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La famille de Coligny était une très ancienne famille française noble originaire de Bresse éteinte en 1694, qui tirait son nom d'une petite ville située sur la frontière du comté de Bourgogne et du pays de Bresse.
Cette famille a donné deux maréchaux de France, un lieutenant-général de l'infanterie française, deux amiraux, un cardinal, évêque de Beauvais, et un archevêque de Lyon. Elle forma plusieurs branches.
Origine
Jean Du Bouchet, auteur de l'Histoire de l'illustre maison de Coligny (1662), rattache la famille de Coligny aux Manassès bourguignons dont elle serait un rameau.
Vers 863, Richard, duc de Bourgogne, aidé d'un nommé Manassès, auquel on donne l'épithète de vir strenuus (homme courageux) , et d'autres seigneurs, défirent les Normands qui détruisaient et brûlaient les villages et les villes de la Bourgogne.
En 912 vivait Manassès, ainsi qualifié, venerabilis comes, domnus Manassès ; sa femme s'appelait Hermingarde. Ils avaient au moins trois fils: Wallon, Gisalbert et Manassès. Ce Gisalbert était comte de Chalon ; il était comte principal de Bourgogne (quasi duc) lorsqu'il mourut en 956.
En 923, un comte appelé Manassès, fit une donation à l'église de Saint-Bénigne, à Dijon. La même année, un seigneur nommés Manassès, fit partie des seigneurs qui combattirent une armée de Normands, commandée par Ragenold.
Tous ces fragments d'anciennes chroniques, rassemblés par Dubouchet, prouvent seulement qu'au Xe siècle, plusieurs comtes Bourguignons portèrent le nom de Manassès; mais il ne devait pas en conclure que Manassès, qui était sire de Coligny en 974 descendait de l'un d'eux.
Du Bouchet a inséré dans son ouvrage, une charte qui est la plus ancienne preuve authentique de l'existence des sires de Coligny en 974.
En 974, Manassès, sire de Coligny, donna les églises de Marboz et de Treffort à l'abbaye de Gigny. Dans cette charte, Manassès se donne le titre de comte, et se reconnaît comme vassal de Conrad, roi de la Bourgogne transjurane ; elle fut faite au château de Coligny, scellée du sceau de Manassès, de celui de Gerberge, sa femme, et de ceux de ses trois fils : Manassès, Wallace et Richer. Dans cet acte, les coteaux qui s'étendent depuis Coligny jusqu'au Pont-d'Ain, sont désignés sous le nom de Reversus mons ; de là le nom de Revermont que ces coteaux ont conservé.
Les possessions de la famille de Coligny sont probablement nées au Xe siècle de l'éclatement du pagus de Bresse, et qui fut communément appelée Manche des Coligny,. Au XIIIe siècle, on en parle déjà comme « l'ancienne Manche des Coligny ». Ville du Revermont, Coligny était située aux confins de deux principautés du St-Empire : lacomté de Bourgogne (Franche-Comté) (pour la partie nord, ou Coligny-le-Vieux : dans le département du Jura ; plus tard marquisat de Coligny) ; et les États de Savoie (pour la partie sud, ou Coligny-le-Neuf : dans le département de l'Ain ; plus tard comté puis duché de Coligny).
La règle de l'héritage dans cette famille est la transmission des terres aussi bien aux descendants filles que garçons : cela amènera l'éclatement du territoire originel avec une multitude de fiefs territoriaux et banaux.
