Famille Carafa

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Armes des Carafa.

Les Carafa ou Caraffa sont une famille noble italienne, originaire de Naples. Divisée en plusieurs branches au cours du temps, dont les principales sont les Carafa della Stadera et les Carafa della Spina.

Armes

Armoiries des Carafa della Spina

Les armes des Carafa se blasonnent ainsi : de gueules aux trois fasces d'argent. Les Carafa della Spina arborent en plus une épine (Spina en italien) en bande sur le blason familial[réf. nécessaire].

Les Carafa della Stadera eurent pour devise Hoc Fac et Vives (« Fais ceci et tu vivras »), tirée de l'Évangile selon saint Luc (10:38)[réf. nécessaire].

Titres

Armes du pape Paul IV.

Les Carafa furent notamment :

Histoire

Origines

Les Carafa apparaissent à Naples au XIIe siècle et sont une branche de la famille Caracciolo, remontant au Xe siècle et elle-même l'une des plus puissantes familles de ce qui est alors le royaume de Sicile. Le premier membre connu de la famille est un certain Gregorio Caracciolo (déjà cité en 1186), appartenant à la branche des Caracciolo-Rossi, dont le fils Tommaso se faisait appeler « de Caraffa » comme en témoigne un document daté de 1269.

Le patronyme « Carafa » est probablement lié à une taxe sur le vin que cette branche de la famille Caracciolo était chargée de percevoir au XIIIe siècle à Naples et qui était connue comme campione della Caraffa (« échantillon de la carafe »).

Une thèse affirme que les Carafa descendraient d'un membre de la famille Sismondi, une noble famille de Pise : celui-ci aurait un jour sauvé la vie de l'empereur Henri IV, s'interposant entre celui-ci et un ennemi qui voulait l'abattre. Le souverain, après avoir étreint son sauveur, lui dit, en remerciement : « Cara fe' m'è la vostra » (« Chère m'est votre fidélité »), d'où le nom de Carafa. Passant trois de ses doigts sur la cuirasse ensanglantée du fidèle chevalier, l'empereur y laissa trois bandes horizontales blanches, d'où les armes de la famille Carafa, composées de trois fasces blanches sur un champ de gueules.

XIVe et XVe siècles

Les Carafa prennent de plus en plus d'importance à partir du XIVe siècle, sous la dynastie angevine qui règne depuis Naples, et leur ascension politique et sociale va en s'amplifiant pendant deux cents ans : Bartolomeo Carafa, archevêque de Bari, puis Filippo Carafa della Serra, évêque de Bologne et cardinal, sont les premiers grands représentants ecclésiastiques de la famille au XIVe siècle et initient son pouvoir sur la scène politique. À la fin du XIVe siècle, Giacomo Carafa est lui aussi archevêque légitime de Bari mais son pouvoir est concurrencé par trois anti-archevêques successifs tandis que Bartolomeo Carafa della Spina est un anti-grand-maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, directement nommé par le pape et non élu par les Hospitaliers de l'Ordre[réf. nécessaire].

Au début du XVe siècle, les Carafa se divisent en deux branches, les Carafa della Spina (qui a déjà pris ce nom à la fin du XIVe siècle) et les Carafa della Stadera, d'importance égale et qui joueront toutes deux un rôle déterminant dans l'histoire de Naples dans les siècles suivants. Pour se différencier, ces deux branches utilisent dès lors des variantes différentes du blason familial[réf. nécessaire].

Antonio Carafa, dit Malizia (« l'astucieux »), est le fondateur de la branche des Carafa della Stadera, la plus puissante de deux au XVe siècle : fidèle serviteur du roi Ladislas Ier de Naples et de sa sœur la reine Jeanne II de Naples, à partir des années 1420, il est le principal soutien d'Alphonse d'Aragon dans ses prétentions sur la couronne du royaume napolitain, aux dépens de René d'Anjou. Il parvient à faire adopter le souverain aragonais par Jeanne II, qui n'a pas d'héritier, et obtient d'elle de nombreuses terres autour de Naples, dont Torre del Greco et Vico di Pantano. Mais Malizia Carafa meurt en 1437 alors que la reine a rompu l'adoption d'Alphonse et désigné à sa place René d'Anjou comme son successeur[réf. nécessaire].

Médaille représentant Diomede Ier Carafa, comte de Maddaloni

C'est l'un des fils de Malizia, Diomede Carafa della Stadera, qui participe à la conquête militaire de Naples et de son royaume par Alphonse d'Aragon en 1442. Conseiller et ambassadeur des nouveaux rois aragonais de Naples, Diomede Carafa est notamment un ami proche de Laurent le Magnifique et du banquier Filippo Strozzi. L'une de ses petites-filles est mariée à l'un des plus grands humanistes de l'époque, le comte Jean-François II Pic de la Mirandole, neveu du plus célèbre Jean Pic de la Mirandole[réf. nécessaire].

