusieurs mois par an dans une petite maison de pêcheur, sur l'île d'Yeu, pour y écrire. Dans Les Échelles du Levant, en 1996, il parle pour la première fois de la guerre du Liban qui l'a contraint à quitter son pays d'origine. Le Liban sera à partir de cette époque un thème de plus en plus présent dans son œuvre. Il publie en 1998 son deuxième essai, Les Identités meurtrières, pour lequel il obtient en 1999 le prix européen de l'essai Charles Veillon, dans lequel il traite des questions d'identité et sur la mondialisation.
Il se lance par la suite pour la première fois dans l'écriture d'un livret d'opéra, avec L'Amour de loin, pour la compositricefinlandaiseKaija Saariaho. L'opéra est créé en au festival de Salzbourg. Il rencontre, lors de sa tournée internationale, un bon accueil du public et de la critique. Sa collaboration avec Kaija Saariaho se poursuit et aboutit à la création d'un cycle de mélodies et de trois autres opéras, dont le dernier, Émilie, a été créé en 2010 à l'opéra de Lyon.
Son roman Le Périple de Baldassare est publié en 2000 et est traduit en anglais, par la traductrice et critique littéraire anglaise Barbara Bray(en), et est publié sous le titre Balthasar’s Odyssey. Ce roman est plus tard adapté en bande dessinée par le dessinateur Joël Alessandra, en 2011 (en trois tomes), et publié aux éditions Casterman.
De 2007 à 2008, il préside, pour la Commission européenne, un groupe de réflexion sur le multilinguisme, qui a produit un rapport intitulé « Un défi salutaire : comment la multiplicité des langues pourrait consolider l'Europe ».
Les romans d'Amin Maalouf sont marqués par ses expériences de la guerre civile et de l’immigration. Ils sont caractérisés (entre autres) par des voyageurs ambulants entre les terres, les langues et les religions. Dans son livre Les Identités meurtrières, il s’indigne des comportements humains lorsque l’affirmation de soi va si souvent de pair avec la négation de l’autre. Humaniste, Amin Maalouf est convaincu que l’on peut rester fidèle aux valeurs dont on est l’héritier, sans pour autant se croire menacé par les valeurs dont d’autres sont porteurs.
Amin Maalouf, le 16 février 2016.
Le texte écrit est fortement représenté dans ses œuvres, et fait souvent partie du décor, si ce n'est des personnages :
Léon l'Africain est petit-fils de libraire, auteur d'un livre sur l'Afrique, mais participe aussi à un dictionnaire multilingue et est amené à écrire bien des poèmes dans le cadre même de ses tâches diplomatiques ;
dans Samarcande, l'histoire entière tourne autour du manuscrit d'Omar Khayyam qui sera finalement perdu dans le naufrage du Titanic ;
dans Le Premier Siècle après Béatrice, le héros écrit son histoire sur un cahier, les chapitres partant de la lettre Z pour aller jusqu'à la lettre A ;
dans Les Échelles du Levant, c'est l'écrivain lui-même qui rencontre le héros du roman et qui va l'interviewer ;
dans Le Périple de Baldassare, le héros est un libraire qui va écrire son histoire sur quatre manuscrits différents dont trois qu'il va perdre successivement au cours de ses péripéties ;
dans Les Désorientés, le livre superpose la narration, l'ébauche d'un nouvel ouvrage, d'anciennes correspondances et des échanges de mails ;
dans Nos frères inattendus, un dessinateur a une romancière pour unique voisine.
Pour une éducation bilingue : Guide de survie à l'usage des petits européens, Anna Lietti, Payot, Paris, Petite Bibliothèque de Payot, 1981 (ISBN2-228-90042-7)
↑On pourra, notamment, consulter son livre Samarcande : « Et maintenant, promène ton regard sur Samarcande ! / N'est-elle pas reine de la terre ? Fière, au-dessus de / toutes les villes, et dans ses mains leurs destinées ? » (citation d'Edgar Allan Poe).
↑Abadallah Ouali Alami, « D'un livre d'histoire à un livret d'opéra : histoire et fiction chez Amin Maalouf », Horizons Maghrébins, vol. 52, , p. 74-84 (lire en ligne).
Christian Bouillon, « Amin Maalouf », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud , Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, Éd. H. Champion, Paris, 2010, p. 275-279 (ISBN978-2-7453-2126-8)
Rachel Bouvet et Soundouss El Kettani (dir.), Amin Maalouf : une œuvre à revisiter, Presses de l'Université du Québec, Québec, 2014, 285 p. (ISBN978-2-7605-4107-8)
Joseph Maalouf, Amin Maalouf : itinéraire d'un humaniste éclairé, L'Harmattan, Paris, 2014, 247 p. (ISBN978-2-343-03536-9)
ARDUA (Association Régionale des Diplômés des Universités d'Aquitaine), Amin Maalouf : Heurs et malheurs de la filiation, Éditions Passiflore, Dax, 2016, 228 p. (ISBN978-2-918471-49-3)
Filmographie
Amin Maalouf : origine, film de Mathieu Pheng, Zeugma Films, 2012, 51 min (DVD)