Titres
Liste non exhaustive des titres que porta la famille de Coligny suivant les périodes :
Terres et titres du Revermont
La Maison de Coligny a possédé sous différents titres les diverses parties de la terre de Coligny, partagée entre les descendants des seigneurs de Coligny. On trouve en particulier :
la branche des seigneurs de Coligny-le-Vieux (la branche cadette, issue du frère cadet d'Hugues de Coligny : Humbert III, † 1211). Cette terre devint le marquisat de Coligny (partie nord de la terre/manche de Coligny)
Humbert Ier de Coligny (...1090-1147 ?) ; seigneur de Coligny et du Revermont, fondateur de l'abbaye du Miroir en 1131, fils d'Adélaïde de Savoie (1065-1116 ; fille du comte Amédée II (vers 1050-vers 1080)) et de Manassès (V) de Coligny (ce dernier, fl. dans la seconde moitié du XIe siècle et jusque après 1100, est le premier personnage de la liste donnée par le Père Anselme et Honoré du Fourny et par le site Racines&Histoire et le deuxième de celle donnée par le site MedLands : il est alors numéroté Manassès Ier ou II)
Humbert II de Coligny († fin du XIIe siècle, vers 1190) ; seigneur de Coligny, fils aîné de Guerric. Il épouse Ida de Vienne-Mâcon († vers 1224), fille de Gérard Ier et Maurette de Salins, remariée veuve au ducSimon de Lorraine ; D'où :
Guillaume de Coligny († 1228), fils cadet d'Humbert II ; co-seigneur de Coligny-le-Neuf
Humbert III de Coligny († 1211), un autre fils cadet d'Humbert II ; seigneur d'Andelot, bienfaiteur de l'abbaye du Miroir, et des chartreuses de Séligna et de Montmerle ; il a pour fils aîné Amédée/Amé II d'Andelot et de Coligny-le-Vieil, qui viendra plus loin, et pour fils cadets :
Gautier, co-seigneur d'Andelot et sire de Montgiffon (Montgriffon ?) († ap. 1232/1246) ; mari d'Alix fille de Gaucher Ier de Broyes-Commercy ; parents de : - Humbert, † sans postérité de sa femme Agnès en 1274 ; - Guillemette, x Jean d'Oiselay, fils d'Étienne Ier d'Oiselay, lui-même fils naturel d'Étienne IId'Auxonne-Bourgogne ; - et Marguerite, femme de Pierre de Joinville-Gex, sans postérité (cf. ci-dessous autre Pierre de Joinville-Gex, son frère cadet)
Hugues de Cressia, frère cadet d'Amédée II ; souche de la première branche de Coligny-Cressia (voir plus bas, après le tableau généalogique)
Alix de Coligny vivante en 1189 et 1216, dame de Cerdon et d'Espierres, fille et héritière d'Humbert II de Coligny, mariée le 11 juillet 1188 à Humbert IIde Thoire-Villars (ainsi la suzeraineté qu'avaient les Coligny sur Rougemont (à Aranc) passa aux Thoire-Villars ; cf. l'article Rougemont)
Amédée Ier de Coligny (...1188-1222...) ; seigneur de Coligny, fils aîné d'Humbert II ; sans postérité, il lègue Coligny-le-Vieil à son neveu Amédée II ci-dessous, fils aîné d'Humbert III, alors que Coligny-le-Neuf passe à ses frères cadets Hugues Ier (ci-après ; ou du moins à sa fille Béatrix) et Guillaume de Coligny († 1228 ; ci-dessus).
Coligny-le-Neuf, jusqu'aux dauphins de Viennois et à la maison de Savoie
Béatrix ou Béatrice de Coligny († apr. 1237), héritière d'Hugues à Coligny-le-Neuf, mariée en 1210 à Albert IIIde La Tour du Pin ; d'où postérité, dont : - Albert IV de La Tour ; - Guy évêque de Clermont en 1250-1286 ; - le dauphin Humbert Ier ; - Marie de La Tour († apr. 1285), dame de Varey-en-Bugey, qui épouse en 1241 Rodolphe de Genève, d'où la suite des comtes de Genève ; - Béatrix de La Tour, x Guillaume de Roussillon et d'Annonay ; - Alix de La Tour, x Humbert IVde Montluel : parents de Guy de Montluel qui épouse Marguerite de Coligny ci-dessous. C'est à cette époque que ce qui était appelé « la manche des Coligny » ne correspond plus à une réalité politique, la lignée directe aînée ayant disparu. Le dauphin Humbert Ier cède Coligny-le-Neuf vers 1280 au comte de SavoieAmédée V (en 1563, l'amiral Gaspard II de Coligny et sa mère Louise de Montmorency l'acquerront : voir plus bas).
