Günter de Bruyn est un sujet qui suscite de l'intérêt depuis de nombreuses années, car il touche un grand nombre de personnes dans différents domaines de leur vie. Son importance réside dans son influence sur le développement personnel, professionnel et social des individus. Au fil du temps, de nombreuses études et recherches ont été menées pour mieux comprendre Günter de Bruyn et ses implications, ce qui a conduit à la création de diverses approches et théories à cet égard. Dans cet article, différents aspects liés à Günter de Bruyn seront explorés, depuis son histoire et son évolution jusqu'à son impact sur la société actuelle, afin de fournir une vision large et complète de ce sujet.
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Distinctions | Liste détaillée Prix Heinrich-Mann () Prix Lion-Feuchtwanger () Prix Heinrich-Böll () Grand prix de littérature de l'Académie bavaroise des beaux-arts () Prix Jean-Paul () Prix Ernst-Robert-Curtius (en) () Deutscher Nationalpreis () Prix Hanns Martin Schleyer (en) () Prix Johann-Heinrich-Merck () Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne Literaturpreis des Landes Brandenburg (d) Prix national de la République démocratique allemande Ordre du Mérite du Brandebourg |
L'âne de Buridan (d) |
Günter de Bruyn, né le à Berlin et mort le à Bad Saarow, était un écrivain allemand.
Günter de Bruyn est le benjamin de quatre enfants et passe toute son enfance à Berlin dans le quartier de Britz. Alors que la ville subit à partir de 1943 des bombardements de plus en plus fréquents, le jeune lycéen est affecté, avec les autres élèves de son établissement, à l'une des batteries de la défense anti-aérienne. Au cours des toutes dernières semaines du conflit, il est envoyé comme soldat aux confins de l'Autriche. Pendant ces combats contre les Russes, il est blessé à la tête. Souffrant d'une aphasie complète, il finit la guerre dans un hôpital militaire de Bohême. Après la capitulation, il regagne Berlin à pied, au terme d'une marche de trois mois.
En 1946, il suit une courte formation pédagogique à Potsdam, avant d'être envoyé comme instituteur de village dans la campagne profonde du Brandebourg jusqu'en 1949. De 1949 à 1953, il retourne à Berlin suivre une formation de bibliothécaire. Jusqu'en 1961, il est chercheur à l'Institut central de bibliothéconomie de Berlin-Est. Il se lance ensuite dans l'écriture et reçoit le prix Heinrich Mann pour ses essais en 1964.
Membre du Bureau du PEN Club de la RDA de 1974 à 1982, il est, dans les années 1980, l'un des rares intellectuels à exprimer publiquement des critiques sur la politique du pays. En décembre 1981, au cours du congrès pour la paix rassemblé à Berlin (voir photo), il met notamment en doute la sincérité du pacifisme officiel, en allant jusqu'à affirmer : « Si positif que soit le soutien apporté par la RDA au mouvement pacifiste occidental, il restera, dans sa portée, sujet à caution, tant qu’on ne pourra pas se débarrasser du sentiment que ce qu’on applaudit là-bas est, chez nous, indésirable ».
En , il refuse le Prix national de la République démocratique allemande en raison « de la rigidité, de l'intolérance et de l'incapacité à dialoguer » du gouvernement est-allemand. Il signe à cette époque un article dans Le Monde, où il s'attache à montrer, à l'occasion du cinquantième anniversaire du début de la Seconde Guerre mondiale, comment l’œuvre de Heinrich Böll a porté, jusqu'à la fin de sa vie, l'empreinte de son expérience du conflit.
Il reçoit le prix Heinrich Böll en 1990, le Prix littéraire de la Fondation Konrad Adenauer en 1993 et l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne en 1994.
En 1996, interrogé par Le Monde, le sociologue allemand Wolf Lepenies estime qu'on ne peut pas, sur le plan culturel, « sauver grand-chose de la RDA », mais excepte néanmoins, parmi quelques grands noms, « le romancier berlinois Günter de Bruyn ». En 2007, le critique britannique Dennis Tate corrobore cette analyse en écrivant que, « depuis l'effondrement de la RDA, la stature littéraire de Günter de Bruyn a crû d'une manière qui le met à part des autres auteurs est-allemands de sa génération. »
L'œuvre de Günter de Bruyn ne se laisse pas toujours séparer strictement de la vie de l'écrivain. Ses romans de la maturité, souvent teintés d'autobiographie, mettent en scène la « classe moyenne instruite financée par l'État de la RDA » (Gustav Seibt) : travailleurs culturels, professeurs, enseignants, universitaires et bibliothécaires. Le seul roman de lui traduit en français, L'Âne de Buridan (1968), se déroule à Berlin-Est dans ce milieu : pour l'intrigue, elle est un peu semblable à celle de Domicile conjugal (1970).
Mais Günter de Bruyn écrit également des essais, qui portent sur des sujets littéraires et historiques, en particulier sur l'histoire de la Prusse. Même dans cette veine, cependant, ses ouvrages font écho à sa situation et à son expérience personnelle, sa Vie de Jean Paul Friedrich Richter étant parfois considérée, ainsi par Owen Evans, comme une proto-autobiographie.
Non content d'écrire cette biographie, de Bruyn a du reste été l'éditeur d'un certain nombre d'autres auteurs des XVIIIe et XIXe siècles liés à Berlin et à la Marche de Brandenbourg. Il a ainsi fait paraître, avec Gerhard Wolf (mari de Christa Wolf), une anthologie de textes sous la forme d'un Jardin des écrivains de la Marche (Märkischer Dichtergarten). Il se réclame au demeurant de l'influence stylistique de Theodor Fontane.
Il connaît un grand succès dans l'Allemagne réunifiée avec les deux tomes de son autobiographie : Bilan d'étape. Une jeunesse à Berlin (1992), qui compte non moins de douze éditions successives, et Quarante années. Rapport sur une vie (1996). Traduit aux Pays-Bas peu après sa publication en Allemagne, Une Jeunesse à Berlin (Bilan d'étape) est paru en France aux éditions Rue d'Ulm (collection Versions françaises).
« Since the collapse of the GDR, Günter de Bruyn’s literary standing has grown in a way that sets him apart from the other East German authors of his generation. ('De Bruyn as the Exception: A Postunification Success Story', p. 159) »