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| Gaza (ar) غَزَّة | |||
Une rue du centre-ville de Gaza en février 2025. | |||
| Administration | |||
|---|---|---|---|
| Pays | |||
| Territoire palestinien | Bande de Gaza | ||
| Gouvernorat | Gaza | ||
| Maire | Yahya Al-Sarraj (depuis 2019) |
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| Démographie | |||
| Gentilé | Gazaoui | ||
| Population | 749 100 hab. (est.2023[1]) | ||
| Densité | 16 647 hab./km2 | ||
| Géographie | |||
| Coordonnées | 31° 31′ 00″ nord, 34° 27′ 00″ est | ||
| Altitude | 0 m |
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| Superficie | 4 500 ha = 45 km2 | ||
| Localisation | |||
| Géolocalisation sur la carte : Palestine
Géolocalisation sur la carte : bande de Gaza
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| Liens | |||
| Site web | http://www.gaza-city.org/ | ||
| modifier |
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Gaza (en arabe : غَزَّة, Ġazza ]) est la principale ville de la bande de Gaza. Elle est parfois appelée « ville de Gaza » ou « Gaza-ville » pour la distinguer du territoire auquel elle donne son nom.
Habitée depuis l'Antiquité, Gaza connaît un essor au temps des Cananéens au XVe siècle av. J.-C., puis différentes ethnies s'y sont succédé. Après avoir été placée sous l'autorité civile et militaire de l'Autorité palestinienne dès l'application des accords de Jéricho et Gaza de 1994 avec Israël, elle est depuis juin 2007 la ville la plus importante sous l'autorité du Hamas.
La ville est presque entièrement détruite par l'armée israélienne lors de la guerre dans la bande de Gaza, commencée en octobre 2023 avec l'attaque du Hamas contre Israël. S'ensuivent un siège de l'enclave, des bombardements massifs et d'une invasion terrestre[2],[3].
Avant la guerre, la ville de Gaza comptait près de 700 000 habitants tandis que la population totale de la bande de Gaza dépasse 2 100 000 personnes[4],[5], dont environ un tiers vivaient dans des camps de réfugiés palestiniens[6], un autre tiers étant constitué des réfugiés vivant en dehors des camps[7]. Ses habitants sont les Gazaouis.
Le , l'Organisation des Nations unies déclare officiellement l'état de famine à Gaza, en raison de « l'obstruction systématique d'Israël » sur l'entrée de l'aide humanitaire.
Le nom de Gaza découle de la racine cananéenne Ġazzā, la « forte » ou « forteresse »[8].
Gaza est attestée au XVe siècle av. J.-C. au temps des Cananéens. La ville fait alors partie de l'Égypte[9]. Depuis, différentes ethnies s'y sont succédé, la ville étant régulièrement assiégée et prise.
| Appartenances historiques
Philistins -1190 - -734 |

La première référence à la ville de Gaza remonte au règne du pharaon égyptien Thoutmôsis III (mort en 1425 av. J.-C.). La ville est également citée dans les lettres d'Amarna (sous la XVIIIe dynastie). Son intérêt principal réside dans sa position stratégique sur la route côtière reliant l'Égypte antique et la Syrie. C'est alors un marché important[10] et un poste avancé égyptien faisant partie du « Chemin d'Horus » (série de forteresses réparties entre Tcharou[N 1] et Gaza)[11].
Dans les années 1190 avant J.-C., les Philistins, un des peuples de la mer (originaires de Crète selon une tradition biblique)[12] s'installent sur la côte sud cananéenne (de Gaza à Jaffa), après avoir attaqué l'Égypte. Les Philistins laisseront leur nom bien plus tard à l'ensemble du territoire, que les Romains appelleront « Palestine ». La ville philistine d'environ quatre-vingts hectares, murée, est construite sur une colline à quarante-cinq mètres d'altitude, à 2,4 km de la mer Méditerranée. Gaza est mentionnée dans la Bible Hébraïque comme l'une des villes principales des Philistins en guerre contre Israël : c'est là que le juge Samson est capturé[13] et qu'il meurt en faisant s'écrouler un temple philistin.

En 525 av. J.-C., la cité est conquise par Cambyse II, grand roi achéménide de l'Empire perse, pour servir de tête de pont à toutes ses campagnes vers l'Égypte. La ville est prise en 332 av. J.-C. par le Macédonien Alexandre le Grand à l'issue d'un siège. Les habitants sont massacrés ou réduits en esclavage[14].