Coligny-le-Vieux et Andelot
Amédée/Amé II (vivant en 1231 ; † entre 1249 et 1256), neveu d'Amédée Ier et d'Hugues de Coligny ci-dessus, et fils d'Humbert III de Coligny (un fils cadet d'Humbert II, voir ci-dessus) ; mari d'Alix, fille de Ponce II ou d'Hugues II de Cuiseaux ; souche de la branche cadette, sire de Coligny-le-Vieux, d'Andelot et de Chevreaux (dans la partie nord de la manche de Coligny), mais aussi de Jasseron et de Saint-André (sans doute St-André-sur-Suran, à Neuville ; les Coligny eurent aussi Fromente(s) sur le Suran, également à Neuville-sur-Ain : voir plus bas) dans la partie sud de la manche de Coligny. Les enfants d'Alix et Amé II sont :
Guy de Coligny († ap. 1310), fils cadet, prieur de Nantua (1299)
Guillemette de Coligny († v. 1262 sans postérité), femme de Guillaume, palatin de Jassans-Riottier et Montdidier ; et :
Guillaume Ier de Coligny († entre 1270 et 1275), fils aîné d'Amé II, et mari d'une Béatrix ; seigneur de Coligny-le-Vieux et de Chevreaux :
sa fille Marguerite de Coligny transmet ces seigneuries à son mari Guyde Montluel ci-dessus (petit-fils de Béatrix de Coligny), épousé en 1280 ; postérité : - leur fils Jean de Montluel († sans postérité en 1343), cède en 1331 Coligny-le-Vieux à Étienne II de Coligny d'Andelot ci-dessous ; - et leur fille Marguerite de Montluel dame de Chevreaux, épouse de Philippe II ou III de Vienne seigneur de Ruffey : Postérité
Étienne Ier de Coligny (vers 1251-1318), fils d'Amé II et frère cadet de Guillaume Ier ; seigneur d'Andelot et de Jasseron. En 1303, il est en possession des droits du pont sur l'Ain à Pont-d'Ain. Il soutient le ducRobert II contre le dauphinHumbert en 1284, et conteste les droits de sa nièce Marguerite de Coligny-Montluel en 1304 : deux personnages rencontrés plus haut). Il épouse Isabelle de Sabran-Forcalquier, dame de Cressia (qu'elle tenait du legs des cousins de son mari : Guillaume, Amédée et Polis de Coligny-Cressia ; voir ci-dessus, et ci-dessous après le tableau généalogique : première branche de Coligny-Cressia ; Isabelle était la fille de Marie-Agnès de Mont-St-Jean et de Gérard/G(u)iraud de Sabran, fils lui-même de Guillaume de Forcalquier), d'où :
son fils cadet Béraud Ier et sa descendance continuent les sires de Cressia-2e branche jusqu'au début du XVe siècle : puis retour aux Coligny d'Andelot
Marguerite, femme av. 1304 de Jean de La Baume — de la famille des seigneurs de La Baume-sur-Cerdon alias Labalme-en-Bugey, qui eut aussi St-Amour à partir de 1548 — sire de Fromente(s) sur le Suran (à Neuville) : d'où Étienne de La Baume († v. 1360 ; x Huguette, fille de Vauchier de Beauregard), père d'Humbert III de La Baume († 1391 ou 1409 ? ; x Catherine, fille d'Humbert de Luyrieu(x)de la Cueille), lui-même père d'Huguette de La Baume qui marie Jacques IerJacquemart de Coligny d'Andelot ci-dessous
et ? Aimée de Coligny, mariée à Amé de Joinville de Gex, sire de Marnay et de Divonne (fils d'autre Pierre de Joinville, frère cadet de Pierre de Joinville-Gex ci-dessus : deux des fils de Simon IIde Joinville x Léonette de Gex ?) : postérité ? (le site MedLands le conteste) ; et :
