Dans le monde d'aujourd'hui, Bayt Mahsir est devenu de plus en plus important. Depuis son émergence, Bayt Mahsir a attiré l'attention de personnes de tous âges et de tous lieux, devenant un sujet d'intérêt généralisé. Que ce soit en raison de son impact sur la société, de sa pertinence dans le domaine scientifique, de son influence sur la culture populaire ou de sa signification dans l'histoire, Bayt Mahsir a laissé une marque indélébile sur l'humanité. Dans cet article, nous explorerons plus en détail la signification et l'importance de Bayt Mahsir, en analysant son évolution au fil du temps et son rôle dans le monde d'aujourd'hui.
| Pays | |
|---|---|
| Superficie |
16,27 km2 |
| Altitude |
600 m |
| Coordonnées |
| Population |
2 400 hab. () |
|---|---|
| Densité |
147,5 hab./km2 () |
| Dissolution |
|---|
Bayt Mahsir (بيت محسير) est un village arabe palestinien du sous-district de Jérusalem. Il fait partie des centaines de villages palestiniens expulsés par Israël au cours de la guerre israélo-arabe de 1948, dans le nettoyage ethnique de la Palestine. Dans le cas de Bayt Mahsir, c'est la brigade Harel qui conquiert le village lors de l'opération Makkabi, le 10 mai 1948, expulse les habitants, détruit le village et empoisonne les points d'eau pour prévenir toute réinstallation.
Bayt Mahsir était situé a 26 kilomètres à l'ouest de Jérusalem, à une altitude moyenne de 588 m[7]. Il était relié aux villages voisins et à la route principale Jaffa-Jérusalem par des routes secondaires[7]. Il avait une forme trapézoïdale ; les maisons, fin XIXe siècle, étaient construites soit en pierres, soit en pisé[7]. Au XXe siècle, il s'est agrandi le long des routes, principalement celle en direction de Saris. La mosquée et les boutiques se trouvaient le long de la rue principale, orientée est-ouest[7]. Sa superficie était de 16 268 dounams (16 km²)[4], dont 15 428 dounams appartenant à des Arabes et 840 dounams de terres publiques[7].
Parmi les terres de Bayt Mahsir, 1348 dounams étaient classés comme terres irrigables ou vergers, 6225 dounams étaient consacrés aux céréales[8].
Un grand pressoir à huile d'olives, d'époque médiévale , d'environ 10 mètres sur 35, est examiné par ds employés du département des Antiquités de Palestine (en). Ils ont estimé qu'il remontait à l'époque des Ayyoubides ou aux Croisades. En examinant les photos de ce pressoir, D. Pringle penche pour l'époque des Croisades. Il a été détruit depuis[9],[10].
En 1838, Beit Mahsir est décrit comme un village musulman dans leis district de Beni Malik[11]. Une liste de villages de 1870 recense 50 maisons et 130 hommes, les femmes n'étant pas recensées[12],[13]. En 1883, l'enquête du Palestine Exploration Fund décrit Beit Mahsir comme un village moyen, sur une colline au bout des hauteurs dominant les petites collines à l'ouest. Une oliveraie se trouve au nord et une source au nord-est[14].
En 1896, la population de Bet Mahsir est de 258 habitants[15].
De 1915 à 1918, les combats de la campagne du Sinaï et de la Palestine permettent au Royaume-Uni de faire la conquête de la Palestine. La région de Bayt Mahsir est conquise en fin 1917 et la Palestine est administrée comme territoire conquis jusqu'en 1923 puis sous l'autorité d'un mandat de la Société des Nations. Au recensement de la Palestine mandataire de 1922 conduit par les autorités britanniques, Bayt Mahsir a une population de 1 367 habitants, tous musulmans[16] augmentant au recensement de 1931 à 1920 musulmans dans 445 maisons[17].
Bayt Mahsir avait trois écoles, dont une école primaire et une école secondaire pour les garçons et une école primaire pour les filles[7]. Plusieurs khirbat se trouvaient à Bayt Mahsir, dont al-Huwaytiyya, al-Masi, Khatula et al-Salam[18], qui sont autant de sites archéologiques[7]. Enfin, le dernier imam de la mosquée de Bayt Mahsir, Shaykh Khalil As'ad, était diplômé de l'université Al-Azhar du Caire[18].
Dans les statistiques de Village de 1945, la population du village était de 2400 musulmans[3].


Fin mars, la colonie juive d'Hartouv est attaquée ; l'armée britannique occupe Bayt Mahsir, Ishwa (en) et Artuf (en)[7].
Dès le 12 avril 1948, les dirigeants du Yishouv préparent des plans pour installer des habitants à Bayt Mahsir, alors qu'il était encore habité par ses habitants arabes[19].
