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| Pays | |
|---|---|
| Sous-district | |
| Superficie |
11,03 km2 |
| Coordonnées |
| Population |
1 060 hab. () |
|---|---|
| Densité |
96,1 hab./km2 () |
Bayt Tima (بيت طيما, la maison de Tima[3]) est un village arabe de Palestine du sous-district de Gaza, situé à 21 kilomètres au nord-est de Gaza. Bayt Tima fait partie des centaines de villages palestiniens expulsés et détruits par Israël pendant la guerre israélo-arabe de 1948.
Bayt Tima était situé à 21 km au nord de Gaza, atv75 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il était construit sur un terrain plat dans le sud de la plaine côtière de Palestine[4]. Plusieurs routes secondaires le reliaient aux grandes routes dont la principale route de Palestine, la route côtière[4].
Sa superficie était de 11 032 dounams (11 km2)[2], dont 279 dounams de terres publiques, le reste appartenant à des Arabes[4]. 197 dounams étaient classés comme plantations ou terres irrigables, 10 444 en terres à céréales[5].
Pendant la période mandataire, le Département des Antiquités de la Palestine mandataire (en) a mené une enquête exploratoire et a relevé, outre deux inscriptions arabes dans la mosquée, la présence de vestiges antiques [6]. Au cimetière, en limite sud du village, se trouve un sol en mosaïque usée, d'époque romaine ou byzantine[7]. Des vestiges de l'époque des Croisades se trouvaient aussi sur le territoire du village[4].
Une mosquée mamelouke du XIVe siècle, dédicacée à un saint ou un prophète local, "Nabi Tima", se trouvait au village. Des imitations de chapiteaux corinthiens et des colonnes de pierre grise se trouvent dans la cour de la mosquée. Le reste du bâtiment est construit en pierre de kurkar[8].
Bayt Tima passe sous domination ottomane au début du XVIe siècle. Dans un registre fiscal de 1596, il relève de la nahié de Gaza au sein de la liwa de Gaza. Sa population est de 126 foyers musulmans, soit 693 personnes. Les habitants payaient un impôt à taux fixe de 33,3 % sur les récoltes, dont le blé, l'orge, les fruits, les amandes, le sésame, le miel et les chèvres pour un total de 21 200 akçe[9].
Marom et Taxel ont montré qu'aux XVIIe et XVIIIe siècle, la pression des nomades conduit à l'abandon de plusieurs villages dans la région de Majdal et ‘Asqalān et dans la plaine méridionale de Palestine. La population des villages abandonnés se réfugie dans les villages voisins, tout en continuant à cultiver leurs terres. Bayt Tima absorbe les terres de Sama, Bayt Sam'an est Irza[10].
Des extensions de la mosquée sont construites sous les Ottomans, et elle est reconstruite à l'époque où l'Égypte de Méhémet Ali domine la Palestine, dans les années 1830.
En 1863, Victor Guérin visite Bayt Tima, estime sa population à 400 habitants[11],[8]. Une liste de villages ottomane de 1870 indique 49 foyers et recense 159 hommes adultes[12],[13].
En 1883, le Palestine Exploration Fund's dècrit Bayt Tima, ses deux bassins et ses sanctuaires, et deux petites zones de jardins[14].


De 1915 à 1918, les combats de la campagne du Sinaï et de la Palestine permettent au Royaume-Uni de faire la conquête de la Palestine. La région de Bayt Tima est conquise en octobre 1917 et la Palestine est administrée comme territoire conquis jusqu'en 1923 puis sous l'autorité d'un mandat de la Société des Nations. Au recensement de la Palestine mandataire de 1922 conduit par les autorités britanniques, Bayt Tima a une population de 606 habitants, tous musulmans[15], population qui augmente au recensement de 1931 à 762, toujours tous musulmans, dans 157 maisons[16].
Dans les statistiques de Village de 1945, la population de Bayt Tima est de 1060 habitants, tous musulmans[7]
À cette époque, plusieurs boutiques sont installées à Bayt Tima ; une école primaire est construite en 1946, partagée avec les villages voisins de Hulayqat et Kawkaba[7].
Selon le journal Filastin basé à Jaffa, les sionistes font une première tentative d'infiltration à Bayt Tima en février 1948, soit avant le déclenchement de la guerre israélo-arabe de 1948. Cette tentative est repoussée par une « grêle de balles » tirée par la milice villageoise ; les combats durent une demi-heure[17].
Un rapport de la brigade HaNeguev indique qu'elle a conquis Bayt Tima les 30-31 mai, tuant 20 Arabes et détruisant le puits et un grenier[18]. Morris indique que le village est reconquis par l'armée égyptienne, puis reconquis par les Israéliens en octobre[19].
Des sources israéliennes ont affirmé à l'Associated Press avoir occupé Bayt Tima début juin, « coupant le fer de lance de l'offensive égyptienne » le 1er juin. Après avoir dû évacuer le village, l'armée israélienne menace à nouveau Bayt Tima début juillet, à la fin de la première trêve. La milice palestinienne défend le village, encerclé par l'armée israélienne qui occupe les collines dominant le village on Bayt Tima. La milice est renforcée par une compagnie saoudienne ; le village reste arabe probablement jusqu'en octobre[7].
À la mi-octobre, le village est bombardé par terre et des airs, poussant à la fuite un grand nombre des Timaouis. Bayt Tima est formellement occupé les 18-19 octobre au début de l'opération Yoav par la brigade Guivati[7],[20].
Après la guerre, Bayt Tima est annexé par Israël. Selon l'historien palestinien Walid Khalidi, en 1992, « Des sycomores et des caroubiers poussent dans les ruines. Les terres sont cultivées[7]. » Aucune colonie n'est installée sur les terres du village[4].