De nos jours, Fréquentation cinématographique est un sujet qui est sur toutes les lèvres et qui ne passe pas inaperçu dans la société actuelle. Son importance et sa pertinence deviennent de plus en plus évidentes à mesure que son analyse s’approfondit. Fréquentation cinématographique a généré un large éventail d'opinions et de positions, tant pour que contre, ce qui a provoqué un débat constant dans divers domaines. Dans cet article, nous explorerons pleinement l'impact de Fréquentation cinématographique sur notre vie quotidienne, ainsi que ses implications pour le présent et le futur. De plus, nous analyserons les différentes perspectives qui existent autour de Fréquentation cinématographique, dans le but de proposer une vision globale et contrastée de ce sujet énigmatique.
La fréquentation cinématographique est la relation sociale entretenue entre un groupe d'individus et le cinéma. Elle concerne la consommation de films dans les salles et sa fréquence. Elle se traduit par des entrées au box-office et son analyse est intimement liée à la sociologie du cinéma.
La fréquentation cinématographique fait l'objet d'analyses régulières par le Centre national de la cinématographie (CNC).
Vers 1950, le cinéma connait une forte audience en salle. Mais il y a une forte hétérogénéité selon les pays. La consommation par habitant est très forte en Angleterre et forte aux États-Unis, en Italie et au Japon. L'évolution de la fréquentation va être similaire jusqu'à la fin des années 1960. Ainsi, au rythme de la pénétration de la télévision dans les foyers, la fréquentation a diminué. Elle a donc commencé à décliner dès la fin de la deuxième guerre mondiale aux États-Unis et légèrement après en Angleterre alors qu'il a fallu attendre le milieu des années 1950 au Japon et en France et les années 1960 en Italie et en Espagne. Si elle va continuer à décliner en Allemagne, au Japon et surtout en Espagne, en Angleterre et en Italie, elle se stabilisera en France et aux États-Unis. On notera dans la plupart des pays une forte reprise de la fréquentation à la fin des années 1990 et au début des années 2000 (la plus forte en Angleterre et plus modérée en Italie).
Nombre de films vus par habitant,,, :
Pays | 1950 | 1955 | 1965 | 1975 | 1985 | 1995 | 2005 | 2010 | 2015 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
France | 8,9 | 9,1 | 5,3 | 3,5 | 3,2 | 2,3 | 2,9 | 3,2 | 3,1 |
Allemagne (RFA) |
10,2 | 15,1 | 5,1 | 2,3 | 1,8 | 1,5 | 1,5 | 1,6 | 1,7 |
Italie | 14,2 | 16,7 | 12,5 | 8,9 | 2,2 | 1,6 | 1,8 | 2,0 | 1,8 |
Royaume-Uni | 29 | 26 | 6,7 | 2,1 | 1,3 | 2,0 | 2,7 | 2,6 | 2,7 |
États-Unis | 20,5 | 14,2 | 6,6 | 4,6 | 5,1 | 4,8 | 4,7 | 4,1 | 3,7 |
Japon | 13,9 | 13,6 | 3,9 | 1,7 | 1,2 | 1,0 | 0,9 | 1,4 | 1,3 |
En règle générale en Europe, on constate une corrélation entre le pouvoir d'achat et la fréquentation. Pour autant, cette relation est loin d'être parfaite. Ainsi, l'Irlande se caractérise par une fréquentation parmi les plus élevées du monde. Si dans les pays d'Europe de l'Ouest, la fréquentation annuelle est en moyenne autour de 2 par spectateur, elle est encore moitié moindre dans l'Europe de l'Est et reste même très faible en Bulgarie et surtout en Roumanie. Le taux de croissance de la fréquentation s'avère néanmoins plus élevé dans les pays de l'Est et un rattrapage lent mais régulier est observé.
