Dans le monde d'aujourd'hui, Prise au tas est devenu de plus en plus pertinent dans différents domaines, de la politique à la science, en passant par la culture et la société. Son impact est indéniable et ses implications sont variées et complexes. Dans cet article, nous allons plonger dans l'univers de Prise au tas, explorer ses différentes facettes et analyser son influence dans le contexte actuel. De son origine à ses possibles évolutions futures, nous tenterons d’éclairer cette problématique diverse et multiforme.
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La prise au tas, dite également prise sur le tas, est une expression économique anarchiste. L'expression dérive de l'ouvrage de Pierre Kropotkine intitulé La Conquête du pain (1892) : « Prise au tas pour ce qui se trouve en abondance ; rationnement pour ce qui se trouve en quantité limitée ». Par cette formule, Kropotkine décrit ce qui selon lui caractérise le mode de répartition de la richesse sociale dans une société communiste libertaire.
Extraits
« Mais sur quelles bases pourrait-on s'organiser pour la jouissance des denrées en commun ? Si la commune possède un bois, par exemple, - eh bien, tant que le petit bois ne manque pas, chacun a droit d'en prendre tant qu'il veut, sans autre contrôle que l'opinion publique de ses voisins. Quant au gros bois, dont on n'a jamais assez, on a recours au rationnement. »
« Le même système prévaut aussi dans les grandes villes, pour une denrée, au moins, qui s'y trouve en abondance, l'eau livrée à domicile. Tant que les pompes suffisent à alimenter les maisons, sans qu'on ait à craindre le manque d'eau, il ne vient à l'idée d'aucune compagnie de réglementer l'emploi que l'on fait de l'eau dans chaque ménage. Mais si l'eau venait décidément à manquer, que ferait-on ? On aurait recours au rationnement ! Et cette mesure est si naturelle, si bien dans les esprits, que nous voyons Paris, en 1871, réclamer à deux reprises le rationnement des denrées pendant les deux sièges qu'il a soutenus. »
« Dites en un mot que si telle denrée ne se trouve pas en quantités suffisantes, et s'il faut la rationner, c'est à ceux qui en ont le plus besoin qu'on réservera les dernières rations ; dites cela et vous verrez si l'assentiment unanime ne vous sera pas acquis. »