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La commission présidentielle sur l'assassinat du président Kennedy, connue sous le nom de commission Warren, est une commission présidentielle américaine créée par un décret du président Lyndon Johnson du pour enquêter sur les circonstances de l'assassinat du président Kennedy intervenu 7 jours plus tôt.
La commission tient son nom officieux de son président, Earl Warren, alors président de la Cour suprême des États-Unis.
Son rapport final de 888 pages fut présenté au président Johnson le et fut rendu public trois jours plus tard. Il concluait que Lee Harvey Oswald avait agi seul dans l'assassinat du président Kennedy et les blessures du gouverneur du Texas John Connally. Dès leur publication, les conclusions de ce rapport ont créé de fortes controverses, le travail de la commission fut critiqué point par point par certaines études ultérieures et conforté par d'autres.
Après le meurtre de Lee Harvey Oswald, par Jack Ruby, et à la suite des doutes suscités par son assassinat dans les locaux même de la police de Dallas et les errements des autorités texanes (qui considéraient l'affaire pourtant comme close), le doute progresse pourtant au sein de opinion publique américaine. Parallèlement, au sein même des institutions politiques américaines, un projet de commission d'enquête menée par le congrès dès le 27 novembre 1963 est déposé par le sénateur Everett Dirksen et le représentant Charles Goodell.
Le nouveau président, Lyndon Johnson, lui-même issu du Texas, État ou avait eu lieu le double assassinat, face aux risques d'une fragilisation de sa présidence et confronté aux résultats obtenus par les autorités texanes, elles-mêmes gravement discréditées et critiquées, décida, après diverses consultations dont notamment celle de J. Edgar Hoover, le directeur du FBI, de créer une commission d'enquête présidentielle par le décret (executive order no 11 130) du . Cet acte permet d'une part d'éviter une enquête indépendante menée par le Congrès et d'autre part de ne pas confier l'affaire à l'attorney general, Robert Kennedy, profondément affecté par l’assassinat et dont la compétence fédérale aurait été appliquée en cas de désistement de la part de l'État du Texas au profit des autorités fédérales de Washington.
Le nouveau président choisit de la faire présider par Earl Warren, le chief justice, juriste éminemment respecté et président de la Cour suprême, la plus haute juridiction aux États-Unis. Dans un premier temps, Earl Warren, toutefois refusa de prendre la tête de la commission car il énonçait le principe de droit qu'un membre du pouvoir judiciaire ne pouvait être au mis au service du pouvoir exécutif. Ce ne fut que sous la pression du président Lyndon Johnson, qui évoqua les tensions internationales et les risques de guerre résultant du décès son prédécesseur, que le président de la Cour suprême accepta de présider la commission. Les autres membres de la commission furent choisi parmi les représentants des partis républicains et démocrates, dans les deux chambres (Sénat et Chambre des représentants). S'ajouta le diplomate John J. McCloy, ancien président de la Banque mondiale et l'ancien directeur de la CIA limogé par John F Kennedy en novembre 1961, Allen Dulles à la suite de l'échec retentissant de l'invasion de la Baie des Cochons en avril 1961.
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Dès le démarrage, Earl Warren demandera la plus grande discrétion aux différents membres en invoquant la sécurité nationale. Il leur demandera également de faire le serment de toujours soutenir les conclusions du rapport.
Pendant les 10 mois que dura son enquête, la commission entendit le témoignage de 552 témoins et étudia les rapports de 10 agences fédérales. Les audiences se tenaient à huis clos, sauf lorsque le témoin demandait que celle-ci soit publique (seuls deux témoins émirent ce souhait).
400 personnes travaillaient pour la commission et elle coûta 10 millions de dollars.
Elle remit son rapport le , cinq semaines avant les élections présidentielles. Celui-ci était constitué d'un volume contenant son rapport et ses conclusions flanqué de 26 volumes abritant les témoignages et les pièces à conviction, soit un total de plus de 16 000 pages. Le rapport Warren était cependant dépourvu d'un index ce qui compliquait fortement le travail de lecture. Il en sera doté par le travail de Sylvia Meagher pour le rapport et les 26 volumes de pièces.