Fréquentation dans les autres pays européens :
Pays | Entrées en 2014 (en million) | Nb d'habitants (en millions) | Taux de fréquentation |
---|---|---|---|
Autriche | 14,3 | 8,6 | 1,7 |
Belgique | 21,6 | 11,3 | 1,9 |
Bulgarie | 4,9 | 7,2 | 0,7 |
Chypre | 0,7 | 0,8 | 0,9 |
République tchèque | 11,6 | 10,6 | 1 |
Danemark | 12,2 | 5,7 | 2,1 |
Estonie | 2,6 | 1,3 | 2 |
Espagne | 87,4 | 46,4 | 1,9 |
Finlande | 7,3 | 5,5 | 1,3 |
Grèce | 9 | 10,8 | 0,8 |
Croatie | 3,8 | 4,2 | 0,9 |
Hongrie | 11 | 9,8 | 1,1 |
Islande | 1,4 | 0,3 | 4,7 |
Irlande | 14,4 | 4,6 | 3,1 |
Lituanie | 3,2 | 2,9 | 1,1 |
Luxembourg | 1,1 | 0,6 | 1,8 |
Lettonie | 2,3 | 2 | 1,2 |
Malte | 0,7 | 0,4 | 1,8 |
Norvège | 12,1 | 5,2 | 2,3 |
Pays-Bas | 30,8 | 17 | 1,8 |
Pologne | 40,5 | 38 | 1,1 |
Roumanie | 10,2 | 20 | 0,5 |
Russie | 176 | 143,5 | 1,2 |
Suisse | 12,9 | 8,2 | 1,6 |
Suède | 16,3 | 9,7 | 1,7 |
Slovénie | 1,9 | 2,0 | 1 |
Slovaquie | 4,1 | 5,4 | 0,8 |
Turquie | 61,4 | 77,7 | 0,8 |
L'Amérique du Nord (États-Unis et Canada) constitue le plus grand marché cinématographique au monde en termes de recettes.
Nombre de films vus par habitant, :
Pays | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
États-Unis et Canada | 5,2 | 4,9 | 4,8 | 4,4 | 4,4 | 4,4 | 4,2 | 4,3 | 4,1 | 3,9 | 3,7 |
Après une période où le cinéma a cherché son modèle d'exploitation à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'industrie cinématographique s'est organisée avec la construction de salles dédiées au sein d'établissements démesurés (en 1920, il y a 11 salles de plus de 2 000 places à Paris). Le cinéma s'impose alors comme un lieu de consommation culturelle de masse. Contrairement au théâtre, la salle de cinéma abandonne toute stratification sociale avec un espace commun. La fréquentation du cinéma, qui concerne un public plus large que le théâtre et l'opéra (car moins coûteux), explose et les spectateurs reviennent régulièrement.
L'avènement du parlant permet au cinéma français de reprendre sa place prépondérante dans les années 1930 après l'avoir abandonné au cinéma américain qui domine les années 1920 face à une industrie en crise.
Cette hausse tendancielle de la fréquentation dure jusqu'à la fin des années 1950. En 1933, le cinéma représente 60 % des recettes des spectacles à Paris contre un tiers 10 ans plus tôt. 1930 est une date importante car pour la première fois, le cinéma représente la majorité des recettes du monde du spectacle. Paradoxalement, la fréquentation est plus fortement affectée par la crise des années 1930 que par la seconde guerre mondiale. Contrairement, à ce qu'on observe aux États-Unis, la fréquentation chute à partir de 1931 (après une hausse de pourtant de 33 et 16 % en 1930 et 1931) et de nombreuses salles ferment.
L'exploitation doit s'adapter en baissant les prix, en offrant des double-programmes et des actualités. En 1945, il y a, à nouveau, 357 millions de spectateurs en France. Les spectateurs préfèrent les films français et ses stars. La première baisse de fréquentation vient avec le développement de la télévision dans les années 1960 qui conduit certains à rester chez eux et à moins fréquenter les salles. De même, la voiture amène des changements de modes de vie. Cette chute de la fréquentation est compensée par la hausse du prix des billets qui accroit encore l'abandon des salles par les classes populaires. Ainsi, entre 1960 et 1990, le prix d'une place a été multiplié par 17 alors que les prix ont, en moyenne, été multipliés par seulement 7 sur la période.
