Parti de la justice et du développement (Maroc)

Dans le monde d'aujourd'hui, Parti de la justice et du développement (Maroc) est devenu une question qui suscite un grand intérêt et un grand débat. Avec les progrès de la technologie, la mondialisation et les changements sociaux, Parti de la justice et du développement (Maroc) s'est positionné comme un sujet pertinent qui touche les personnes de tous âges, cultures et modes de vie. Depuis son émergence, Parti de la justice et du développement (Maroc) a généré d'innombrables opinions, recherches et réflexions contradictoires qui cherchent à comprendre son influence sur différents aspects de la vie quotidienne. Dans cet article, nous explorerons en détail les différentes dimensions et perspectives de Parti de la justice et du développement (Maroc), dans le but d'offrir une vision globale qui contribue à l'enrichissement du dialogue et de la compréhension de ce sujet.

Parti de la justice et du développement
(ar) حزب العدالة والتنمية
(ber) ⴰⴽⴰⴱⴰⵔ ⵏ ⵜⵏⵣⵣⴰⵔⴼⵓⵜ ⴷ ⵜⵏⴼⵍⵉⵜ
Image illustrative de l’article Parti de la justice et du développement (Maroc)
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire général Abdelilah Benkirane
Fondation 1967 (MPDC) par Abdelkrim El Khatib
1998 (PJD)
Siège 4, rue El Yefrani
Cité les Orangers, Rabat
Presse écrite Arabe : Attajdid, Almisbah[réf. nécessaire]
Symbole Lampe
Positionnement Droite
Idéologie Islamisme
Conservatisme
Nationalisme
Démocratie islamique
Royalisme,
Couleurs Bleu et orange
Site web http://www.pjd.ma
Représentation
Représentants
13  /  395
Conseillers
3  /  120

Le parti de la justice et du développement, PJD (arabe : حزب العدالة والتنمية, berbère : ⴰⴽⴰⴱⴰⵔ ⵏ ⵜⵏⵣⵣⴰⵔⴼⵓⵜ ⴷ ⵜⵏⴼⵍⵉⵜ) est un parti politique marocain conservateur de droite, d'idéologie islamiste.

Officiellement, il se définit comme un parti politique national dont le but est la contribution à la construction d'un Maroc moderne démocratique dans le cadre d'une monarchie constitutionnelle.

Histoire

Création

La création du parti remonte aux années 1960 quand le docteur Abdelkrim El Khatib proche du palais et un des fondateurs politique de l'Armée de libération nationale, s'oppose à la déclaration de l'état d'exception et annonce la constitution du Mouvement populaire démocratique et constitutionnel en . Le parti demeure néanmoins initialement une coquille vide, sans véritable activité politique.

En , à l'instigation du ministre de l'Intérieur Driss Basri, le parti s'ouvre à des membres du Mouvement Unité et Réforme (MUR), regroupant notamment des ex-membres ayant renoncé à la violence de la Chabiba Islamiya, un mouvement islamiste violent des années 1960 et 1970. Cette approche offrait l'avantage de donner au MUR une façade politique légale, tout en évitant pour l'État, le précédent de la création d'un parti islamiste ex nihilo. L'État s'assurait en outre l'ancrage du parti au sein du Makhzen, du fait de la proximité du fondateur du parti Abdelkrim El Khatib avec le palais royal. Il faut rappeler que ce fut ce même Abdelkrim El Khatib qui milita pour que la notion d'Amir Al Mouminine (Commandeur des croyants) qui fait du roi le chef religieux soit inscrite dans la première constitution marocaine.

Législatives de 1997

Aux élections législatives de 1997, il décroche neuf sièges malgré les fraudes qui les ont caractérisées. Le parti décline la proposition de participer au gouvernement d'alternance et opte pour le soutien critique. En 1998, le parti changea son nom et devient « Parti de la justice et du développement ». À la suite du non-respect par le gouvernement de ses engagements, le parti passe du soutien critique à l'opposition. En 2001, le parti présente un « mémorandum pour des élections transparentes et saines » comportant ses propositions sur les conditions politiques et légales pour organiser des élections crédibles. Après les élections législatives de 2002, le parti devient le premier parti d'opposition (42 sièges). En 2004, le parti organise son cinquième congrès national et fait élire le docteur Saad Dine El Otmani au poste de Secrétaire général.

Législatives de 2007

Lors des élections législatives de 2007, le parti arrive en 2e place avec 46 sièges, mais préfère rester dans l'opposition. En 2008, le parti organise son sixième congrès national et fait élire Abdel-Ilah Benkiran au poste de secrétaire général, il a obtenu 684 voix sur les 1 628 voix.