Puis, dans le contexte des guerres des Diadoques pour la succession d'Alexandre le Grand, la bataille de Gaza oppose en 312 av. J.-C. les Macédoniens Ptolémée Ier, satrape d'Égypte, à Démétrios Ier, fils du général Antigone le Borgne, maître de l'Asie[15],[16]. Victorieux, Ptolémée doit néanmoins rapidement abandonner ses conquêtes en Syrie et en Phénicie[17].
En 145 av. J.-C., Gaza est conquise par Jonathan Maccabée, frère de Juda Maccabée et fondateur de la dynastie judéenne des Hasmonéens.

En 63 avant notre ère, Gaza devient une partie de la Judée en tant que province romaine.
De grandes mosaïques témoignent de la richesse artistique de cette époque. Le christianisme se répand et les premiers monastères apparaissent[14]. Le port de Gaza exporte un vin blanc fameux local : le vinum Gazetum[18],[19].
La synagogue de Gaza est construite en 508/509 dans le centre de la ville antique de Gaza, aujourd'hui le quartier de Rimal, où vivait la communauté juive de Gaza (du IIe siècle av. J.-C. jusqu'au milieu du XXe siècle)[20],[21].
Gaza est représentée sur la carte de Madaba, au VIe siècle.

La ville est considérée comme le lieu où serait mort Hachim ibn Abd Manaf, l'arrière-grand-père de Mahomet au cours d'une expédition commerciale, d'où le surnom de la ville « la Gaza de Hashim »[23], « Ghazzat Hashim ». Une mosquée en son nom s'y trouve, la Mosquée d’al-Sayyid Hashim (en), et sous les arcades serait présente sa tombe[24].
La conquête de Gaza par les Arabes intervient très tôt, sans doute en 634. Elle n'est pas évoquée par les sources arabes mais l'est par les sources byzantines : la population civile, alors non musulmane, doit payer tribut aux Arabes et la garnison, constituée de soixante soldats, est emprisonnée et mise à mort quelque temps plus tard. Sous les Omeyyades, une garnison militaire et un atelier monétaire sont implantés en ville. L'islamisation de la cité est progressive : c'est là que naît l'imam al-Chafii (fondateur de l'école de jurisprudence chafiite), mais ce n'est pas là qu'il vécut et enseigna.
La petite communauté juive — présente à Gaza depuis la période hellénistique et également dans la ville de Rafah — paye un impôt de protection, et les Dhimmis ne furent pas inquiétés[14].

La cité fait peu parler d'elle jusqu'au XIIe siècle et, au moment de la Croisade, elle a beaucoup décliné. Elle est en ruines et peut-être désertée quand les Croisés occupent le site en 1149 et y construisent un château fort dans la partie la plus élevée. Ce château est confié à la garde des Templiers. Au sud du château, se développe la ville franque avec une grande église gothique qui est aujourd'hui la grande mosquée de Gaza, al-Omari, construite pendant la période des Omeyyades au VIIIe siècle[25]. Une autre église, Saint-Porphyre (orthodoxe), datant du XIIe siècle, plus petite, est considérée comme la plus ancienne de la ville encore active[26]. Tenue par les Templiers, apparemment prospère si l'on en juge par la qualité de sa grande église, Gaza constitue l'avant-poste du Royaume franc de Jérusalem face à l'Égypte. Les sources franques la nomment Gazara, et en ancien français Gadres. Elle ne constitue pas un lieu de pèlerinage, et sa renommée en France ne vient que d'une chanson de geste composée vers 1170, Li Fuerre de Gadres[27] (le sac de Gaza), évoquant la prise de la ville par Alexandre le Grand.
À la fin de 1170, le sultan Saladin s'empare de la ville basse mais échoue à prendre le château. Ce n'est qu'en 1187, au lendemain de la bataille de Hattin, qu'il obtient l'évacuation de Gaza par les Templiers et la remise des forteresses de Gaza et de Darom (Deir el-Balah, au sud de Gaza). Le roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion reprend Darom et Gaza en 1192, mais négocie ensuite avec Saladin l'abandon de ces positions jugées trop exposées, qu'il fait évacuer après en avoir détruit les fortifications.
En 1239, un retour offensif des Francs est brisé à Beit Hanoun, bourgade du nord de Gaza, dont la mosquée abrite les tombes des musulmans qui sont tués au cours de cette bataille. En 1244, a lieu à Hirbiyyah (en latin Furbia, en français « La Forbie ») une bataille bien plus importante opposant une coalition égypto-khowarizmienne et une coalition syro-franque : le roi Al-Salih Ismaël de Damas avait promis aux Templiers de leur restituer Gaza en cas de victoire, mais ils sont défaits. Gaza demeure au pouvoir des Ayyoubides d'Égypte, puis de Syrie, jusqu'en 1260 où la ville est occupée un temps par les Mongols avant d'être reprise par le chef mamelouk Baybars.
Dans les années 1480, des voyageurs indiquent que Gaza est la ville la plus importante de Palestine. Elle est habitée par des Éthiopiens, des Arabes, des Égyptiens, des Syriens, des Indiens, des Juifs (soixante-six familles), des Samaritains (quatre familles) et des chrétiens, plus de sept-mille hommes, au milieu de dix-mille chameaux. Seuls les Juifs y produisent le vin local[28].
L'époque des Mamelouks (fin XIIIe - début XVIe siècle) fut pour Gaza une période prospère de renaissance, malgré des crises.
Les Ottomans mettent fin au règne des Mamelouks en 1516 après la bataille de Khan Younès. La ville de Gaza et toute la région sont administrées pendant cinq siècles par la province ottomane d'Égypte jusqu'au début du XXe siècle.
Dans la seconde partie du XVIIe siècle, Gaza est décrite par des pèlerins et voyageurs. Elle est la capitale de la province de Palestine qu'un pacha gouverne. Elle n'est plus entourée de murs mais de monticules de pierres. Le turc, l'arabe et le grec sont les langues qui y sont parlées. Elle possède des bains somptueux et d'immenses bazars. La Grande mosquée est entourée de six mosquées et nombre d'oratoires. On y trouve également une église arménienne et une autre, grecque, ainsi qu'une synagogue et un bain rituel[29].