La fréquentation connait une phase de stabilité dans les années 1970 et au début des années 1980 car l'influence de l'équipement des ménages en téléviseur s'amoindrit, ceux qui s'équipent étant soit déjà des téléspectateurs qui ont adapté leur consommation (les jeunes), soit des ménages moins consommateurs de films. La jeune génération est devenue une génération habituée aux films, notamment grâce à la télévision qui popularise le cinéma par son effet démultiplicateur de l'audience des œuvres cinématographiques. Néanmoins, la baisse reprend avec la création et la multiplication des chaînes de télévision privées qui offrent une grande quantité de films en produit d'appel.
À partir de 1992, le développement des multiplexes notamment dans les zones rurales permet un nouveau mode de consommation du cinéma et un retournement de tendance. En créant des établissements modernes, plus attractifs et plus accessibles (la plupart sont situés dans des zones commerciales de périphérie), les exploitants de salle de cinéma inversent la tendance : la fréquentation repart à la hausse. Les multiplexes permettent de toucher une population plus large (34,8 millions de français sont allés au cinéma en 2005 contre 30,8 millions en 1997), et accueillent désormais près de 60 % des spectateurs français.
À la fin des années 1990, le lancement de formules d'abonnement illimitées permet de stimuler la fréquentation des spectateurs assidus, avec un effet positif sur la fréquentation, par l'accroissement du taux d'occupation des fauteuils des cinémas concernés.
Les années 2000 voient peser une nouvelle menace sur les cinémas : le piratage. En effet, il n'est désormais plus nécessaire d'attendre la sortie d'un film en vidéo (VHS ou DVD) pour le regarder chez soi, grâce à des internautes filmant l'écran de cinéma durant toute la durée du film avec une caméra numérique, et mettant le film en ligne sur les réseaux peer to peer. Ces films sont ensuite encodés de manière à pouvoir tenir sur un CD de 700 Mo, et ainsi pouvoir les lire sur des lecteurs DivX peu onéreux. Cependant, la qualité visuelle et sonore des vidéos étant souvent moyenne voire médiocre qui affecte l'expérience de visionnage, et le développement progressif d'une offre à la demande sur écrans de TV et ordinateur font que le piratage a finalement peu d'influence sur les entrées en France. Celles-ci franchissent même la barre des 200 millions d'entrées en 2009 et s'installent durablement au-dessus de ce seuil par la suite.
Le statut de loisir collectif du cinéma et les investissements réalisés dans l'exploitation (qualité de projection, quantité de l'offre) semblent finalement être un solide rempart contre les autres formes de diffusion des films.
