Le sujet de Ceinture rouge est un sujet qui a suscité un grand intérêt dans la société actuelle. Avec les progrès de la technologie et la mondialisation, Ceinture rouge est devenu un sujet pertinent qui touche différents aspects de la vie quotidienne. De la personne ou de l'événement Ceinture rouge qui a marqué un avant et un après, au concept ou à la tendance Ceinture rouge actuellement en vogue, Ceinture rouge est quelque chose qui mérite notre attention et notre analyse. Dans cet article, nous explorerons les différents aspects de Ceinture rouge et sa pertinence dans la société moderne.
Les expressions ceinture rouge et banlieue rouge désignent l'ensemble des villes à mairie communiste (PCF principalement) entourant Paris depuis les années 1920. Plus largement, l'expression désigne l'ensemble des villes largement peuplées par la classe ouvrière et entourant Paris, notamment dans le nord, l'est et le sud parisien.
L'expression est également utilisée en Espagne et en Belgique.
Les premières ébauches de la ceinture rouge se dessinent dans les années 1920. Lors des élections municipales de 1919, « une première vague rouge marque l’enracinement du socialisme municipal dans des communes de traditions industrielles et ouvrières, dont Aubervilliers ou Saint-Denis. Un an après, ces villes rejoindront le Parti communiste nouvellement créé », souligne l'historien Emmanuel Bellanger.
L'expression naît à la suite d'un article de Paul Vaillant-Couturier « Paris encerclé par le prolétariat révolutionnaire » après les élections législatives de 1924 et les municipales de 1925,. Cependant à cette époque, la tactique « classe contre classe » du PCF ne lui permet de diriger que neuf villes en 1925 (Bezons, Bobigny et Villetaneuse conservées, Saint-Denis repris à des dissidents SFIO, et cinq prises à la droite : Clichy, Malakoff, Vitry-sur-Seine, Ivry-sur-Seine, Villejuif) contre 36 pour la SFIO en 1919. Aux municipales de 1929, s'ajoutent Pierrefitte-sur-Seine pris à la droite ainsi qu'Alfortville et Bagnolet reprises à la SFIO. Alors que le mot d'ordre de « ceinture rouge » est mis en veilleuse, c'est au moment des prémices de l'alliance du Front Populaire aux municipales de 1935 que le PCF allié à la SFIO parvient à gérer 26 communes. Le « fief » Saint-Denis perdu en 1935, au profit de Jacques Doriot, vacille partiellement en 1937. L'évolution est semblable au conseil général de la Seine. Grâce à ces victoires, Georges Marrane devient président du conseil général de la Seine en 1936.
Cette implantation, dans la « première couronne », se double du même phénomène en Seine-et-Oise : sur les 129 communes de plus de 2 500 habitants que compte le département, le nombre des municipalités « rouges » passe de 8 à 24, lors des élections de 1935. Il en est ainsi d'Argenteuil, d'Aulnay-sous-Bois, du Blanc-Mesnil. Ce nombre passe à 54 en 1945, année où même la ville de Versailles se dote d'un maire « proche des communistes ».
D'après l'historien Emmanuel Bellanger.: « Les premières crises urbaines renforcent l’assise de cette banlieue rouge. On estime que 800 000 banlieusards vivaient dans des lotissements défectueux et non raccordés aux commodités. Les municipalités communistes vont alors promouvoir des politiques sociales, avec la création de nombreuses habitations à bon marché (HBM), ancêtres des HLM, la réalisation de cités-jardins par l’office public communal ou la mise en place de centres de santé pour démocratiser l’accès aux soins ».
La ceinture rouge se reconstitue à la Libération (remportant notamment Aubervilliers, ville de Pierre Laval), et se densifie. En 1945, sur les 80 municipalités de la Seine-Banlieue, les communistes en dirigent 46. À la présidence du conseil général de la Seine (1945-1947) s'ajoute la présidence du conseil général de Seine-et Oise (1944-1948) (en alliance avec les socialistes). Surmontant la rupture de 1947, la « ceinture » se renforce des années 1950 aux années 1970, moment où le Parti socialiste commence à émerger. Au début des années 1960, majoritaire dans un grand nombre de communes du département de la Seine, le PCF est en passe d'en prendre la direction. C'est dans cet arrière-plan politique qu'est préparée la réforme des départements de la Seine et de Seine-et-Oise : le 10 juillet 1964, le nouveau découpage départemental vise à fractionner la banlieue rouge, en constituant un fief communiste en Seine-Saint-Denis, mais en l'isolant des autres communes communistes des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne. Ce dernier département, cependant, tombe également entre les mains du PCF à la suite des élections cantonales de 1964 et 1967.
