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Groupe | Mythologie |
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Sous-groupe | Monstre |
Caractéristiques |
Buste de femme Corps de lion Ailes d'oiseau |
Habitat | Thèbes |
Proches | Chimère |
Origines | Mythologie grecque |
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Région | Grèce antique |
Première mention | Hésiode, Théogonie, IXe ou VIIIe siècle av. J.-C. |
Dans la mythologie grecque, le Sphinx (en grec ancien : Σφίγξ / Sphígx) est un monstre féminin auquel étaient attribués le corps d'un lion, la figure d'une femme et des ailes d'oiseau. La légende d'Œdipe s'y rattache.
Le substantif masculin,, sphinx est un emprunt,, par l'intermédiaire du latin sphinx,, au grec ancien Σφίγξ / Sphígx,, dont l'étymologie n'est pas assurée. Le rapprochement que les Grecs faisaient avec le verbe σφίγγω / sphíggō, signifiant « étrangler », est une étymologie populaire qui ne repose sur rien ; la forme originelle est peut-être Φίξ / Phíx, utilisé chez Hésiode.
Le mot grec est féminin, ce qui explique les transcriptions anciennes « Sphinge » ou « Sphynge ». Si l'usage français a retenu le masculin pour le mot commun, la désignation de nombreuses statues étrusques utilise la forme féminine.
Les Grecs connaissaient également le Sphinx égyptien, mâle, nommé ἄνδροσφιγξ / ándrosphigx.
« Monstre féminin, à qui l'on attribuait la figure d'une femme, la poitrine, les pattes et la queue d'un lion, mais qui était pourvu d'ailes, comme un oiseau de proie », le sphinx est, selon Pierre Grimal, « surtout attaché à la légende d' Œdipe et au cycle thébain », d'où sa présence déjà dans la Théogonie d'Hésiode.
Plusieurs origines sont proposées :
Le Sphinx « fut envoyé par Héra contre Thèbes pour punir la cité du crime de Laïos, qui avait aimé le fils de Pélops, Chrysippos d'un amour coupable ».
Le Sphinx, envoyée par Héra en Béotie à la suite du meurtre du roi de Thèbes, Laïos, commence à ravager les champs et à terroriser les populations. Ayant appris des Muses une énigme, elle déclare qu'elle ne quittera la province que lorsque quelqu'un l'aura résolue, ajoutant qu'elle tuera quiconque échouera. Le régent, Créon, promet alors la main de la reine veuve, Jocaste, et la couronne de Thèbes à qui débarrassera la Béotie de ce fléau. De nombreux prétendants s'y essaient, mais tous périssent. Arrive Œdipe, la Sphinx lui demande :
« τί ἐστιν ὃ μίαν ἔχον φωνὴν τετράπουν καὶ δίπουν καὶ τρίπουν γίνεται »
« (…) Œdipe trouva la solution : il s'agissait de l'homme. De fait, lorsqu'il est enfant, il a quatre jambes, car il se déplace à quatre pattes ; adulte, il marche sur deux jambes ; quand il est vieux, il a trois jambes lorsqu'il s’appuie sur son bâton. »
— (ibid.)
Furieuse de se voir percée à jour, la Sphinx se jette du haut de son rocher, ou des remparts de Thèbes selon les auteurs, et meurt. C'est ainsi que, Créon tenant sa promesse, Œdipe devient l'époux de Jocaste, contractant ainsi avec sa mère une union incestueuse[réf. nécessaire]
Cet affrontement entre Œdipe et le Sphinx diffère fondamentalement de la plupart des autres affrontements mythologiques. En effet, si Héraclès, Persée ou Thésée battent leurs adversaires par la force, Œdipe, comme Ulysse, triomphe avant tout par son astuce et sa sagacité, sa mètis.
Par ailleurs, Pausanias donne deux explications « historiques » à la légende du Sphinx : il s'agirait d'une expédition pirate défaite par Œdipe, arrivant de Corinthe avec une grande armée, ou bien d'une fille naturelle de Laïos souhaitant garder le trône pour elle[réf. nécessaire].
Le thème général du sphinx est populaire chez les peintres symbolistes et parfois repris dans la sculpture décorative de la même époque. Mais c'est le sphinx égyptien, sans ailes, qui est le plus largement représenté[réf. nécessaire].