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Hirbiya

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Hirbiya
Maison de Moussa Alami en 1948.
Géographie
Pays
Sous-district
Superficie
22,31 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Carte d'Hiribya au 1:20 000 (1931).
Démographie
Population
2 240 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
100,4 hab./km2 ()
Carte

Hirbiya ou Hiribya (هربيا) est un village arabe palestinien situé à 14 kilomètres au nord-est de Gaza, dans le sud de la plaine côtière palestinienne. La bataille de La Forbie, en 1244, y voit la défaite des Croisés. Comme des centaines d'autres villages palestiniens, Hirbiya a été dépeuplé pendant la guerre israélo-arabe de 1948[7].

Géographie

Hirbiya ou Hiribya relevait du sous-district de Gaza, et se trouvait à 14 kilomètres au nord de Gaza[8]. Le village, à 25 mètres au-dessus du niveau de la mer, était situé dans la plaine côtière, derrière le cordon dunaire le long de la Méditerranée. Ses terres cultivables s'enfonçaient entre les dunes, lui donnant l'aspect d'une oasis1[8].

Une route secondaire le reliait à la route côtière, donnant ainsi accès à Gaza et al-Majdal.

Sa superficie totale était de 22 312 dounams (22,3 km²)[5] dont la propriété se répartissait en 1945 entre 1300 hectares appartenant à des Arabes, 123 hectares appartenant à des Juifs, et 810 hectares étant des terres publiques[8]. Les terres non-cultivables représentaient 626 hectares [8]. Sur les terres cultivables, 2765 dounams (276 hectares) étaient plantés d'agrumes et de bananiers, 6106 dounams étaient classés comme vergers et terres irrigables et 2037 dounams étaient consacrés aux céréales[9]. La canne à sucre était aussi cultivée [8].

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Des fouilles ont mis au jour des vestiges du VIIe millénaire av. J.-C. qui constituent peut-être une culture néolithique spécifique, la culture de Nizzanim (en)

Le site d'Hirbiya est aussi occupé à l'époque des Cananéens, lors de l'âge du bronze[7].

Le site de Khirbat al-Sharf est identifié avec la ville antique de Diocletianopolis (en), aussi appeléSarafia en arabe[8]. Un site byzantin se trouve à Khirbat al-Yasmina[8].

Croisades

Le village est appelé "La Forbie" à l'époque du royaume de Jérusalem. En 1226, le géographe syrien Yaqout al-Rumi le nomme "Firbiya" (ou "Farbaya"). Il relevait alors de la circonscription d'Ascalon[7],[10].

Une bataille cruciale se déroule à La Forbie/Firbaya en 1244, la bataille de La Forbie, opposant les armées croisées aux armées des Ayyoubides, les secondes remportant une victoire décisive. Le désastre infligé aux Croisés est comparable à celui de Hattin en 1187[7],[11].

Un puits circulaire maçonné et les fondations d'une petite tour, encore visibles à la fin du XIXe siècle, peuvent remonter à cette époque [12].

Empire ottoman

La Palestine est conquise par les armées de Sélim Ier en 1517, grâce à leur victoire sur les armées mameloukes à la bataille de Marj Dabiq, et annexée à l'Empire ottoman.

D'après un defter (registre fiscal) ottoman de 1596, Hiribya relevait de la nahié (sous-district) de Gaza et de la Liwa de Gaza. Il recense 160 foyers et 15 célibataires, soit environ 960 habitants , tous musulmans. Les villageois payaient un impôt à taux fixe de 33,3% sur leurs productions, dont le blé, l'orge, le raisin, les fruits et le coton, pour un total de 35 500 akçe. Tous les revenus étaient attribués à un waqf, fondation pieuse musulmane[13].

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les villages de la région déclinent à cause des attaques des nomades. Tout en continuant à cultiver leurs terres, les habitants de plusieurs villages se regroupent dans un seul ; de nombreux villages sont abandonnés sans que les terres soient laissées en friche[14].

Une liste de villages ottomane de 1870 recense àHerbija 58 maisons et une population masculine de 206, les femmes n'étant pas recensées[15],[16].

À la fin du XIXe siècle, le village d'Hirbiya avait une forme rectangulaire, mais quelques unes de ses maisons d'adobe étaient construites au milieu des vergers. Autour du village se trouvaient des vergers, un étang et un puits[17]. Lee village s'agrandissait en direction de l'est[8].

