Dans cet article, nous allons parler de Cafres, un sujet qui a suscité un grand intérêt ces derniers temps. Cafres a fait l'objet de nombreux débats, recherches et réflexions de la part des experts et du grand public. Sa pertinence a transcendé les frontières et a touché différents domaines de la société, de la politique à la culture populaire. C'est pourquoi il est essentiel de consacrer du temps et de l'attention à une compréhension approfondie de ce qu'est Cafres, quelles sont ses implications et comment sa présence a façonné le monde contemporain. Tout au long de cet article, nous explorerons diverses perspectives sur Cafres, dans le but de mettre en lumière son importance et les défis qu'elle pose.
Le terme cafre ou caffre désigne les Noirs de la Cafrerie (partie de l’Afrique australe), appelés en Afrique du Sud : Kaffer (Kaffir, Keffir ou Kaf). Kaffer est en afrikaans assimilable au mot nigger aux États-Unis ou nègre dans la France coloniale.
Le terme cafrine (féminin de cafre) est souvent utilisé pour désigner les Réunionnaises possédant un phénotype africain, ou d'une manière générale, de jeunes Réunionnaises supposées d'origine africaine. Utilisé pour interpeller des jeunes femmes.
L’origine du terme est le mot arabe kafir (kfr) qui signifie « incroyant » ou « infidèle ». C'est ainsi que les marchands d'esclaves arabes désignaient les habitants des régions allant du comptoir mozambicain au Cap sud-africain, ces « non-convertis à l'islam » dont la doctrine religieuse permettait seule le commerce. Ce n'est que plus tard que les Européens, au premier rang desquels les Portugais, reprirent le terme jusque dans les formes qu'on lui connaît aujourd'hui en afrikaans (kaffer) et en créole réunionnais (caf ou kaf).
L'ethnographie classique, comme au XIXe siècle, emploie encore le vocable pour désigner les cultures autochtones de l’Afrique du Sud. Cet usage est repris en français comme synonyme de Nguni, groupe qui comprend les Zoulous (Cafres du Natal) et les Xhosas (Cafres du Cap).
À La Réunion, contrairement à d'autres pays ou régions du sud-ouest de l'océan Indien, le terme est d'un emploi courant. Il désigne « tout individu dont le phénotype renvoie plus ou moins aux origines africaines ou malgaches », comme le décrit le sociologue Paul Mayoka dans son essai intitulé L'Image du cafre,. Il s'agit donc globalement de descendants d'esclaves ou de travailleurs « engagés » (Africains ou Malgaches) après l'abolition de l'esclavage en 1848. Le terme reste associé aux lieux ou événements faisant mémoire par rapport au passé esclavagiste de l'île : la plaine des Cafres et la fête des Cafres, célébrant chaque 20 décembre l’abolition de l’esclavage proclamée en ce jour de 1848. Il est encore chargé de cette histoire et des rapports sociaux et symboliques dont elle a été le témoin. Des travaux actuels explorent dans la société insulaire toutes les facettes attachées à l'usage du terme (Rose-May Nicole, Paul Mayoka, Lucette Labache, Philippe Bessière, etc.), relevant ainsi quelques connotations affectueuses comme « mon caf ! », « mon ti' caf ! », ou encore l'usage de son pendant féminin cafrine.
Il est à noter que beaucoup de Noirs utilisent le terme « cafrine » avec fierté pour désigner une jolie femme.
Le « lis des Cafres » désigne l'Hesperantha coccinea, une plante de la famille des Iridacées.
Le martinet cafre Apus caffer est une espèce de Martinets présente dans l’Afrique subsaharienne.