Dans cet article, nous allons explorer Pascal Sevran sous différents angles et perspectives. Pascal Sevran est un sujet qui a fait l'objet de débats et de réflexions tout au long de l'histoire, générant des opinions contradictoires et éveillant l'intérêt des experts et des fans. En ce sens, nous approfondirons les différentes dimensions de Pascal Sevran, en analysant son impact sur la société, sa pertinence dans le domaine académique, son influence sur la culture populaire, entre autres aspects. À travers cette exploration, nous visons à offrir une vision globale de Pascal Sevran, en approfondissant sa signification, ses implications et sa place dans la réalité contemporaine.
Né à Paris de Jean-Jacques Jouhaud (1920-2002), chauffeur de taxi natif de Nexon en Haute-Vienne, et de Régina Rodriguez (1919-2013), couturière espagnole, née dans le village de Casillas de Flores à Salamanque, Espagne, tous deux communistes, il ne montre que très peu de goût pour les études et s'intéresse davantage à la chanson.
D'abord journaliste à Ici Paris, Pascal Sevran entre en littérature avec Le Passé supplémentaire, roman paru chez Orban en 1979, récompensé par le prix Roger-Nimier. En 1980, il sort Vichy dancing, suivi en 1982 d'Un garçon de France, adapté au cinéma par Guy Gilles. La carrière d'animateur de télévision absorbera ensuite Pascal Sevran. Il enregistre plusieurs 45-tours (Les Petits Français, disques Orlando), des albums (Succès français, 1991, À la française, 1993); se produit sur scène (notamment à l'Olympia) et il est plusieurs fois décoré (officier des Arts et des Lettres, chevalier puis officier de la Légion d'honneur, etc.)
Il revient au livre en 1995 avec Tous les bonheurs sont provisoires, chez Albin Michel. En 1998, il fait paraître Mitterrand, les autres jours, récit de son amitié avec l'ancien président de la République française.
Le journal intime
À partir de l'an 2000, il publie chaque début d'année un volume de son journal intime, ce qui vaut de conquérir un vaste public. Le 8e et dernier tome de son Journal s'arrête le 5 janvier 2008.
Dans ses journaux, Pascal Sevran parle de sa grande admiration pour Jacques Chardonne et Marcel Jouhandeau. Au sujet de ce dernier, dans La vie sans lui à la date du 30 avril 1999, il rencontre l'hostilité des habitants en se rendant à Guéret et en l'évoquant puis dans le tome 3 de son journal, On dirait qu'il va neiger, il y retourne le 31 décembre 2000 et s'indigne que dans sa ville natale, Jouhandeau soit ignoré et qu'aucune rue ne porte son nom.
Pascal Sevran, malgré son chagrin, continue d'écrire. La Vie sans lui (2001), dans lequel il raconte dans son journal intime de l'année 1999 la mort de son compagnon Stéphane Chomont le et le deuil qui a suivi, reste son best-seller (104 000 exemplaires vendus), les huit autres volumes ont approché les 60 000 ventes. Il souhaite intituler son neuvième journal Soudain l'été dernier ainsi qu'il l'écrit le 17 septembre 2007. Mais se rend compte que ce n'est pas possible car c'est le titre d'une pièce de Tennessee Williams. L'ouvrage ne comporte que 195 pages, Sevran ayant cessé d'écrire le 30 mars et reprit la rédaction le 1er août 2007 en raison de son cancer qu'il n'évoque jamais en le citant. Il ne sera publié qu'en janvier 2009 sous le titre choisi par son éditeur Les petits bals perdus, Journal posthume. Il comporte en fin d'ouvrage le texte de trois pages lu le 13 mai 2008 par Philippe Besson à ses obsèques.
Pascal Sevran dans ses livres explique qu'il n'aime pas le soleil et les belles saisons et est en quête des pays froids, de la pluie et de la neige. Il fait de fréquents séjours à Montréal au Canada et chante lors de croisières en mer du nord.
Animateur et découvreur de talents
De 1982 à 1984, Pascal Sevran débute sur FR3 Limoges. Puis il anime pendant dix-sept ans l'émission de télévision La Chance aux chansons dans laquelle il invite Juliette Gréco, Henri Salvador, Serge Reggiani, Francis Lemarque, ou encore Georgette Lemaire à laquelle il consacre une émission spéciale lorsqu'elle est nommée chevalière des Arts et Lettres. L'émission est programmée d'abord sur TF1 de 1984 à 1991, puis sur France 2 jusqu’en , où il découvre de nombreux talents, du musicien français Igor Baloste à la star française Patricia Kaas, en passant par l'artiste québécoise Lynda Lemay, Dany Brillant et Patrick Fiori, jusqu'à ce que la direction de la chaîne décide de supprimer l'émission (Patrick Bruel, une autre découverte de l'animateur, répondra présent à la dernière émission) afin d'en faire évoluer le concept. Cet arrêt suscite de nombreuses réactions de la part des spectateurs.
