Dans cet article, nous explorerons le rôle fondamental que Kehinde Wiley a joué tout au long de l'histoire, en analysant son impact sur différents aspects de la société. Depuis ses origines jusqu'à nos jours, Kehinde Wiley a fait l'objet de débats et d'analyses dans de multiples disciplines, éveillant la curiosité et l'intérêt des experts et des fans. Grâce à une approche multidimensionnelle, nous examinerons son influence sur la culture, la politique, la technologie et d'autres domaines, pour mieux comprendre sa pertinence dans le monde contemporain. En considérant diverses perspectives et en examinant les preuves empiriques, nous visons à fournir une vision complète de Kehinde Wiley et de sa signification dans la société d'aujourd'hui.
Son style se caractérise par la volonté de replacer l'homme noir au cœur de l'Histoire. Ainsi, tel un DJ qui remixerait et samplerait des grands classiques de la musique, Kehinde Wiley reprend de grands classiques de l'histoire de l'art qu'il recompose avec des personnages afro-américains imprégnés de culture hip-hop.
Sensible dès ses débuts aux enjeux de pouvoir et à leur transposition aux canons de l’art, il s'insurge contre les conséquences de « l'absence du corps noir dans les tableaux » des collections muséales et contre la rétrogradation des Noirs dans les fonctions d'esclave ou de servante. Il se lance dans la représentation de jeunes hommes afro-américains — d'abord des quartiers de Brooklyn et de Harlem — en les représentant dans des postures valorisantes.
En 2010, Wiley travaille avec l'équipementier sportif Puma à la conception de la ligne graphique de vêtements, chaussures et accessoires, à l'occasion de la Coupe du monde de football 2010 organisée en Afrique du Sud.
En 2019, son exposition « Tahiti » s'ouvre à la représentation des femmes et des transgenres. Au mois de mai, il participe au Sénégal, avec des artistes africains comme Soly Cissé et Omar Victor Diop, au festival Black Rocks Senegal nommé ainsi en référence aux roches volcaniques qui jonchent les plages de Dakar. Il ouvre une résidence d'artistes luxueusement décorée par des artistes et artisans africains : « Je veux que Black Rock se répande dans le monde comme un virus, mais un virus qui apporterait joie, créativité et nouveauté, à l’inverse de ce perpétuel narratif de guerre, désastres et anxiété que l’on accole à l’Afrique », désirant faire de Dakar l’épicentre d’un « dialogue mondial entre artistes afin qu’ils s’aiguisent entre eux comme des couteaux. »
« Je pense que c’est ainsi que surviennent les révolutions. Non par des moments coups de poing, mais par ces petites touches. C’est comme tomber amoureux et je veux que le monde tombe amoureux de l’Afrique de l’Ouest. »
En avril 2022, il participe à la programmation officielle de la 59e édition de la Biennale de Venise, avec son exposition « An archaelogy of silence » à la fondation Cini, où il présente des peintures et des sculptures monumentales. En septembre, trois œuvres présentées à Venise sont exposées au musée d'Orsay. Il collabore avec le producteur et rappeurDr. Dre pour la création d'une édition collector de l'album 2001 pour les 30 ans de la maison de disques Interscope.
Christian Martyr Tarcisius. L'œuvre de Kehinde Wiley se réfère à la sculpture Tarcisius, martyr chrétien (1868), de Alexandre Falguière, conservée au musée d'Orsay, à Paris.