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Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels | |
Carte des États membres de l'ICCROM. | |
Devise : « Conserver la culture, promouvoir la diversité » | |
Situation | |
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Région | Mondiale |
Création | 1956 |
Siège | Via di San Michele 13, Rome, Italie |
Langue | Français, Anglais |
Organisation | |
Effectifs | 136 États membres |
Dirigeant | Webber Ndoro |
Site web | www.iccrom.org |
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Le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM) est une organisation intergouvernementale qui se consacre à la préservation du patrimoine culturel dans le monde entier, à travers des programmes de formation, d’information, de recherche, de coopération, et de sensibilisation. Sa mission consiste à améliorer le domaine de la conservation-restauration, et à sensibiliser le public envers l’importance et la fragilité du patrimoine culturel.
La création du Centre découle d’une proposition soumise lors de la Conférence générale de l’UNESCO à New Delhi, en 1956. Trois ans plus tard, le Centre s’établit à Rome, en Italie, où son siège se trouve encore aujourd’hui.
L’ICCROM répond aux besoins de ses États membres, lesquels, en janvier 2016, sont au nombre de 136.
La mission de l’ICCROM a été définie par une série de statuts qui ont été brièvement définis peu avant sa fondation (et révisés le 25 novembre 2009).
Article 1, But et fonctions
Le « Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels », ci-après dénommé ICCROM, contribue à la conservation et à la restauration des biens culturels au plan mondial, en créant, développant, promouvant et facilitant les conditions de cette conservation et de cette restauration. L’ICCROM exerce, notamment, les fonctions suivantes :
L’ICCROM contribue à la conservation du patrimoine culturel à travers cinq grands domaines d’activité : formation, information, recherche, coopération et sensibilisation.
L’ICCROM contribue à la formation en conservation en développant de nouveaux outils et du matériel pédagogiques, et en organisant des activités de formation professionnelle dans le monde entier. Depuis 1966, les cours de l’ICCROM ont vu la participation de plus de 6 900 professionnels. Les domaines concernés incluent la conservation des sites archéologiques, la documentation et les inventaires architecturaux, la conservation du patrimoine bâti, la prise de décision en conservation, la gestion du patrimoine, la conservation préventive dans les musées et la gestion des risques liés aux collections. D’autres cours se focalisent sur des matériaux spécifiques tels que la pierre, le bois, les collections de sons et d’images, sans oublier la conservation du patrimoine de zones régionales spécifiques comme la région arabe ou l’Asie du Sud-Est.
L’ICCROM possède l’une des plus importantes bibliothèques spécialisées en conservation au monde, avec plus de 115 000 entrées dans son catalogue donnant accès à des livres, des rapports, et des organes de presse spécialisée en plus de 60 langues. L’ICCROM renferme également une collection de plus de 200 000 images. D’autre part, son site internet offre des informations exhaustives sur les manifestations et opportunités de formation à l’international dans le domaine de la conservation-restauration.
L’ICCROM organise et coordonne des réunions pour la conception d’approches et de méthodologies communes, et pour la promotion de la définition d’une éthique, de critères, et de normes techniques concernant la pratique de la conservation-restauration reconnues au niveau international. Le Laboratoire de l’ICCROM tient le double rôle de ressource et de référence pour les experts en conservation.
Toutes les activités de l’ICCROM voient la participation de partenaires institutionnels et professionnels. La coopération prend la forme de conseil technique, de visites de collaboration, d’éducation et de formation.
L’ICCROM dispense du matériel pédagogique et organise ateliers et autres activités destinées à accroître la sensibilisation du public et à obtenir son soutien en matière de conservation.
La fin de la Seconde Guerre mondiale s’est accompagnée de la nécessité de restaurer les monuments et autres formes de patrimoine culturel qui avaient été endommagés ou détruits. Au cours de la même période, d’autres pays laissaient derrière eux le colonialisme et souhaitaient vivement s’industrialiser, retrouver et redéfinir leur identité culturelle, et former du personnel dans le but de préserver leur patrimoine.
