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Naissance | |
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Décès |
(à 76 ans) Brecon (Powys, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande) |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Cederstrom (d) |
Nom de naissance |
Adela Juana María Patti |
Surnom |
La Patti |
Nationalités | |
Activités | |
Mère |
Caterina Barili (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Ernesto Nicolini (en) (à partir de ) |
Tessiture | |
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Fach |
Soprano léger (en) |
Genres artistiques | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Adela Juana María Patti, dite Adelina Patti, est une cantatrice italienne (soprano colorature) née le à Madrid et morte le au château de Craig-y-Nos (en) près de Brecon (Pays de Galles).
Dernière des quatre enfants de Salvatore Patti (1800-1869) et Caterina Chiesa, deux musiciens italiens installés en Espagne, Adelina Patti émigre peu de temps après sa naissance avec sa famille aux États-Unis. Ayant commencé le chant dès l'âge de 9 ans, elle donne plusieurs concerts à travers le pays avec ses deux sœurs aînées, Amelia (1831-1915) et Carlotta (v. 1835-1889) également cantatrices, sous l'impulsion de Maurice Strakosch, un pianiste et impresario qui a épousé Amalia en 1852. Leur frère Carlo (1830-1869) sera violoniste et chef d'orchestre.
En 1859, à 16 ans, elle débute à l'Academy of Music de New York dans le rôle-titre de Lucia di Lammermoor de Gaetano Donizetti, puis se rend en 1861 à Londres où elle triomphe au Covent Garden dans le rôle-titre de La sonnambula de Vincenzo Bellini. Ses débuts en 1862 au Théâtre-Italien de Paris dans la même œuvre la font adopter immédiatement du public français.
Surnommée à la manière des divas La Patti, elle interprète principalement les grands rôles de l'opéra italien mais aussi de l'opéra français. Vocalisant avec une « extrême agilité » et dotée d'une émission d'une « égalité parfaite » et d'un timbre « admiré pour sa richesse autant que pour sa clarté », sa voix s'étendait du do3 au contre-fa (fa5)
Sa technique lui permet d'aborder des rôles aussi différents vocalement que Luisa Miller, Aida, Desdemone, Elcìa (Anaï) et plus tard Gioconda et même Carmen.
Le , elle épouse à Londres Louis-Sébastien-Henri de Roger de Cahuzac, marquis de Caux et écuyer de l'empereur Napoléon III, de seize ans son aîné. Elle envoie dès lors des invitations indiquant : « La marquise de Caux sera chez elle samedi soir ; la Patti chantera ». Le , le couple entame une procédure de séparation qui est validée le suivant avec grand bruit aux dépens de la cantatrice, celle-ci ayant été convaincue d'entretenir une liaison avec le ténor Ernest Nicolas, dit Ernesto Nicolini (1834-1898). Le divorce n'ayant été prononcé qu'en 1885, elle épouse Nicolini le , dont elle divorce pour épouser en le baron suédois Olof Rudolf Cederström (1870-1947) , plus jeune qu'elle de 27 ans.
Elle quitte définitivement la scène en 1906 et meurt le dans sa propriété de Craig-y-Nos au pays de Galles. Elle est enterrée quelques jours plus tard au cimetière du Père-Lachaise (4e division) à Paris. Adelina Patti fit l'admiration de Tchekhov qui, jugeant le chant italien supérieur, érigea la célèbre soprano en modèle au même titre que le ténor Enrico Tamberlick (1820-1889).
Elle a enregistré vers 1906, à plus de 60 ans, quelques titres sous le label Gramophone Patti, dont « Connais-tu le pays » de Mignon, l'« Air des bijoux » de Faust, « Batti, batti » de Don Giovanni, « Casta diva » de Norma, « Ah ! non credea mirarti » de La sonnambula, « Il bacio » de Luigi Arditi et la Serenata de Paolo Tosti.
Adelina Patti est largement évoquée par George Bernard Shaw, critique musical majeur de son époque, dans ses Écrits sur la musique. Berlioz raconte dans ses mémoires qu'il a diné avec Adelina Patti la veille du jour où elle devait se produire à Lyon dans le Barbier de Séville de Rossini. Elle l’accompagne ensuite à la gare de chemin de fer pour le voyage de nuit vers Paris.
Elle est évoquée dans de nombreuses œuvres parmi lesquelles :
Image externe | |
Portraits de Adelina Patti sur le site de la Bibliothèque nationale de France BnF (lire en ligne sur Gallica) |