Au tout début du XXe siècle, on dénombre environ quarante-mille habitants dont sept-cent-cinquante chrétiens et cent-soixante Juifs (majoritairement ashkénazes) vivant dans Gaza prospère et paisible[30].

Quand éclate la Première Guerre mondiale, l'Empire ottoman s'engage aux côtés de son allié, l'Empire allemand. En , à l'issue de la troisième bataille de Gaza, les troupes britanniques, commandées par le général Allenby, s'emparent de la ville. Les Britanniques destituent le maire de Gaza, Saïd al-Shawwa, nommé par les Ottomans. La Déclaration Balfour se montre favorable à l’établissement d'un « un foyer national pour le peuple juif » en Palestine, en précisant que ce projet ne devra pas porter atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives présentes sur le territoire.
En 1922, la Société des Nations place la Palestine sous mandat britannique. C'est à partir de cette période que s'accroît l'immigration juive en provenance d’Europe de l’Est, particulièrement lors des persécutions nazies des années 1930[31].

Gaza reste sous le mandat britannique jusqu'à l'évacuation des Britanniques en mai 1948, à la suite de la décision de partage de la Palestine du . Le territoire est divisé en deux par une proposition de l'Organisation des Nations unies (ONU), avec un État pour les Arabes (sur 42 % du territoire), un autre pour les Juifs (sur 56 % du territoire), et une zone neutre pour Jérusalem (2% du territoire). Cependant, quand Israël déclare son indépendance, le refus de cette solution par les Arabes entraîne une violente guerre en 1948[32], opposant Israël à ses voisins arabes.

Lors de la guerre de 1948, les Israéliens tentent d’empoisonner les puits avec le germe de la typhoïde, comme ils l’ont fait avec succès à Acre. Mais leur tentative, qui a lieu le 27 mai, est déjouée par la surveillance gazaouie et l’armée égyptienne[33],[34]. Gaza est aussi une des rares villes que les Israéliens bombardent durant cette guerre, « les Gazaouis ont la plus longue histoire de victimes de bombardements par Israël, de 1948 à nos jours »[35].
À la fin du conflit, trois Arabes sur quatre au moins s’exilent ou sont expulsés (Nakba)[31].
De 1948 à 1967, la bande de Gaza est administrée par l'Égypte. À la suite de la crise du canal de Suez, elle est occupée par Israël de novembre 1956 au . Outre quatre-mille prisonniers, cette occupation cause la mort de 930 à 1 200 Palestiniens arabes pour une population totale de 330 000 personnes[36].

Après la Guerre des Six Jours de 1967, la bande de Gaza est à nouveau occupée par Israël qui y implantent plusieurs colonies de peuplement juif.
Entre 1976 et 1981, un mouvement issus des Frères musulmans égyptiens, le Hamas, crée à Gaza l'université islamique de Gaza et d'autres institutions islamiques (al-Mujamma al-islami, al-Jam'iyya al-islamiyya, etc.).