Jean Ier de Coligny, fils aîné d'Étienne Ier, frère aîné des précédents ; seigneur d'Andelot dans la première moitié du XIVe siècle ; marié en 1298 à Jeanne († très âgée en 1374), fille de Milon de La Roche-du-Vanne/du-Vanelen Auxois et de Marguerite (remariée à Jacques Arragons sgr. de Loysia et Crillat), dame de Crilla et Loisia en héritage de son beau-père, d'où :
Jacques de Coligny († 1372), chanoine et chantre de Lyon, renonce à l'archevêché de Lyon malgré son élection par le chapitre en 1365
Marguerite, femme en 1320 de Jean/Jacques d'Arbon sire de Chaux-des-Crotenay, d'où postérité
Étienne II de Coligny, seigneur d'Andelot, fils de Jean Ier et frère des précédents, mari d'Eléonore, fille d'Humbert Vde Thoire-Villars et d'Éléonore de Forez-Beaujeu (elle-même fille de Louis Ier de Beaujeu et petite-fille du comteRenaud) ; en 1331, il récupère Coligny-le-Vieil sur son cousin Jean de Montluel, fils de Guy de Montluel et Marguerite de Coligny ci-dessus. Père de :
- Hugonin († av. 1394), x Lucie de Saix, sans postérité ; - Louise, x Aymé de Montaigny-en-Lyonnais ;
- Marguerite († ap. 1389), femme 1° d'Aymar de Beauvoir de La Palu (à Four ?), et 2° de Jean de La Tour de Salins, sire de Poupet et Flacey : Postérité des deux unions (par exemple, son fils Étienne de Salins-La Tour a pour fille Renaude, dame de Flacey et femme de Lancelot Ierde Luyrieux : le petit-fils de ces derniers, Lancelot II de Luyrieux de Beaufort, a pour fille Denise, épouse de Gaspard de Coligny-Cressia : troisième branche de Cressia) ; et :
Jean II († ap. 1397), seigneur de Coligny-le-Vieil et d'Andelot, de Beauvoir (probablement Beauvoir/Belvoir/Balvay, à Leyssard, qui venait des Thoire et relevait de la seigneurie de Poncin : or les Coligny ont hérité La Cueille des Thoire-Villars, à Poncin), Beaupont, Crillia et Loysia, fils aîné d'Étienne II ; il épouse Marie, fille de Jean IIde Vergy le Borgne sire de Fouvent et Champlitte et de Gillette de Vienne (elle-même fille de Guillaume Ier seigneur de Seurre et St-Georges, sœur d'Hugues V de Vienne et tante de Guillaume de Vienne : cf. l'article Sainte-Croix), d'où :
- Jean de Coligny, fils aîné, † prédécédé sans postérité de sa femme Gille ; - Antoine, chanoine-comte de lyon, obédiencierde St-Just (teste en 1402) ; - Etienne de Loysia ; - Guillemette, abbesse de Château-Chalon en 1396-1402/1404 ; - Catherine, religieuse à Château-Chalon ; - Marguerite, religieuse à Lons ;
- Gisle (Gisèle, Gillette) de Coligny († av. 1416), x 1° (av. 1390) Jean, sire de St-Amour (de Laubépin ; arrière-petit-fils d'Humbert de St-Amour et de Jeannette, fille d'Étienne Ier de Coligny ci-dessus), puis 2° Girard de Thurey, sgr. de Noyers, Morillon et Jarcieu : d'où Catherine de Thurey, x Jacques de La Baumede L'Abergement, fils du maréchalJean ; et :
Jacques Ier de Coligny d'Andelot dit Jacquemart († vers 1434), 2e fils de Jean II, combattant à Nicopolis en 1396, marié à sa cousine éloignée Huguette de La Baume qui lui apporte en dot les seigneuries de Bohan/Buenc, Fromente(s) (sur le Suran à Neuville-sur-Ain : voir ci-dessus) et Boutavant (à Vescles) ; d'où :
