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Eilaboun

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Eilabun
(he) עַילַבּוּן, עֵילַבּוּן
Eilaboun
Eilaboun au début des années 2000.
Administration
Pays Drapeau d’Israël Israël
District District nord
Région historique Galilée
Démographie
Population 4 400 hab. (2005)
Densité 910 hab./km2
Géographie
Coordonnées 32° 50′ 18″ nord, 35° 24′ 03″ est
Superficie 483,5 ha = 4,835 km2
Localisation
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Eilabun
Géolocalisation sur la carte : Israël
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Eilabun

Eilaboun (arabe : عيلبون Ailabun, hébreu : עַילַבּוּן) est un village arabe chrétien d'Israël.

Lors de la guerre israélo-arabe de 1948, l'armée israélienne massacre 14 personnes à Eilaboun, dont la population fuit au Liban, puis est autorisée à revenir en 1949. C'est l'un des rares villages arabes qui a pu bénéficier de leur droit au retour[1].

Il est situé dans la la vallée de Beit Netofa, dans le nord d'Israël, à environ 15 kilomètres au sud–ouest de Safed, dans le nord de la Galilée. En 2023, il avait 5834 habitants, dont 70,5% de chrétiens et 29,5% de musulmans[2]. Le statut de conseil local lui a été accordé par le gouvernement israélien en 1973[3].

Étymologie

Selon l'enquête du Palestine Exploration Fund, le nom d'Eilaboun vient de l'arabe signifiant « sol dur, rocailleux »[4]. Selon certains universitaires, Eilabun est construit sur le site d'"Ailabu" (עַיְלַבּוּ), dont le nom peut avoir une parenté avec Ein Levon[5].

Histoire

Découvertes archéologiques

Des céramiques ont été découvertes à Eilaboun, attestant d'une occupation pendant de longues périodes age du Bronze, Deuxième Age du fer, Perses, Haut-Empire romain, des Croisades jusqu'à la période byzantine[6],[7] Des sarcophages taillés dans la pierre ont aussi été découverts à l'ouest du village [8].

Eilaboun est mentionnée comme étant l'une des 24 cités associées a écrit l'un des 24 tours sacerdotaux (es) au Temple de Jérusalem, le clan sacerdotal résidant à Eilaboun étant les Haqoṣ. On retrouve le nom d'Eilaboun sur une inscription sur pierre des premiers siècles de notre ère et découverte au Yémen. L'orientaliste Walter W. Muller (en), qui l'a découverte en 1970, l'attribue à une synagogue transformée en mosquée[9].

Le village s'appelait Elbo à l'époque romaine[7].

En 2013, des fouilles ont été menées à Eilaboun et Gilad Cinamon par l'Autorité des antiquités d'Israël (AAI) : elles ont mis au jour des vestiges de l'époque mamelouke et ottomane, dont de la poterie de Gaza[10],[7],[11].

Empire ottoman

XVIe siècle

En 1517, le village est annexé par l'Empire ottoman avec le reste de la Palestine. En 1596, il apparaît dans un registre fiscal comme relevant de la nahié de Tabariyya et du sandjak de Safed, peuplé de 13 foyers musulmans. Les villageois payaient un impôt à taux unique de 25% sur l'ensemble de leurs productions agricoles, dont le blé, l'orge, les oliviers, le coton, les chèvres et les produits des ruches, ainsi que sur les revenus occasionnels et une taxe sur un pressoir à olives et jus de raisin, pour un total de 4500 akçe[12],[13].

XIXe siècle

Source d'Eilaboun.

Selon une tradition locale citée par Emanuel Hareuveni, des habitants du village voisin de Deir Hanna, arabes chrétiens, se sont installés à Eilaboun au XIXe siècle[14].

En 1838, Aleibun est noté comme village chrétien du district d'Esh Shagur, situé entre Safad, Acca et Tibériade[15].

En 1875, Victor Guérin estime sa population à une centaine d'habitants, tous de confession orthodoxe, doté d'une humble chapelle. Il signale une source excellente[16].

