Dans le monde d'aujourd'hui, Kolam est un sujet qui a acquis une grande pertinence et a retenu l'attention de personnes de tous âges et de tous intérêts. Depuis son émergence, Kolam a eu un impact significatif sur différents aspects de la société, générant des débats, des controverses et des opinions contradictoires sans fin. Au fil des jours, Kolam continue d’évoluer et de laisser une profonde marque sur la culture, la politique, l’économie et les relations humaines. C'est pourquoi il est essentiel d'analyser et de comprendre en profondeur les multiples facettes de Kolam, afin de prendre conscience de ses implications et conséquences dans notre environnement.
Un kōlam (tamoul : கோலம், signifiant ornement) est un motif d'inspiration géométrique tracé quotidiennement à même le sol par des millions de femmes, dans la culture tamoule hindouiste du Tamil Nadu et de Pondichéry en Inde, avec de la poudre de riz et des poudres de couleur. Ces œuvres sont effectuées avant l'aube, pendant la période appelée « Brahma muhurtam » et parfois avant le crépuscule, au seuil ou au sol des maisons, temples et lieux de travail .
Les structures et motifs des kolams sont répartis en différentes catégories, dont certaines, comme le sikku kōlam, sont des sujets d'études en mathématiques et algorithmique.
Une compétition annuelle de kōlam à lieu dans le quartier de Mylapore à Madras (Chennai).
Le terme de kōlam signifie ornement, il est utilisé à la fois pour des ornements que portent des acteurs de théâtre et pour ces motifs utilisés pour décorer la rue. Ils sont exclusivement produits par des femmes, contrairement aux kalam, motifs du Kerala, qui sont produits exclusivement par des hommes.
De nature éphémère, les kōlams sont dessinés à main levée en laissant la poudre s'écouler. Ils sont déposés chaque matin devant l'entrée des maisons du Tamil Nadu, en Inde du Sud, afin d'apporter la prospérité. Ces créations quotidiennes constituent ainsi une offrande au jour qui se lève, un rituel de sanctification et protection de la maison, un signe de bienvenue, et une invitation aux divinités. Réalisés par des femmes, les kolams sont légués exclusivement par les mères, sœurs, grands-mères à leurs petites filles. La géométrisation des formes est caractéristique du kolam ; la dextérité manuelle s’y double d’une pensée mathématique. Alchimie de l’art et de la nature par l’intelligence des formes, le Kolam mêle ainsi mystique et mathématiques.
Le sol est d'abord nettoyé en utilisant un mélange de bouse de vache et d'eau, pour nettoyer le motif de la veille, dans les villes, on se contente généralement de lancer de l'eau. On peut alors commencer le motif en utilisant de la poudre, généralement de riz, appelée « kola-podi » en tamoul, mais également de temps en temps et plus récemment, comportant des couleurs basées sur des végétaux et minéraux. De nos jours, les poudres sont mélangées avec de la craie ou de la poudre d'autres minéraux afin d'en réduire les coûts. Il est généralement fait par une personne, à une longueur de bras, sur une surface d'environ 1 m2, il peut cependant être plus grand dans certaines fêtes,.
Les motifs de lignes et courbes sont basés sur des grilles de points appelés « pullis » qui sont encerclés, bouclés ou joints par des lignes droites ou courbes. Les motifs peuvent varier en fonction d’évènements ou de jours du calendrier hindou. Ils nécessitent une maîtrise des mouvements du corps pour leur production, déposés avec uniquement le pouce et l'index. Ils peuvent être basés sur des motifs en étoile opposés, des triangles entrelacés ou des labyrinthes complexes,.
Les différents types de kōlam :