La commission affirma qu'elle n'avait pu trouver aucun élément de nature à démontrer l'existence d'un complot et conclut que Lee Harvey Oswald est seul responsable de l'assassinat. Pour établir définitivement la culpabilité d'Oswald, la commission Warren s'est basé sur huit preuves qu'elle jugea incontestables :
La commission ajouta qu'Oswald avait tiré trois balles du cinquième étage du dépôt de livres scolaires, étage où trois étuis de munitions furent retrouvés.
La commission conclut d'autre part que :
Les résultats obtenus par la commission ainsi que ses méthodes ont été durement critiqués dans les années qui suivirent sa parution.
Si les grands médias (CBS, le New York Post, etc.) se rangent derrière les conclusions du rapport Warren, au nom de l'intérêt supérieur de la nation et dans la nécessité de faire bloc après le drame, en revanche, de nombreux enquêteurs indépendants, journalistes, historiens, juristes, universitaires dont Thomas Buchanan, Sylvan Fox, Harold Feldman, Richard E. Sprague, Mark Lane, Edward Jay Epstein vont émettre des opinions opposées aux conclusions de la commission Warren à partir des mêmes éléments amassés par ses travaux.
L'historien anglais Hugh Trevor-Roper, qui a lu le rapport, malgré l'absence d'index, a écrit : « Il faudra juger le rapport Warren, non pas pour son succès apaisant , mais d'après la valeur de son argumentation. Je dois avouer que dès la première lecture du rapport, il me parut impossible de me joindre à ce cri général de triomphe. J'avais l'impression que le texte présentait de graves défauts. En outre, lorsque l'on sondait les parties faibles, elles apparaissaient encore plus faibles qu'à première vue. ».
Des chercheurs indépendants notamment le procureur Richard E Sprague, rencontrèrent des témoins directs des événements comme JC Price ou Lee Bowers dont l'interrogatoire par les enquêteurs officiels avait été très limité et partiel. Ce dernier confirma au chercheur indépendant la présence de personnes et de lumière et ou de fumée au sommet de la butte gazonnée ou Grassy Knoll au moment du passage de la limousine.
Dès 1965, soit un an après la publication du rapport, celui ci n'est plus considéré comme crédible et une majorité du public américain estime qu'on lui a menti.
Parmi les griefs majeurs qui sont reprochés à la commission Warren et qui ont radicalisé les critiques à son encontre, il faut noter :
Lors de sa sortie en 1964, l'ensemble des dossiers de la commission furent déclarés secrets pour une période de 75 ans (jusqu'en 2039) pour des raisons de sécurité nationale, alimentant davantage le sentiment de défiance par rapport aux conclusions du rapport. Depuis lors, cependant, la grande majorité des dossiers a été rendue publique et les dernières pièces l'ont été en 2017, sauf pour les documents pouvant remettre en cause la sécurité nationale. À noter, que les administrations conservent le droit d'occulter par marqueur toute information considérée comme sensible. De fait, plusieurs milliers de documents déclassifiés et mis à disposition du public sont largement expurgés par des coups de marqueur noir, seule leur entête restant lisible .
Dès les années 1970, des membres officiels de la commission Warren remirent en cause les travaux de cette dernière, notamment Hale Boggs qui critiquait l'influence de J. Edgar Hoover, le directeur historique du F.B.I de 1924 à 1972, qui avait centralisé l'ensemble des informations issus des agents du F.B.I avant d'en faire la synthèse et la transmettre à la commission Warren. Il militait pour une réouverture du dossier considérant que le directeur du F.B.I avait menti à la commission Warren. Il disparut dans un accident d'avion jamais élucidé en octobre 1972.
Richard Russell, membre de la commission, déclare en 1970 au Washington Post que Kennedy avait été victime d'une conspiration critiquant la conclusion d'absence de complot de la commission et déclarant "qu'on ne nous a pas dit la vérité sur Oswald". John Sherman Cooper estimait également les conclusions balistiques comme « non convaincantes ». Russell rejetait également en particulier la théorie de la « balle unique » , formulée par Arlen Specter, et il avait demandé à Earl Warren d'indiquer son désaccord dans une note en bas de page, ce que refusa le président de la commission.