La Chance aux chansons a été suivie jusqu'en 2007 par Chanter la vie et Entrée d'artistes, un télé-crochet sur quatre saisons de 2004 à 2007 qui révélera notamment les artistes Allan Vermeer, Marie Louva, Virginie Pouchain et Éléonore. Ouvertement homosexuel, Pascal Sevran animait une émission littéraire de Pink TV, Bibliothèque Pink : on casse les prix.
Il anime aussi aux côtés d'Arthur les premières Fureur de la chanson sur France 2 avant que l'émission ne passe sur TF1.
En septembre 2007, ses deux émissions Chanter la vie et Entrée d'artistes sont finalement arrêtées, et Pascal Sevran annonce à la presse qu'il est malade et qu'il vient d'être opéré de la gorge.
Le 21 avril 2008, sa mort est annoncée par Europe 1 et France 2 par erreur, à la suite d'une information erronée de Jean-Pierre Elkabbach.
En 2012, un don de 170 000 € de Pascal Sevran au profit de la Ligue contre le cancer est découvert.
Prises de position
Politique
Ami de la chanteuse Dalida dans les années 1970, il fait par son intermédiaire la connaissance de François Mitterrand, alors candidat à la présidence de la République. Pascal Sevran lui apporte son soutien et défile à ses côtés après la victoire du candidat socialiste à l’élection présidentielle de 1981. Un peu plus tard, il est nommé chargé de mission auprès du ministère de la Culture et figure dans le cercle des amis intimes du chef de l'État (accompagnant chaque année celui-ci lors de sa traditionnelle ascension de la roche de Solutré). Après la mort de François Mitterrand, déclarant ne plus se reconnaître dans le programme de « ses héritiers politiques », il affiche son soutien à Nicolas Sarkozy, tout en gardant sa sympathie pour Bertrand Delanoë et Jack Lang.
Pascal Sevran a écrit n'avoir jamais été adhérent d'un parti politique. Il est contre le nationalisme et rappelle que son maître à penser Emmanuel Berl l'était. Il déclare également ne pas se sentir européen,.
Athée, il écrit que les religions causent les guerres. Mais précise qu'il aime les églises, notamment Notre-Dame à côté de laquelle il habite après avoir déménagé, quittant Montmartre en 2002.
Afrique
Un de ses entretiens dans le quotidien Var-Matin du au sujet de son journal Le Privilège des Jonquilles provoque une vive polémique. Le journaliste avait indiqué : « dans votre journal Le Privilège des Jonquilles, vous affirmez que la bite des noirs est responsable de la famine en Afrique ». Pascal Sevran répond : « Et alors ? C'est la vérité ! L'Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que les parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. J'écris ce que je pense, si des gens bien au chaud dans leur certitude ne supportent pas d'entendre çà Oui, il faudrait stériliser la moitié de la planète ».
Le journaliste faisait référence au passage suivant (p. 214) : « Des enfants, on en ramasse à la pelle dans ce pays — est-ce un pays ou un cimetière ? — où le taux de fécondité des femmes est le plus élevé du monde, neuf enfants en moyenne par couple. Un carnage. Les coupables sont facilement identifiables, ils signent leurs crimes en copulant à tout va, la mort est au bout de leur bite, ils peuvent continuer parce que ça les amuse, personne n'osera leur reprocher cela, qui est aussi un crime contre l'humanité : faire des enfants, le seul crime impuni. On enverra même de l'argent pour qu'ils puissent continuer à répandre, à semer la mort ». En réalité, une partie des critiques venant d'associations et des médias lui attribue à tort l'énoncé du journaliste. À la suite de cet entretien, plusieurs associations annoncent leur intention de porter plainte contre l'animateur pour incitation à la haine raciale. Pascal Sevran explique le , sur Europe 1 : « J'écris et je dis ce que je veux. Me considérer comme un néo-nazi est une belle connerie ».
Le suivant, dans une lettre rendue publique, France 2 réagit officiellement par l'intermédiaire de Philippe Baudillon, directeur général, qui exprime au nom de la chaîne sa « vive émotion », sa « totale désapprobation » et adresse à Pascal Sevran une « très ferme mise en garde ».
