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Naissance |
Rebecq-Rognon (Belgique) |
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Décès |
Ixelles (Belgique) |
Nationalité | Belgique |
Domaines | Chimiste, entrepreneur, industriel |
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Institutions | Société Solvay & Cie, Solvay Brussels School |
Renommé pour | Procédé Solvay, Congrès Solvay |
Ernest Solvay, né le à Rebecq-Rognon et mort le à Ixelles, est un chimiste et un industriel belge, fondateur de la Société Solvay & Cie et grand mécène de la recherche scientifique de son époque.
Passionné très tôt par la physique, la chimie et l'histoire naturelle, Ernest est pourtant entravé dans sa quête de connaissance lorsqu'une grave maladie l'empêche d'entrer à l'université. Il reçoit toutefois une bonne formation scientifique du frère Macardus, diplômé de l’École des Mines de Mons, professeur de sciences de l'institut des Frères de la Doctrine Chrétienne à Malonne où Ernest Solvay a suivi sa formation secondaire. Autodidacte, il commence à travailler à 21 ans dans l'usine à gaz de son oncle en y apportant maints perfectionnements, notamment la récupération de l'ammoniaque.
Au cours d'une expérience, il découvre un procédé révolutionnaire de fabrication de la soude. Conscient du parti qu'il peut tirer de cette découverte, le jeune homme fait breveter une première fois en 1861 une méthode économique de son invention pour fabriquer du carbonate de soude trop rare à l'état naturel, un procédé à l'ammoniac qui permet la fabrication industrielle du carbonate de sodium (Na2CO3) à partir de chlorure de sodium et de calcaire, connu depuis lors sous le nom de procédé Solvay. Le carbonate de sodium est un composé essentiel dans de nombreuses applications industrielles, notamment la fabrication du verre, la métallurgie et la détergence.
C’est à Couillet en 1863, où il installe sa première usine, qu’Ernest Solvay fonde avec son frère Alfred et leur associé, l’avocat Eudore Pirmez, les bases de ce qui allait devenir un empire de la chimie.
Après un départ difficile, la Société Solvay & Cie prend progressivement une dimension internationale et devient l'un des géants de l'industrie chimique. En 1900, 95 % de la production mondiale de soude provient du « procédé Solvay ».
Parce que dans la conjoncture favorable, il entrevit les intérêts d'une union avec les sciences, il cofonda en 1900 avec Ernest Bichat l'Institut électrotechnique de Nancy, devenu en 1948 École nationale supérieure d'électricité et de mécanique de Nancy (ENSEM),.
Il est fondateur de l'entreprise chimique et pharmaceutique Solvay SA et de l'École de commerce Solvay (renommée Solvay Brussels School of Economics & Management en 2008) de l'université libre de Bruxelles.
Grand capitaine d'industrie, il prend également des initiatives sociales peu communes pour l'époque en étant le précurseur de la législation sociale dans ses usines, où il a intégré un système de sécurité sociale : une pension pour les travailleurs dès 1899, la limitation du temps de travail avec la journée de 8 heures en 1908, l'instauration des congés payés en 1913, le recyclage professionnel…
Il dessine ainsi les contours d'une structure sociale fondée sur l'organisation du marché du travail, sur l'égalité des chances et sur l'implication de l'État. Politiquement engagé, Ernest Solvay continue son combat pour les droits des travailleurs au Sénat (de 1892 à 1894 et de 1897 à 1900) avant d'être nommé ministre d'État en 1918. Il crée également de nombreuses œuvres sociales comme, en 1914, le Comité national de Secours et d'Alimentation qui joue un rôle considérable dans le ravitaillement de la Belgique pendant la Grande Guerre.
Il est le mécène principal de l’université libre de Bruxelles (ULB) où il fonde l'Institut de physiologie (1895), l'Institut de sociologie (1894) et l'École de commerce Solvay (1903). Son soutien au développement des sciences sociales joua un rôle significatif dans la naissance de l'École de Bruxelles. Grand promoteur des sciences, sa passion s'exprime encore au travers de la création de l'Institut international pour la physique et la chimie à Bruxelles (1894). Il crée avec le soutien de différentes personnalités de l'époque, scientifiques et banquiers, une cité scientifique destinée à abriter ces différents instituts dont les bâtiments, construits par des architectes de renom, sont toujours visibles, disséminés dans le parc Léopold. C'est là que se tiennent tous les 3 ans les fameux Conseils Solvay (ou Congrès Solvay). Pendant une semaine, un Conseil d'une vingtaine de spécialistes discute d'un problème d'actualité soigneusement préparé par d'éminents rapporteurs. La première édition, en 1911, réunit onze prix Nobel dont notamment Marie Curie, Albert Einstein, Paul Langevin, Max Planck, Ernest Rutherford, Henri Poincaré et le duc Maurice de Broglie comme secrétaire-rapporteur. (Cf. The Solvay Science Project(Exposition et base de données)
Ernest Solvay était convaincu que le bonheur des hommes ne peut provenir que de la diffusion du savoir.
En 1893, il achète au baron Antoine de Roest d'Alkemade le château de La Hulpe construit en 1842 par le marquis Maximilien-Guillaume de Béthune.
Il a été choisi comme un des Cent Wallons du siècle, par l'Institut Jules Destrée, en 1995.
Il est inhumé au cimetière d'Ixelles à Bruxelles. C'est une tombe signée Victor Horta.
Ernest Solvay vient sur le tard à l'alpinisme. À cinquante-sept ans, il part pour la Suisse avec son secrétaire Charles Lefébure et ensemble ils font de mémorables ascensions. Il fera notamment le Grépon d'un niveau de difficulté élevé. À soixante ans, il fait l'ascension de trois 4000 m : le Mont Blanc, la Jungfrau et le Cervin. Jusqu'à quatre-vingt et un ans, il se rend dans les Alpes pour faire des courses. Il fait construire en 1917 le refuge Solvay (ou SolvayHütte) à 4003 m sur l'arête du Hörnli au Cervin.
Ernest Solvay était également un philanthrope. Il commença à se préoccuper du sort des travailleurs à la suite de violentes émeutes qui firent des tués et des blessés et qui se déroulèrent dans le bassin de Charleroi, région où il avait implanté sa première usine de fabrication de la soude. À la suite de cela, il essayera de mettre en place des réformes, qu’il appellera « Plan Social », dont le but était de donner une plus grande égalité sociale. Parmi ces réformes, on peut en citer plusieurs :