De même, en parallèle au début des années 1970, de nombreux scandales et révélations rendues publiques par la presse d'investigation sur le fonctionnements des institutions des États-Unis dont les Pentagons Papers en 1971, le scandale du Watergate en 1973 conduisant à la démission du Président Richard Nixon en 1974 pointant les agissements illégaux des agences de renseignements fédérales en 1974 sur le territoire national et enfin la crise morale issue de la guerre du Vietnam achevèrent d'ébranler la confiance des citoyens américains sur le fonctionnement de leur système démocratique dans son ensemble. Dans ce contexte de crise de confiance et de remise en cause des institutions qui avaient sérieusement enfreint la loi, des commissions sénatoriales pour analyser les agissements illégaux des agences fédérales de renseignements dont le FBI, l'IRS, la NSA et la CIA furent mises en place conduisant par un effet de ricochet à une réouverture de l'enquête sur l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy et les conclusions officielles du rapport Warren qui étaient de plus en plus contestées par une majorité de la population.
Cette demande de réexamen sur l'assassinat du président Kennedy se manifesta d'autant plus particulièrement après la diffusion publique, pour la première fois sur une chaîne de grande écoute, du film d'Abraham Zapruder le 6 mars 1975, dans l'émission Good Night America, montrant notamment l'étonnant mouvement en arrière du président après le tir à la tête alors que, selon l'enquête de la commission Warren, Lee Harvey Oswald était dans son dos. Le film avait été en effet conservé à l'abri des regards du grand public par le magazine Life dans un coffre fort et qui n'avait pas publié en 1963 les clichés relatifs à l'impact de la balle mortelle. Il avait été diffusé uniquement en 1969 de manière restreinte au cours du procès intenté contre Clay Shaw par le procureur de la Nouvelle Orléans, Jim Garrison qui enquêtait sur l'assassinat et qui avait contraint par décision de justice le magazine Time Life à lui fournir l'original. Des copies pirates circulèrent par la suite renforçant les doutes grandissants de la population. En 1975, 87 % des américains doutaient de la version officielle.
Créée à l'origine à la suite des révélations d'activités illégales dont notamment celles des écoutes illégales menées par la C.I.A sur le sol des États-Unis et de tentatives d'obstruction du travail de la justice et du FBI au cours du Scandale du Watergate, la commission Church fut formée de 1975 à 1976 pour étudier dans leur ensemble les dysfonctionnements des agences fédérales dont le FBI, l'IRS, la NSA et la CIA.
Elle conduisit également en parallèle un travail d'enquête sur l'assassinat de John F. Kennedy le 22 novembre 1963, interrogeant 50 témoins et accédant à 3 000 documents. Elle se concentra sur les actions menées et le soutien apportés par le FBI et la CIA à la commission Warren et se posa la question de la connexion possible entre les projets d'assassinat de leaders politiques à l'étranger, notamment par rapport à Fidel Castro à Cuba, énorme point de tension internationale dans les années 1960, et celui du 35ème président des États-Unis. La commission Church remis en cause les processus d'obtention des informations, blâmant les agences fédérales qui avaient manqué à leurs devoirs et responsabilités et concluant que l'enquête menée sur l'assassinat avait été déficiente.
Le sénateur américain Richard Schweiker indiquait à ce sujet, dans une interview télévisée le 27 juin 1976 : "L'enquête sur l'assassinat de John F. Kennedy a été étouffée avant même qu'elle ne commence", et que "l'erreur fatale de la commission Warren a été de ne pas utiliser ses propres enquêteurs, mais plutôt de s'appuyer sur le personnel de la CIA et du FBI, qui a directement manipulé de hauts responsables du renseignement qui ont dirigé la dissimulation".