Année | Nb d'entrées (millions) | Nb d'entrées par habitant | Nb de films inédits | Nb de films millionnaires | Part des films français |
---|---|---|---|---|---|
1909 | 10 | 0,2 | |||
1925 | 110 | 2,7 | ND | 20 % | |
1935 | 70 % | ||||
1938 | 452,5 | 10,8 | 40 / 45 % | ||
1939 | 373,3 | 8,9 | 40 / 45 % | ||
1940 | 255,6 | 6,2 | |||
1941 | ND | ||||
1942 | 281,5 | 7,1 | 85 % | ||
1943 | 304,5 | 7,6 | 85 % | ||
1944 | 245,4 | 6,3 | 85 % | ||
1945 | 402,0 | 9,0 | 131 | 50 | 55 % |
1946 | 369,0 | 9,2 | 196 | 121 | 46,2 % |
1947 | 423,7 | 10,4 | 375 | 146 | 43,5 % |
1948 | 402,0 | 9,8 | 412 | 141 | 44,1 % |
1949 | 387,7 | 9,3 | 421 | 148 | 42,4 % |
1950 | 370,7 | 8,9 | 401 | 150 | 45,1 % |
1951 | 372,8 | 8,9 | 426 | 152 | 47,2 % |
1952 | 359,6 | 8,5 | 390 | 125 | 48,7 % |
1953 | 370,6 | 8,7 | 437 | 133 | 47,0 % |
1954 | 382,8 | 8,9 | 384 | 137 | 46,8 % |
1955 | 394,8 | 9,1 | 356 | 155 | 46,7 % |
1956 | 398,8 | 9,1 | 376 | 153 | 48,0 % |
1957 | 411,6 | 9,3 | 393 | 132 | 50,0 % |
1958 | 371,0 | 8,3 | 368 | 110 | 48,6 % |
1959 | 353,7 | 7,9 | 377 | 122 | 49,5 % |
1960 | 354,6 | 7,8 | 398 | 97 | 51,2 % |
1961 | 328,3 | 7,2 | 363 | 91 | 51,2 % |
1962 | 311,7 | 6,7 | 379 | 84 | 50,9 % |
1963 | 291,2 | 6,1 | 357 | 69 | 48,9 % |
1964 | 275,8 | 5,7 | 378 | 62 | 48,8 % |
1965 | 259,1 | 5,3 | 389 | 55 | 52,5 % |
1966 | 234,2 | 4,8 | 392 | 49 | 51,0 % |
1967 | 211,5 | 4,3 | 384 | 37 | 52,1 % |
1968 | 203,2 | 4,1 | 409 | 49 | 50,0 % |
1969 | 183,9 | 3,7 | 408 | 43 | 46,3 % |
1970 | 184,4 | 3,6 | 388 | 40 | 49,0 % |
1971 | 177,0 | 3,5 | 422 | 41 | 53,0 % |
1972 | 184,4 | 3,6 | 452 | 42 | 53,5 % |
1973 | 176,0 | 3,4 | 521 | 38 | 58,5 % |
1974 | 179,4 | 3,4 | 376 | 41 | 53,9 % |
1975 | 181,7 | 3,5 | 501 | 41 | 50,4 % |
1976 | 177,3 | 3,4 | 470 | 34 | 51,1 % |
1977 | 170,3 | 3,2 | 477 | 30 | 46,5 % |
1978 | 178,5 | 3,4 | 385 | 41 | 46,1 % |
1979 | 178,1 | 3,3 | 466 | 30 | 50,1 % |
1980 | 175,4 | 3,3 | 454 | 36 | 47,1 % |
1981 | 189,2 | 3,5 | 438 | 41 | 49,7 % |
1982 | 201,9 | 3,7 | 356 | 43 | 53,4 % |
1983 | 198,9 | 3,6 | 388 | 49 | 46,8 % |
1984 | 190,9 | 3,5 | 363 | 46 | 49,3 % |
1985 | 175,1 | 3,2 | 336 | 41 | 44,5 % |
1986 | 168,1 | 3,0 | 372 | 37 | 43,7 % |
1987 | 136,9 | 2,5 | 363 | 30 | 36,1 % |
1988 | 124,7 | 2,2 | 406 | 25 | 39,1 % |
1989 | 120,9 | 2,1 | 358 | 28 | 34,3 % |
1990 | 121,9 | 2,2 | 324 | 30 | 37,5 % |
1991 | 117,5 | 2,1 | 361 | 30 | 30,6 % |
1992 | 116,0 | 2,0 | 326 | 29 | 35,0 % |
1993 | 132,7 | 2,3 | 346 | 32 | 35,1 % |
1994 | 124,4 | 2,2 | 357 | 32 | 28,3 % |
1995 | 130,2 | 2,3 | 350 | 35 | 35,2 % |
1996 | 136,7 | 2,4 | 366 | 32 | 37,5 % |
1997 | 149,3 | 2,6 | 397 | 39 | 34,8 % |
1998 | 170,6 | 2,9 | 442 | 39 | 27,8 % |
1999 | 153,6 | 2,7 | 531 | 41 | 32,8 % |
2000 | 165,8 | 2,8 | 539 | 38 | 28,5 % |
2001 | 187,5 | 3,2 | 534 | 48 | 41,2 % |
2002 | 184,4 | 3,1 | 488 | 44 | 34,9 % |
