Aujourd'hui, Rue des prairies est un sujet qui maintient la société dans un débat et une réflexion constants. Depuis ses origines jusqu'à nos jours, Rue des prairies a fait l'objet d'études, d'admiration et de controverses. Son impact sur la vie quotidienne des gens est indéniable et son influence dans des domaines tels que la politique, la culture, la technologie et l'éducation est évidente. Tout au long de l'histoire, Rue des prairies a évolué et s'est adapté aux besoins et aux demandes de la société, devenant ainsi un élément indispensable dans la vie moderne. Dans cet article, nous explorerons différents aspects et perspectives liés à Rue des prairies, en analysant son importance, ses conséquences et son avenir.
Réalisation | Denys de La Patellière |
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Scénario |
Denys de La Patellière Michel Audiard d'après le roman de René Lefèvre |
Acteurs principaux | |
Pays de production |
France Italie |
Genre | Mélodrame |
Durée | 86 minutes |
Sortie | 1959 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Rue des prairies est un film franco-italien réalisé par Denys de La Patellière, sorti en 1959, avec Jean Gabin.
1942. Henri Neveux rentre d'Allemagne après deux ans de captivité. Sa femme vient de mourir, laissant trois enfants, Louis et Odette et un nouveau-né, Fernand, issu d'une liaison adultère, mais qu'il accepte comme son fils. Élevant seul les enfants, Henri fait tout pour qu'ils aient la meilleure éducation possible. Si Fernand qui est un bagarreur pose quelques problèmes scolaires, les aînés, qui travaillent, s'en sortent mieux : Louis devient coureur cycliste professionnel tandis qu'Odette devient modèle de mode... mais aussi maîtresse d'un riche industriel marié. Tous deux veulent oublier leurs origines modestes et s'écartent de leur père, chef de chantier à Sarcelles. À la suite d'une fugue, de coups et blessures sur des inspecteurs de police à la suite d'une affaire de mœurs, Fernand est traduit devant un tribunal pour mineurs. Face aux magistrats, les deux aînés accablent leur père par intérêt. Toutefois Fernand, le fils illégitime, montre un véritable amour filial pour Henri. Le juge décide alors d'éteindre toute poursuite et de rendre Fernand à son père adoptif. Fernand libéré à l'issue de l'audience décide de retourner à l'école.
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Ce drame psychologique nous parle d'amour. Il illustre que l'amour filial va au-delà des liens du sang.
Rue des prairies s'inscrit aussi dans une série de films mettant en scène Jean Gabin et témoignant d'une forme de rejet, au cinéma, des grands ensembles en construction que l'on voit apparaître dans quelques courtes scènes. Rue des prairies annonce par petites touches ce thème qui sera plus développé dans Mélodie en sous-sol en 1963, ou Le Chat en 1970. Les grands ensembles sont en train d'être construits, et ils détruisent le monde dans lequel le personnage incarné par Jean Gabin vivait. Dans Rue des prairies, Gabin qui habite cette rue parisienne populaire, est contremaître sur le chantier des Sablons, à Sarcelles. Même si ce n'est pas explicité, il se trouve qu'il est ainsi amené à construire les structures de ce qui va détruire le monde ancien dans lequel il vit. La rue des Prairies, dans le XXe arrondissement de Paris, est en effet présentée comme l'archétype de la rue faubourienne parisienne, conviviale, vivante, avec un café où Henri Neveux, le personnage incarné par Gabin, connaît tout le monde, où les passants déambulent au milieu des marchandes de quatre saisons. Le film est construit sur des allers et retours entre la rue des Prairies et le chantier de Sarcelles, élément d'une modernité remplaçant peu à peu ce monde ouvrier des faubourgs.
Le film constitue également un document sur le changement de mentalité entre les années 1940 dans lesquelles se situent encore l'appartement d'Henri Neveux, son mobilier et son mode de vie, et les années 1960 du prétendant de sa fille : grand appartement moderne avec terrasse et chaîne haute-fidélité, mais aussi ce qu'Henri Neveux constate être une perte de repères moraux de la génération montante, puisqu'à ses yeux sa fille se vend à un homme riche qu'elle n'aime pas forcément, et que son fils accepte des combines peu reluisantes pour percer dans le milieu du cyclisme. La fin du film est à ce titre un renversement optimiste (Henri se rend compte que son fils « adoptif », lui, lui est fidèle), sans préjudice toutefois des années qui suivront.