Dans l'article suivant, nous allons explorer en profondeur le sujet de Char à voile, qui a fait l'objet d'intérêt et de débats dans différents domaines. De son impact sur la société à sa pertinence dans l'histoire, Char à voile a fait l'objet d'études et d'analyses par des experts et des fans. Au fil des années, Char à voile s’est avéré être un sujet très important et aux multiples facettes, ce qui mérite d’être analysé sous différents angles. Dans cet article, nous approfondirons les différentes dimensions de Char à voile et examinerons son influence dans divers contextes, dans le but de fournir une vision complète et enrichissante sur ce sujet.
Un char à voile est un véhicule à roues propulsé par une voile. Par métonymie, ce terme désigne aussi le sport et l'activité vélique de loisir qui consiste à conduire cet engin. Il est pratiqué sur les grandes plages de sable et quelquefois dans les terres.
La première utilisation connue du char à voile est attestée en Égypte antique, où il est apparemment construit pour transporter des matériaux et se déplacer rapidement. Les Chinois ont des chariots poussés par le vent depuis le VIe siècle sous la dynastie Liang, puis ont monté des mâts et des voiles sur de grandes brouettes. L'ingénieur Simon Stevin réinvente le concept en Hollande à la fin du XVIe siècle en construisant un navire sur roue qui transporta vingt-huit personnes sur 75 km à une vitesse moyenne de 37 km/h entre Schéveningue et Petten sur les plages de la mer du Nord. Cette invention est ensuite utilisée à des fins utilitaires de transport de matériaux et pour se déplacer rapidement. La pratique ludique remonte à 1898. On la doit aux frères Benjamin et François Dumont (fils de l'architecte Albert Dumont, urbaniste de La Panne), en Belgique, à Coxyde, qui fabriquent les premiers chars à voile destinés spécifiquement à une utilisation ludique et sportive. Dès 1905, le char à voile sort des frontières de la Belgique et s'invite sur les plages du Nord de la France, Hardelot-Plage, Paris-Plage, Berck. La première compétition officielle se déroule en Belgique en 1909 à La Panne. Louis Blériot qui possède une villa à Hardelot, s’intéresse à cet engin et construit son propre modèle, il atteint par grand vent la vitesse de 100 km/h. Devant l'engouement suscité par son engin, il le fait fabriquer en série dans ses usines et le nomme « aéroplage ». La Première Guerre mondiale voit l’arrêt brutal, presque fatal de la pratique de l’aéroplage. Il faut attendre la fin de la deuxième guerre mondiale pour que l’on ressorte les vieux engins et qu’on les remette au goût du jour. Ainsi, entre 1947 et 1950 avec Henri Demoury, meunier à Fère-en-Tardenois, le char à voile connaît une évolution importante lui faisant prendre un tour plus compétitif (toujours sous le nom d'aéroplage…),.
Traversée du désert en char à voile : la première traversée du désert organisée par le colonel du Boucher (Mauritanie/Sénégal) a lieu en 1967, Monique Gimel Debreucq, championne d’Europe classe 1 en 1967 a été la seule femme de l'expédition ; à la suite de ce raid, Monique est sollicitée par l'Organisme de coopération industrielle (OCI) pour un projet d’implantation touristique hôtelière où le char à voile aurait été la distraction des touristes, ainsi au cours d'une de ses missions l'amenant vers El Goléa, Monique a eu l'idée d'organiser une seconde aventure en char à voile dans le désert : une compétition sur 500 km nommée « la croisière des oasis ». Elle en fait la reconnaissance terrain et la course a lieu à Pâques 1969 avec douze chars à voile identiques réalisés pour l’occasion par le constructeur Henri Demoury du Touquet-Paris-Plage. Cette même année Monique Gimel est à nouveau championne d'Europe en classe 1 à Cherrueix en baie du Mont-Saint-Michel, la transmission télévisuelle en direct est alors animée par Michel Drucker.
Christian Nau fait partie de l’équipée ; il a également réalisé une traversée en solitaire de Zouerate à Dakar en char à voile (de taille classe 2) en 1972.
Les premiers clubs apparaissent sur les plages du Nord de la France dans les années 1950. La Fédération française de char à voile apparait en 1964. Elle reconnaît en 1979 une discipline proche, le speed sail. Chaque année une rencontre internationale se déroule dans chacune des régions près de la mer ou autres emplacements convenables pour faire du mini-char à voile.
Le char à voile se compose de deux éléments :
Le vent ne fait pas que pousser la voile. Le vent passe des deux côtés de la voile, pour pousser d'un côté (intrados) et aspirer de l'autre (extrados). L'aspiration est deux fois plus importante que la pression. Ceci met en évidence l'importance de l'orientation de la voile par rapport au vent.
Un angle trop important entre la voile et le vent engendre un décrochage des filets d'air. La succion sur l'extrados est alors quasi inexistante, la poussée vélique est beaucoup plus faible, le char roule lentement ou s'arrête.
L'angle idéal permet aux filets d'air de coller à la voile des deux côtés (couche limite accrochée à la voile), générant ainsi une force de pression plus une force de succion.
Deux repères visuels sont utilisables :
Pour maintenir une propulsion maximale, il faut que la poussée vélique soit la plus forte possible, l'écoulement doit être accroché à la voile (pennons horizontaux) aussi bien sur l'extrados que sur l'intrados. Le réglage de voile est donc primordial (voir les articles Effort sur une voile et Théorie du déplacement d'un mobile à voile contre le vent pour des approches théoriques tant de la poussée vélique maximale que de la composante propulsive maximale).
Le char à voile permet d'atteindre des vitesses élevées. Le port d'un casque est de ce fait recommandé, surtout pour les débutants car le char pourrait être emporté par le vent et l'on peut se blesser.
Il existe des règles de croisement et d'évitement :
Le char à voile se pratique dans plusieurs pays :
Pour les compétitions, les chars à voile sont classés en fonction de leurs caractéristiques techniques.
Liste des classes et de leurs principales caractéristiques (pour plus de précisions, des liens en bas de cet article permettent d'accéder aux sites internet des fédérations sportives concernées) :
Les championnats du monde sont répartis en six catégories : classes 2, 3, 5, 8, Standart et Promo.
En classe 2 : champion d'Europe 2011, 2016 et du monde 2012 en individuel et en équipe, 3e au championnat d'Europe en individuel et 1er en équipe en 2022 et champion de France en 2022. En classe 3 : 3e au championnat d'Europe en individuel et 1er en équipe en 2023.