2003 | 173,5 | 2,9 | 524 | 47 | 34,9 % |
2004 | 195,8 | 3,2 | 560 | 51 | 38,5 % |
2005 | 175,6 | 2,9 | 550 | 46 | 36,6 % |
2006 | 188,8 | 3,1 | 599 | 45 | 44,6 % |
2007 | 178,5 | 2,8 | 582 | 42 | 36,5 % |
2008 | 190,3 | 3,0 | 576 | 48 | 45,5 % |
2009 | 201,6 | 3,1 | 588 | 54 | 36,9 % |
2010 | 207,1 | 3,2 | 579 | 54 | 35,9 % |
2011 | 217,2 | 3,3 | 588 | 54 | 41,0 % |
2012 | 203,6 | 3,1 | 614 | 55 | 40,5 % |
2013 | 193,7 | 2,9 | 654 | 55 | 33,8 % |
2014 | 209,1 | 3,2 | 663 | 56 | 44,5 % |
2015 | 205,4 | 3,2 | 652 | 49 | 35,7 % |
2016 | 213,2 | 3,3 | 716 | 53 | 36,0 % |
2017 | 209,4 | 3,2 | 693 | 55 | 37,5 % |
2018 | 201,2 | 3,1 | 683 | 42 | 39,5 % |
2019 | 213,2 | 3,3 | 746 | 51 | 34,8 % |
2020 | 65,3 | 1,0 | 365 | 13 | 45,0 % |
2021 | 95,5 | 1,5 | 455 | 25 | 40,6 % |
2022 | 152,0 | 2,3 | 681 | 28 | 41,1 % |
2023 | 180,8 (provisoire) | 2,7 | 45 | 39,8 % | |
Année | Nb d'entrées (millions) | Nb d'entrées par habitant | Nb de films inédits | Nb de films millionnaires | Part des films français |
Alors que la fréquentation a tendanciellement baissé depuis 40 ans, la demande en films n'a cessé de progresser avec la multiplication des chaines de télévision, notamment spécialisées sur le cinéma, la vidéo puis du DVD, ainsi que des nouvelles formes de diffusion (mobile, VOD...). En conséquence, on parle de crise du cinéma de façon continue alors que l'argent n'a jamais été aussi abondant pour la production de films. Même les recettes en salles ont progressé, y compris pendant la période 1965/1985, grâce à l'augmentation du prix du billet.
Par ailleurs, les télévisions ont commencé à moins s'intéresser aux films dans les années 2000 car elles les jugeaient comme des produits non exclusifs du fait de leur passage en salles, en vidéo et sur les télévisions payantes. Pourtant, le spectateur au contraire se montrait plus intéressé par les films au point que la fréquentation repartait à la hausse.
Si l'on constate aujourd'hui que la part des films américains dans la fréquentation cinématographique française est prépondérante, il n'en a pas toujours été ainsi jusqu'au milieu des années 1980. Au contraire même, le cinéma français est resté majoritaire au box-office avec une part de marché supérieure ou proche de 50 % jusqu'à cette date (avec des pointes à 58 % en 1973). Au début des années 1980, le box-office français faisait même figure d'exception en Europe où le cinéma américain était devenu prépondérant, ayant réduit les ambitions internationales des cinémas anglais, allemand et italien.
Pourtant depuis 1987, la part du cinéma français s'établit désormais entre 35 et 40 %, laissant le cinéma américain dépasser les 50 %. Depuis la fin des années 1980, le cinéma français n'a dépassé le cinéma américain qu'en 2008 grâce au succès de Bienvenue chez les Ch'tis qui a pesé pour plus de 10 points de part de marché cette année-là.
