Aujourd’hui, le sujet de Livre d'Isaïe est de la plus haute importance et a retenu l’attention de millions de personnes à travers le monde. Que ce soit en raison de son impact sur la société, de son actualité ou simplement de son histoire fascinante, Livre d'Isaïe a réussi à devenir un sujet de débat constant. Depuis ses débuts jusqu’à ses éventuelles répercussions dans le futur, Livre d'Isaïe s’est avéré être un sujet passionnant qui mérite d’être exploré en profondeur. Tout au long de cet article, nous approfondirons les différents aspects de Livre d'Isaïe, en analysant ses origines, son évolution et les scénarios futurs possibles.
Isaïe | ||||||||
Le Livre d'Isaïe dans une Bible anglaise. | ||||||||
Titre dans le Tanakh | Sefer Yeshayahu | |||||||
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Auteur traditionnel | Isaïe | |||||||
Auteur(s) selon l'exégèse | Isaïe pour une partie, puis auteurs anonymes | |||||||
Datation traditionnelle | vers 732 av. J.-C.[réf. nécessaire] | |||||||
Datation historique | entre le VIIIe siècle av. J.-C. et le Ve siècle av. J.-C. | |||||||
Nombre de chapitres | 66 | |||||||
Classification | ||||||||
Tanakh | Nevi'im | |||||||
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Canon biblique | Livres prophétiques | |||||||
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Le Livre d'Isaïe, ou Livre d'Ésaïe, est un livre du Tanakh (l'Ancien Testament pour le christianisme), qui aborde la déportation du peuple juif à Babylone, puis son retour et la reconstruction du Temple de Jérusalem sur l'ordre du roi achéménide Cyrus II. Isaïe est le premier des grands prophètes inclus dans les Nevi'im.
Le livre se présente sous le nom d'Isaïe, un personnage ayant vécu aux alentours du VIIIe siècle av. J.-C. sous les règnes d'Ozias, de Jotham, d'Achaz et d'Ézéchias.
La grande majorité des études bibliques, depuis Albert Condamin, considèrent le Livre d'Isaïe comme l'œuvre de plusieurs auteurs. La meilleure preuve se trouve au début du chapitre 40, où commence l'œuvre dite du « Deutéro-Isaie » : sans aucune transition apparente, on est transporté du VIIIe siècle av. J.-C. à la période de l'Exil (VIe siècle av. J.-C.). Il n'est alors plus question d'Isaïe, et l'Assyrie est remplacée par Babylone, dont le nom est souvent mentionné, ainsi que celui du roi des Mèdes et des Perses, Cyrus II, vainqueur de Babylone et artisan du retour des juifs dans leur pays (41,2; 44,28; 45,1). Depuis les travaux de Claus Winstermann, qui confirment la thèse de Bernhard Duhm (1892),, les exégètes parlent désormais du « Trito-Isaïe » pour les chapitres 56 à 66.
Les chapitres 40 à 66 ne sont pas les seuls à être certainement postérieurs à l'époque d'Isaïe. En effet, les chapitres 36 à 39 sont une reprise, avec d'importantes différences, d'un texte historique qui se trouve aussi dans le second livre des Rois (2 Rois 18,13 - 20,19). Les chapitres 34 et 35 portent un cachet exilique et s'apparentent à l'œuvre du Deutéro-Isaïe. Enfin, l'ensemble constitué par les chapitres 24 à 27, couramment appelé « l'Apocalypse d'Isaïe », est fort loin de la mentalité et des représentations du VIIIe siècle av. J.-C. À l'intérieur des ensembles habituellement rattachés au prophète lui-même (1-12 ; 13-23 ; 28-33), un certain nombre de fragments sont datés d'une époque postérieure.
Depuis le commentaire que Johann Christoph Döderlein publia en 1775, il est généralement admis que ce volume comprend deux œuvres différentes, celle d'Isaïe (Iesha‘yahou) lui-même (chapitres 1 à 39), et celle du « Second Isaïe » (ou Deutéro-Isaïe), œuvre anonyme écrite vers 550-540 (chapitres 40 à 66). La présentation de ces deux auteurs en un seul volume existait déjà au IIe siècle av. J.-C. Les traditions juive et chrétienne concordent sur un point : toutes deux ont enseigné que le Livre d'Isaïe est l’œuvre d’un seul homme. Cependant, l’hypothèse de Doederlein, reprise en 1780 par Johann Benjamin Koppe et avancée dès le XIIe siècle en Espagne par Abraham ibn Ezra, est admise par la majorité des chercheurs actuels,,.