Le 9 décembre 1987, c'est à Gaza que débute la première intifada, la « révolte des pierres », avant de s'étendre à l'ensemble des territoires occupés jusqu'en 1993, année des accords d'Oslo. « Intifada » est d'ailleurs le seul mot arabe qui intègre le vocabulaire de la politique mondiale au XXe siècle[37]. À la suite d’un accident de circulation que les Arabes considèrent comme un acte intentionnel de la part du chauffeur israélien, des jeunes du camp de Jabalia se révoltent et lancent des pierres sur les forces d'autorité. Les artisans se rebellent aussi en ne se rendant pas au travail, et en fermant leur boutique[38].
Le , l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) obtient la gestion de Gaza et de la région de Jéricho. Le président Yasser Arafat et l'Autorité palestinienne s'installent à Gaza.

En 2005, à la suite de la seconde intifada, le gouvernement israélien retire unilatéralement ses forces armées et ses colonies de la Bande de Gaza.
Le 25 janvier 2006, le Hamas remporte les élections législatives palestiniennes de 2006. Ismaël Haniyeh est nommé Premier ministre de l'Autorité palestinienne. La collaboration avec l'appareil politique mis en place par le Fatah est difficile.
En , le Hamas prend le pouvoir à Gaza et chasse les tenants de l'Autorité palestinienne. Israël, qui avait gardé le contrôle des frontières, des eaux territoriales et de l'espace aérien, met en place un blocus de la Bande de Gaza.

En octobre 2023, éclate la guerre à Gaza, lancée à la suite de l'incursion le 7 du même mois de commandos du Hamas en Israël depuis Gaza (opération dite « Déluge d'Al-Aqsa ») et le massacre de civils israéliens et étrangers, auxquels Israël répond pour officiellement éliminer le Hamas par des bombardements massifs notamment sur la ville de Gaza avec des milliers de civils gazaouis tués sous les bombes, le blocus intégral du territoire, un siège puis une attaque terrestre[39], l'ensemble entraînant une crise humanitaire alarmante. En juillet 2024, l'armée israélienne ordonne l'évacuation de toute la ville[40].


Les écoles servant de lieux de refuge pour les déplacés sont régulièrement bombardées, accusées par Israël de cacher des centres de commandement et d'opérations militaires du Hamas, des terroristes ou des armes[41],[42],[43],[44]. Le , au moins quinze personnes sont tuées lors d'une attaque israélienne contre l'école Dalal al-Mughrabi, tandis que le 3 août, seize autres personnes sont tuées lors du bombardement de l'école Hamama. Le 4 août, au moins trente personnes sont tuées dans des raids aériens israéliens sur les écoles Nassr et Hassan Salama, à l'ouest de la ville, et le 8 août, au moins dix-sept personnes sont tuées dans des attaques contre les écoles Abdul Fattah Hamouda et az-Zahra. Le 10 août, plus de cent personnes sont tuées et cent-cinquante autres blessées après que les forces israéliennes ont bombardé l'école al-Tabin, à l'est de la ville[44],[45],[46]. Le 21 septembre, vingt-et-une personnes sont tuées lors d'une frappe israélienne sur l'école Al-Zaytoun abritant des déplacés, quand Israël précise que sa cible terroriste se trouvait « à l'intérieur » de l'école Al-Falah, adjacente aux bâtiments de l'école Al-Zaytoun[47].

La ville est en grande partie détruite par les bombardements[48]. Selon l'International Crisis Group, la stratégie israélienne est de rendre Gaza invivable en obligeant la population à se déplacer constamment et en détruisant tout[46].
Selon une enquête d'Amnesty International, les destructions sont injustifiées et contraires au droit international humanitaire[49]. Un rapport de Médecins Sans Frontières (MSF) dénonce la « campagne de destruction totale menée par Israël » et affirme les difficultés d'accès pour traiter les blessés[50].