Claude († avant 1444 sans alliance), seigneur de Cressia, Loysia, Buenc
Étienne († après 1482 sans alliance), seigneur de Cressia, Loisia, Broissia, Boutavant (Vescles), Buenc etc. ; il servit Charles le Téméraire, dernier duc de Bourgogne, notamment à Grandson, Morat et Nancy. Père de deux enfants naturels : Béraud d'Andelot, sgr. de Broissia, châtelain de Cressia, Buenc et Loisia, mari de Michelle d'Urre : d'où Claude de Broissia ; et Jeanne d'Andelot
Jean (†1460), chanoine de Lyon, archidiacre de Chalon
Antoinette (vivante av.1423 et † ap. 1457), mariée avant l'an 1423 à Philibert Andrevet, seigneur de Co(u)rsan(t) (à Perrex),, conseiller-chambellan de Philippe le Hardi
Catherine de Coligny († av. 1457), mariée à Jean, seigneur de Chevannes
Jean, le bâtard d'Andelot, fils naturel de Jacquemart, souche des seigneurs de Beaupont ; et :
Guillaume II de Coligny (°1390-† v. 1464), fils aîné de Jacques Ier et frère aîné des précédents ; seigneur de Coligny-le-Vieil et d'Andelot, mari en 1437 de Catherine Lourdin de Randan († 1449), dame de Saligny, La Motte-St-Jean et Châtillon-sur-Loing (voir plus haut : Terres et Titres), fille de Jean II Lourdin de Saligny et Jeanne Braque
ses enfants cadets : - Lourdin de Coligny († 1466 ; un fidèle du ducJean II) ; - Renaud, moine bénédistin, prieur d'Arbois, du Monte-aux-Moines et de St-Vigour-lez-Bayeux ; - Marie, x 1468 Antoine de Chareil et Cordebœuf ; - Jacques Lourdin de Coligny qui continue les sires de Saligny et La Motte-St-Jean (voir plus bas, après le tableau généalogique) ; - Antoine de Coligny († 1496), qui continue les sires de Cressia et de Bohan/Buenc(troisième branche de Coligny-Cressia) ;
- Louise de Coligny, qui épouse 1° 1502 Louis de La Ferté-au-Vicomte en Anjou, et 2° Lancelot Ier du Lac sire de Chamerolles ; - Marie de Coligny († vers 1523), x (1479 ?) Georges de Menthon et de Dingy († vers 1520), sgr. de Coligny-le-Neuf de son propre chef ; - Prégente de Coligny († 1537), femme (en 1479 ?) de Pierre d'Aigreville(on remarque que Marie et Prégente de Coligny se seraient mariées très jeunes, toutes les deux en 1479 — le Père Anselme(p. 152) dit même en 1470 ! — dès leur tendre adolescence, et bien avant les autres membres de la fratrie) ; - Anne de Coligny, x 1505 Gilbert des Serpents/d'Esserpent (famille bourbonnaise) ; et :
le comté de Coligny-le-Neuf — duché en 1648-1657— passera quant à lui aux Wurtemberg-Montbéliard en 1648, grâce au mariage de Georges IIde Montbéliard avec la fille de Gaspard III de Coligny, Anne de Coligny, arrière-petite-fille de l'amiral Gaspard II et petite-nièce de Charles de Coligny ; puis à leurs descendants Sandersleben, Faucigny-Lucinge et Pillot, qui récupèrent aussi le marquisat de Coligny-le-Vieux en 1719 : voir plus bas ;
les frères de l'amiral : Pierre de Coligny (1515-1534), fils aîné de Gaspard Ier, sgr. de Châtillon ; le cardinal Odet (1517-1571) ; François d'Andelot (1521-1569).
Après son installation en France, la branche aînée de la maison de Coligny posséda la seigneurie de Châtillon-sur-Loing.
