Paul Kallos

Paul Kallos est un sujet qui suscite l'intérêt de la société depuis des décennies. Son importance est indéniable et son impact se fait sentir dans différents aspects de la vie quotidienne. Au fil des années, elle est devenue un objet de débat, de recherche et de réflexion, générant des points de vue différents et des opinions contradictoires. Dans cet article, nous examinerons de plus près Paul Kallos et explorerons ses implications dans divers contextes. De son influence sur la culture populaire à sa pertinence politique et économique, Paul Kallos continue de générer un large éventail de discussions qui ne laissent personne indifférent.

Paul Kallos
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
MontpellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Lieu de travail
Conjoint
Raymonde Godin (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Paul Kallos
Signature

Paul Kallos, né Kallós Pál (Hernádnémeti, Hongrie, - Montpellier, ), est un peintre non-figuratif français d'origine hongroise.

Biographie

Paul Kallos, dont le père est médecin, naît dans une famille bourgeoise. Il réalise en 1938 ses premiers dessins, des copies, lors d'une maladie qui l'immobilise durant quelques mois. Les études secondaires qu'il commence en 1940 à Kiskunhalas sont interrompues par la guerre. Déporté par le pouvoir nazi en 1944 à Auschwitz, où périt une grande part de ses proches, il est en 1945 de retour en Hongrie et entre en 1946 à l'école des Beaux-Arts de Budapest, influencé par le surréalisme puis l'abstraction géométrique ; il y a pour ami Georges Feher.

En 1949, Kallos et Feher quittent clandestinement la Hongrie stalinienne, passent un an dans un camp de réfugiés en Autriche, près de Salzbourg, dans la zone française puis s'établissent avec le statut de réfugié politique à Paris, dans une chambre de la place de Clichy. Kallos y réalise dans des conditions précaires des œuvres de petits formats. Tendant des peaux, à mi-temps, chez un fourreur, il fréquente alors le Louvre (Rembrandt, Le Tintoret, Franz Hals).

Il s'installe en 1952 avec Raymonde Godin, peintre d'origine québécoise, rue Visconti, ultérieurement rue Oudinot, dans un atelier précédemment occupé par Miró puis par Bazaine, et, en 1961, à L'Haÿ-les-Roses.

Dès 1951, Kallos envoie quatre compositions au Salon des réalités nouvelles auquel il participera régulièrement jusqu'en 1983. Pierre Loeb ayant remarqué l'une de ses peintures le prend en 1954 sous contrat dans sa galerie, 2 rue des Beaux-Arts, et présente régulièrement son travail. Kallos se lie ainsi d’amitié avec Vieira da Silva, Szenes, Lanskoy, Riopelle, Zao Wou-Ki, Wifredo Lam, qui exposent dans la galerie ou la fréquentent. Après la mort de Pierre Loeb en 1964, Kallos expose à la galerie Pierre Domec puis à la galerie Nane Stern, ancienne assistante de Pierre Loeb.

Une rétrospective lui est consacrée en 1989 aux musées d'Évreux et de Rodez, en 2011 à Paris à la galerie Le Minotaure et à la galerie Alain Le Gaillard ainsi qu'à l’Institut hongrois.

Œuvre

Au milieu des années 1950 le travail de Paul Kallos, proche de Raoul Ubac, de Pierre Tal Coat ou de Jean Bazaine, s'oriente vers l'abstraction lyrique, donnant quelquefois quelques titres allusifs à ses œuvres (Lave, 1954 ; Paysage aux grands arbres, 1956 ; L'Atelier, 1957 ; Nocturne, Frondaisons, 1958).

À partir de 1959 il se développe à travers des aplats de couleurs franches, traversées d'éléments discrètement figuratifs (Figure jaune et bleue, 1961, Crucifixion, Nu, Intérieur jaune, 1962 ; Deux figures, Trois femmes, 1963 ; Figures, Le Balcon I, d'après Manet, L'Artiste et son modèle, 1967 ; Deux figures, 1968) qui disparaissent par la suite (Dehors dedans, 1969 ; Paysage rouge, 1970 ; Buisson rouge, 1972-1974).

En 1975, Kallos abandonne l'huile pour la fluidité de l'acrylique dans des séries d'œuvres dépouillées, fortement structurées, quadrillées ou stratifiées, au milieu d'espaces lumineux, entre figuration et abstraction, par des éléments de dimension architecturale, façades, arceaux ou colonnades.

Réception critique

Pour Bernard Zurcher, « c'est de la lumière que procède l'art de Paul Kallos ; vers 1975, son passage du clair-obscur (champ du figuratif) à la couleur pure (champ de l'abstrait) le montre à l'évidence. Une couleur intense, mouvante et fluide jusqu'à se dissoudre dans le blanc de la toile. »

Musées

Notes et références

  1. (hu) Júlia Cserba, « Kallós Pál », sur artportal.hu.
  2. Il obtient la nationalité française en 1974.
  3. D'après « Repères biographiques », dans Philippe-Alain Michaud, Kallos, Cercle d'art, Paris, 1992, p. 190-191.
  4. Voir sur galerieconvergences.com.
  5. 1955, 1957, 1962 et 1963.
  6. 1964, 1966 et 1967.
  7. En 1971, 1973, 1974, 1976, 1977, 1978, 1985 et 1986.
  8. Peintures reproduites dans Philippe-Alain Michaud, op. cit., pp. 21, 25, 26, 29 et 33.
  9. Peintures reproduites dans Philippe-Alain Michaud, op. cit., pp. 29, 43, 49, 50, 57, 58, 61, 64, 65.
  10. Peintures reproduites dans Philippe-Alain Michaud, op. cit., pp. 64, 68 et 73.
  11. Bernard Zurcher, Kallos, l'architecte des transparences, La Différence, 1988.

Voir aussi

Éléments de bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : source utilisée pour la rédaction de cet article

Monographies

  • Bernard Zurcher, Kallos, l'architecte des transparences, Parus, La Différence, 1988
  • Philippe-Alain Michaud, Kallos, Cercle d'art, Paris, 1992, 200 p. (ISBN 2 7022 03183) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Catalogues

  • Kallos, texte de Pierre Loeb, Paris, galerie Pierre, 1957
  • Kallos, texte de Pierre Loeb, Paris, galerie Pierre, 1960
  • Kallos, texte de Robert Marteau, Paris, galerie Pierre Domec, 1966
  • Kallos, textes de Monique Daubigné et Robert Marteau, Metz, musée d'art et d'histoire, 1984
  • Kallos, œuvres 1954-1989, textes de Pierre Descargues, musée d'Évreux, musée de Rodez, 1989

Articles

Ouvrages généraux

Liens externes