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Salama (Jaffa)

Dans le contexte actuel, Salama (Jaffa) est devenu un sujet pertinent et d'un grand intérêt pour un large spectre de public. Que ce soit en raison de son impact sur la société, de sa pertinence historique ou de son influence dans le domaine professionnel, Salama (Jaffa) a retenu l'attention de personnes d'âges, de cultures et de professions différents. Dans cet article, nous explorerons en profondeur les différents aspects liés à Salama (Jaffa), de ses origines à sa position aujourd'hui. Nous analyserons son importance, ses implications et la manière dont elle a façonné ou continuera de façonner le monde qui nous entoure. Quelles que soient vos connaissances antérieures sur Salama (Jaffa), cet article vous fournira des informations précieuses et vous invitera à réfléchir sur sa pertinence dans votre vie.

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Salama
Sanctuaire d’Abou Hashim de Salama en 2009.
Nom local
(ar) سَلَمةVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Baigné par
Superficie
6,78 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
27 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Carte au 1:20 000 de Salama (années 1940).
Démographie
Population
6 670 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
983,8 hab./km2 ()
Carte

Salama ou Salamah (سلمة) est une ville arabe palestinienne située à cinq kilomètres à l’est de Jaffa, qui a subi le nettoyage ethnique israélien lors de la guerre israélo-arabe de 1948, comme des centaines de villages palestiniens. Elle abritait le tombeau réputé de Salama Abu Hashim, compagnon de Mahomet[1],[2],[3].

Toponymie

La tradition locale tradition relie le nom du village avec celui de Salama Abou Hashim. Selon une analyse toponymique moderne, Salamah dérive de la racine sémitique Š-L-M “obtenir, payer” et du suffixe araméen -ā[4]. Salama Abou Hashim a été enterré à Salama en 634[5].

L’ancienne route de Jaffa à Salama conserve le nom de Route de Salameh et trace la limite entre Tel Aviv et Jaffa.

Géographie

Salama relevait du sous-district de Jaffa et se trouvait à 5 kilomètres à l’est du chef-lieu Jaffa, dans la plaine côtière, à 25 mètres au-dessus du niveau de la mer[5]. Construit sur un terrain plat, il se trouvait à proximité de la route principale menant à Jaffa[5]. Le Yarkon coulait à Salama.

La superficie totale des terres de la ville était de 6 782 dounams (6,8 km carrés), dont 3248 dounams (325 hectares) étaient des plantations d'agrumes et de bananiers, 684 dounamas (68 hectares) étaient classés comme plantations ou terres irrigables, et 2406 dounams (240 hectares) étaient consacrés aux céréales. 444 dounams étaient non-cultivables (44 hectares)[6],[5]. Un total de 85 puits artésiens permettaient l’irrigation[5]. Environ 885 dounams ont été vendus à des Juifs avant 1948[7] ; le reste était réparti entre 5633 dounams appartenant à des Arabes et 264 dounams de terres publiques[5].

Histoire

Empire byzantin

Vestiges du pressoir à vin byzantin.

Un pressoir à vin d’époque byzantine a été retrouvé à Salama.

Empire ottoman

La Palestine est conquise par les armées de Sélim Ier en 1517, grâce à leur victoire sur les armées mameloukes à la bataille de Marj Dabiq, et annexée à l'Empire ottoman.

En 1596, sous l’Empire ottoman et d’après un defter (registre fiscal), Salamah relevait de la nahié de Ramla (liwa de Gaza, devenue le sandjak de Gaza). Le defter recensait 17 foyers musulmans, soit un peu moins d’une centaine d’habitants. Ils payaient un impôt à taux fixe de 25% sur leurs productions, dont le blé, l’orge, le bétail et les ruches, pour un total de 1000 Akçe[8].

Une liste de villages ottomane d’environ 1870 recense 73 maisons à Salama et 216 hommes, les femmes n’étant pas recensées par ce document[9],[10]. En 1882, l’enquête du Palestine Exploration Fund décrit le village, construit en adobes, ses jardins et ses puits[11].