Pour certains chercheurs, les destructions planifiées et délibérées de quartiers entiers de Gaza s'apparente à un urbicide[51].
Le , à la suite du rapport de l'organisme indépendant IPC[52], l'Organisation des Nations unies déclare l'état de famine dans la ville, en « raison de l'obstruction systématique d'Israël » dans l'acheminement des vivres[53],[54]. Responsables de l'approvisionnement alimentaire dans les zones sous occupation militaire selon le droit international[53], le gouvernement israélien réfute cette accusation, parlant de « préjugés antisémites » et de « mensonges »[55],[56].
Au , la ville de Gaza est en grande partie dévastée par les bombardements israéliens avec, selon l'ONU, plus de 78 % des immeubles détruits, partiellement ou totalement, y compris les hôpitaux et les écoles[3].
Gaza a un climat chaud, semi-aride ou méditerranéen (malgré de très rares précipitations) avec des hivers doux et secs, et des étés chauds. Les mois les plus chauds sont juillet et août, la température moyenne étant de 33 °C. Le mois le plus froid est janvier avec des températures généralement à 7 °C.
La pluie est rare et se situe généralement entre novembre et mars, avec des taux de précipitations annuelles d'environ 116 mm (4,57 pouces).
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | 7 | 7 | 9 | 13 | 15 | 18 | 20 | 21 | 19 | 17 | 12 | 8 | 14 |
| Température maximale moyenne (°C) | 17 | 17 | 20 | 26 | 29 | 31 | 33 | 33 | 31 | 28 | 24 | 19 | 26 |

Gaza est une ville jeune : environ 60 % de la population de la ville serait constituée de personnes âgées de moins de 18 ans[58].

En 2006, il y avait 210 écoles à Gaza : 151 étaient gérées par le ministère de l'Éducation de l'Autorité nationale palestinienne, 46 par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et 13 étaient des écoles privées. Au total, 154 251 élèves étaient inscrits, et 5 877 enseignants étaient employés[61].
Fin 2023, à la suite de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, toutes les écoles ont dû être fermés et un grand nombre d'établissements sont devenus des lieux de refuge pour la population civile[62]. À la rentrée 2024, plus de 45 000 enfants de classe primaire n'ont pas pu aller à l'école à cause de la situation actuelle. Ils rejoignent les 625 000 élèves déjà privés d’une année scolaire entière[63]. Quant aux universités de la ville, elles ont été partiellement voire totalement détruites par l’armée israélienne en 2024[64].

Le centre-ville comporte un certain nombre de monuments importants. Toutefois, un grand nombre d'entre eux ont été détruits par les bombardements israéliens depuis 2023[65].

La Grande mosquée de Gaza (al-Omari), ancienne église datant du XIIe siècle, a gardé son architecture gothique caractéristique. Elle a ensuite été agrandie au XIIIe siècle sous les Mamelouks, qui lui ont notamment ajouté un minaret. L'édifice a été gravement endommagé au cours de la Première Guerre mondiale, puis fut restauré sous le mandat britannique. En décembre 2023, le monument est détruit par l'armée israélienne[66].

Le musée de la ville occupe un édifice d'époque mamelouke et ottomane, le Qasr al-Basha, magnifiquement restauré au début des années 2000. C'était au XVIIe siècle la résidence du gouverneur ottoman de Palestine et le général Napoléon Bonaparte y a installé son quartier général lors de son passage dans la ville en 1798. Fin 2023, il est en grande partie détruit par les bombardements israéliens[65].

On trouve enfin l'église Saint-Porphyre, qui daterait du début du XIIe siècle, centre de la communauté orthodoxe de la ville, dont l'état actuel paraît remonter à l'époque des croisades. Le 19 octobre 2023, l'église Saint-Porphyre est endommagée par une frappe israélienne lors de la guerre à Gaza[67].
Le centre-ville compte encore d'anciennes maisons familiales en pierre locale, également de l'époque ottomane[68].
L'église de la Sainte-Famille de Gaza est le centre de la communauté catholique de la bande de Gaza[69]. Le , elle est bombardée par l'armée israélienne, causant trois morts et blessant le curé Gabriel Romanelli[70].
Gaza compte aussi un hammam datant de l'époque ottomane, récemment restauré, puis détruit par l'armée israélienne pendant la guerre de 2023-2025[65].
Selon l'UNESCO, au printemps 2025, les deux tiers du patrimoine de la bande de Gaza ont déjà été détruits par l'armée israélienne[71]. Sous la conduite de l’historien Fabrice Virgili, un collectif de chercheurs et d'universitaires français recense le patrimoine architectural, et naturel, détruit par l'armée israélienne. Cette base de données, intitulée Gaza, inventaire d'un patrimoine bombardé[72], met aussi à disposition une carte évaluant les dommages et la destruction des différents sites[73],[74].
La gaze, tissu aérien commercé au Moyen Âge à l'instar de la mousseline (de Mossoul) ou du damas (de Damas), est originaire de Gaza[85].