Dans le monde d'aujourd'hui, Julis (Gaza) a acquis une importance significative dans différents domaines, générant un impact qui va au-delà de ce qui était attendu. Depuis son émergence, Julis (Gaza) a capté l'attention des experts et du grand public, générant des débats, des recherches et des opinions diverses qui ont marqué son importance et sa portée dans la société contemporaine. Dans cet article, nous approfondirons l'essence de Julis (Gaza), explorant ses implications, son évolution au fil du temps et son influence dans différentes sphères, démontrant l'impact que cette figure/thème/date unique a sur notre réalité actuelle.
| Nom local |
(ar) يوليوس |
|---|
| Pays | |
|---|---|
| Sous-district | |
| Superficie |
13,58 km2 |
| Altitude |
50 m |
| Coordonnées |
| Population |
1 030 hab. () |
|---|---|
| Densité |
75,8 hab./km2 () |
Julis (جولس) est un village arabe palestinien situé à 26 kilomètres au nord-est de Gaza. Comme des centaines d'autres villages palestiniens, il a été conquis, a subi un nettoyage ethnique et a été détruit par Israël au cours de la guerre israélo-arabe de 1948[3].
Julis relevait du sous-district de Gaza ; le village était construit sur une légère éminence dominant la plaine côtière du sud de la Palestine, à une altitude de 50 mètres[4].
Sa superficie totale était de 13 584 dounams (13,6 km²)[5]. Les terres incultes représentaient 49 hectares, soit 4% du total[4]. Les terres publiques couvraient 36 hectares, le reste étant des propriétés privées entre des mains arabes. 1360 dounams (136 hectares) étaient plantés d'agrumes et de bananiers ; 931 dounams (93 hectares) étaient classés comme plantations ou terres irrigables, et 10 803 dounams (1080 hectares) étaient consacrés aux céréales[6],[4].
Julis est construit sur un site archéologique dont le nom ancien est inconnu[3]
De la céramique d'époque mamelouke a été retrouvée au village[7].
En 1472–1473 CE, le sultan mamelouk Qait Bay constitue le village de Julis en waqf (dotation pieuse) au bénéfice de sa madrasa de Jérusalem[8].
Une branche de la tribu Jaradat, venant de Sa'ir près d'], est venu s'installer à Julis[9]
La Palestine est conquise par les armées de Sélim Ier en 1517, grâce à leur victoire sur les armées mameloukes à la bataille de Marj Dabiq, et annexée à l'Empire ottoman.
Dans le defter (registre fiscal) de 1526/7, le village est inhabité[8]. Dans celui de 1596 CE, Julis a été refondé : il relève alors de la nahié de Gaza, qui fait partie de la liwa dd Gaza. Le defter recense 37 foyers soit environ 204 habitants, tous musulmans. Le village payait un impôt à taux fixe de 33,3 % sur les productions agricoles, dont le blé, l'orge, les fruits, les ruches, les vignes et les chèvres, pour un total de 10 400 akçe. Les 6,5/24e de cette somme allaient à un waqf[10].
Marom et Taxel ont montré qu'aux XVIIe et XVIIIe siècles, la pression exercée par les nomades ont conduit certaines communautés à se regrouper dans certains villages, en abandonnant d'autres. Les terres des villages abandonnés continuaient à être cultivées par leurs anciens habitants, phénomène observé dans tout le sud de la plaine côtière. Julis a ainsi absorbé les terres et les habitants de Bardagha, qui était un village indépendant au XVIe siècle[8].
En 1863, Victor Guérin visite le village, qu'il nomme Djoules, déjà sur sa butte et dont il estime la population à 500 habitants. Il décrit son maqam ou oualy (sanctuaire), consacré à cheikh Mohammed, utilisant des pierres de taille antiques[11]. Il relève aussi plusieurs colonnes de marbre autour du puits[12].
Une liste de villages datée des environs de 1870 recense 101 maisons et 307 hommes à Julis, les femmes n'étant pas recensées dans ce document[13],[14].
En 1882, l'enquête du Palestine Exploration Fund décrit Julis comme un village aux maisons construites d'adobe, avec un puits au sud, et un bassin au nord-est, qu milieu des jardins[15].

De 1915 à 1918, les combats de la campagne du Sinaï et de la Palestine permettent au Royaume-Uni de faire la conquête de la Palestine. La région de Julis est conquise fin 1917 et la Palestine est administrée comme territoire conquis jusqu'en 1923 puis sous l'autorité d'un mandat de la Société des Nations. Au recensement de la Palestine mandataire de 1922 conduit par les autorités britanniques, Jules a une population de 481 habitants, tous musulmans[16], augmentant au recensement de 1931 à 682 habitants, tous musulmans, dans 165 maisons[17].
Julis était compris dans un carré pris en sandwich entre deux routes qui se rejoignaient à un rond-point au bout du village. Les maisons, en adobe et en ciment, étaient construites serrées les unes contre les autres. Le village avait une mosquée, en plus du maqam de cheikh Khayr. Selon la tradition, c'était un soldat musulman tué au combat contre les Croisés.
Les boutiques du village étaient dispersées le long des routes.
En 1937, une école ouvre, avec 86 élèves dix ans plus tard[3].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques construisent une nouvelle route parallèle à la route côtière (principale route de Palestine, de Haïfa à Gaza par Jaffa) et qui croise la route reliant al-Majdal (Ashkelon) à la route Jaffa-Jérusalem (actuelle autoroute 1. Julis a ainsi pris une importance comme noeud secondaire de communications. Les Britanniques ont aussi construit un camp militaire pour protéger le carrefour[3].
Dans les statistiques de Village de 1945, Julis a une population 1030 habitants, tous musulmans[18],[5].
Outre l'agriculture, les villageois pratiquaient l'élevage : en 1943, ils possédaient 278 bovins, 346 ovins de plus d'un an, 138 chèvres de plus d'un an, 35 chameaux, 5 chevaux, 14 mules, 114 ânes, 1010 volailles et 776 pigeons[19].

Les 27-28 mai 1948, le premier bataillon de la brigade Guivati s'empare de baraquements militaires à Julis, au cours de l'opération Barak, mais échoue à prendre le contrôle du village. L'armée égyptienne tente immédiatement de reprendre ces baraquements, mais est repoussée par les soldats israéliens. L'histoire officielle de la Haganah indique que les forces israéliennes s'emparent de Julis le 11 juin, juste avant le début de la trêve ; dans ses Memoires, Gamal Abdel Nasser se rappelle que la manœuvre a eu lieu en pleine trêve[3].
Après la fin de la trêve, le 6e bataillon échoue à reprendre le contrôle du village, sans préparation selon Nasser[3]. Les combats s'interrompent le 10 juillet, après de lourdes pertes côté égyptien et aucune du côté des Israéliens, ceux-ci bénéficiant de l'avantage de la position[2].
Après la guerre, Julis fait partie d'Israël. Dès 1949, le moshav d'Hodaya est créé sur les terres du village. L'historien Walid Khalidi présente ainsi ce qui subsiste du village en 1992 : « Il ne reste que quelques maisons. La plupart sont construites en ciment et d'une architecture simple : toits plats, ouvertures rectangulaires. Une a deux étages et une autre, un 'illiyya (chambre d'amis sur le toit). Une maison , au sud-ouest du site, est occupée par des habitants juifs[2]. »