Plusieurs explications se combinent pour l'expliquer :
Ce phénomène se retrouve dans la plupart des pays développés. Parallèlement, des cinémas comme l'Inde, culturellement plus éloignés, résiste avec un cinéma national qui représente 90 % des entrées.
Le box-office est lié à trois types de saisonnalité :
Jour | Part dans la semaine (2021) |
---|---|
Lundi | 10,7 % |
Mardi | 12,8 % |
Mercredi | 14,3 % |
Jeudi | 11,8 % |
Vendredi | 12,5 % |
Samedi | 18,7 % |
Dimanche | 19,2 % |
Total | 100 % |
De plus, la fréquentation dépend de facteurs exogènes :
Par ailleurs, il y a une saisonnalité endogène aux films projetés car l'économie cinématographique demeure une industrie d'offre : le public se déplace pour un film plus que pour la sortie. Ainsi, il arrive fréquemment que la fréquentation augmente de plus de 50 % d'une semaine sur l'autre ou par rapport à l'année précédente sans éléments extérieurs lorsqu'un film grand public rencontre le succès. Le succès du film se construit alors sur la capacité à faire déplacer le public et non sur sa capacité à pousser le public à arbitrer en sa faveur au détriment des autres films proposés. En 1998, la fréquentation cinématographique de l'année a augmenté du fait d'un seul film : Titanic. Non seulement, il a amené un public qui ne se déplace que très rarement en salles, mais il a aussi augmenté l'envie de cinéma dans les semaines qui ont suivi.
Mois | Part dans l'année (2018) |
---|---|
Janvier | 9,1 % |
Février | 11,2 % |
Mars | 10,4 % |
Avril | 9,0 % |
Mai | 6,9 % |
Juin | 5,0 % |
Juillet | 6,9 % |
Août | 7,3 % |
Septembre | 5,4 % |
Octobre | 9,1 % |
Novembre | 9,3 % |
Décembre | 10,4 % |
Total | 100 % |
On constate que les mois d'automne et hiver avec des vacances sont les plus porteurs (plus de 8 % des entrées de l'année). À l'inverse, septembre souffre de la rentrée des classes, du temps d'été qui se prolonge et, peut-être d'après certains observateurs, de la perspective du paiement des impôts.
Année | Italie | Allemagne | Royaume-Uni | Espagne | Europe (UE28) |
États-Unis | Japon | Corée du Sud | Russie | Chine | Inde | Brésil | Mexique |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1946 | 1635 | 4700 | |||||||||||
1955 | 819 | 767 | 1182 | 2070 | 869 | ||||||||
1965 | 663 | 320 | 326 | 420 | 1288 | 373 | |||||||
1975 | 513 | 213 | 116 | 255 | 1328 | 174 | 75 | 275,4 | 220 | ||||
1985 | 123 | 104,2 | 70 | 104 | 674 | 1056 | 155,1 | 48 | 4000 | 91,3 | 352 | ||
1995 | 90,7 | 124,5 | 114,9 | 94,6 | 662 | 1263 | 127 | 45,1 | 75,4 | 130 | 3380 | 85 | 65 |
1996 | 96,5 | 132,9 | 132,8 | 104,3 | 708 | 1339 | 119,6 | 42,2 | 49,8 | 140 | 3380 | 62 | 75 |
