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Naissance |
Fürth, Royaume de Bavière |
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Décès |
Klein-Glienicke, République démocratique allemande |
Activité principale |
Langue d’écriture | Allemand |
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Genres |
Œuvres principales
Bernhard Kellermann, né le à Fürth en royaume de Bavière et décédé le à Klein-Glienicke, près de Potsdam, est un écrivain allemand.
Bernhard Kellermann commence ses études en 1899 à l'université technique de Munich, où il étudie la littérature allemande et la peinture. À partir de 1904, il se fait remarquer comme auteur de romans. L'un de ses premiers récits, Yester und Li (Yester et Li ) connaît un succès retentissant avec cent quatre-vingt-trois rééditions successives jusqu'en 1939. Son roman Ingeborg (1906) atteint également un nombre important de rééditions pour l'époque, cent trente-et-une jusqu'en 1939. À l'été et à l'automne 1907, Kellermann vit six mois à Ouessant, dans la villa des Tempêtes, à la pointe de Pern. De ce séjour, il tire le roman Das Meer (La Mer, 1910), qui est qualifié d'« admirable » par Céline.
Dans les années qui précèdent la Première Guerre mondiale, il publie des romans qui s'inspirent de ses voyages aux États-Unis et au Japon. Son chef-d'œuvre, un roman d'anticipation intitulé Der Tunnel (Le Tunnel ), paraît en 1913 avec un immense succès éditorial qui profite aussi bien à son auteur qu'à son éditeur, le S. Fischer Verlag. Le tirage global atteint le million d'exemplaires et le roman est traduit en vingt-cinq langues. Se détournant de l'orientation plus impressionniste et lyrique de ses débuts, Bernhard Kellermann priviliégie avec Le Tunnel une approche plus réaliste et sociocritique mêlée d'anticipation technique. Ce roman fut adapté au cinéma en 1933 par Curtis Bernhardt dans un film également intitulé Le Tunnel, une production franco-allemande avec Jean Gabin et Madeleine Renaud.
Pendant la Première Guerre mondiale, Bernhard Kellermann travaille comme correspondant de guerre pour le journal Berliner Tageblatt et publie plusieurs reportages. En 1920, il publie un nouveau roman, Der 9. November (Le ), qui traite de l'attitude des soldats et des officiers envers les populations civiles en temps de guerre. Ce récit sera quelques années plus tard à l'origine de la condamnation de Bernhard Kellermann par le régime nazi. À partir de 1922 suivent de nombreuses nouvelles. En 1926, Kellermann devient membre de l'Académie des Poètes de Prusse dont il est finalement exclu en 1933 par le régime hitlérien. Son roman Der 9. November est interdit par la censure et brûlé publiquement. Pourtant, Kellermann reste en Allemagne et n'oppose aucune résistance au régime, se contentant d'écrire des romans triviaux.
Après l'effondrement de la dictature nazie, Bernhard Kellermann fonde avec Johannes R. Becher le Kulturbund zur demokratischen Erneuerung Deutschlands (Association culturelle). Il est ensuite élu député de la Chambre populaire de République démocratique allemande et président de la Gesellschaft für Deutsch-Sowjetische Freundschaft (Société pour l'Amitié germano-soviétique). Après la Seconde Guerre mondiale, son engagement en faveur du régime socialiste de RDA lui vaut d'être boycotté par les libraires ouest-allemands. Son nom sombre alors peu à peu dans l'oubli. Quelque temps avant sa mort, en 1951, il exhortait encore les écrivains des deux États allemands à la réconciliation. Il est enterré au Neuer Friedhof (Potsdam).
Publication posthume : Bernhard Kellermann zum Gedenken. Aufsätze, Briefe, Reden 1945-1951 (1952)