Oliviero Carafa (1430-1511), neveu de Diomede, il devient archevêque de Naples en 1458 puis cardinal en 1467 et ambassadeur du roi de Naples auprès du pape[réf. nécessaire].

Le XVIe siècle

Le pape Paul IV Carafa

L'un des neveux d'Oliviero Carafa, l'influent et austère cardinal Gian Pietro Carafa est élu pape sous le nom de Paul IV, en 1555[réf. nécessaire].

À la mort du souverain pontife Gian Pietro Carafa, le peuple romain se soulève, ouvrant les portes des prisons et mettant le feu au palais de l'Inquisition, tandis que ses neveux cardinaux sont formellement disgraciés par le nouveau pape, Pie IV : arrêtés et hâtivement jugés ils sont tous deux exécutés. Seul le jeune cardinal Alfonso Carafa, archevêque de Naples, maintint sa position, ayant pris soin de se désolidariser de la politique papale, mais il meurt en 1565 dans son archidiocèse. Le pape Pie V, réhabilite la mémoire des deux neveux de Paul IV et crée cardinal le très érudit Antonio Carafa[réf. nécessaire].

Les Carafa della Spina prennent de l'importance, à la fin du XVIe siècle et au XVIIe siècle, plusieurs vice-rois aux Espagnols, des généraux d'armée et des conseillers non seulement au roi d'Espagne mais aussi à l'empereur du Saint-Empire, comme Girolamo Carafa[réf. nécessaire].

Du côté des Carafa della Stadera, un fait marque la fin du XVIe siècle lorsque Carlo Gesualdo, prince de Venosa, surprend le jeune Fabrizio II, duc d'Andria en flagrant délit d'adultère avec sa femme, la belle Maria d'Avalos, et les assassine tous deux dans la nuit du 16 au . Cette « affaire Gesualdo » est considérée comme le crime du siècle, qui établit définitivement la réputation du futur compositeur de madrigaux par « l'extraordinaire publicité » qui entoura son geste.

Le XVIIe siècle

Monument en l'honneur de Gregorio Carafa, grand-maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, sur la façade de l'auberge d'Italie à La Valette.

Une branche de la famille Carafa della Stadera, celle des princes de Stigliano est particulièrement puissante au XVIIe siècle. S'alliant ensuite aux Gonzague, seigneurs de Mantoue, elle donne les Carafa-Gonzague, une branche éphémère. Parmi les militaires, outre Girolamo Carafa, marquis de Montenero, on peut citer Francesco Maria Carafa, duc de Nocera, général au service de Philippe IV d'Espagne qui fut vice-roi de Navarre puis d'Aragon. À la fin du siècle se distingue Antonio Carafa, il entra au service du Saint Empire, combattant les Ottomans et se distinguant au célèbre siège de Vienne de 1683[réf. nécessaire].

Le palais Donn'Anna au Pausilippe, bâti par Cosimo Fanzago pour Anna Carafa.

En 1688, Tommaso Carafa, supérieur de la basilique San Paolo Maggiore de Naples, maison mère de l'Ordre des Théatins dont Paul IV avait été le fondateur, commande au peintre Francesco Solimena la décoration à fresque de la sacristie de l'église. Vincenzo Carafa di Montorio, de la même branche que le pape Paul IV, devient supérieur de l'ordre des Jésuites en 1645 et le reste jusqu'à sa mort en 1649[réf. nécessaire].

Gregorio Carafa, issu des princes de Roccella, est grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de 1680 à 1690[réf. nécessaire].

Le XVIIIe et XIXe siècles

Le cardinal Francesco Carafa della Spina di Traetto, portrait par Anton von Maron, Paris, musée du Louvre.

En 1750, Giovanni Carafa (1715-1768), duc de Noja, commande une célèbre carte topographiques en 35 tables représentant la capitale et ses environs afin d'honorer les rois Bourbons de Naples. Durant ce siècle, les Carafa princes de Belvedere (issus des Carafa ducs de Nocera) donnent des cardinaux de premier plan à l'Église, comme Pierluigi Carafa junior, qui fut doyen du collège des cardinaux[réf. nécessaire].