Ses conclusions et ses révélations conduisirent à la mise en place du House Select Committee on Assassinations ou HSCA l'année suivante, à la suite d'une demande publique de plus en plus croissante d'un réexamen critique des conclusions du rapport Warren et dans un contexte grandissant de remise en cause des institutions fédérales, de leur fonctionnement et de la politique menée à l'intérieur et à l'extérieur des États-Unis.
En réponse à cette crise de défiance, un comité d'enquête sénatoriale, le HSCA, pour House Select Committee on Assassinations ou HSCA, ou Comité restreint de la Chambre des représentants sur les assassinats, fut mis en place de 1977 à 1979 pour reprendre l'enquête sur les assassinats de John Fitzgerald Kennedy et Martin Luther King, et réexaminer les conclusions officielles mais pas celui de Robert F. Kennedy assassiné en 1968.
Le HSCA conclut par rapport au travail de la commission Warren, et bien que considérant l'intégrité dans lequel avait été effectué son travail qu'elle "n'était pas, à certains égards, une présentation exacte de tous les éléments de preuve dont elle disposait ou un véritable reflet de la portée des travaux de la commission, en particulier sur la question d'une éventuelle conspiration dans l'assassinat",.
Les conclusions du HSCA furent que l'assassinat du président était vraisemblablement le résultat d'une conspiration avec plusieurs tireurs embusqués et qu'un quatrième tir avait été effectué face à la limousine présidentielle mais avait manqué sa cible (toutefois, ces conclusions sur un quatrième tir ont été également critiquées, notamment parce qu'elles reposent essentiellement sur des preuves sonores dont l'interprétation est incertaine).
Le HSCA a également pointé le rôle de la mafia dans l'attentat en raison de Cuba. En effet, la Révolution castriste cubaine de 1959 avait fait perdre des millions de dollars à l'organisation criminelle, qui avait tenté vainement de se concilier financièrement les faveurs du leader cubain lors du changement de régime. En 1959, les revenus générés par les activités criminelles s'élevaient à un montant de 100 millions de dollars annuels soit 900 millions rapportés en 2013. Cependant, l'organisation criminelle n'avait pu empêcher la fermeture des casinos, des lieux de proxénétisme et de trafics de drogue, et des liens étroits s'étaient alors tissés avec la C.I.A pour déstabiliser le régime de Fidel Castro et reprendre le pied sur l'île. Ces informations notamment connues de la part de la CIA n'avaient pas été transmises à la commission Warren ni par le FBI durant sa première investigation.
Le HSCA détermina que le changement progressif de politique menée par l'administration de John Fitzgerald Kennedy à l'égard de Cuba, d'abord avec l'échec de l’invasion de la baie des Cochons en avril 1961, puis plus profondément avec la crise des missiles d'octobre 1962, afin d'apaiser durablement les relations avec le régime cubain et d'ouvrir de nouvelles perspectives, contribua à braquer sinon à renforcer, au sein même des nombreux groupes d'opérations paramilitaires la frange la plus radicale de cubains anti-castristes, d'agents américains du monde du renseignement et des criminels de la mafia qui continuèrent leurs opérations pour renverser le régime de Fidel Castro et ce malgré les demandes d'arrêts formels de la Maison-Blanche.
Le HSCA invita le Ministère de la Justice à reprendre les investigations. Ce dernier répondra 8 ans plus tard, en argumentant de l'absence de preuve décisive permettant la réouverture d'une enquête, ce qui équivaut à soutenir le rapport Warren .
Toutefois, pour l'historien Thierry Lentz, le rapport du HSCA efface le rapport Warren, car il est « beaucoup plus sérieux et scientifique », et doit être considéré comme la version officielle.
Les conclusions de la commission Warren sont de manière générale fort critiquées, et si la majorité des citoyens américains pensent qu'Oswald a abattu le Président Kennedy, la majorité pense également qu'Oswald faisait partie d'une conspiration et donc ne croient pas la thèse officielle défendue par la commission. En 1976, 81 % des Américains contestaient les conclusions du rapport Warren, 74 % en 1983, 75 % en 1993 et 2003. En 2009, un sondage de CBS indiquait que 74% des personnes interrogées considéraient qu'il y avait eu un camouflage officiel de la part des autorités afin de maintenir le grand public éloigné de la vérité.
