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Les échecs aléatoires Fischer (en anglais, Fischer Random Chess ou Chess 960) sont une variante du jeu d'échecs dans laquelle l'emplacement initial des pièces de la première et de la dernière rangée est tiré au sort, et identique pour les deux camps. Ils sont nommés d'après le joueur d'échecs américain Bobby Fischer.
Selon Fischer, le fait de tirer au hasard la position initiale des pièces offre l'avantage d'empêcher les parties préarrangées et favorise la créativité échiquéenne et le talent plutôt que la mémorisation et l'analyse de multiples variantes d'ouvertures.
Cette variante des échecs, même si elle porte le nom de Fischer, n'est pas une invention récente. On en parle sous le nom de « système Brunner » dans la revue Les cahiers de l'échiquier français en 1928. De plus le cousin birman des échecs, le sit-tu-yin vieux de plusieurs siècles, a lui aussi une position de départ différente à chaque partie.
À titre d'exemple, cette revue donne une partie jouée en consultation et utilisant le système Brunner : Gygli et Voellmy ayant les Blancs, Henneberger et Ott les Noirs.
Par ailleurs, il existe une version encore plus ancienne, « La partie aux pièces déplacées », citée dans la revue La Régence de 1851 (pages 299 à 301).
Les règles du jeu sont exactement les mêmes qu'aux échecs orthodoxes, sauf que l'emplacement initial des pièces de la première et de la dernière rangée est tiré au sort.
Il existe plusieurs méthodes qui permettent les 960 positions possibles et qui les traitent toutes avec la même probabilité.
Par exemple:
Quatorze cartes marquées a, b, c, d, e, f, g, h, roi, reine, tour, tour, cavalier, cavalier, mélanger le tout et placer les pièces aux 8 positions (a, b, c, d, e, f, g, h) comme suit:
Les cartes sont placées ouvertes dans l'ordre où elles apparaissent au hasard, sur trois lignes différentes,
1) pour les carrés noirs (a, c, e, g); la position du fou est la première carte de la cette ligne,
2) pour les carrés blancs (b, d, f, h); la position de l'autre fou est la première carte de la cette ligne,
3) pour les pièces; les pièces restantes sont placées dans les 6 positions vides au fur et à mesure du tirage des 6 cartes de cette ligne.
Le roi doit être entre les deux tours pour pouvoir être échangé avec la tour la plus proche.
Le roque est l'un des problèmes des échecs aléatoires Fischer qui a fait couler beaucoup d'encre et provoqué de nombreuses confusions.
La position finale du roque est exactement la même que dans les échecs orthodoxes, peu importe la position initiale.
Ainsi de même qu'aux échecs orthodoxe la tour termine sur sa couleur, sur la troisième ou quatrième case en partant du bord du plateau, et le roi termine sur la case suivante.
Les cases qui se retrouvent entre l'emplacement initial de la tour et sa case finale de même que celles qui se trouvent entre la case initiale du roi et celle de son arrivée doivent être vacantes (sauf si elles sont occupées par la pièce participant au roque) et doivent répondre aux mêmes exigences qu'aux échecs orthodoxes. Dans certaines positions, une des deux pièces ne bouge pas.
Malheureusement, dans certaines publications, les règles du roque ne sont pas assez claires, ce qui laisse croire que dans quelques cas spécifiques, le roi pourrait « passer par-dessus » d'autres pièces que celles qui participent au roque (la tour « roquante » et le roi). Une possibilité totalement rejetée par les règles en usage chez les grands joueurs actifs comme Péter Lékó, Peter Svidler, Michael Adams, Eric van Reem, Schmitt et Scharnagl.
La façon la moins ambiguë de roquer est de d'abord déplacer le roi hors de l'échiquier, à proximité de l'endroit où il termine son déplacement et ensuite, de déplacer la tour sur sa case finale, puis de compléter le coup en plaçant le roi sur sa case finale. Cette façon a le mérite de s'adapter à toutes les situations de jeu, même lors de l'utilisation d'un échiquier électronique, car le programme ne peut interpréter le coup autrement.
Les échecs aléatoire Fischer permettent 960 positions initiales différentes des pièces. R. Scharnagl recommande l'identification de chacune des 960 positions initiales par un numéro de 0 à 959. On obtient le numéro d'identification d'une position donnée en utilisant le code KRN (chiffres de 0 à 9 représentant l'ordre dans lequel se retrouvent les tours, les cavaliers et le roi, sur les cases vacantes, une fois les fous et la dame placés) et l'équation suivante :
Numéro d'identification | |
---|---|
1 x | case du fou blanc (b="0" d="1" f="2" h="3") |
+ 4 x | case du fou noir (a="0" c="1" e="2" g="3") |
+ 16 x | case de la dame (de gauche à droite: 0,1,2,3,4,5) |
+ 96 x | code KRN |
code KRN | ordre des pièces restantes |
---|---|
0 | Cavalier-Cavalier-Tour-Roi-Tour |
1 | Cavalier-Tour-Cavalier-Roi-Tour |
2 | Cavalier-Tour-Roi-Cavalier-Tour |
3 | Cavalier-Tour-Roi-Tour-Cavalier |
4 | Tour-Cavalier-Cavalier-Roi-Tour |
5 | Tour-Cavalier-Roi-Cavalier-Tour |
6 | Tour-Cavalier-Roi-Tour-Cavalier |
7 | Tour-Roi-Cavalier-Cavalier-Tour |
8 | Tour-Roi-Cavalier-Tour-Cavalier |
9 | Tour-Roi-Tour-Cavalier-Cavalier |
Voici maintenant la méthode pour trouver l'emplacement initial des pièces d'après le numéro d'identification :
La disposition orthodoxe des pièces correspond au numéro d'identification 518.
Parmi les épreuves d'échecs (en) des jeux d'Asie du Sud-Est de 2013 a été disputée une épreuve d'échecs 960 en cadence rapide. Elle a été remportée par Susanto Megaranto devant John Paul Gomez et Nguyen Ngoc Truong Son. C'est la seule édition où les échecs 960 étaient présents.[réf. nécessaire]
Les échecs aléatoires Fischer sont parfois appelés :