Nombre des Coligny de cette branche embrassèrent la Réforme durant les Guerres de religion et combattirent les Guise aux côtés d'Henri IV : notamment l'amiral Gaspard II († le lors de la Saint-Barthélemy) et ses frères François d'Andelot et Odet de Châtillon, déjà cités. Les autres membres de la famille demeurèrent catholiques. Dès le milieu du XVIIe siècle, la branche protestante redevint catholique (comme Charles, fils cadet de l'amiral, dès 1590), à l'exception d'Anne de Coligny, fille du maréchal Gaspard III de Coligny et femme de Georges II duc de Wurtemberg à Montbéliard. Parmi les membres remarquables de la famille, citons Henriette de Coligny (1618-73), autre fille du maréchal Gaspard III, célèbre précieuse et poétesse.
Jean de Coligny-Saligny (1617-1686), dit le comte de Coligny-Saligny, baron de la Motte-St-Jean, fils cadet de Gaspard II et frère cadet de Gaspard III, lieutenant-général des armées du roi, chef du corps français envoyé en Hongrie au secours de l'Empire, vainqueur de la bataille de Saint-Gothard ; x Anne-Nicolle, fille de Jean-Baptiste Cauchon de Maupas du Tour ; Parents de :
première branche deColigny-Cressia, au XIIIe siècle : Hugues, fils cadet d'Humbert III et petit-fils d'Humbert II de Coligny < son fils aîné Humbert a pour frères cadets Hugues et Laurent, et pour fils : < Polis et Guillaume, ce dernier étant le père < d'Amédée de Coligny-Cressia, qui termine cette branche au début du XIVe siècle, fl. 1324. Isabelle de Sabran-Forcalquier, femme d'Étienne Ier de Coligny d'Andelot ci-dessus, hérite alors de Cressia.
deuxième branche, au XIVe siècle : Béraud Ier (fils cadet d'Étienne Ier de Coligny (1303 - 1307) et d'Isabeau de Sabran-Forcalquier ci-dessus), marié 2° à Sibille de Présilly, en est la souche : < père de Jean Ier et de Renaud de Coligny-Cressia ; ce dernier se marie deux fois, 1° avec Clémence, fille de Jean de La Palud-Varambon-Richemont (d'où Jean II de Coligny, † 1396 à Nicopolis, x Simone, fille de Guillaume III de Tournon : < parents d'Henri de Coligny-Cressia, † vers 1407 sans postérité), et 2° avec Guye, fille de Guy de Cicon, dame de Châtillon-Guyotte, † vers 1426 (d'où : - Béraud II, † vers 1411 sans postérité ; et - Jeanne de Coligny-Cressia, la sœur de Béraud II, qui transmet Châtillon-Guyotte à son mari Jacques-Antoine de Grammont : Postérité). Cressia retourne alors à Jacquemart de Coligny d'Andelot, vu plus haut.
troisième branche, aux XVe – XVIIe siècles : Antoine de Coligny, † 1496, seigneur de Cressia, Buenc et Loisia, fils cadet de Guillaume II, sire de Coligny-le-Vieux et d'Andelot, et Catherine de Saligny ci-dessus, x 1468 Pâquette fille de Pierre des Crosses, d'où :
Philibert Ier, x 2° Anne fille de Guy de Châteauvieux : parents de : - Louise de Coligny-Cressia, x 1540/1544 Gaucher/Gautier IIde Jaucourt de Dinteville-Polisy seigneur de Vanlay (leur fille Marguerite dame de Vanlay reste sans postérité de son mariage avec Joachim de Jaucourt sire de Dinteville) ; - et son frère :
Gaspard de Coligny-Cressia, fils de Philibert Ier, x 1532 Denise, fille héritière de Lancelot IIde Luyrieux, sire de Beaufort et Flacey (voir plus haut : Marguerite, fille d'Étienne II de Coligny d'Andelot), et de Jeanne de Rye (qui, veuve de Lancelot, fut la troisième femme de Philibert Ier de Coligny-Cressia et donc la belle-mère de Gaspard)
