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Charles-Marie Bonaparte | ||
Portrait en pied de Charles-Marie Bonaparte (1806), par Girodet-Trioson. | ||
Biographie | ||
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Dynastie | Maison Bonaparte | |
Nom de naissance | Carlo Maria Buonaparte | |
Naissance | Ajaccio (République de Gênes) |
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Décès | (à 38 ans) Montpellier (Royaume de France) |
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Père | Giuseppe Maria Bonaparte | |
Mère | Maria Saveria Paravisini | |
Conjoint | Maria Letizia Bonaparte (1750-1836) |
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Enfants | Napoleone Buonaparte (d) (1764) Maria Anna Buonaparte (d) (1767) Joseph Bonaparte (1768) Napoléon Bonaparte (1769) Maria Anna Bonaparte (1770) Maria Anna Bonaparte (d)(1771) Un fils mort-né Lucien Bonaparte (1775) Élisa Bonaparte (1777) Louis Bonaparte (1778) Un fils mort-né Pauline Bonaparte Caroline Bonaparte Jérôme Bonaparte |
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Charles-Marie Bonaparte, dit aussi Carlo-Maria de Buonaparte, né à Ajaccio (Corse) le et mort à 38 ans, le à Montpellier (France), est le père de l'empereur des Français Napoléon Ier et le grand-père de Napoléon III, et plusieurs de ses autres enfants accédèrent au rang de monarques pendant le Premier Empire.
Il fait ses études à Rome et à Pise où il étudie la jurisprudence. À la suite du décès de son père en 1763, âgé de 17 ans (la majorité était alors à 25 ans), il est placé sous la tutelle de son oncle paternel, Lucien Bonaparte, archidiacre d'Ajaccio.
Sous la pression de Pascal Paoli, il épouse Maria-Letizia Ramolino en 1764. Elle est alors âgée de treize ans, tandis que lui en a dix-huit.
On le voit combattre, dans la guerre d'indépendance qu’il a contribué à allumer contre la république de Gênes dont dépend la Corse ; aussi est-il apprécié de Paoli, estimé de ses compatriotes. C’est lui qui, à la consulte extraordinaire de Corse, où l’on propose de se soumettre à la France, prononce un discours qui enflamme tous les esprits : « Si pour être libres, il ne s’agissait que de le vouloir, tous les peuples le seraient ; cependant l’histoire nous apprend que peu sont arrivés au bienfait de la liberté, parce que peu ont eu le courage, l’énergie et les vertus nécessaires pour devenir libre »
Après l'arrivée de renforts français il deconseille a Paoli l'affrontement direct qui débouche sur le désastre de Ponte-Novo en 1769, où les patriotes corses sont défaits: après la défaite et le replis de Paoli, Charles et Letizia refusent de s'exiler en Italie, et fuient à travers le maquis avec leur jeune fils Joseph. Après l'exil de Pascal Paoli en Angleterre, la famille choisit de prendre le parti de la France. Le nouveau gouverneur de Corse, Charles Louis de Marbeuf, est régulièrement invité dans cette famille dont il devient un intime, surtout de Letizia. Comme les autorités françaises cherchent des notables locaux prêts à coopérer, et qu'en outre les quatre quartiers de noblesse de Charles Bonaparte sont attestés par des généalogistes, il est l'un des vingt-trois députés de la noblesse réunis pour l'assemblée générale des états de Corse qui dure du au . Le 9 juin, Charles se présente et échoue à être élu par cette assemblée à l'un des douze postes de représentants de la noblesse corse auprès des Commissaires du Roi. Ce poste lui aurait permis d'être associé à la gestion de l'île pendant deux mois de l'année.
Le , Charles part pour Versailles où Louis XVI le reçoit en audience, sa première rencontre avec le roi datant de 1776. C'est à l'occasion de cette venue en France qu'il dépose ses deux fils aînés, Joseph et Napoléon, au collège d'Autun (maintenant Lycée Bonaparte). Le jeune Napoléon sera transféré trois mois plus tard à l’École royale militaire de Brienne-le-Château, dans l'Aube.
Les visites de Charles à son fils en France continentale sont rares. L'objectif de Charles Bonaparte est avant tout d'assurer un avenir à sa famille dans le cadre d'une Corse devenue française comme en témoigne le fait que ses enfants sont acceptés dans des écoles pour jeunes garçons et jeunes filles de la noblesse française.
À la fin 1784, Charles souffre de vomissements et de maux d'estomac et est contraint de réduire son alimentation. Il se rend à Montpellier, où se trouve un collège de médecins renommés. Le , sentant sa fin venir, il appelle un prêtre à son chevet et meurt le jour même, dans sa demeure située dans l'actuelle rue du Cheval-Vert[réf. nécessaire]. Son autopsie révèle une tumeur volumineuse à la sortie de l'estomac, ainsi que de la bile qui emplissait son foie.
Il est inhumé à Montpellier dans un des caveaux des pères cordeliers du couvent de l'Observance. Ses cendres sont transférées en 1803 par son fils Louis Bonaparte dans la chapelle du château de Saint-Leu. En 1819, le prince de Condé les transfère dans la crypte de l'église de Saint-Leu-la-Forêt. Enfin, en 1951, les cendres sont déposées dans la chapelle impériale d'Ajaccio aux côtés de son épouse Maria Letizia Bonaparte.
Le portrait reproduit ici est conservé à Ajaccio, Hôtel de ville, musée du Salon napoléonien, il est monogrammé ALGRT et daté de 1806.
De son union avec Maria Letizia Ramolino, le , il eut quatorze enfants dont huit ont survécu :