Sites religieux et culturels

La mosquée centrale de Salama et le maqam (sanctuaire) surmonté d’un dôme de Salama Abou Hashim sont reconstruits en 1810 par Muhammad Abou Nabbut, gouverneur de Jaffa[12]. Une seconde mosquée, la mosquée afghane, est construite en 1927 par des membres de la communauté afghane vivant au village[13]. La tradition orale mentionne d’autres mosquées et plusieurs maqams, dont ceux consacrés à cheikh Ḥasan, cheikh Muwannis et Naʿīm ibn ʿAbdallāh al-Naḥḥām[14].

Période du mandat britannique

Carte au 1:250 000 de Salama et sa région.

De 1915 à 1918, les combats de la campagne du Sinaï et de la Palestine permettent au Royaume-Uni de faire la conquête de la Palestine. La région de Salamah est conquise début décembre 1917 et la Palestine est administrée comme territoire conquis jusqu'en 1923 puis sous l'autorité d'un mandat de la Société des Nations.

Au recensement de la Palestine mandataire de 1922 conduit par les autorités britanniques, Salamah a une population de 1187 habitants, tous musulmans[15], population qui augmente à 3691 habitants au recensement de 1931, dans 800 maisons[16].

La ville est alors divisée en quartiers, chacun étant habité par une hamula (clan) différente. Les maisons de ces clans étaient construites serrées les unes contre les autres autour d’une vaste cour intérieure (hosh), avec un seul accès vers l’extérieur. Cette cour servait aux femmes pour vaquer à leurs tâches ménagères dans un espace privé ; les enfants y jouaient ; et le soir, les familles s'y rassemblaient. Quelques familles construisirent ensuite des maisons dans les vergers, maisons qui n’appartenaient pas aux hamulas[5]. La plupart des maisons étaient construites en adobes, d’autres en pierres. Certaines familles ont construit des maisons à la Bagdadi en bois (également avec hosh), isolées avec du gravier et des murs enduits de chaux à l’intérieur. Une école primaire publique pour garçons ouvre en 1920, avec 880 élèves en 1941 ; l’école primaire pour filles ouvre en 1936 et compte 250 élèves[17]. D’autres écoles, dont celle de cheikh Murshid Saʿadeh et cheikh Ahmad al-Ṭībī, sont fondées grâce à des financements locaux[18]. De nombreux élèves continuent des études secondaires à Jaffa, particulièrement à la prestigieuse école ʿUmariyya[19]. Le village avait aussi son équipe de football[5].

Dans les années 1940, l’économie de Salama est placée dans une zone semi-urbaine. Les terres fertiles sont plantées en agrumes, bananiers, légumes et céréales ; des entreprises textiles ou de meuneries, laiteries et une entreprise de jus de fruits et de sodas prospèrent[20]. Des entreprises coopératives comme la Salama Supply and Trade Co. et la Salama Land Investment Co. reflètent son intégration dans les marchés régionaux[21]. Une compagnie de bus et de transports par voitures était installée à Salama, avec des propriétaires à Salama et Al-'Abbasiyya, appellée la compagnie automobile Salama-Al-Abbasiyya[5]. La ville disposait de nombreux commerces ; cinq cafés et des clubs fonctionnent comme centres de vie sociale et politique, accueillant des réunions de groupe comme les Frères musulmans et le mouvement de jeunesse Najjada[22],[5]. La ville tirait sa richesse de l’agriculture et de la transformation des produits agricoles ; le commerce et l’administration occupaient de plus en plus de personnes[5]. Les produits agricoles étaient vendus à Jaffa et dans les colonies juives des environs ; du lait était transporté chaque jour à Jaffa dans une laiterie appartenant à des Salamaouis[5].

Dans les statistiques de Village de 1945, la population augmente à 6730, dont 6670 musulmans et 60 chrétiens[23].

Grande révolte de 1936–1939

Salama joue un rôle de premier plan dans la Grande révolte arabe de 1936–1939 contre la colonisation britannique. Les combattants du village rejoignent des réseaux rebelles étendus ; plusieurs habitants sont exécutés à la prison d'Acre (en) pour leur engagement[24].