le fils de Gaspard de Coligny et Denise de Luyrieux : Philibert II, x Gabrielle de Dinteville-Polisy, dame de Dammartin (nièce de Gaucher/Gautier II de Dinteville-Vanlay qu'on vient d'évoquer ; fille de Guillaume de Jaucourt de Dinteville seigneur de Polisy et d'Echenay, et de Louise fille du vicomte François de Rochechouart-Pontville) : parents de :
Marc de Coligny, leur fils cadet, seigneur de Dammartin, x 1598 Catherine fille de Pierre Le Genevois baron de Blaigny : leur fille Gabrielle de Coligny, x 1632 François de Baradat († 1683), est mère d'une fille et de sept garçons, dont Louis, évêque de Vabres en 1673-1710 ;
- Joachim, † sans postérité en 1527, à 22 ans, au siège de La Rochelle ; - autre Joachim, marquis de Coligny et d'Andelot, baron de Cressia et de Loisia, x 1644 Jeanne fille de Christophe de Talaru marquis de Chalmazel : il termine cette lignée dans les mâles ;
leur sœur - Barbe de Coligny-Cressia transmet les fiefs et les titres à son mari Gilbert-Allire Vde Langheac, comte de Dalet, épousé en 1634 ; d'où postérité :
leur petit-fils Marie-François-Roger de Langheac († 1746), fils de Gilbert-Allire VI de Langheac († 1676) et de Louise-Françoise de Rabutin (1642-1716 ; fille de Roger de Busssy-Rabutin), et mari de Jeanne-Baptiste de Dyo, héritière des Coligny-Saligny ci-dessus, cède en 1702 le marquisat d'Andelot à Joachim Guyénard ; en 1710, Cressia et Loisia à Louis-Marie Michaud de La Tour d'Avenans de Lyconna ; et en 1719, le marquisat de Coligny (-le-Vieil) aux Wurtemberg-Montbéliard issus d'Anne de Coligny (1624-1680 ; rencontrée ci-dessus, fille de Gaspard III, femme de George II et mère de Léopold-Eberhard), par elle déjà héritiers du comté (ex-duché) de Coligny-le-Neuf depuis 1657, et qui se fondirent ensuite, vers la mi-XVIIIe siècle, dans les Faucigny-Lucinge et dans les Pillot-Coligny ci-dessous, ces deux familles jouissant en commun des titres de comtes et marquis de Coligny (-le-Neuf, et -le-Vieux) jusqu'à nos jours, et des terres et seigneuries de Coligny jusqu'à la Révolution.
Anne-Élisabeth de Sandersleben (1722-1793) et sa sœur Éléonore-Charlotte de Sandersleben (1720-1781 ; épouse de Louis-Christophe de Faucigny-Lucinge) furent titrées co-comtesses de Coligny et obtinrent l'autorisation de transmettre à leurs enfants les noms et armes de Coligny « en vertu de Lettres Patentes données à Paris le , enregistrées au Parlement de Besançon et au Conseil souverain d'Alsace la même année, et à la Chambre des comptes de Bourgogne en 1719 ».
En 1761, Thomas de Pillot fut titré par l'empereurFrançoiscomte de Pillot-Coligny et du Saint-Empire. Il ajouta à son nom celui de Coligny.
La famille de Pillot qui n'a aucune origine commune avec la famille de Coligny hormis l'alliance qu'on vient d'évoquer, était une famille marchande de Besançon au XVe siècle. Venue du négoce bisontin, elle acquit la seigneurie de Chenecey au XVIe siècle. En 1438 Gérard Pillot, marchand et cogouverneur (membre du conseil municipal) de Besançon fait son testament. En 1494, Claude de Pillot fut anobli par lettres de l'empereurMaximilien. La célèbre amante et muse d'Apollinaire, Lou (Louise de Pillot de Coligny-Châtillon), appartenait à cette famille.