En 1881, l'enquête du Palestine Exploration Fund décrit les maisons du village comme bien construites et en pierres, avec toujours une centaine d'habitants described it as "a stone village, tous chrétiens. Le village, construit sur la crête, est entouré de broussailles, les terres cultivées sont dans la vallée[17].

Une liste de population de 1887 recense 210 habitants à Ailbun, tous catholiques[18].

Période du mandat britannique

Eilaboun en 1955.

En 1917-1918, les combats de la campagne du Sinaï et de la Palestine permettent au Royaume-Uni de faire la conquête de la Palestine. La région d'Eilaboun est conquise à la fin de 1918 et la Palestine est administrée comme territoire conquis jusqu'en 1923 puis sous l'autorité d'un mandat de la Société des Nations.

Au recensement de 1922 conduit par les autorités britanniques, Eilaboun a une population de 319 habitants, tous chrétiens[19], qui sont 404 recensement de 1931, dont 32 musulmans et 372 chrétiens, dans 85 maisons[20].

Dans les statistiques de Village de 1945, la population comprend 530 chrétiens et 20 musulmans[21]. À ce moment, la propriété des terres se répartit entre 11 190 dounams (1119 hectares) de terres appartenant à des Arabes et 3522 dounams de terres publiques[22]. Sur ce, 1209 dounams étaient classés comme vergers et terres irrigables, 2187 dounams étaient consacrés aux céréales[23].

Massacre et nettoyage ethnique lors de la guerre de 1948-1949

Ruine sur le site du village des Arab al-Mawassi.

Le 12 septembre 1948, deux soldats israéliens sont tués à l'avant-poste soldiers 213, sur une colline proche. Décapités, leurs têtes auraient été promenées en procession par les miliciens de l'ALA et les habitants du village (cette histoire de soldats décapités apparaît aussi dans le massacre de Khirbat al-Wa'ra al-Sawda', le 2 novembre, où ce sont aussi des Arab al-Mawassi qui sont massacrés). Les rapports du renseignement israélien indiquent qu'une tête a été retrouvée à Eilaboun, l'autre à Maghar[24].

Pendant la première guerre israélo-arabe, l'armée de libération arabe (ALA) défend Eilaboun[25]. Les FDI tentent, dans le cadre de l'opération Cast Thy Bread (en), d'empoisonner les puits du village avec des germes de la typhoïde[26].

Après une bataille qui a lieu hors du village, le 12e bataillon de la brigade Golani des forces de défense d'Israël s'empare du village le 30 octobre 1948. Six soldats israéliens sont blessés et quatre véhicules blindés détruits[25]. Après la reddition, négociée par quatre prêtres, les villageois se réfugient dans les églises[24]. Le commandant israélien sélectionne 13 ou 14 jeunes Arabes de la tribu bédouine des 'Arab al-Mawassi et les exécute, semble-t-il afin de provoquer la fuite du reste de la tribu[27]. Selon un autre récit rapporté par Benny Morris, un habitant est tué par les FDI et un autre blessé lors du rassemblement de la population sur la place. Le commandant israélien sélectionne alors 12 hommes et ordonne la déportation de 800 habitants à Maghar (en). Les douze hommes sont exécutés, et un autre homme, âgé, est tué par un tir venu d'un véhicule blindé lors du trajet vers Maghar. 42 jeunes hommes sont enfermés dans un des camps de détention israéliens, et les habitants expulsés au Liban[24]. Toujours selon Morris, les victimes de ces exécutions sommaires étaient chrétiens [28]. Le village est ensuite mis à sac[29]. Certains villageois se sont réfugiés soit dans des villages proches, soit dans des ravins ou des grottes[30],[31]. 52 habitants, principalement des enfants et des vieillards, sont laissés sur place.

Un rapport des observateurs des Nations unies précise le lieu du massacre et celui de la fosse où les victimes sont enterrées[32].

Période israélienne

Les prêtres du village se plaignent amèrement de cette expulsion et exigent leur retour. Une enquête des Nations unies et là pression du Vatican favorisent l'avancée des négociations. À l'été 1949, les exilés d'Eilaboun sont autorisés à revenir, aux termes d'un accord entre Maxime V Hakim, archéparque d'Acre, et le chef de la section des affaires arabes du ministère des Affaires étrangères israélien[30].

