Dans cet article, nous analyserons la pertinence de Langues en Afrique dans le contexte actuel, en explorant ses implications dans divers domaines. Langues en Afrique est un objet d'intérêt et d'étude depuis longtemps, et son influence continue d'être un sujet de débat et de réflexion. Tout au long de l'histoire, Langues en Afrique a joué un rôle fondamental dans différents domaines, de la politique à la culture, en passant par la technologie et la société en général. En ce sens, il est crucial de comprendre l’importance de Langues en Afrique dans le monde d’aujourd’hui, ainsi que son potentiel pour façonner l’avenir. À travers une analyse approfondie et multidisciplinaire, cet article vise à mettre en lumière la pertinence de Langues en Afrique aujourd’hui, en proposant un regard critique et réfléchi sur son impact et ses possibles implications à long terme.
Le nombre de langues en Afrique est généralement estimé à environ 2 000, pour mille quatre cent millions d'habitants, mais les langues d'une certaine importance sont bien moins nombreuses et beaucoup peuvent aussi être considérées comme des variantes dialectales de langues plus importantes. Selon la méthode employée, les estimations des spécialistes varient entre 200 et 2 000. Une cinquantaine seulement sont parlées par plus d'un million de locuteurs.
Seules quelques-unes de ces langues ont un statut officiel quelconque dans les pays où elles sont parlées. Ainsi, beaucoup de pays africains ont décidé d'utiliser une langue coloniale, par exemple le français ou l'anglais, comme langue officielle, même si cette langue n'est que rarement parlée comme langue maternelle dans le pays.
Quand plusieurs groupes de personnes parlent des langues très proches les unes des autres, il peut être difficile de décider s'il s'agit de plusieurs langues différentes ou de dialectes d'une même langue.
Par exemple, l'arabe est entre autres parlé et/ou langue officielle dans beaucoup de pays d'Afrique du Nord, et les Etats concernés le considèrent officiellement comme une seule langue (à l'exception du hassanya, issu de l'arabe mais traité comme une langue à part dans la Constitution du Maroc). Cependant les locuteurs de différents pays ne se comprennent pas nécessairement,,. Cela peut justifier le fait de parler de plusieurs « langues arabes », bien que généralement on parle de « dialectes arabes ».
Beaucoup de langues ou groupes de langues en Afrique sont dans une situation similaire.
Pour son décompte de langues distinctes, la base de données linguistiques Ethnologue suit les critères ISO 639-3. Ces critères sont principalement basés sur l'intercompréhension (si deux personnes se comprennent sans avoir à apprendre la langue de l'autre, c'est qu'elles parlent la même langue), mais prennent aussi en compte la culture et l'identité, partagées ou distinctes, des locuteurs. Suivant ces critères, Ethnologue identifie 2140 langues vivantes en Afrique (en l'an 2020).
Langues par origine
Langues originaires du continent
En 1963, Joseph Greenberg publie son ouvrage The Languages of Africa (Les langues d'Afrique). Il y affirme que toutes les langues originaires du continent africain font partie d'une des quatre familles suivantes, qu'il appelle: les langues afro-asiatiques, les langues nigéro-kordofaniennes, les langues nilo-sahariennes et les langues khoïsan.
Cette classification est aujourd'hui globalement acceptée pour des buts pratiques. Cependant, pour certains de ces groupes, on pense aujourd'hui qu'il s'agit en réalité de plusieurs familles distinctes, rassemblées erronément par Greenberg. C'est notamment le cas des langues khoïsan.
L'état actuel des connaissances (en 2008) est que les langues originellement africaines proviennent des 11 familles suivantes:
langues kadu, classifiées comme nigéro-kordofaniennes par Greenberg;
langues komanes y compris le gumuz, classifiées comme nilo-sahariennes par Greenberg.
