Cet article abordera le sujet de Presse au Maroc, qui a fait l'objet d'intérêt et d'études au fil des années. Presse au Maroc est un concept qui a impacté différents domaines de la vie quotidienne, de la politique à la technologie, en passant par la culture et la société en général. Tout au long de l'histoire, Presse au Maroc a joué un rôle essentiel dans l'élaboration de nos perceptions et de notre prise de décision. À travers une analyse détaillée, cet article vise à explorer les différentes facettes de Presse au Maroc et son influence dans le monde d'aujourd'hui, offrant ainsi une vision plus large et plus complète de ce sujet très pertinent.
Cet article présente un panorama de la presse au Maroc.
Le premier support de presse exclusivement destiné au Maroc est l’œuvre de l'Anglais Abraham Lévy-Cohen qui fonde en 1883 Le réveil du Maroc, journal hebdomadaire à destination de la communauté juive francophone du royaume . L’Allemagne crée à la fin du XIXe siècle Le commerce au Maroc, un journal destiné aux Européens désireux de s'enrichir au Maroc.
Le sultan Moulay Hassan fonde un bureau de presse autour de 1890. Ce service, qui continue de fonctionner sous Moulay Abdelaziz et Moulay Abdelhafid, est chargé d’éplucher et de traduire tous les articles qui concernent le Maroc. Au nord du Royaume commencent aussi à paraître les premiers titres arabophones, tel que le périodique Al Maghrib datant de 1889 et premier journal périodique marocain et arabophone de l'Histoire du Maroc moderne. C'est la France, dans un but de propagande pro-française, qui va introduire et habituer le public marocain à la lecture de la presse au début du XXe siècle avec des titres francophones ou arabophones comme Es-Saâda (La Félicité) ou La Dépêche marocaine.
Le Maroc essaie timidement de faire contrepoids avec, à partir de , la parution du journal « marocain », Lissan-ul-Maghreb, peut être considéré comme le premier organe de presse officielle du royaume.
C'est au cours du protectorat que le Maroc développe les premiers journaux avec les revendications nationalistes :
La France reste influente au Maroc même après le protectorat avec le groupe de presse Mas (du nom de son patron, Pierre Mas) : Le Petit Marocain (prédécesseur du Matin), L’Écho du Maroc, La Vigie marocaine et Le Courrier du Maroc sont interdits de publication en 1971. Toutefois certains journaux existent de nouveaux sous format électronique, comme La Vigie Marocaine.
Aujourd'hui encore la presse francophone marocaine indépendante reste proche de ses confrères français comme en témoigne, par exemple le partenariat éditorial entre le pure player marocain Le Desk et Mediapart en France
À partir des années 1990, et malgré les restrictions à la liberté d’expression, la presse non affiliée à des partis politiques voit le jour. Elle est dite indépendante. Elle permet d'aborder des questions jadis taboues comme les questions liées à la monarchie, aux libertés, à la religion, au corps.
Depuis quelques années, une combinaison de pression de l’État, qui ne supporte pas d’être critiqué, et de graves problèmes financiers ont engendré une dégradation progressive de la qualité du journalisme. De manière générale, il est difficile d'avoir des informations fiables et de qualité au Maroc sur l'activité économique et politique.
Ainsi, pour l'historien français Pierre Vermeren « tout titre de presse qui ne consent pas à passer les messages du pouvoir, à faire en sorte de bénéficier des annonces des entreprises publiques ou amies qui lui permettent de vivre, ou qui aurait l’impudence de critiquer les fameuses « lignes rouges » définies par le régime - la famille royale et ses proches, l’islam, le régime politique et l’intégrité territoriale - entre dans des difficultés économiques insurmontables ».
Vermeren avance également que la police politique est parvenue à contrôler les sites marocains d’informations en ligne, ayant ainsi la capacité de lancer des campagnes de diffamation contre ses adversaires. Celles-ci concernent souvent des affaires de mœurs réelles ou inventées,.
Face à cette situation, en , 110 journalistes se mobilisent contre les « médias de diffamation » et appellent le Conseil national de la presse à prendre des « sanctions disciplinaires » contre ceux qui violent le code de déontologie.
Cette dégradation de la qualité de la presse n'est pas seulement politique.
Elle a aussi lieu pour des raisons économiques. Les marocains s'abonnent peu aux journaux de qualité. La presse subit le diktat des annonceurs publicitaires et de la recherche du clic, souvent au détriment de la fiabilité et de la qualité de l'information .
En 2023, le classement sur la liberté de la presse de RSF place le Maroc à la 144e place sur 180.
Les principaux titres de presse selon l'OJD Maroc sont les suivants :
Titre | Diffusion totale | Langue | |
---|---|---|---|
2014 | 2017 | ||
Alakhbar | 64 625 | 37 320 | Arabe |
Assabah | 45 538 | 28 928 | Arabe |
Al Massae | 75 064 | 27 432 | Arabe |
Akhbar Al Youm | 20 006 | 14 436 | Arabe |
Le Matin | 20 947 | 20 215 | Français |
L'Économiste | 18 123 | 14 949 | Français |
L'Opinion | 12 037 | 10 227 | Français |
Les Inspirations éco | 6 645 | 8 621 | Français |
Titre | Diffusion totale | Langue | Périodicité | |
---|---|---|---|---|
2014 | 2017 | |||
Lalla Fatema | 35 998 | ar | Mensuel | |
Nesma | 24 957 | ar | Mensuel | |
La Vie éco | 14 808 | 17 497 | fr | Hebdomadaire |
Flash Economie | 10 500 | fr | Hebdomadaire | |
Plurielle magazine (*) | 20 035 | 16 964 | fr | Mensuel |
Al Mountakhab | 15 734 | ar | Bi-hebdomadaire | |
Nissae Min Al Maghrib | 12 882 | 7 367 | ar | Mensuel |
(*) : presse gratuite
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