Le village reste sous loi martiale jusqu'en 1966.

En 1983, un monument est élevé près du cimetière chrétien en mémoire des victimes. Un autre monument est élevé en 1998 en mémoire du massacre. Il est très vite vandalisé[33].

Le 25 avril 2008, six personnes sont blessées, dont deux gravement, dans une rixe entre Druzes et chrétiens, près d'Eilaboun : elle éclate entre des Druzes marchant vers le Nabi Shuaib (es), le beau-père de Moïse[34], qui se sont battus avec des pierres et des armes à feu[34], et des chrétiens. Cet affrontement entre minorités en Israël commence en 2004 à Shefa Amr. Les anciens de la communauté druze interviennent pour ramener le calme[34] et une réconciliation officielle entre communautés a lieu en 2009.

Eilaboun au cinéma

The Sons of Eilaboun (أبناء عيلبون) est un documentaire de 2007 d'Hisham Zreiq, qui raconte le massacre et l'expulsion d'Eilaboun.

Personnalité liée à Eilaboun

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Morris, p. 110.
  2. « עיילבון », sur Central Bureau of Statistics (consulté le )
  3. Eilabun (Israel) Dov Gutterman, FOTW
  4. Palmer, 1881, p. 121.
  5. HaReuveni, 1999, p. 739.
  6. Feig, 2011, 'Elabbon, Final report.
  7. a b et c Cinamon, 2013, 'Elabbon .
  8. Conder, Kitchener, 1881, SWP I, p. 381.
  9. Urbach (1973), pp. 304–327; Degen (1973), p. 302–303.
  10. Gosker, 2013, 'Elabbon
  11. Autorité des antiquités d'Israël, Excavators and Excavations Permit for Year 2013, Survey Permit # A-6783.
  12. Hütteroth, Abdulfattah, 1977, p. 189.
  13. Note that Rhode, 1979, p. 6 « https://web.archive.org/web/20190420031504/https://www.academia.edu/2026845/The_Administration_and_Population_of_the_Sancak_of_Safed_in_the_Sixteenth_Century »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), writes that the register that Hütteroth and Abdulfattah studied was not from 1595/6, but from 1548/9.
  14. (he) עמנואל הראובני, לקסיקון ארץ ישראל: תקציר מיוחד מתוך ארץ ישראל ושכנותיה - אנציקלופדיה גאוגרפית, ארכאולוגית והיסטורית, Israel, משרד החינוך,‎ , 739 p.
  15. Robinson, Smith, 1841, vol. 3, 2nd appendix, p. 133.
  16. Guérin, 1880, p. 359-360..
  17. Conder, Kitchener, 1881, SWP I, p. 364.
  18. Schumacher, 1888, p. 174.
  19. Barron, 1923, Table XI, Sub-district of Tiberias, p. 39.
  20. Mills, 1932, p. 82.
  21. Government of Palestine, Village Statistics 1945, p. 12.
  22. Government of Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, April, 1945. Quoted in Hadawi, 1970, p. 72
  23. Government of Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, April, 1945. Quoted in Hadawi, 1970, p. 122
  24. a b et c Morris, p. 479, 499 (note 107).
  25. a et b Morris, p. 475.
  26. Benny Morris, Benjamin Z. Kedar, « 'Cast thy bread’: Israeli biological warfare during the 1948 War », Middle Eastern Studies, volume 59, 2023, no 5.
  27. Motti Golani, Adel Manna, Two Sides of the Coin: Independence and Nakba 1948, Institute for Historical Justice and Reconciliation, 2011 p. 119.
  28. Morris, 2008,
  29. Morris, 2004, p. 479-480.
  30. a et b Morris, 2004, p. 480.
  31. Benvenisti, 2000, p. 153-154.
  32. Palumbo, p. 164. Citing the United Nations Archives 13/3.3.1, box 11, a document entitled "Atrocities September–November." On p. 165, there is a sketch of the village rendered by Captain Zeuty showing where the victims were killed and where they were buried.
  33. Sorek, p. 102-104.
  34. a b et c Sharon Roffe-Ofir, « Druze, Christians clash near Galilee village - Israel News, Ynetnews », Ynetnews.com,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