Victoire de 2011

À la suite du printemps arabe de 2011, le parti islamiste sort vainqueur du scrutin législatif de , en obtenant 107 sièges sur les 395 constituant la chambre basse marocaine. Le , le secrétaire général du PJD, Abdel-Ilah Benkiran, est nommé chef du gouvernement par le roi Mohammed VI, donnant ainsi droit au parti de constituer le nouveau gouvernement.

Élections communales de 2015

Lors des élections communales de 2015, le PJD arrive deuxième en nombre d'élus derrière le PAM. Néanmoins, il enregistre une très forte percée en milieu urbain en obtenant ainsi une majorité dans les villes de Rabat, Casablanca, Salé, Agadir, Tanger, Kenitra, Marrakech, Fès et Meknès.[réf. nécessaire]

Élections législatives de 2016

Pour les élections législatives marocaines du , après un scandale sexuel touchant deux membres du MUR et l'ayant éclaboussé, le PJD nomme un salafiste très controversé comme tête de liste dans la circonscription de Marrakech-Gueliz, Hammad El Kabbaj.

Élections législatives de 2021

Les élections législatives marocaines du sont un désastre pour le PJD, qui passe du premier parti du Maroc au 8e, perdant 90 % de ses sièges de députés.

Le PJD avait notamment déçu une partie de ses sympathisants en signant, en , l’accord tripartite relatif à la normalisation des relations avec Israël, puis en validant le projet de loi légalisant l’usage thérapeutique du cannabis. Après les élections, plusieurs dirigeants du parti démissionnent de leurs responsabilités et des tensions internes conduisent à la suspension de trois députés.

En mars 2023, le parti fait volte-face en se déclarant opposé à la normalisation entre les deux pays et accuse « diplomatie marocaine de parti pris pro-israélien ».

Résultats électoraux

Élections législatives

Année Voix % Rang Sièges Statut
1997 264 324 4,1 % 10e
9  /  325
Opposition
2002 595 439 12,92 % 3e
42  /  325
Opposition
2007 503 396 10,9 % 2e
46  /  325
Opposition
2011 1 080 914 27,08 % 1er
107  /  395
Coalition (Benkiran I et Benkiran II)
2016 1 618 963 31,65 % 1er
125  /  395
Coalition (El Othmani I, II)
2021 325 337 4,30 % 8e
13  /  395
Opposition

Élections régionales

Année Voix % Rang Sièges
2015 1 672 178 25,66 % 1er
174  /  678

Élections communales

Année Voix % Rang Sièges
2009 5,5 % 6e
1513  /  27795
2015 1 559 814 15,94 % 3e
5021  /  31503

Le parti

Représentation au sein du gouvernement marocain

Gouvernement El Otmani I

Ministre Portefeuile
  Saad Dine El Otmani Chef de gouvernement
  El Mostafa Ramid Ministre d’État chargé des Droits de l’Homme
  Abdelkader Amara Ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau
  Aziz Rabbah Ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable
  Bassima Hakkaoui Ministre de la Famille, de la Solidarité, de l’Égalité et du Développement social
  Mohamed Yatim Ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle
  Lahcen Daoudi Ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Affaires générales et à la Gouvernance
  Mustapha El Khalfi Ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, Porte-parole du gouvernement
  Mohamed Najib Boulif Secrétaire d'État auprès du Ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau chargé du Transport
  Jamila El Moussali Secrétaire d'État auprès du Ministre du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Économie sociale chargée de l’Artisanat et de l’Économie sociale
  Khalid Samadi Secrétaire d'État auprès du Ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
  Nezha El Ouafi Secrétaire d'État auprès du Ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable chargée du Développement durable

Gouvernement El Otmani II

Ministre Portefeuille
  Saad Dine El Otmani Chef du Gouvernement
  El Mostafa Ramid Ministre d’État chargé des Droits de l’Homme
  Abdelkader Amara Ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau
  Aziz Rabbah Ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable
  Mohamed Amakraz Ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle
  Jamila El Moussali Ministre de la Solidarité, du Développement social, de l’Égalité et de la Famille
  Nezha El Ouafi Ministre déléguée auprès du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, et des Marocains résidant à l’étranger chargée des Marocains résidant à l’étranger et aux Affaires de la migration

Idéologie

Ce parti est considéré au Maroc comme islamiste et fondamentaliste bien qu'il s'en défende et se voit comme un « barrage contre les interprétations excessives de l’islam ». Son objectif est « décliner une lecture politique de l'islam ». Il fait de la lutte contre l'économie de rente et la corruption son slogan de campagne.

Ses détracteurs et opposants déclarent que c'est un parti connu pour son opposition à l'occidentalisation des mœurs marocaines dans le but de garder et renforcer son emprise sur la société marocaine et lui-même en 2016, qualifiant de « gauchisants » ceux qui importent au Maroc des idées et des pratiques politiques « élaborées en Occident » voit l'islam comme l'unique alternative au libéralisme.