Michel Drucker explique dans son livre De la lumière à l'oubli avoir tout de suite compris l'ampleur du désastre et tenté de convaincre Sevran de s'excuser, mais ce dernier ne l'a pas écouté.
Publications
Romans
Le Passé supplémentaire. Paris : O. Orban, 1979 ; Albin Michel, 2001. Prix Roger-Nimier en 1979.
Un garçon de France. Paris : O. Orban, 1982, 185 p. (ISBN2-85565-191-3) ; Paris : A. Michel, 2003, 185 p. (ISBN2-226-13101-9) ; Paris : Librairie générale française, 2004, 216 p. (Le livre de poche ; 30001). (ISBN2-253-06685-0).
La Dame en bleu, Lucienne Boyer m'a raconté. Paris : Les Nouvelles Éditions Françaises, 1971
Le Comte de Saint-Germain, aujourd'hui. Paris : Nouvel office d'éditions, 1973, 188 p.
Les Rigolos, avec Raymond Lavigne. Paris : G. Authier, 1975, 248 p.
Dalida : la gloire et les larmes. Paris : G. Authier, 1976, 221 p.- p. de pl.
Le Guide du socialisme, avec la collaboration de Alain Rossi. Paris : G. Authier, 1977, 216 p.
Les 180 jours de Giscard, histoire du dernier gouvernement de l'Union de la droite, -, en collaboration avec Bernard Morlino. Paris : G. Authier, 1977, 210 p. (Rayon Politique-fiction).
Le Music hall français : de Mayol à Julien Clerc. Paris : O. Orban, 1978, 284 p. (ISBN2-85565-087-9)
Le Dictionnaire de la chanson française. Paris : Carrère, 1986, 379 p. (ISBN2-86804-337-2). Rééd. Paris : Éditions 13, 1988, 389 p. (ISBN2-86804-469-7)
Piaf : ses plus belles chansons. Paris : Notre temps, 1989, 63 p. (Notre temps).
Les plus belles chansons d'amour. Paris : Notre temps, 1989, 63 p. (Notre temps).
Récits
Tous les bonheurs sont provisoires. Paris : A. Michel, 1995
Mitterrand, les autres jours. Paris : A. Michel, 1997, 215 p. (ISBN2-226-09571-3). Rééd. Paris : LGF, 2005, 182 p. (Le livre de poche ; 30470). (ISBN2-253-11514-2)
Je me souviens aussi. Paris : A. Michel, 1997, 112 p. (ISBN2-226-08928-4)
Journaux
La Vie sans lui : journal. Paris : A. Michel, 2000, 309 p. (ISBN2-226-11380-0)
Des lendemains de fêtes. Paris : A. Michel, 2000, 294 p. (ISBN2-226-12124-2). Rééd. Paris : LGF, 2003, 282 p. (Le livre de poche ; 15459). (ISBN2-253-15459-8)
On dirait qu'il va neiger. Paris : A. Michel, 2001, 247 p. (ISBN2-226-13068-3). Rééd. Paris : LGF, 2004, 279 p. (Le livre de poche ; 30000). (ISBN2-253-06684-2)
Lentement, place de l'Église. Paris : A. Michel, 2002, 265 p. (ISBN2-226-13606-1). Rééd. Paris : LGF, 2004, 279 p. (Le livre de poche ; 30177). (ISBN2-253-10983-5)
On s'ennuyait le dimanche. Paris : A. Michel, 2003, 247 p. (ISBN2-226-14971-6). Rééd. Paris : LGF, 2006, 253 p. (Le livre de poche ; 30499). (ISBN2-253-11595-9)
Il pleut, embrasse-moi. Paris : A. Michel, 2004, 277 p. (ISBN2-226-15668-2). Rééd. Paris : LGF, 2006, 285 p. (Le livre de poche ; 30661). (ISBN2-253-11775-7)
Le Privilège des Jonquilles. Paris : A. Michel, 2005, 298 p. (ISBN2-226-16979-2). Rééd. Paris : LGF, 2007, 312 p. (Le livre de poche ; 30918). (ISBN978-2-253-12387-3)
↑Télé 7 Jours no 367, semaine du 1er au , page 25, programmes de la 1re chaîne, à 18 h 30 : Le petit conservatoire de la Chanson, une émission de Mireille. Mireille présente sa petite troupe "d'espoirs" de la chanson : Daniel Beretta, Lynn Esterly, Anne-Marie Godard, Claude Lemesle, Chouchou, Pascal Sevran et Jean Dupré.