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Saris

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Saris
Vue de Saris en 1948
Nom local
(ar) ساريسVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Superficie
10,7 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
656 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
560 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
52,3 hab./km2 ()
Histoire
Remplacé par
Shoresh (en), Sho'eva (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation sur la carte de la Palestine mandataire
voir sur la carte de la Palestine mandataire
Représentation de Saris par Jean Zuallart en 1587

Saris (en arabe : ساريس) est un village arabe palestinien dépeuplé lors de l'Opération Nachshon, une grande offensive lancée par la Haganah le avant que les Britanniques ne quittent la Palestine. L'objectif était de prendre le contrôle des villages situés entre Jérusalem et la plaine côtière[1]. Il fait partie des centaines de villages détruits lors du nettoyage ethnique de la Palestine[2].

Histoire

Yaqut al-Hamawi signale dans les années 1220 que Saris est « un village du district de Jérusalem. Il se trouve à mi-chemin entre Jérusalem et Ar Ramlah, et à 4 heures de ces deux villes "[3].

Période ottomane

En 1596, Saris, situé dans le nahiya (sous-district) de Jérusalem, dans le liwa' (district) de Jérusalem compte 53 ménages musulmans, soit environ 292 personnes. Les villageois payent des taxes sur un certain nombre de produits agricoles, notamment le blé, l'orge, les olives, les fruits, les caroubes, ainsi que sur les chèvres, les ruches et les vignobles ; un total de 7 098 Akçe. Un quart des revenus revient à un Waqf[4].

En 1838, Saris est signalé comme un village musulman du district de Beni Malik, à l'ouest de Jérusalem[5].

En 1863, l'explorateur français Victor Guérin trouve à Saris un puits, apparemment ancien, les maisons semblent délabrées[6] D'après liste de villages ottomans de 1870 environ, on y trouve 57 maisons pour 169 hommes[7],[8]..

En 1883, une enquête du Palestine Exploration Fund décrit Saris comme étant situé au sommet d 'une colline, avec des oliviers poussant en contrebas[9].

En 1896, la population de Saris est estimée à environ 360 personnes[10].

Période du mandat britannique

De 1915 à 1918, les combats de la campagne du Sinaï et de la Palestine permettent au Royaume-Uni de faire la conquête de la Palestine. La région de Simsim est conquise en octobre 1917 et la Palestine est administrée comme territoire conquis jusqu'en 1923 puis sous l'autorité d'un mandat de la Société des Nations.

D'après le recensement de Palestine de 1922 mené par les autorités du Mandat britannique, Saris comte 373 habitants tous musulmans[11] et 470 en 1931, tous musulmans, habitant 114 maisons[12].

Selon les statistiques de 1945, Saris compte 560 habitants, tous musulmans et 10 699 dounams de terres[13]. Les plantations et terres irrigables occupent 366 dounams, 3 677 sont consacrés à la céréalculture[14],[15].

1948 et suites

Le , avant que le village ne soit attaqué, Israël Galili écrit à Yosef Weitz du Fonds national juif pour demander l'établissement d'une implantation à Saris « dans les meilleurs délais »[16].

Le , The Scotsman rapporte que « des juifs ont détruit une mosquée, une école de village et 25 maisons, tuant trois femmes lors d'une attaque sur le village arabe de Saris tôt aujourd'hui . Il y avait environ 500 assaillants". Le New York Times publie le même rapport et compte sept morts arabes. Un communiqué de la Haganah est cité, il indique qu'un bataillon israélien est resté 5 h, a détruit 25 bâtiments et en a incendié d'autres[17],[18]. Uri Ben-Ari commande l’unité de sapeurs qui détruit à l’explosif le village, sans empêcher son pillage[19]. Les habitants reviennent clandestinement de nuit, s’exposant à être abattus par l’armée israélienne, pour pouvoir faire les récoltes[20].

Après la guerre, la région est intégrée à l'État d'Israël. Le village de Shoresh est créé 1 km au sud-ouest des ruines de Saris en 1948, alors que Sho'eva est édifié à 500 m au nord-est du site en 1950, sur des terres ayant appartenu à Saris[13].

L’historien palestinien Walid Khalidi a décrit les terres du village en 1992: "Le site est recouvert de gravats; des barres de fer dépassent des toits effondrés. Il y a beaucoup de puits ouverts et plusieurs caves voûtées. Un grand nombre d'arbres, notamment des cyprès, des figuiers et des amandiers, poussent sur le site. Un bosquet d’amandiers abandonné se trouve du côté est. Au milieu de la pente se trouvent les restes d'un bassin artificiel. Le cimetière du village, entouré d'arbres, est situé au sud-ouest du site. Il contient plusieurs grandes tombes, dont l'une est entourée d'une petite enceinte sans toit ; un amandier pousse en son centre. " Il note également que deux forêts ont été établies dans la zone par le Fonds national juif[13].

Voir aussi

Bibliographie complémentaire

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Palestine Remembered - Saris
  2. Ilan Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, Paris : La Fabrique éditions, 2024 (2e édition en français). (ISBN 978-2-35872-280-3), p. 130.
  3. Le Strange, 1890, p. 531
  4. Hütteroth and Abdulfattah, 1977, p. 112. Cité dans Khalidi, 1992, p. 315
  5. Robinson and Smith, 1841, vol 3, Appendix 2, p. 123
  6. Guérin, 1868, pp. 62, 281 -283
  7. Socin, 1879, p.160
  8. Hartmann, 1883, p. 118
  9. Conder and Kitchener, 1883, SWP III, p. 18. Cité dans Khalidi, 1992, p. 315
  10. Schick, 1896, p. 125
  11. Barron, 1923, Table VII, Sub-district of Jerusalem, p. 14
  12. Mills, 1932, p. 43
  13. a b et c Khalidi, 1992, p. 316
  14. Government of Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, avril 1945. Cité dans Hadawi, 1970, p. 104
  15. Government of Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, avril 1945. Cité dans Hadawi, 1970, p. 154.
  16. Khalidi, 1992, p. 316, citant Benny Morris.
  17. Khalidi, 1992, pp. 315-316. Le recensement de 1931 dénombre 114 maisons dans le village.
  18. Morris, 2004, pp. 234-235, 240
  19. Illan Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, Paris : Fayard, 2008. (ISBN 978-221363396-1). Version électronique, p. 126.
  20. Fareed Taamallah, « The abandoned harvests of 1948: Palestinian farmers remember the Nakba », Middle East Eye, 14 mai 2020.

Bibliographie