Guerre de 1948 et nettoyage ethnique

Salama était encerclé par des colonies juives : Tel Aviv à l’ouest, Ramat Gan, Sarona, Petah Tikva au nord : pendant cinq mois, à partir de la semaine qui suivit le vote du plan de partage de la Palestine à l’assemblée générale des Nations unies, la ville fut soumise à des attaques incessantes. Dès début décembre, une milice locale d’une trentaine d’hommes est organisée[5]. Le 4 décembre 1947, un groupe de 120 à 150 hommes armés de Salamah attaque la colonie voisine de Ramat Efal (en), mais il est repoussé[25]. Le 5 décembre, le village est mitraillé par la milice sioniste Haganah, conduisant des familles à évacuer le village vers Lydda et Ramla. Selon Filastin, l’attaque, qui a lieu sur deux fronts, cesse quand la police britannique arrive, pour reprendre après son départ[5]. Le 8 décembre, les miliciens de Salama prennent part à l’attaque contre le quartier Haktiva (en), à Tel Aviv[26]. Le 19 décembre, les forces sionistes mènent un assaut à l’aube, qui est repoussé ; le 28 décembre, un autre assaut a lieu, avec une attaque de diversion des colons de Petah Tikva. La force principale venait de Ramat Gan et était composée de miliciens de l’Irgoun et de la Jewish Settlement Police, la police supplétive juive du colon britannique. Cette attaque est repoussée et suivie d’une contre-attaque sur Petah Tikva avec l’aide des milices locales d’Al-'Abbasiyya et de Lydda[5].

En janvier 1948, les habitants construisent diverses défenses de fortune pour protéger le village, qui sont détruites par l’armée britannique au canon, à l’exception d’un large fossé[5]. En janvier, le village subit une dizaine d’attaques de nuit[5]. Un assaut majeur a lieu le 18 janvier, mené par un bataillon de la brigade Alexandroni[5]. Les troupes du Palmach détruisent des maisons à Yazur et Salama en janvier et février[27]. À partir de février, il y a des combats presque chaque jour, escarmouches ou attaques plus sérieuses, comme le 28 février et les 15-16 avril. Cette dernière attaque rassemble 250 hommes. Elle est préparée par des tirs de mortier de 6 pouces (152 mm) ; l’avant-garde sioniste est encerclée par les villageois qui leur font six morts. Trois habitants sont tués, dont une femme[5]. Les attaques continuent fin avril, mais les défenseurs commencent à être à court de munitions[5]. La dernière semaine d’avril 1948, la Haganah lance l’opération Hametz pour s’emparer des villages à l’est de Jaffa. Salama est occupé entre le 28 et le 30 avril, sans résistance, par la brigade Alexandroni ; la plupart des habitants avaient fui après des débats entre les dirigeants sur l’opportunité de rester combattre ou de fuir[28],[5]. Des rapports contemporains notent qu’environ 12 000 habitants partent par un corridor laissé ouvert par les forces juives[29].

Le peuplement des villages « nettoyés » avec des réfugiés de guerre juifs et des immigrés sionistes commence deux semaines plus tard[30]. Le 10 décembre 1948, Salama et une partie de ses terres sont annexés à Tel Aviv[30]. Le site du village forme aujourd’hui le quartier de Kfar Shalem[2].

Période israélienne

Les terres de Salama ont été absorbées par la croissance de Tel Aviv[5]. Il reste plusieurs bâtiments : les écoles, de nombreuses maisons, quatre cafés. La plupart des maisons se dégradent rapidement, sauf celles qui sont habitées par des Juifs[5]. Le maqam se dégrade, à l’abandon. Un des deux cimetières du village est abandonné et envahi par la végétation ; l’autre sert de parc aux Israéliens. Des figuiers, des cyprès, des palmiers et des épines du Christ poussent sur le site[5].

Culture locale

Familles et généalogie

La population de Salama se répartissait entre plusieurs vastes clans, les hamūlāt, dont les Abu ʿAsba, Abu Farda, Abu Libdeh, Abu Ghazaleh, Abu Kishk, al-Masri et les al-Tabari[31]. La tradition orale collectée auprès des anciens du village par l’historien Nizar Abu 'Asba donne les Abu ʿAsba comme le lignage le plus important, descendant des tribus arabes ayant migré dans le district de Jaffa à la période ottomane[32]. D’autres familles ont maintenu les liens de mariage et de commerce avec les villages voisins comme Yazur, Kafr ʿAna et al-ʿAbbasiya, reflétant l’intégration de Salama dans le vaste arrière-pays de Jaffa[33].