Pendant les combats d'avril-mai dans le corridor de Jérusalem (opérations Nachshon, Harel, Yevusi et Maccabi), le Palmach a conquis et complètement détruit Qastel, Qalunya et Khulda, et détruit partiellement Beit Surik, Biddou, Shuafat, Beit Iksa, Bayt Mahsir et Cheikh Jarrah[20].
En mai, Bayt Mahsir est défendu par le bataillon Qadisiyya de l'armée de libération arabe commandé par le lieutenant-colonel Mahdi Salih[7]. La brigade Harel donne l'assaut trois nuits de suite avant de réussir à s'emparer de Bayt Mahsir. L'assaut du 6e bataillon du Palmach le premier jour ayant échoué, il occupe les points hauts autour du village. De son côté, Fawzi al-Qawuqji envoie un bataillon en renfort à la demande de Saliha, en situation critique[7]. Les milices juives obtiennent également du renfort[7]. Les hommes de l'ALA se retirent et contre-attaquent, sans parvenir à reprendre fermement pied dans le village, qui tombe définitivement le 11 mai[7],[2],[21],[22],[23].
Après la conquête, les troupes israéliennes commencent immédiatement à détruire Bayt Mahsir à l'explosif : le rapport du commandant d'unité rédigé dans la journée du 11 précise qu'« en ce moment, nous faisons sauter les maisons. Nous en avons déjà fait sauter soixante à soixante-dix »[24]. Le 13 mai, les troupes du Yishouv empoisonnent les puits du village avec des germes du typhus et de la diphtérie dans le cadre de l'opération Cast Thy Bread (en), afin d'empêcher tout retour des Arabes (Mahsiri ou soldats de l'ALA)[25]. En août 1948, les dirigeants d'Israël achèvent les plans de colonisation de Bayt Mahsir[26],[27].
Une colonie est créée en septembre 1948 sur les ruines du village, Beyt Me'ir (en), ou selon Benny Morris, Lehagshama ; d'autres sources indiquent que Lehagshama est le premier nom de Shoresh (en) (installé sur les terres de Saris), et que Beyt Me'ir est fondé en février 1950. Une deuxième colonie, Mesilat Zion (en), est fondée en 1950 sur les terres de Bayt Mahsir, au nord-ouest du village[7].

En 1992, l'historien palestinien Walid Khalidi note que quelques maisons de Bayt Mahsir sont encore debout, au milieu du moshav de Beit Meir, dont deux maisons construites en pierres calcaire plus grandes que celles construites après 1948. Il note aussi les restes d'un moulin à farine métallique monté sur une structure en pierre ; une forêt sauvage avec de vieux arbres se trouve à l'est du site du village, au sommet de la montagne. Plusieurs puits sont abandonnés. Une maison avec une citerne abandonnée subsiste à l'extérieur du village. La tombe d'al-'Ajami et d'autres tombes sont parmi les arbres[6]. Le maqam al-'Ajami, ou 'tombe d'al-'Ajami', a été examiné par Andrew Petersen en 1994. Il est situé au sud-ouest du village, sur une colline classée réserve naturelle. Selon Tawfiq Canaan, son nom vient d'Ahmad al-'Ajami, dit le Perse, bien que Canaan doute de ses origines perses[28],[29]. L'employé du département des Antiquités de Palestine le date en 1947 du XVIIe siècle, date confirmée par Petersen[30]. La forêt plantée par le FNJ a été baptisée The Lions International[7].
Deux livres ont été publiés sur Bayt Mahsir en 1988 et en 2002[31] (voir bibliographie complémentaire).
En 1892, P. Baldensperger retranscrit l'histoire de l'Ajami de Beit Mahsir, "dont les terres étaient mêlées aux terres du village, tua plusieurs animaux qui se trouvaient sur ses terres. Les gens pensaient que des ennemis avaient fait cela, et une nuit ils se cachèrent, et virent le cavalier Il demanda ce qu'ils voulaient, et ils répondirent : « Si tu es l'Ajami, montre nous tes terres. » Le lendemain matin, il leur montra une frontière tout autour de ses terres et depuis, plus personne ne pénètre sur ses terres. Un chameau qui mangeait dans un olivier fut trouvé pendu entre ses branches ; une autre fois, un chacal fut trouvé mort debout avec une bougie dans la bouche à la porte du maqam. Ainsi, l'Ajami punit quiconque, homme ou bête, qui entre ou prend quelque chose sur ses terres[32]. Baldensperger raconte également sa rencontre avec un later recounted the meeting with a derviche qui a séjourné avec l'Ajami" (ressemblant à une créature mythique) au sanctuaire 'Ajami[33].