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Naissance | |
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Université de l'Oregon Sunset High School (en) |
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Distinctions | Liste détaillée American Book Awards () Prix Eisner () Prix Eisner du meilleur scénariste (d) () Prix Tournesol Bourse Guggenheim Prix frère et sœur Scholl |
Palestine, Gorazde : la guerre en Bosnie orientale, 1993-1995 (d), Gaza 1956, en marge de l'histoire, The Fixer - Une histoire de Sarajevo (d), Jours de destruction Jours de révolte |
Joe Sacco, né le sur l'île de Malte, est un auteur de bandes dessinées et journaliste américano-maltais, travaillant aux États-Unis.
Peu après sa naissance (), sa famille émigre en Australie, puis part s'installer à Los Angeles alors qu'il a douze ans. Il fait une licence de journalisme à l'université de l'Oregon. N'ayant étudié ni l'art ni la bande dessinée, il s'y intéresse pourtant et envoie quelques pages au magazine Raw. Pendant plusieurs années, il porte un travail consacré à la guerre du Viêt Nam, qui n'aboutira jamais. Dans How I Loved the War, il analyse ses sentiments de téléspectateur face à la guerre du Golfe.
En 1992, il fait un voyage de plusieurs mois en Palestine et en Israël afin de mieux se rendre compte d'un conflit qu'il juge « atroce » et « injuste » et traité de façon trop partisane par ses collègues journalistes aux États-Unis. Il en tire une série de bandes dessinées, éditées en français en deux albums : Palestine : Une nation occupée (1993) et Palestine : Dans la bande de Gaza, regroupés ultérieurement, en deux tomes, sous le titre de Palestine. Cette œuvre étonnante l'a fait reconnaître comme le père de la BD-reportage consistant à réaliser un reportage journalistique sous forme de bandes dessinées. Sa rigueur professionnelle lui vaudra la reconnaissance et l'admiration des journalistes, plus encore que celle des bédéphiles. Pour Palestine, il reçoit notamment le American Book Award en 1996. En 1995, Sacco part pour l'ex-Yougoslavie, notamment en Bosnie-Herzégovine à Sarajevo. De cette expérience, il tirera Soba, The Fixer : une histoire de Sarajevo et Gorazde (deux tomes).
En 2010, la revue américaine Virginia Quarterly Review, le magazine français Courrier international et le journal britannique The Guardian publient une bande dessinée inédite de Joe Sacco, Les Indésirables (The Unwanted, titre anglais). Joe Sacco est retourné à Malte, son île d'origine, et a enquêté sur l'arrivée massive de migrants africains : il rencontre ces migrants mais aussi des habitants de l'île, assez hostiles aux migrants, des humanitaires et des hommes politiques locaux.
En 2020 paraît Payer la terre, des reportages sur le Nord-Ouest canadien le long du fleuve Mackenzie sur l'histoire des Dénés, de leur spoliation à l'exploitation du pétrole et du gaz de schiste brut, sur fond de « crise identitaire ».
L'œuvre de Joe Sacco évoque le parcours des « journalistes-aventuriers du début du XXe siècle ».
Joe Sacco est vu comme une référence dans le genre de la bande dessinée documentaire, appelée aussi bande dessinée de reportage,,. D'après Jean-Christophe Ogier, Joe Sacco est « le pape du genre » de la bande dessinée du réel au sens de « bande dessinée d'actualité et de reportage ». Dans Le Monde des Livres, le critique Philippe Périn décrit Sacco comme « Précurseur et figure emblématique ». Dans Le Figaro en 2014, l'artiste est décrit comme « l'une des plus grandes plumes mondiale du reportage graphique. Précurseur et plus grand représentant de ce nouveau genre qu'est le reportage graphique, il allie avec brio ses deux passions: le journalisme et le dessin ».
En été 2014, à la suite de la publication de La Grande Guerre, Joe Sacco élabore une fresque de 130 mètres sur la Première Guerre mondiale à la station Montparnasse,. En 2016, le mémorial de la bataille de la Somme à Thiepval inaugure un nouvel espace pour le musée et y expose une fresque de 60 mètres, dessinée par Joe Sacco et tirée de son livre Le premier jour de la bataille de la Somme,,.