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Naissance |
Paris |
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Décès |
(à 50 ans) Paris |
Activité principale |
Langue d’écriture | Français |
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Mouvement | Baroque |
Genres | |
Adjectifs dérivés | scarronesque |
Œuvres principales
Compléments
Premier mari de Françoise d’Aubigné qui deviendra Madame de Maintenon
Paul Scarron, écuyer et seigneur de Fougerest, Beauvais et La Rivière né le à Paris et mort le à Paris, est un écrivain français contemporain du règne de Louis XIII et du début de celui de Louis XIV. Son ouvrage le plus connu est Le Roman comique.
Issu de la noblesse de robe, septième enfant de Paul Scarron dit L'Apostre, écuyer, seigneur de Beauvais et de La Guespière, conseiller au parlement de Paris à la Cour des comptes, et de Gabrielle Goguet, il entre dans les ordres en 1629. Inquiet du mode de vie adopté par son fils, son père essaie en vain, en 1632, d’obtenir pour lui, de Richelieu, le prieuré clunisien de Rumilly. Il est finalement placé dans l’entourage de l’évêque du Mans comme « domestique », au sens d’officier commensal. Il vit au Mans de 1632 à 1640, dans l'entourage de l'évêque Charles de Beaumanoir et fréquente les salons provinciaux. En 1638, il est atteint d’une maladie (sans doute une spondylarthrite ankylosante) qui finit par lui paralyser les jambes, la colonne et la nuque. Selon la légende, la cause serait un bain dans l'eau glacée, durant le carnaval. À partir de 1638, Scarron n’est plus qu’un corps, tordu et perclus, immobilisé dans un « cul-de-jatte » (mot qu'il emploie avec le sens de « sorte de jatte servant à ceux qui n'ont plus l'usage de leurs jambes »), tel qu’il s’est dépeint lui-même :
Tordu dans la forme d'un Z, les genoux rentrés dans l'estomac, la tête penchée sur l'épaule et qu'il ne pouvait redresser, les bras immobiles jusqu'au poignet, il ne se déplaçait qu'à l'aide d'un fauteuil roulant. Il prenait de fortes quantités d'opium qui ne soulageaient pas sensiblement son martyre. Il commence à écrire ses premières œuvres à partir de 1643.
Il rentre à Paris et en 1652, à 42 ans, il épouse une orpheline sans fortune âgée de seize ans et demi, Françoise d'Aubigné, petite-fille d'Agrippa d'Aubigné et future Madame de Maintenon (qui, selon ses dires, lui apporta « deux grands yeux fort mutins, un très beau corsage, une paire de belles mains, et beaucoup d'esprit »). Il ouvre un salon dans le quartier du Marais, qui sera bientôt couru par tous les familiers du Louvre et surtout grâce à son mariage, ce qui fit de lui une nouvelle fable de Paris : à l'annonce de son mariage, Anne d'Autriche se serait écriée : « Une femme ? C'est le meuble le plus inutile de sa maison ! » Il possédait une propriété de campagne à Fontenay-aux-Roses.
Il fut inhumé dans l'église Saint-Gervais. Lui-même rappelle ses souffrances dans sa propre épitaphe, devenue célèbre :
Celui qui cy maintenant dort
Fit plus de pitié que d'envie,
Et souffrit mille fois la mort
Avant que de perdre la vie.
Passant, ne fais ici de bruit
Garde bien que tu ne l'éveilles :
Car voici la première nuit
Que le pauvre Scarron sommeille.
Scarron représente le genre burlesque dans la comédie du XVIIe siècle. En 1643, son Recueil de quelques vers burlesques est l'origine d'une vogue immense. Il publie ensuite Le Typhon (1644), puis de 1648 à 1652 le Virgile travesti, parodie de l'Énéide.
Tout en écrivant ses meilleures comédies (Jodelet ou le Maître valet, 1645, L'Héritier Ridicule, 1650, et Don Japhet d'Arménie, 1653), Scarron rédige également un roman, Le Roman comique, écrit dans un style satirique, direct et simple, à l'opposé des romans sentimentaux et littéraires à la mode de ce temps. Il appartient au mouvement Baroque Il est considéré comme son chef-d'œuvre et inspirera Théophile Gautier pour son Capitaine Fracasse, une parodie joyeuse du Roman comique de Scarron. La première partie est publiée en 1651, la seconde en 1657. Scarron meurt avant d'avoir écrit la troisième.
Il est également l'auteur de plusieurs autres comédies : L'Écolier de Salamanque (1654), Le Marquis ridicule ou la comtesse faite à la hâte (1655), La Fausse Apparence (1657), Le Prince corsaire (1658).
Presque toutes ses pièces sont imitées de modèles espagnols, notamment de Tirso de Molina et de Francisco de Rojas, et il a traduit deux nouvelles de Maria de Zayas dans Le Roman comique.