Dans le monde d’aujourd’hui, Empowerment occupe une place centrale dans la société. Que ce soit sur le plan personnel, professionnel ou culturel, Empowerment a un impact significatif sur nos vies. Tout au long de l'histoire, Empowerment a fait l'objet d'études, de débats et de controverses, ce qui démontre sa pertinence dans différents domaines. Dans cet article, nous explorerons le rôle de Empowerment et son influence sur divers aspects de la société. De son impact sur la politique à son implication dans la technologie, Empowerment joue un rôle crucial dans la façon dont nous interagissons avec le monde qui nous entoure. De plus, nous examinerons comment Empowerment a évolué au fil du temps et comment il continue d'être un sujet d'intérêt aujourd'hui.
L'empowerment (prononcé en anglais : [ɪmˈpaʊərmənt]), ou autonomisation,,,, est une volonté de renforcer les possibilités entrepreneuriales d'un groupe d'individus pour leur permettre de réagir efficacement face aux conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques auxquelles ils sont confrontés.
Cette notion trouve une application en management des entreprises et des organisations où elle est mise en œuvre afin d'obtenir une participation des salariés à la recherche d'efficacité générale des processus opérationnels. Sous une forme collective l'empowerment est recherché dans des structures comme les équipes semi-autonomes de production ou les cercles de qualité. Sous une forme individuelle, la direction d'une entreprise va chercher à obtenir un empowerment par la délégation de pouvoir ou la décentralisation souvent concrétisées par la mise en place d'une direction par objectif (DPO).
Différents termes ou expressions sont employés pour remplacer l'emprunt empowerment, en particulier « autonomisation », qui est recommandé par l'Office québécois de la langue française (OQLF) depuis 1998 et par la Commission d’enrichissement de la langue française en France depuis 2005. Les calques « empouvoirement » et « empouvoirment » forgés à partir de l’anglais sont déconseillés par l’OQLF.
On trouve aussi le néologisme « agentivation », inspiré du terme « agentivité » rencontré dans les écrits de Judith Butler.
L'autonomisation des communautés désigne le processus d'habilitation (enabling) qui permet aux communautés d'accroître leur contrôle sur leur vie. Les communautés sont des groupes de personnes qui peuvent ou non être liés dans l'espace, mais qui partagent des intérêts, des préoccupations ou des identités communes. Ces communautés peuvent être locales, nationales ou internationales, avec des intérêts spécifiques ou généraux. L'autonomisation est le processus par lequel les personnes acquièrent le contrôle des facteurs et des décisions qui façonnent leur vie. Il s'agit du processus par lequel ils augmentent leurs atouts et leurs attributs et renforcent leurs capacités à obtenir un accès, des partenaires, des réseaux et/ou une voix, afin de prendre le contrôle. Le terme habiliter implique que les gens ne peuvent pas être habilités par les autres ; ils ne peuvent s'habiliter eux-mêmes qu'en acquérant davantage de formes différentes de pouvoir. Elle suppose que les personnes sont leurs propres atouts, et le rôle de l'agent extérieur est de catalyser, faciliter ou accompagner la communauté dans l'acquisition du pouvoir.
L'autonomisation de la communauté est donc plus que l'implication, la participation ou l'engagement des communautés. Elle implique l'appropriation par la communauté et une action qui vise explicitement le changement social et politique. L'autonomisation de la communauté est un processus de renégociation du pouvoir afin d'obtenir plus de contrôle. Il reconnaît que si certaines personnes doivent être habilitées, d'autres partageront leur pouvoir existant et en abandonneront une partie. Le pouvoir est un concept central dans l'autonomisation des communautés et la promotion de la santé opère invariablement dans le cadre d'une lutte de pouvoir.
L'autonomisation des communautés s'intéresse nécessairement aux déterminants sociaux, culturels, politiques et économiques qui sous-tendent la santé, et cherche à établir des partenariats avec d'autres secteurs pour trouver des solutions.
La communication joue un rôle essentiel pour garantir l'autonomisation de la communauté. Les approches participatives en matière de communication qui encouragent la discussion et le débat permettent d'accroître les connaissances et la sensibilisation, ainsi que le niveau de pensée critique. La pensée critique permet aux communautés de comprendre l'interaction des forces qui agissent sur leur vie, et les aide à prendre leurs propres décisions.
Malgré son introduction au Québec dans les années 1960, l’empowerment est resté très longtemps une notion peu employée et traduite en France, marquant une certaine résistance culturelle à son usage. Marie-Hélène Bacqué (pour qui il s'agit d'un processus par lequel un individu ou un groupe acquiert les moyens de renforcer sa capacité d'action, de s'émanciper) et Carole Biewener notent dans leur ouvrage infra consacré au concept que la notion d'empowerment apparait au cours des années 2000 en France comme « modèle-type de démocratie participative », une « démarche collective d'intervention sociale » mais aussi comme « nouvelle expression de la doxa néolibérale ».
Le terme dans le monde anglo-saxon se répand fin des années 1970, puis international vers 2000 et est traduit alors par « autonomisation » en français.
Pour Bernard Jouve, (2006), l’empowerment, pour être opérationnel, nécessite la constitution de communautés qui agrègent des acteurs sociaux confrontés à une même problématique.
Le terme désigne, en périnatalité, le fait pour une femme enceinte ou un couple de se prendre en charge plutôt que de laisser le personnel de santé prendre seul les décisions concernant la naissance à venir. Il s'agit d'encourager, de remettre en avant plan la capacité du corps de la femme à accoucher et non pas de « se faire accoucher ».
Selon Tim Greacen, directeur du laboratoire de recherche à l'hôpital psychiatrique Maison Blanche et coordinateur de l'ouvrage Pour des usagers de la psychiatrie acteurs de leur propre vie, publié en 2012, l'autonomisation implique un changement de paradigme dans lequel l'usager est impliqué « au sein d'une collectivité dans laquelle il est citoyen à part entière. Les services de santé mentale doivent être configurés de manière à soutenir son autonomie plutôt que de perpétuer son rôle traditionnel de patient ».
Certaines études examinent les relations entre les concepts d'autonomisation et de santé mentale à travers les observations de consommateurs-survivants de la psychiatrie participant à des programmes communautaires en santé mentale. Des entretiens de groupe ont servi de base de données. La santé mentale a été définie comme le développement du choix, du contrôle et de l'intégration communautaire (voir Psychiatrie communautaire) et l'acquisition de ressources précieuses, et la recherche a identifié des indicateurs de chacune de ces qualités. Des processus d'autonomisation ont été trouvés à divers niveaux de l'analyse, qui facilitent le rétablissement en santé mentale, ainsi que des processus de désautonomisation (disempowerment) entravant la santé mentale.
Une étude réalisée en Bolivie s’intéresse à l’empoderamiento (autonomisation) des femmes au sein des associations d’économie solidaire. Selon cette étude, l’empoderamiento permet des changements identitaires qui dépendent des personnes mais aussi de l’évolution des valeurs de la société. La transition quant aux rôles des femmes et des hommes au sein de la famille et de la société implique de trouver de nouveaux repères : "c’est une question d’identité féminine et masculine".