Le parti aurait toutefois adopté un ton beaucoup moins véhément après les attentats de Casablanca du 16 mai 2003, perpétrés par la mouvance terroriste. Le parti travailla alors à se construire une image de respectabilité et à se rendre fréquentable.

Il se considère comme proche du part islamiste AKP au pouvoir depuis 2002 en Turquie.

Ce parti, aidé par d'autres conservateurs, a fait pression sur le Palais et la commission Mennouni pour que la liberté de conscience soit supprimée de la nouvelle constitution de 2011.

Son aile idéologique, le MUR (Mouvement Unicité et réforme) avec qui les responsables du PJD entretiennent des relations croisées, prône un islam très rigoriste en pratiquant la daawa via son quotidien de presse Attajdid, et accueille les tribunes des membres du PJD lorsque l'idéologie qu'ils défendent n'est pas conforme à la ligne officielle du parti visant à la respectabilité.

Accusations d'antisémitisme

À la suite de l'attaque de deux Palestiniens le dans un café à Tel Aviv-Jaffa où quatre personnes ont été tuées, le site du Parti de la justice et du développement a publié un article qualifiant les victimes de sionistes et les terroristes de fedayin, laissant supposer la légitimité de l'attentat et la non innocence des victimes.

Le discours d'une bande-son où le prédicateur salafiste Hamad El Kabbaj, promu tête de liste pour les élections législatives d'octobre, aurait incité à la haine et à la violence contre les juifs, a été qualifié d'antisémite par un journaliste de télévision, Mohammed Tijjini. En réponse, le prédicateur a indiqué que ses propos auraient été mal compris, qu'il n'était pas « anti-juif » mais que ses attaques visaient « uniquement juifs sionistes qui massacrent le peuple palestinien ».

Organisation

Le PJD est considéré comme l'une des formations politiques les mieux organisées au Maroc.

Le parti dispose d'une importante politique de communication sur internet et est extrêmement présent sur les réseaux sociaux comme Facebook et YouTube.

Selon une étude de la radio néerlandaise, le PJD est de très loin le premier parti politique au Maroc sur internet.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Abdellah Tourabi, « La grande énigme : D'où viennent nos islamistes ? (1/2) », Zamane, no 15,‎ , p. 28-33
  • Abdellah Tourabi, « La grande énigme : D'où viennent les islamistes du PJD ? (2/2) », Zamane, no 16,‎ , p. 30-35

Notes et références

  1. « Arrêté du ministre de l'Intérieur no 2914-11 du 30 kaada 1432 (28 octobre 2011) fixant les symboles attribués aux listes de candidatures ou aux candidats appartenant aux partis politiques », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, no 5992,‎ , p. 2386-2387 (lire en ligne)
  2. a b et c (en) « Our Campaigns - Political Party - Justice and Development (PJD) », sur www.ourcampaigns.com (consulté le ).
  3. Khadija Mohsen-Finan, Malika Zeghal, « Opposition islamiste et pouvoir monarchique au Maroc Le cas du Parti de la Justice et du Développement », Revue française de science politique, (consulté le ).
  4. « Analyse et perspective d’un parti islamique au Maroc », sur www.institut-gouvernance.org (consulté le )
  5. Maroc : Hammad El Kabbaj, candidat salafiste controversé du PJD à Marrakech, sur jeuneafrique.com, .
  6. Julie Chaudier, « Maroc : les islamistes du PJD laminés », Le Figaro,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  7. « Maroc : brisé par la débâcle électorale, le PJD en pleine déroute », middleeasteye,‎ (lire en ligne)
  8. « Maroc/Israël : L’opposition islamiste se défend après le rappel à l’ordre du Palais », sur fr.timesofisrael.com (consulté le ).
  9. a et b Lahcen Daoudi, interviewé par Zineb Gaouane et Madeleine Elie, Analyse et perspective d’un parti islamique au Maroc sur institut-gouvernance.org,
  10. Omar Dahbi, Le jeu caché du MUR et du PJD, .
  11. فدائيان يطلقان النار على الصهاينة في تل أبيب ويقتلان أربعة
  12. Selon le site du PJD, les auteurs des attentats de Tel Aviv sont des "fedaïnes", et leurs victimes des "sionistes"
  13. Maroc: le candidat salafiste du PJD se défend d'être "anti-juif" et s'attaque au journaliste Mohamed Tijjini, sur atlasinfo.fr,
  14. Gouvernement: Comment le PJD choisit ses ministres, l’Économiste.
  15. La politique découvre timidement le marketing digital - Médias 24
  16. La Vie Eco

Liens externes