Ces familles étaient connues en fonction de leur spécialisation : les Abu Libdeh étaient propriétaires terriens et marchands, les Abu Ghazaleh étaient dans la production textile, et les Abu Farda étaient gardiens des sanctuaires religieux et de la tradition orale[34]. Pendant la période du mandat britannique, de nombreux villageois ont investi dans les agrumes et des entreprises urbaines, créant un patrimoine intergénérationnel et des liens forts avec les marchés de Jaffa[35].

Traditions orales et mémoire culturelle

Les histoires orales conservées par les anciens habitants soulignent la centralité du sanctuaire de Salama Abou Hashim, qui était fréquenté pour obtenir des bénédictions et formuler des vœux (ziyāra)[36]. Les anciens rappellent aussi les festivités annuelles (mawāsīm) dans les vergers, les danses traditionnelles et les chansons traditionnelles comme les ʿatābā et les mījanā qui accompagnaient les mariages et les travaux collectifs dans les champs[37]. Les cafés de la ville, comme ceux des familles Abu Libdeh et al-Masri, sont devenues des lieux de rassemblement pour les débats politiques, raconter des histoires et des spectacles de poètes itinérants[38].

Les récits décrivent aussi Salama comme une ville prospère au début de 1948, aux rues revêtues, des boutiques et des clubs culturels. Les anciens habitants ont conservé de riches collections de témoignages de la vie quotidienne, des pratiques agricoles, des liens familiaux, qui maintenant font partie de la mémoire collective de la diaspora des réfugiés palestiniens[39].

Personnalités liées à Salama

Plusieurs personnes originaires de Salama ont acquis une certaine notoriété dans la ville locale et nationale. Pendant la Grande révolte de 1936–1939, ʿAbd al-Qādir Abou ʿAsba et son cousin Muḥammad Abou Libdeh sont les commandants locaux. Ils ont tout deux été exécutés à la prison d’Acre pour leur participation à la résistance armée[40]. Le cheikh Ḥasan Abu Farda, gardien du sanctuaire de Salama Abou Hashim, est resté dans les mémoires comme autorité religieuse et médiateur dans les disputes du village[41].

D’autres personnes ont acquis une envergure régionale durant le Mandat : ʿAlī Abou Ghazāleh, propriétaire d’une usine de textiles, était actif au sein de l’association des cultivateurs d’agrumes de Jaffa ; Khalīl Abou ʿAsba est le cofondateur de la Salama Supply and Trade Company en 1934[42]. Dans la sphère artistique, le peintre et imprimeur Mustafa al-Hallaj (en) (1938–2002), installé à Damas après la Nakba, est né à Salama et est devenu l’un des meilleurs artistes graphiques palestiniens du XXe siècle[43].

Parmi les descendants des exilés de 1948 se trouvent de nombreux médecins, ingénieurs, personnalités politiques, enseignants et entrepreneurs. Parmi les enseignants, l’historien Nizar Ahmad Abu Asba est connu pour son ouvrage de 740 pages sur l’histoire de la ville cité dans cet article[44].

