Dans cet article, nous explorerons le monde fascinant de Emmanuel de Martonne, un sujet qui a retenu l'attention de nombreuses personnes au fil des années. Emmanuel de Martonne a fait l'objet de débats, de recherches et d'inspiration, et a laissé une marque indélébile dans la société. Depuis ses origines jusqu'à sa pertinence aujourd'hui, Emmanuel de Martonne a généré des discussions sans fin et suscité un intérêt passionné chez ceux qui cherchent à comprendre sa signification et son impact sur le monde qui nous entoure. À travers cet article, nous tenterons de faire la lumière sur Emmanuel de Martonne et d’explorer les différentes facettes qui la rendent si intrigante et pertinente dans le contexte actuel.
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Humberto Fuenzalida Villegas (en) |
Distinctions | Liste détaillée Prix Fabien () Chevalier de la Légion d'honneur () Prix Binoux () Officier de la Légion d'honneur () Médaille Cullum (en) () Médaille Vega () Médaille Victoria () |
Emmanuel de Martonne, né à Chabris (Indre) le et mort à Sceaux le , est un géographe français.
Fils de l'archiviste Alfred de Martonne et frère d'Édouard de Martonne, il étudie au lycée de Laval (Mayenne), où il a comme condisciples Carle Bahon et Francis Delaisi. Il entre à l'École normale supérieure à Paris en 1892, la même année qu'Albert Demangeon ; il y suit les cours de géographie de Paul Vidal de La Blache (dont il deviendra le gendre). Agrégé de géographie en 1895, il est « maître-surveillant » à l'École normale supérieure en 1897-1899.
En 1902, il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres. La première, en français, consiste en un essai de monographie géographique sur la région roumaine de Valachie. La deuxième, en latin, traite de l’importance des cartes géographiques pour représenter le mode de répartition des populations.
En 1912, il participe avec Albert Demangeon, Antoine Vacher et Emmanuel de Margerie à une excursion transcontinentale à travers les États-Unis, organisée par l'American Geographical Society et le géomorphologue de Harvard William Morris Davis ; il y rencontre notamment les jeunes géographes américains Isaiah Bowman et Douglas W. Johnson.
Nommé à l'université de Rennes en 1899, puis à celle de Lyon en 1905, il obtient un poste à la Sorbonne en 1909. La même année, il fait paraître un Traité de géographie physique qui connaît un grand succès (nombreuses rééditions, rédaction d'un Abrégé également réédité) et consacre son autorité en géographie physique. Féru de géomorphologie et de climatologie, il est célèbre pour ses indices d'évapotranspiration potentielle, utilisés aujourd'hui par les botanistes et les agronomes. Il invente le concept de « diagonale aride » regroupant les différents milieux secs échelonnés en latitude et en longitude et dont les mécanismes responsables des degrés d'aridité se combinent (on lui préfère aujourd'hui le concept de « diagonale sèche »). Il est enfin l'auteur du volume sur la géographie physique de la France dans la Géographie universelle (1942).
Il s'intéresse toujours à l'Europe centrale et, à ce titre, il participe aux travaux de la conférence de la Paix, en 1919, participant aux travaux de quatre commissions (commission des affaires roumaines et yougoslaves ainsi que sa sous-commission, commission des affaires polonaises ainsi que sa sous-commission, commissions réunies des affaires tchécoslovaques et des affaires polonaises, comité central des questions territoriales). En plus de travailler à partir de 1915 pour le Service géographique de l'Armée sous la direction du général Robert Bourgeois avec Albert Demangeon et Antoine Vacher, il fut le Secrétaire du Comité d'études fondé par Aristide Briand en 1917.
Durant les travaux, il insiste pour que les frontières tiennent compte non seulement des regroupements ethniques (selon le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes), mais également, d'un point de vue plus pratique, des infrastructures du territoire : c'est ce qu'il nomme le « principe de viabilité ». C'est ainsi qu'à l'encontre des délégués américains (en particulier Bowman et Johnson) et italiens, Martonne obtient que les frontières de la Hongrie avec la Roumanie et avec la Tchécoslovaquie longent et englobent côté roumain et tchécoslovaque des lignes de chemin de fer reliant ces deux pays entre eux et le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, malgré la présence de « poches » à majorité hongroise sur le tracé (notamment les villes d'Arad, Nagyvárad, Szatmárnémeti et Kassa). Ce choix est dicté par un axe géopolitique de la stratégie française de l'époque : renforcer la « Petite Entente » alliée à la France.
Emmanuel de Martonne contribue ainsi de manière décisive au dessin des frontières de l'entre-deux-guerres, dont la plupart sont toujours en place. Il est l'auteur des deux volumes de la Géographie universelle consacrés à l'Europe centrale (1930 et 1931).
En Roumanie, Emmanuel de Martonne rencontre le naturaliste Grigore Antipa qui lui fait découvrir la géonomie, discipline à la croisée de la géographie et des sciences naturelles, que lui et son condisciple Albert Demangeon introduisent alors en France. Grand organisateur de la géographie à l'échelle nationale et internationale, Emmanuel de Martonne fonde le laboratoire de géographie de l'Université de Rennes (qui a perduré jusqu'à nos jours, passant entre les mains d'André Meynier, baptisé aujourd'hui « COSTEL » : Climat et Occupation des Sols par Télédétection), puis ceux de Lyon et de Paris (1923) ; il devient directeur de ce dernier (1927-1944). Dans les années 1930, il dirige la publication de l'Atlas de France. En 1943, il obtient la création d'une licence et d'une agrégation de géographie. Secrétaire général puis président de l'Union géographique internationale (1931-1949), il est élu membre de l'Académie des sciences en 1940 ; il préside la Société de géographie de 1947 à 1952.
Le principal amphithéâtre de l'Institut de Géographie, bâtiment de l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, porte son nom.
Un collège porte aujourd'hui son nom à Laval.
L'amphithéâtre B6 de l'Université Rennes 2 sur le Campus de Villejean, porte également le nom d'Emmanuel de Martonne.
Les villes roumaines de Cluj et Timişoara ont des rues qui portent son nom.
Son buste se trouve dans le parc du 1er décembre à Oradea