Dans sa totalité, le Livre d'Isaïe est considéré comme l'un des livres prophétiques, sinon le livre prophétique, qui aborde le plus de thèmes différents. Il contient un long développement sur chacun d'eux : le monothéisme, la fin de l'exil babylonien, la chute de Babylone et de Tyr, le messianisme royal et la fin des temps.
La première partie de l'ouvrage (ch. 1 à 39) contient des oracles habituellement attribués au prophète du VIIIe siècle av. J.-C. Cette longue section peut être divisée en quatre développements, qui s'enchaînent dans une dynamique qui va progressivement du péché et du malheur à un avenir radieux :
Le Livre d'Isaïe est le seul livre biblique où Lilith est expressément désignée au chapitre 34, verset 14.
Cette œuvre qui s'ouvre par l'invitation « Consolez, consolez mon peuple » (40,1) a reçu le nom de « Livre de la consolation d’Israël ». Le ton est très différent de la première partie car il se consacre davantage à l’attachement indéfectible de YHWH pour les siens ; l’ensemble placé sous le signe de promesses de bonheur. Quatre pièces appelées traditionnellement « Cantiques du Serviteur » (42,1-9 ; 49, 1-7 ; 50,4-11 ; 52,13-53,12) brossent le portrait d’un homme admirable, qui en vient à accepter la souffrance et même la mort pour en sauver d’autres. L’architecture de cette partie reste assez anarchique.
Le philosophe Jean Soler voit dans cette œuvre les plus anciennes formulations du monothéisme stricto sensu.
La dernière partie du livre a pour élément central l'évocation de Sion comme centre de pèlerinage des nations (ch.60 à 62), la même perspective universaliste se faisant jour dans le cadre formé par les sections 56,1-8 et 66,18-24. Un bon nombre de thèmes déjà proposés dans les parties antérieures, en particulier 1,1-2,5 et 40-55, sont repris et développés avec des accents nouveaux, dans la perspective du triomphe final de Jérusalem.
L'architecture fondamentale du livre a été établie au Ve siècle av. J.-C. Différents compléments y sont encore apportés, d'abord dans l'esprit de la réforme religieuse d'Esdras (par exemple 44,9-20), puis à l'époque hellénistique en lien avec la polémique antisamaritaine et avec l'espérance du grand rassemblement des juifs de la diaspora, et enfin dans une perspective proche de l'apocalyptique.
Le Livre d'Isaïe contient plusieurs textes que le Nouveau Testament et la tradition chrétienne interprètent comme des annonces du Messie. Isaïe est donc censé avoir prononcé des « oracles messianiques ». Il faut pourtant remarquer que le mot mashia'h – « messie », « christ », c'est-à-dire : « oint » – n'apparaît qu'une seule fois dans l'ouvrage, et à propos de Cyrus (45,1). Trois principaux oracles sont mis en avant :
Les chrétiens interprètent ces trois oracles comme des prophéties concernant Jésus-Christ. Ils considèrent également que le serviteur souffrant des « Chants du Serviteur » (42,1-9 ; 49, 1-7 ; 50,4-11 ; 52,13-53,12) annonce la Passion de Jésus-Christ.
La plus ancienne version connue du Livre d'Isaïe est l'un des manuscrits de la mer Morte. Composée de dix-sept feuillets de cuir cousus ensemble, elle mesure 7,34 mètres de long. Y est retranscrite en hébreu, sur cinquante-quatre colonnes, l'intégralité des soixante-six chapitres du Livre d'Isaïe. Copiée vers le IIe siècle av. J.-C., elle est l'un des plus anciens textes du Tanakh (Bible hébraïque) connus à ce jour. Cela permet de comparer les versions actuelles à la plus ancienne version connue.