Voir aussi

Bibliographie complémentaire

Articles connexes

Liens externes

Notes

  1. Khalidi, 1992, p. 254–255.
  2. a et b « Welcome to Salamah », Palestine Remembered (consulté le )
  3. Ilan Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, Paris : La Fabrique éditions, 2024 (2e édition en français). (ISBN 978-2-35872-280-3).
  4. Roy Marom et Ran Zadok, « Early-Ottoman Palestinian Toponymy: A Linguistic Analysis of the (Micro-)Toponyms in Haseki Sultan’s Endowment Deed (1552) », Zeitschrift des Deutschen Palästina-Vereins, vol. 139, no 2,‎ (lire en ligne)
  5. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w et x « Salama — سَلَمَة », Interactive Encyclopedia of the Palestine Question, consulté le 31 octobre 2025.
  6. Hadawi, 1970, p. 53, 96 et 146.
  7. Abu ʿAsba, 2025, p. 73.
  8. Hütteroth and Abdulfattah, 1977, p. 154. Cité par Khalidi, 1992, p. 254.
  9. Socin, 1879, p. 160.
  10. Hartmann, 1883, p. 137.
  11. Conder, Kitchener, 1882, SWP II, p. 254.
  12. Abu ʿAsba, 2025, p. 31.
  13. Abu ʿAsba, 2025, p. 34.
  14. Abu ʿAsba, 2025, p. 35–36.
  15. Barron, 1923, Table VII, Sub-district of Jaffa, p. 20.
  16. Mills, 1932, p. 15.
  17. Abu ʿAsba, 2025, p. 112–117.
  18. Abu ʿAsba, 2025, p. 113.
  19. Abu ʿAsba, 2025, p. 114.
  20. Abu ʿAsba, 2025, p. 69–89.
  21. Abu ʿAsba, 2025, p. 80.
  22. Abu ʿAsba, 2025, p. 63.
  23. Department of Statistics, 1945, p. 28.
  24. Abu ʿAsba, 2025, p. 215–226.
  25. Morris, 2008, p. 102.
  26. Moshe Naor, Social Mobilization in the Arab/Israeli War of 1948: On the Israeli Home Front, Routledge, , 119– (ISBN 978-1-136-77648-9, lire en ligne)
  27. Morris, 2004, p. 343–344.
  28. Abu ʿAsba, 2025, p. 647.
  29. Carter L. Davidson, AP, « Truce in Effect Temporarily In Jerusalem », Spartanburg Herald-Journal,‎ (lire en ligne)
  30. a et b Arnon Golan (1995), « The demarcation of Tel Aviv-Jaffa's municipal boundaries », Planning Perspectives, volume 10, p. 383–398.
  31. Abu ʿAsba, 2025, p. 141–156.
  32. Abu ʿAsba, 2025, p. 142.
  33. Abu ʿAsba, 2025, p. 151.
  34. Abu ʿAsba, 2025, p. 153–154.
  35. Abu ʿAsba, 2025, p. 148–149.
  36. Abu ʿAsba, 2025, p. 36.
  37. Abu ʿAsba, 2025, p. 220.
  38. Abu ʿAsba, 2025, p. 65–66.
  39. Khalidi, 1992, p. 254–255 ; Abu ʿAsba, 2025, p. 210–230.
  40. Abu ʿAsba, 2025, p. 223–225.
  41. Abu ʿAsba, 2025, p. 155–156.
  42. Abu ʿAsba, 2025, p. 79–81.
  43. Khalidi, 1992, p. 254–255.
  44. (ar) « صدور كتاب البواسل... ذاكرة متجددة في زمن الغياب », sur جريدة الدستور الاردنية (consulté le )

Bibliographie

  • Abu ʿAsba, Nizār Aḥmad (2025). al-Bawāsil: Ḥikāyat Basālat Ahlī Balda Salama, Qaḍāʾ Yāfā . Amman: Author. (Legal deposit no. 2020/5/1497, Jordanian National Library).
  • Barron, J.B. (1923). Palestine: Report and General Abstracts of the Census of 1922. Jerusalem: Government of Palestine.
  • Conder, C.R.; Kitchener, H.H. (1882). The Survey of Western Palestine, vol. 2. London: Palestine Exploration Fund.
  • Government of Palestine, Department of Statistics (1945). Village Statistics, April, 1945.
  • Hadawi, S. (1970). Village Statistics of 1945: A Classification of Land and Area Ownership in Palestine. Palestine Liberation Organization Research Center.
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  • Khalidi, W. (1992). All That Remains: The Palestinian Villages Occupied and Depopulated by Israel in 1948. Washington D.C.: Institute for Palestine Studies.
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  • Morris, B. (2004). The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited. Cambridge: Cambridge University Press.
  • Morris, B. (2008). 1948: A History of the First Arab–Israeli War. Yale University Press.
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