Marzio IV Carafa, duc de Maddaloni, musicien amateur, fut l'un des protecteurs du célèbre compositeur Giovanni Battista Pergolesi. Il le nomma son maître de chapelle, l'introduisit à Rome et lui commanda notamment sa Messe en fa majeur, exécutée en grande pompe dans la Cité éternelle en 1734. Son fils Carlo Carafa, également duc de Maddaloni, fut, quant à lui, un ami proche du célèbre libertin et voyageur Giacomo Casanova, qu’il rencontra à Naples une première fois en 1743, puis à nouveau à Paris en 1751, où ils devinrent amis[réf. nécessaire].

Tout à la fin du XVIIIe siècle, pendant la tourmente révolutionnaire, le jeune Ettore Carafa, héritier du duc d'Andria, soutient l'éphémère République parthénopéenne. L'un des chefs militaires des républicains, Ettore Carafa n'hésita pas à mettre le siège devant son propre fief, la ville d'Andria, resté fidèle aux Bourbons pour imposer la république. Malgré les promesses d'amnistie faites aux insurgés, Ferdinand IV, une fois réinstallé sur le trône, fit arrêter les principaux révolutionnaires, dont Ettore Carafa, et les fit exécuter[réf. nécessaire].

Au XIXe siècle, c'est Michele Enrico Carafa, prince de Colubrano et compositeur de musique classique qui s'installa à Paris. En France, il connut un grand succès avec ses opéras, notamment son Jeanne d'Arc à Orléans[réf. nécessaire].

Personnalités

Oliviero Carafa devant le Christ souffrant par Cesare da Sesto, vers 1510.

On trouve parmi ses membres les plus illustres :

Chapelle Carafa par Filippino Lippi (1488-1493), église de Santa Maria sopra Minerva, Rome.

Notes et références

  1. « Famiglia Carafa della Stadera » sur www.nobili-napoletani.it
  2. Francesco Scandone, « Carafa », Enciclopedia italiana, 1930
  3. Fabrizio Carafa sur www.vivafabrizia.it
  4. Pierre d' Hesmivy D'Auribeau, Discours prononcé à l'inauguration solennelle des études, dans la salle de l'Académie impériale de Pise, le 9 novembre 1812, par m. D'Hesmivy D'Auribeau professeur de littérature françoise, avec des notes historiques et littéraires, chez Rainier Prosperi, imprimeur de l'Académie impériale, 1812, p. I, note 4
  5. Deutsch 2010, p. 30-31.
  6. Morrier 2003, p. 65.
  7. Morrier 2003, p. 76.
  8. Claudio Toscani, « Giovanni Battista Pergolesi », Dizionario Biografico degli Italiani, Volume 82 (2015)
  9. (it) Biographie de Giovanni Battista Pergolesi sur www.fondazionepergolesispontini.com

Bibliographie

  • Catherine Deutsch, Carlo Gesualdo, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons », , 176 p. (ISBN 978-2-35884-012-5)
  • Denis Morrier, Carlo Gesualdo, Paris, Fayard, coll. « Mirare », , 118 p. (ISBN 2-213-61464-4)
  • Gaetano Moroni, Dizionario di erudizione Storico - Ecclesiastica, Vol. IX , Venise, Tipografia Emiliana, 1841.
  • Benedetto Minichini, Del cognome e dello scudo dei Carafa, Nobili Napoletani , Naples, Stabilimento tipografico del Cav. Gaetano Nobile, 1860.
  • Berardo Candida-Gonzaga, Memorie delle famiglie nobili delle province meridionali d'Italia, G. de Angelis, 1883.
  • Tullio Torriani, Una tragedia nel cinquecento romano: Paolo IV e i suoi nepoti , Roma, Fratelli Palombi, 1951.
  • Donata Chiomenti Vassalli, Paolo IV e il processo Carafa: un caso d'ingiusta giustizia nel cinquecento, Milan, Mursia, 1993.
  • Volker Reinhardt, Le grandi famiglie italiane, Vicence, Neri Pozzi, 1996.
  • Luigi Perego Salvioni, Collezione di carte pubbliche, proclami, editti, ragionamenti ed altre produzioni tendenti a consolidare la rigenerata Repubblica Romana, 1798.
  • Album biografico di Roma, Rome, Pallotta, 1875
  • Angelo de Gubernatis, Dictionnaire International des écrivains du monde latin , Florence, Società Tipografica Fiorentina, 1905.
  • Vittorio Spreti, Enciclopedia storico-nobiliare italiana, Arnaldo Forni, 1981.
  • Franco Muscolini, Così eravamo, Tolentino, La Linotype, 2006.
  • Franco Muscolini, Così eravamo - seconda parte, Tolentino, La Linotype, 2008.

Source de la traduction

Liens externes