1997 | 102,8 | 143,1 | 139,3 | 105 | 764 | 1388 | 140,7 | 47,5 | 55 | 125 | 3580 | 86,8 | 95 |
1998 | 118,5 | 148,9 | 135,4 | 112,1 | 821 | 1438 | 153,1 | 50,2 | 50 | 121 | 2860 | 70 | 104 |
1999 | 103,5 | 149 | 139,1 | 131,3 | 811 | 1440 | 144,7 | 54,7 | 39,5 | 2970 | 70 | 120 | |
2000 | 104,2 | 152,5 | 142,5 | 135,3 | 844 | 1385 | 135,4 | 64,6 | 42,8 | 72 | 130 | ||
2001 | 113,3 | 177,9 | 155,9 | 146,8 | 929 | 1437 | 163,3 | 89,4 | 60 | 135 | 76,0 | 139 | |
2002 | 115,6 | 163,9 | 175,9 | 140,7 | 1002 | 1570 | 160,8 | 105,1 | 65 | 140 | 2860 | 90,8 | 152 |
2003 | 110,5 | 149 | 167,3 | 137,5 | 959 | 1520 | 162,3 | 119,5 | 61,2 | 3420 | 105,0 | 137 | |
2004 | 116,3 | 156,7 | 171,3 | 143,9 | 1016 | 1500 | 170,1 | 135,2 | 76,6 | 137,5 | 3591 | 117,4 | 163 |
2005 | 105,6 | 127,3 | 164,7 | 127,6 | 901 | 1380 | 160,5 | 145,5 | 83,6 | 157,2 | 3770 | 93,6 | 163 |
2006 | 106,1 | 136,7 | 156,6 | 121,6 | 934 | 1395 | 164,3 | 153,4 | 91,8 | 176,2 | 3997 | 90,2 | 165 |
2007 | 116,4 | 125,4 | 162,4 | 116,9 | 923 | 1399 | 163,2 | 158,8 | 105 | 195,8 | 3290 | 89,3 | 175 |
2008 | 111,6 | 129,4 | 164,2 | 107,8 | 928 | 1341 | 160,5 | 150,8 | 123,9 | 209,8 | 3251 | 89,1 | 174 |
2009 | 111,2 | 146,3 | 173,5 | 110 | 982 | 1415 | 169,3 | 157 | 132,3 | 264 | 2917 | 112,7 | 180 |
2010 | 120,6 | 126,6 | 169,2 | 101,6 | 965 | 1342 | 174,4 | 149,2 | 155,9 | 290 | 2706 | 134,9 | 189,6 |
2011 | 101,3 | 129,6 | 171,6 | 98,3 | 969 | 1284 | 144,7 | 159,8 | 159,5 | 370 | 2940 | 143,9 | 204,9 |
2012 | 100,1 | 135,1 | 172,5 | 94,2 | 947 | 1362 | 155,2 | 194,9 | 157 | 470 | 148,9 | 228,2 | |
2013 | 106,7 | 129,7 | 165,5 | 78,7 | 905 | 1344 | 155,9 | 213,3 | 177,1 | 631 | 149,5 | 257 | |
2014 | 98,3 | 121,7 | 157,5 | 88 | 911 | 1268 | 161,1 | 215.1 | 176 | 830 | 155,6 | 257 | |
2015 | 106,7 | 139,2 | 171,9 | 96,1 | 980 | 1320 | 166,6 | 217,3 | 174,0 | 1260 | 172,9 | 296 | |
2016 | 113,8 | 121,1 | 168,3 | 101,8 | 994 | 1315 | 180,2 | 217 | 192,8 | 1372 | 184,3 | 331 | |
2017 | 99,2 | 122,3 | 170,6 | 99,8 | 985 | 1234 | 174,5 | 219,9 | 212,1 | 1622 | 181,3 | 348 | |
2018 | 91,7 | 105,4 | 177,0 | 98,9 | 955 | 1305 | 169,2 | 216,4 | 200,6 | 1720 | 163,5 | 332 | |
2019 | 104,7 | 118,6 | 176,1 | 103,6 | 1010 | 1240 | 194,9 | 226,7 | 216,3 | 1730 | 1460 | 174,6 | 350 |
2020 | 30,1 | 38,1 | 44 | 21,6 | 294 | 240 | 106,1 | 59,5 | 88,4 | 548 | 387 | 39,3 | 64,5 |
2021 | 26,6 | 42,1 | 74,0 | 41,4 | 383 | 470 | 114,8 | 60,5 | 145,7 | 1170 | 418 | 50,7 | 113,6 |
Année | Italie | Allemagne | Royaume-Uni | Espagne | Europe (UE28) |
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