Par ailleurs, pour certaines langues on n'a pas (encore) pu prouver d'appartenance à une famille; on parle de langues isolées. En Afrique il s'agit des langues suivantes:
Les langues bantoues (famille "nigéro-congolaise B" sur la carte ci-dessus) constituent une importante sous-famille, incluant le swahili, le zoulou et le lingala parmi d'autres.
L'ewe et le kotafon font partie du groupe Kwa. Le peuple Ewe porte avec lui sa langue lors de son exode depuis l'Afrique de l'est passant par le Nigeria, jusqu’à ce qu'il s’installe au sud du Benin, au Togo et au Ghana.
Elles sont parlées en Afrique australe, notamment par les Bochimans et les Khoïkhoïs.
En réalité, il s'agit de trois familles sans lien généalogique, mais qui se sont mutuellement influencées au cours de leur histoire; ainsi que le hadza, qui est une langue isolée.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Parmi les milliers de langues parlées en Afrique, seules 197 sont utilisées et soutenues par des institutions autres que la maison et la communauté, par exemple en tant que langues officielles ou langues minoritaires reconnues.
Beaucoup de pays africains ont choisi une langue coloniale, typiquement l'anglais ou le français, comme langue officielle (unique ou conjointement avec d'autres langues).
Principales langues par nombre de locuteurs
Le tableau suivant montre le nombre de locuteurs maternels (en Afrique) et le statut officiel de quelques-unes des principales langues parlées en Afrique. Les nombres de locuteurs ne font pas nécessairement référence à la même date et peuvent être vieillis.
↑(en) Chatrine Qwaider et Kathrein Abu Kwaik, Resources and Applications for Dialectal Arabic : the Case of Levantine, Université de Göteborg, (ISBN978-91-8009-803-8, lire en ligne), p. 136, 139
↑ abc et d(en) Gerrit J. Dimmendaal, « Language Ecology and Linguistic Diversity on the African Continent: Language Ecology and Linguistic Diversity on the African Continent », Language and Linguistics Compass, vol. 2, no 5, , p. 840–858 (DOI10.1111/j.1749-818X.2008.00085.x, lire en ligne, consulté le )
↑Ethnologue (2009) rapporte: 18,5 millions de locuteurs L1 et 15 millions de locuteurs L2 au Nigeria en 1991; 5,5 millions de locuteurs L1 et la moitié de locuteurs L2 au Niger en 2006; 0,8 million au Bénin en 2006; et 1 million dans d'autres pays.
(en) Gerrit Dimmendaal(en), Historical linguistics and the comparative study of African languages, John Benjamins Pub. Co., Amsterdam, Philadelphia, 2011, 421 p. (ISBN978-90-272-1178-1)
Bernd Heine(en) et Derek Nurse (dir.), Les langues africaines (traduction et édition françaises sous la direction d'Henry Tourneux et Jeanne Zerner), Karthala, Paris, 2004, 468 p. (ISBN2-84586-531-7)
(en) Bernd Heine et Derek Nurse (dir.), A linguistic Geography of Africa, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 2008, 371 p. (ISBN978-0-521-87611-7)
(en) Ryohei Kagaya et Nobuko Yoneda, Bibliography of African language study : ILCAA 1964-2006, Research Institute for Languages and Culture of Asia and Africa (ILCAA), Tokyo University of Foreign Studies, Tokyo, 2006, 153 p. (ISBN4-87297-934-6)
(en) Saki Mafundikwa, Afrikan alphabets: the story of writing in Afrika, Mark Batty, West New York, N.J., 2004, 169 p. (ISBN0-9724240-6-7)
Michel Malherbe, Répertoire simplifié des langues africaines, L'Harmattan, Paris, Montréal, 2000 (réimpr. en 2002), 95 p. (ISBN2-7384-8558-8)
(en) Kwesi Prah(en) (dir.), The role of missionaries in the development of African languages, Centre for Advanced Studies of African Society, Cape Town, 2009, 264 p. (ISBN978-1-920447-28-1)