  • Palestine: Report and General Abstracts of the Census of 1922, Government of Palestine, (lire en ligne)
  • M. Benvenisti, Sacred Landscape: The Buried History of the Holy Land Since 1948, University of California Press, (ISBN 0-520-21154-5, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • Gilad Cinamon, « 'Elabbon Final Report », Hadashot Arkheologiyot – Excavations and Surveys in Israel, no 127,‎ (lire en ligne)
  • C.R. Conder et H.H. Kitchener, The Survey of Western Palestine: Memoirs of the Topography, Orography, Hydrography, and Archaeology, vol. 1, London, Committee of the Palestine Exploration Fund, (lire en ligne)
  • (he) Rainer Degen, « An Inscription of the Twenty-Four Priestly Courses from the Yemen », Mandel Institute for Jewish Studies, Jerusalem, vol. 42, nos 3–4,‎ , p. 302–303 (JSTOR 23593539)
  • Nurit Feig, « 'Elabbon Final Report », Hadashot Arkheologiyot – Excavations and Surveys in Israel, no 123,‎ (lire en ligne)
  • Government of Palestine, Department of Statistics, Village Statistics, April, 1945, (lire en ligne)
  • Joppe Gosker, « 'Elabbon Final Report », Hadashot Arkheologiyot – Excavations and Surveys in Israel, no 125,‎ (lire en ligne)
  • V. Guérin, Description Géographique Historique et Archéologique de la Palestine, vol. 3: Galilee, pt. 1, Paris, L'Imprimerie Nationale, (lire en ligne)
  • S. Hadawi, Village Statistics of 1945: A Classification of Land and Area ownership in Palestine, Palestine Liberation Organization Research Center, (lire en ligne)
  • (he) Immanuel HaReuveni, Lexicon of the Land of Israel, Miskal - Yedioth Ahronoth Books and Chemed Books, (ISBN 965-448-413-7)
  • W.-D. Hütteroth et K. Abdulfattah, Historical Geography of Palestine, Transjordan and Southern Syria in the Late 16th Century, Erlanger Geographische Arbeiten, Sonderband 5. Erlangen, Germany: Vorstand der Fränkischen Geographischen Gesellschaft, (ISBN 3-920405-41-2, lire en ligne)
  • Census of Palestine 1931. Population of Villages, Towns and Administrative Areas, Jerusalem, Government of Palestine, (lire en ligne)
  • B. Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-00967-6, lire en ligne)
  • B. Morris, 1948:A History of the First Arab-Israeli War, Yale University Press, (ISBN 9780300126969, lire en ligne)
  • E.H. Palmer, The Survey of Western Palestine: Arabic and English Name Lists Collected During the Survey by Lieutenants Conder and Kitchener, R. E. Transliterated and Explained by E.H. Palmer, Committee of the Palestine Exploration Fund, (lire en ligne)
  • H. Rhode, Administration and Population of the Sancak of Safed in the Sixteenth Century (thèse), Columbia University, (lire en ligne [archive du ])
  • E. Robinson et E. Smith, Biblical Researches in Palestine, Mount Sinai and Arabia Petraea: A Journal of Travels in the year 1838, vol. 3, Boston, Crocker & Brewster, (lire en ligne)
  • G. Schumacher, « Population list of the Liwa of Akka », Quarterly Statement - Palestine Exploration Fund, vol. 20,‎ , p. 169–191 (lire en ligne)
  • (he) E.E. Urbach, « Mishmarot and Ma'amadot », Mandel Institute for Jewish Studies, Jerusalem, vol. 42, nos 3–4,‎ , p. 304–327 (JSTOR 23593540)
  • Palumbo, Michael. The Palestinian Catastrophe: The 1948 Expulsion Of A People From Their Homeland, London: Quartet, 1989.
  • Tamir Sorek, Palestinian Commemoration in Israel: Calendars, Monuments, and Martyrs, Stanford, CA, Stanford University Press, (ISBN 9780804795180, lire en ligne)