Au niveau international, l’on notait un manque de formation cohérente et d’organismes faisant autorité pour guider les pays dans la reconstruction et la protection de leur patrimoine. C’est dans ce contexte, au cours de la sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO (1951), que le gouvernement suisse a présenté une résolution proposant la création d'un centre international chargé d'encourager l'étude et la connaissance des méthodes de conservation à l'échelle internationale. Celle-ci a été adoptée et a donné lieu à la constitution d’un comité d’experts chargé de déterminer les rôles et fonctions de cette institution. Dans la brochure commémorative publiée pour célébrer les dix ans du Centre (« The First Decade 1959-1969 », pages 12–13), Hiroshi Daifuku, responsable de la section pour le développement du patrimoine culturel (UNESCO), explique :
« M. Georges Henri Rivière (alors directeur de l’ICOM) fut nommé président d’une branche du Comité international pour les monuments de l’UNESCO afin de créer le Centre. Les membres de ce Comité, lors de l’examen des fonctions proposées (le 25 septembre 1953), ont estimé que cet organisme pourrait notamment :
Ces fonctions devaient servir de modèle pour les statuts du Centre.
En 1956, la résolution fut adoptée au cours de la neuvième session de la Conférence générale de l’UNESCO qui s’est tenue à New Delhi. L’année suivant, le gouvernement de la République italienne et l’UNESCO signèrent un accord afin d’établir ce Centre à Rome.
L’adhésion des cinq États Membres en 1958 permit l’entrée en vigueur des statuts, faisant du Centre une entité juridique. Une collaboration s’établit avec d’autres institutions européennes de conservation, à savoir l’Institut central de restauration en Italie (l’ICR, aujourd’hui l’ISCR) et l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA), en Belgique. Un conseil provisoire nommé par l’UNESCO fut désigné dans le but de diriger le Centre et, en 1959, il ouvrit ses portes à Rome avec pour directeur, Harold J. Plenderleith, conservateur de renom du British Museum. L’historien de l’art belge Paul Philippot fut nommé directeur adjoint, et la première assemblée générale eut lieu en 1960, au cours de laquelle les premiers membres réguliers du Conseil furent élus.
Principaux événements liés au développement du Centre :
La gouvernance de l’ICCROM se compose d’une Assemblée générale, d’un Conseil et d’un Secrétariat.
L’ICCROM est gouverné par une Assemblée générale composée des représentants de tous ses États membres.
L’Assemblée générale détermine l’orientation et la ligne de conduite générale de l’ICCROM ; elle en approuve le programme d’activités et le budget biennal, élit les membres du Conseil et nomme le Directeur général. Elle a pour autres fonctions d’approuver les rapports sur les activités du Conseil et du Secrétariat, de déterminer les contributions des États membres, d’adopter le règlement financier de l’ICCROM et d’approuver les changements aux Statuts.
Les membres du Conseil sont choisis parmi les experts les plus qualifiés dans le domaine de la conservation et de la restauration du patrimoine culturel. Il est tenu compte également de la volonté de parvenir à une représentation équitable des principales régions culturelles du monde, et à une couverture correcte des différents domaines de spécialisation pertinents pour le travail de l’ICCROM. Le Conseil se réunit chaque année dans les locaux de l’ICCROM à Rome.
Le Secrétariat de l’ICCROM est formé par le Directeur général et son personnel.
Le Directeur général est responsable de l’exécution du programme d’activités approuvé. Le personnel se répartit en divers secteurs : le patrimoine immobilier (monuments, sites archéologiques, villes historiques, etc.), le patrimoine mobilier (tels que les collections de musées), la connaissance et la communication (Bibliothèque et Archive, publications, site web), le laboratoire didactique, ainsi que la Finance et l’Administration.