Alors que Robert F. Kennedy soutenait publiquement les conclusions de la commission sur l'assassinat de son frère, il la critiquait en privé, estimant que son rapport était « un bricolage mal fichu » (a shoddy piece of craftsmanship), selon les déclarations de son fils Robert F. Kennedy Jr. en 2013.
En outre, en 2013, un rapport secret de la C.I.A écrit par David Robarge d'une vingtaine de pages a été rendu public montrant que la centrale de renseignements n'a pas cherché à transmettre à la commission Warren l'ensemble des informations qu'elle détenait et notamment sur les opérations clandestines contre Cuba impliquant l'action conjuguée des cubains anti-castristes, de la Mafia et de ses agents. Cette attitude, qui avait déjà été révélée par l'enquête de la commission Church de 1976 sur les agissements de la CIA et du FBI pendant les travaux de la commission Warren, s'était également re-produite à nouveau de 1976 à 1979 lors de l'enquête menée par le HSCA.
En , l'ancien président français, Valéry Giscard d'Estaing, rapporta des confidences de Gerald Ford, ancien président des États-Unis de 1976 à 1980, membre de la commission Warren, selon lesquelles la commission était persuadée que ce n'était pas un crime isolé mais bien « quelque chose d'organisé ». Cependant, lui avait précisé Gérald Ford, la commission n'avait pas pu découvrir « par qui ».
Il a également été révélé lors du déclassement de son dossier personnel en août 2008 par le F.B.I que Gerarld Ford avait été l'informateur de J. Edgar Hoover au sein de la commission Warren, l'informant par le biais du numéro trois du bureau d'enquête fédéral, Cartha de Loach, des débats internes et des résultats au cours de la progression de l'enquête. J Edgar Hoover avait, en effet, fait disparaitre des éléments d'une affaire de fraude fiscale l'impliquant dans les années précédentes. Les informations qu'il transmit indiquaient également que 2 membres de la commission dont le sénateur Russel doutaient que Lee Harvey Oswald ait agi seul en tirant du 6e étage et doutant également des conclusions balistiques,.
Le 20 janvier 2019, une demande formulée par 60 personnalités afin de rouvrir officiellement les enquêtes sur les assassinats de Malcolm X, Robert Kennedy, Martin Luther King et John Kennedy a été effectuée par le Comité de vérité et de réconciliation dont font partie Robert Blakey (enquêteur en chef du HSCA), les enfants de Robert Kennedy, le cinéaste et réalisateur Oliver Stone, Daniel Ellsberg (le lanceur d'alerte sur les Pentagon Papers en 1971), ou encore le docteur Robert McClelland, l'un des chirurgiens du Parkland Memorial Hospital de Dallas intervenu sur JFK le 22 novembre 1963.
Dans le film I… comme Icare (1979) d'Henri Verneuil, la commission Heiniger est inspirée par la commission Warren. Un membre de cette commission fictive, le procureur Volney (incarné par Yves Montand) refuse de signer le rapport final, et doit donc reprendre l'enquête à zéro : il n'est pas extérieur à la commission d'enquête comme l'était Jim Garrison.
Douze ans plus tard, dans JFK d'Oliver Stone, c'est ironiquement Jim Garrison qui joue le rôle d'Earl Warren, alors que son propre rôle est joué par Kevin Costner.
La notion de rapport officiel, ou vérité officielle comme déterminée par la commission Warren, est également évoqué dans le film Shooter Tireur d'Élite de 2007 ou un Boob Lee Swager, un ancien tireur d'élite des marines est accusé à tort du meurtre d'un officiel orchestré par les hautes sphères gouvernementales américaines.
Dans la bande dessinée XIII, un certain Warren Glass se charge d'enquêter sur le héros XIII et l'attentat du président Shéridan, mort dans des circonstances proches de celles de Kennedy.