Le communisme municipal est à son apogée après les municipales de 1977 (grâce à l'alliance avec le PS). Le PCF dirige alors 54 villes de la petite couronne et 72 communes de la grande couronne, majoritairement composées d'ouvriers et d'employés qui y vivent et y travaillent. À la suite des élections cantonales de 1976, il dirige aussi trois des conseils généraux de la région parisienne, ceux de l' Essonne, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.
Sur le plan de la représentation politique, la ceinture rouge est atteinte par le reflux de la gauche lors des élections municipales de 1983. Elle pâtit notamment de la désindustrialisation. Dans les années 1980, on prédit que les municipalités communistes allaient passer au FN, mais le PCF résiste grâce à la persistance du vote communiste familial et au profil sociologique des maires. Il s'ensuit un déclin presque continu, en ce qui concerne le nombre de communes dirigées par le PCF et de circonscriptions législatives, ainsi que la perte du conseil général de la Seine-Saint-Denis en 2008. Dans la Seine-Saint-Denis, le PCF contrôlait en 1977 27 mairies du département, contre 20 en 1983, 18 en 1995, 13 en 2001, 11 en 2008 et 7 en 2014. L'émiettement de la ceinture rouge, constant depuis 1983, se poursuit lors des municipales de 2014 avec en particulier la perte du Blanc-Mesnil, de Bobigny, de Saint-Ouen, de Bagnolet, d'Achères et de Villejuif et continue lors des municipales de 2020 avec les pertes des villes d'Aubervilliers, Champigny-sur-Marne, Choisy-le-Roi, Saint-Denis, Morsang-sur-Orge, La Verrière, Villetaneuse, Bezons et Valenton. En revanche, il reconquiert Bobigny, ainsi que Villejuif en commun avec une liste d'union de la gauche et parvient également à reconquérir Noisy-le-Sec sur une liste d'union de la gauche après plusieurs années passées dans l'opposition.
Lors des élections départementales françaises de 2021, le PCF perd le Val-de-Marne, dernier département qu'il contrôlait encore.
Alors que le PCF, au niveau national, se présentait comme porteur d'une forme de radicalité, les villes communistes de la ceinture rouge ont plutôt suivi une politique réformiste. Ces mairies ont essayé de conserver des industries sur place jusqu'aux années 1990, ces territoires se tournant ensuite vers le secteur tertiaire. Elles ont eu des politiques sociales ambitieuses et ont veillé à maîtriser le foncier mais ont par la suite échoué à attirer électoralement les nouveaux habitants séduits par des logements moins chers qu'à Paris, perdu le vote populaire sans promouvoir les jeunes issus de l'immigration, dans un contexte marqué par la désindustrialisation et la marginalisation de ces maires au sein du parti.
D'après les départements constitués en 1964.
Les villes dont le nom est suivi d'un astérisque (*) ont un maire membre du PCF ou du Front de Gauche depuis les élections municipales de 2020. Celles dont le nom est suivi de deux astérisques (**) sont dirigées par une majorité municipale de gauche, incluant le plus souvent le PCF, mais dont le maire n'est membre ni du PCF ni du Front de Gauche.
Après les élections municipales de 2020, les 28 mairies communistes et apparentées de la petite et grande couronne sont les suivantes.
L'expression castillane « cinturón rojo » ou catalane « cinturó vermell » (en français : « ceinture rouge ») désigne les communes du sud de Madrid, ainsi que du pourtour de Barcelone et Valence, peuplées par la classe ouvrière et qui ont historiquement connu une forte implantation des Partis communiste et socialiste.
Communes de plus de 50 000 habitants
Communes de plus de 30 000 habitants
Communes de plus de 25 000 habitants
L'expression « ceinture rouge de Liège » qualifie les communes périphériques de Liège, peuplées historiquement par la classe ouvrière et où le Parti socialiste est fortement implanté, jusqu'à diriger certaines communes en majorité absolue depuis plus d'un siècle.