Période du mandat britannique

Carte d'Hiribya au 1:250 000 (1945).

De 1915 à 1918, les combats de la campagne du Sinaï et de la Palestine permettent au Royaume-Uni de faire la conquête de la Palestine. La région d'Hiribya est conquise en octobre 1917 et la Palestine est administrée comme territoire conquis jusqu'en 1923 puis sous l'autorité d'un mandat de la Société des Nations. Au recensement de la Palestine mandataire de 1922 conduit par les autorités britanniques, Herbia a une population de 1037 habitants, dont 1031 musulmans et 6 chrétiens orthodoxes[18],[19]. La population augmente au recensement de 1931 à 1520 habitants , dont 1510 musulmans et 10 chrétiens, dans 234 maisons[20]. Hirbiya avait une mosquée et une école dans le centre du village. L'école avait ouvert en 1922 et avait 124 élèves dans les années 1940[7].


Le kibboutz de Yad Mordechai, est créé en 1943[8].

Dans les statistiques de Village de 1945, Hiribya avait 2300 habitants, dont 2200 musulmans, 40 chrétiens et 60 juifs[4].

Guerre de 1948

Au début de la guerre, l'armée égyptienne s'empare du kibboutz après six jours de combats, les 19-24 mai 1948, dits la bataille de Yad Mordechaï (en).

Hirbiya subit un premier bombardement aérien les 15-16 octobre 1948, lors de l'opération Yoav. Une attaque est planifiée par l'armée israélienne, mais est annulée quand les importantes forces égyptiennes qui défendent le village sont découvertes. La date à laquelle Israël s'empare du village est inconnue, mais Khalidi estime que le village a dû tomber début novembre, peu après l'occupation d'al-Majdal[6].

Israël

Maison de Moussa Alami après rénovation. Elle est un monument classé par l'administration israélienne.

Après la guerre, Hirbiya, qui était attribué à l'État arabe dans le plan de partage de l'ONU, est annexé par Israël. Dès 1949, le kibboutz de Zikim est créé sur les terres d'Hirbiya, suivi par celui de Karmia. Le kibboutz de Yad Mordechai, déjà existant, s'étend sur les terres d'Hirbiya. En 1992, il ne restait d'Hirbiya que la mosquée, utilisée comme entrepôt, et la maison de Muhammad Atiyya. Le site était recouvert de cactus, de camomille, de buissons et de sycomores[8].

Voir aussi

Bibliographie complémentaire

Articles connexes

Liens externes

Notes

  1. Conder, Kitchener, 1883, p. 235.
  2. Palmer, 1881, p. 360.
  3. Morris, 2004, p. xx, village no 379.
  4. a et b Department of Statistics, 1945, p. 31.
  5. a et b Government of Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, April, 1945. Cité par Hadawi, 1970, p. 45.
  6. a b c et d Khalidi, 1992, p. 102.
  7. a b c d et e Khalidi, 1992, p. 101.
  8. a b c d e f g h i et j « Hiribya — هِرِبْيا », Interactive Encyclopedia of the Palestine Question, consultée le #0 octobre 2025.
  9. Government of Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, April, 1945. cité par Hadawi, 1970, p. 87.
  10. le Strange, 1890, p. 440.
  11. Alain Demurger, « Templiers et Hospitaliers dans les combats de Terre Sainte », Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 18e congrès, Montpellier, 1987. Le combattant au Moyen Age. p. 79.
  12. Conder, Kitchener, 1883, p. 251.
  13. Hütteroth, Abdulfattah, 1977, p. 145. Cité par Khalidi, 1992, p. 101.
  14. Roy Marom et Itamar Taxel, « Ḥamāma: The historical geography of settlement continuity and change in Majdal 'Asqalān's hinterland, 1270 – 1750 CE », Journal of Historical Geography, vol. 82,‎ , p. 49–65 (DOI 10.1016/j.jhg.2023.08.003 Accès libre, lire en ligne)
  15. Socin, 1879, p. 155.
  16. Hartmann, 1883, p. 130.
  17. Conder, Kitchener, 1883, SWP III, p. 235-236, cité par Khalidi, 1992, p. 101.
  18. Barron, 1923, Table V, Sub-district of Gaza, p. 8
  19. Barron, 1923, Table XIII, p. 44.
  20. Mills, 1932, p. 3.

Bibliographie