Héraldique
Armes
Figure
Nom et blasonnement
Période
de Coligny
De gueules à une aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur
de Coligny
De gueules à une aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur, lampassée et onglée d'or
Duc et pair
de Coligny Saligny
Ecartelé : 1 et 4, De gueules à une aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur, lampassée et onglée d'or (de Coligny); 2 et 3, de gueules, à trois tours d'argent (Saligny)
Gaspard IV de Coligny, Duc de Chatillon (1646) et de Coligny (1648), Pair de France (1648), Maréchal de France (1649)
1649
Odet de Coligny, Cardinal (1533-1563), Archevêque de Toulouse (1534-1550), Évêque-Comte de Beauvais et Pair de France (1535-1563)
1533 - 1571
Charles de Coligny, Marquis de Coligny et Saint Bris, Chevalier des Ordres du Roi
Écartelé au I et au IV de gueules à l'aigle d'argent becquée lampassée membrée et couronnée d'azur, au II et III d'or à la croix de gueules cantonnée de douze alérions d'azur ordonnés 2 et 2 et chargée de cinq coquilles d'argent, le premier canton d'azur semé fleurs de lys d'or chargé d'un lion aussi d'or.
1617 - 1632
Cimiers et entours
sommant l'écu : une couronne ducale d'où issit une aigle d'argent couronnée & becquée d'azur; un heaume surmonté d'un sagittaire tirant à dextre.
support : deux lévriers d'argent accolés de gueules.
manteau de pair de France
Devises et cris
Devise de la maison de Coligny : Je les espreuve tous
Possessions
Liste non exhaustives des possessions tenues en nom propre ou en fief par la famille de Coligny :
↑Ce territoire s'étendait, au nord, des environs de Lons-le-Saulnier jusqu'au Rhône, au sud (à Serrières-de-Briord, détaché de la montagne, un rocher porte le nom de « pierre des Coligny ») ; à l'ouest, des environs de Bourg-en-Bresse jusqu'aux environs de Nantua, à l'est.
Références
↑ a et bFrançois-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France', tome III, Édition 1865, p. 40-47.
↑ abcde et fAntoine Charles N. Lateyssonnière, Recherches historiques sur le département de l'Ain, vol. 1, (présentation en ligne), p. 35
↑« La manche des Coligny, avec carte, p. 20-23 », sur Défendre la Bresse et le Bugey, les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné, par Alain Kersuzan, Collection d'histoire et d'archéologie médiévales n° 14, aux Presses universitaires de Lyon, 2005
↑ a et bAlain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales no 14, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN272970762X), p. 20.
↑ a et b« Maison de Coligny, p. 144-162 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison de France, t. VIII, par les Pères Anselme de Ste-Marie, Ange et Simplicien, et Honoré Caille Du Fourny, aux Libraires associés à Paris, 1733
↑« Maison de Coligny », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2011 et 2021
↑Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 27 (cf. Saint-Germain-d'Ambérieu).
↑« Cressia », sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, par Alphonse Rousset, t. II, 1854
↑« Loisia », sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, par Alphonse Rousset, t. III, 1854
↑« de Luyrieux, p. 145-147 », sur Histoire de Bresse et de Bugey, par Samuel Guichenon, chez Jean-Antoine Huguetan et Marc-Antoine Ravaud à Lyon, 1650.
↑« Perrex, Corsant, p. 172-183 », sur Courses archéologiques et historiques dans le département de l'Ain, 1846, par Antoine-Marie-Alexandre Sirand, chez Milliet-Bottier à Bourg-en-Bresse
↑« Andrevet, p. 261-263 », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. Ier, 1770, par Louis Moréri, chez la Veuve Duchesne à Paris
↑« Cressia », sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t. II, 1854, par Alphonse Rousset
↑Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europpe, Volume 16, Borel d'Hauteville, page 259
↑Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome IV page 157
↑François Vion-Delphin, François Lassus - 1989, "Le bailliage de Quingey en 1789: les cahiers de doléances", page 21)
↑Ulysse Robert, Testaments de l'Officialité de Besançon, , p. 76
↑Inventaire sommaire des Archives départementales du Doubs antérieures à 1790, (présentation en ligne), p. 351