Dans le monde d'aujourd'hui, Homo rhodesiensis est un sujet qui a retenu l'attention et l'intérêt d'un large spectre de la société. De son impact sur la culture populaire à son influence sur la politique et l’économie, Homo rhodesiensis est devenu un sujet qui ne passe pas inaperçu. Avec sa complexité et sa diversité, Homo rhodesiensis a généré un débat intense et passionné parmi les experts et les profanes. Dans cet article, nous explorerons les nombreuses facettes de Homo rhodesiensis et discuterons de son importance et de sa pertinence aujourd'hui.
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Classe | Mammalia |
Ordre | Primates |
Super-famille | Hominoidea |
Famille | Hominidae |
Sous-famille | Homininae |
Tribu | Hominini |
Sous-tribu | Hominina |
Genre | Homo |
Homo rhodesiensis est une espèce éteinte du genre Homo, présente en Afrique durant le Pléistocène moyen, entre environ 700 000 et 300 000 ans avant le présent.
Peu de fossiles de cette espèce ont été découverts à ce jour, et son articulation phylogénétique avec Homo sapiens, qui lui succède en Afrique, demeure débattue.
Homo rhodesiensis a été décrit en 1921 par Arthur Smith Woodward à partir du crâne fossile qu’un mineur suisse, Tom Zwiglaar, avait découvert peu avant dans une mine de fer et de zinc de Kabwe (autrefois appelée Broken Hill), en Zambie (autrefois appelée Rhodésie du Nord).
Outre le crâne, on a trouvé aussi la mâchoire supérieure d'un autre individu, ainsi qu’un sacrum, un tibia, et deux fragments de fémur. La relation des os entre eux n’est pas établie avec certitude, mais le tibia et les fossiles de fémur sont généralement associés au crâne.
Au moment de sa découverte, ce fossile a été appelé « Homme de Rhodésie », mais on parle aujourd'hui plutôt d'« Homme de Broken Hill » ou d'« Homme de Kabwe ».
Par rapport aux autres espèces humaines connues du Pléistocène, le crâne d'Homo rhodesiensis présente une mosaïque de caractères archaïques et dérivés.
Parmi les caractères archaïques, on peut citer :
Les caractères dérivés, qui rapprochent cette espèce d'Homo sapiens, sont notamment :
La datation des fossiles de l'Homme de Kabwe demeure très incertaine, en raison des circonstances de leur mise au jour, et de leur découverte à une époque où n'existaient pas de méthodes de datation fiables. Une étude publiée en 2020 dans la revue Nature conclut à un âge de 299 000 ± 25 000 ans soit une fourchette de 324 000 à 274 000 ans.
Les autres fossiles connus représentatifs d'Homo rhodesiensis s'échelonnent entre 300 000 et 700 000 ans.
Depuis des années, des scientifiques comme Gustav von Koenigswald avaient proposé de classer les découvertes du Pléistocène moyen en Europe dans une lignée pré-néandertalienne, et les découvertes en Afrique dans une lignée pré-sapiens. Les fossiles africains les plus anciens de cette période ont de ce fait longtemps été dénommés Homo sapiens archaïques, avant d'être réattribués désormais généralement au taxon Homo rhodesiensis.
Pour Timothy White, Homo rhodesiensis se distingue d’Homo heidelbergensis comme ancêtre probable d’Homo sapiens en Afrique. Cependant, Jean-Jacques Hublin estime que l'Homme de Kabwe n'est pas un bon candidat pour représenter l'ascendance immédiate d’Homo sapiens, et que d'autres fossiles plus proches de notre espèce restent à découvrir. Le statut phylogénétique d’Homo rhodesiensis est donc encore largement débattu.
Il est néanmoins possible de présenter un arbre phylogénétique des espèces humaines récentes qui ne tranche pas la question de l'articulation exacte entre Homo rhodesiensis et Homo sapiens.
Phylogénie des espèces récentes du genre Homo, d'après Strait, Grine & Fleagle (2015), et Meyer & al. (2016) :
Homo |
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Les fossiles qui suivent sont généralement attribués à l'espèce Homo rhodesiensis.
Il faut noter au préalable que les datations sont pour la plupart approximatives, et que les capacités crâniennes mentionnées ont été estimées sur la base de crânes le plus souvent fragmentaires.
En 2019, des archéologues mettent au jour des rondins de bois vieux de 476 000 ans sur les rives des chutes de Kalambo qui ont été assemblés par des mains humaines. La structure de Kalambo est la plus ancienne connue à ce jour, remontant à une période bien avant l'apparition d'Homo sapiens. À cette époque, la région était habitée par Homo rhodesiensis.
Les archéologues ont utilisé la datation par luminescence pour estimer l'âge des rondins. Les analyses par tracéologie ont révélé que des outils avaient été utilisés pour tailler les morceaux de bois, formant ainsi une structure, probablement une partie d'une construction plus grande, peut-être un ponton.
Cette avancée technologique inattendue suggère que les humains de l'époque étaient capables de créer des structures complexes à partir du bois, ce qui change la perception de leurs compétences techniques. Le professeur Larry Barham, de l'université de Liverpool, a souligné l'importance de cette découverte, affirmant que ces ancêtres préhistoriques étaient capables d'utiliser leur intelligence, leur imagination et leurs compétences pour créer quelque chose de nouveau et de grand à partir du bois.