Dans cet article, nous explorerons en profondeur le sujet de Missile balistique à portée intermédiaire, en abordant ses différents aspects, son importance dans la société actuelle et sa pertinence dans le monde contemporain. Dans cette optique, nous analyserons l’impact que Missile balistique à portée intermédiaire a eu dans divers domaines, de la culture et de la politique à la technologie et à l’économie. Nous nous plongerons dans son histoire, ses implications et son évolution dans le temps, dans le but de mieux comprendre son sens et son influence sur notre quotidien. Nous examinerons également les perspectives d’avenir de Missile balistique à portée intermédiaire et son éventuel développement dans les années à venir, ainsi que les controverses et débats qu’il génère actuellement.
Un missile balistique à portée intermédiaire (en anglais : IRBM pour intermediate range ballistic missile) est un missile balistique ayant une portée maximale comprise entre 3 000 et 5 500 km. Il se situe entre les missiles balistiques à moyenne portée et les missiles balistiques intercontinentaux. La classification des missiles balistiques par leur portée se fait la plupart du temps pour des raisons pratiques ; en principe, il y a très peu de différence entre un missile balistique intercontinental à faible performance et un missile balistique à portée intermédiaire à haute performance. La définition de la portée utilisée ici est celle de la Missile Defense Agency, l'Agence de défense antimissile des États-Unis. D'autres sources comprennent une catégorie supplémentaire, le missile balistique à longue portée (long-range ballistic missile - LRBM), pour décrire les missiles d'une portée comprise entre les missiles à portée intermédiaire et les vrais missiles intercontinentaux. Le terme plus moderne de missile balistique de théâtre englobe les missiles à portée intermédiaires, à portée moyenne et à courte portée (en fait, tous les missiles d'une portée inférieure 3 500 km).
Des missiles balistiques à portée intermédiaire sont actuellement déployés par la République populaire de Chine, l’Inde,, Israël, et peut-être la Corée du Nord; en 2023, la Corée du Sud annonce vouloir s'en équiper. Les États-Unis, URSS, le Royaume-Uni, et la France sont d'anciens opérateurs.
Date *D | Modèle | Portée (km) | Portée maximum (km) | Pays producteur | |
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1959 | R-14 Chusovaya | 4 500 | Union soviétique | ||
1959 | PGM-17 Thor | 1 850 | 3 700 | États-Unis | |
1970 | DF-3A | 3 300 | 4 000 | Chine | |
1970 | Alfa | 1 600 | 4 000 | Italie | |
1976 | RSD-10 Pioneer (SS-20) | 5 500 | Union soviétique | ||
1980 | Missile S3 | 3 500 | France | ||
2004 | DF-25 | 3 200 | 4 000 | Chine | |
2006 | Agni-III | 3 500 | 5 000 | Inde | |
2007 | DF-26 | 3 500 | 5 000 | Chine | |
2010 | RD-B Musudan | 2 500 | 4 000 (non prouvé) | Corée du Nord | |
2011 | Agni-IV | 3 000 | 4 000 | Inde | |
2011 | Jericho III | 4 800 | 6 500 | Israël, | |
2012 | KN-08 | Corée du Nord | |||
2014 | KN-11 | Corée du Nord |
L'ancêtre de l'IRBM était la fusée A4b qui possédait des ailes pour augmenter la portée. Elle était basée sur le célèbre fusée V-2 (Vergeltung, ou « Représailles », officiellement appelé A4) conçue par Wernher von Braun et largement utilisé par l'Allemagne nazie à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour bombarder les villes anglaises et belges. La A4b était le prototype de l'étage supérieur de la fusée A9/A10. L'objectif du programme était de construire un missile capable de bombarder New York, à partir de la France ou de l’Espagne (voir Amerika Bomber). Les fusées A4b furent testées plusieurs fois de à . Toutes ces fusées utilisaient des propergols liquides. L’A4b utilisait un système de guidage inertiel, tandis que l'A9 aurait été contrôlée par un pilote. Elles étaient lancées à partir d'une rampe de lancement fixe.
Après la Seconde Guerre mondiale, von Braun et d'autres scientifiques de premier plan furent secrètement transférés aux États-Unis pour développer le V-2 au profit de l'armée de terre des États-Unis via l'opération Paperclip.