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Villers-la-Ville | |||||
L'abbaye vue depuis l'ouest - Gravure de Vorstermans le Jeune (1659) | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province du Brabant wallon | ||||
Arrondissement | Nivelles | ||||
Bourgmestre | Emmanuel Burton (MR) | ||||
Majorité | MR | ||||
Sièges MR ENSEMBLE P. V. |
21 13 8 |
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Section | Code postal | ||||
Villers-la-Ville Marbais Mellery Sart-Dames-Avelines Tilly |
1495 1495 1495 1495 1495 | ||||
Code INS | 25107 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Villersois(e) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
10 970 () 49,42 % 50,58 % 228,39 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 23,72 % 62,73 % 13,55 % | ||||
Étrangers | 4,44 % () | ||||
Taux de chômage | 9,89 % (octobre 2013) | ||||
Revenu annuel moyen | 23 361 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 34,64′ nord, 4° 31,81′ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
48,03 km2 (2021) 80,22 % 10,03 % 9,75 % |
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Localisation | |||||
Situation de la commune au sein de la province du Brabant wallon | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Brabant wallon
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Liens | |||||
Site officiel | www.villers-la-ville.be | ||||
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Villers-la-Ville (prononcé Écouter ; en wallon L’Abeye ou Vilé-l'-Veye, en néerlandais Villers-de-Stad) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province du Brabant wallon.
Du latin villare, écart d'un domaine (villa) puis village ; la-Ville fut ajouté au XIIIe siècle pour distinguer le village de l'abbaye.
Villers-la-Ville, une commune située aux confins du Brabant wallon, est partagée entre champs d'un côté et bois de l'autre. La Thyle, le principal affluent de la Dyle, et le Gentissart y ont creusé leurs parcours sinueux dans une terre limoneuse et dans le schiste gris aux reflets bleutés.
Le cadastre divise le territoire de Villers-la-Ville (le village en lui-même, pas la commune) en deux sections : le Village et Holers.
La commune est traversée par la ligne ferroviaire n° 140. Il y un point d'arrêt à Villers-la-Ville. Près du centre du village, le chemin de fer passe sur un viaduc qui coupe le domaine en deux.
# | Nom | Superf. (km²) |
Habitants (2020) |
Habitants par km² |
Code INS |
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1 | Villers-la-Ville | 5,57 | 1.910 | 343 | 25107A |
2 | Tilly | 6,67 | 1.967 | 295 | 25107B |
3 | Mellery | 5,30 | 692 | 130 | 25107C |
4 | Marbais | 18,68 | 3.149 | 169 | 25107D |
5 | Sart-Dames-Avelines | 11,80 | 3.049 | 258 | 25107E |
Villers est cité au début du IXe siècle (Vilers): un certain Rouin (Rothing), et son épouse Gile (Gisla) y achètent une exploitation appartenant au roi (mansus fiscalis) "dépendant depuis fort longtemps de l’autel de saint Pierre prince des apôtres". Cette dernière en fit don à l'abbaye de Gembloux que venait de fonder son petit-fils saint Guibert (Wichpert), donation entérinée en 946 par une charte d'Otton Ier.
Cependant l'histoire et le développement de Villers-la-Ville sont liés à l'évolution de l'abbaye cistercienne. Celle-ci fut progressivement érigée par des moines cisterciens venus de Clairvaux dès 1146 sur le modèle de la maison mère de Cîteaux.
L’abbaye connut des crises graves suivies de périodes de restauration et devint même le plus gros propriétaire foncier du Brabant possédant plus de 10 000 ha de terre. Durant la révolution brabançonne, les troupes de l'armée impériale en débâcle saccagèrent l'Abbaye. En 1794, celle-ci fut à nouveau pillée, par les troupes françaises. Les terres et les bâtiments furent mis en vente publique en 1797 par la République française. De 1892 à 1894, il y eut différents arrêtés royaux d'expropriation pour cause d'utilité publique. Le site, classé en 1972, est en cours de restauration et de consolidation.
Le talent, monnaie locale en circulation depuis 2016 à Ottignies-Louvain-la-Neuve, Court-Saint-Étienne, Genappe, La Hulpe et Villers-la-Ville.
La commune possède des armoiries utilisées par la commune après la fusion des communes. Le blason n'a pas été reconnu par une autorité supérieure. Ce sont celles de l'ancienne Abbaye de Villers-la-Ville car l'essentiel de la région dépendait de l'abbaye. Elles sont connues depuis environ 1600.
Blasonnement : D'argent au faucon de sable, chaperonné de gueules, membré et grilleté d'or, perché sur un rameau feuillu de sinople posé en pointe et empiétant son chaperon d'une patte.
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Elle comptait, au , 11 133 habitants (5 507 hommes et 5 626 femmes), soit une densité de 231,79 habitants/km² pour une superficie de 48,03 km².
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
L'abbaye de Villers, fondée en 1146, constitue, avec ses ruines majestueuses, l'un des témoignages les plus prestigieux de la vie des moines de l'Ordre des cisterciens.
Les moines et les convers aménagent ce lieu encaissé et marécageux grâce à un ingénieux système hydraulique constitué de canalisations souterraines, moulins et étangs. Le vaste cloître construit au XIIIe siècle constitue le centre du monastère autour duquel s'articulent les bâtiments construits ou aménagés par les religieux pour la prière et le recueillement mais aussi pour des activités manuelles.
L'abbaye reflète tous les styles architecturaux qui se sont succédé dans ces contrées. Devenue une importante puissance au XVIIIe siècle, l'abbaye est pillée en 1794 par l'armée française. Entre les ruines de l’abbaye et le centre du village, la ferme de l’abbaye des XVIIe et XVIIIe siècles fut exploitée par les moines jusqu'en 1796. Le , un camion heurte les deux arcades qui surplombent la nationale le long des ruines de l'abbaye ; l'édifice du XIIe siècle est fortement endommagé : la première arcade menace de s'effondrer, la deuxième est tombée sur la cabine du camion.
À l'intérieur, deux retables des XVe et XVIe siècles, le monument funéraire en pierre de François et Hélène de Marbais (1610), un tympan roman avec agneau pascal sculpté du XIIe siècle, un christ au tombeau (XVIe) ainsi qu'une chaire de vérité de la même époque, des confessionnaux Louis XVI, une Vierge des Affligés de 1608, une cuve baptismale du XVIe siècle, des tableaux d'abbés.
La tradition attribue à un soldat français la construction de cette chapelle votive où il déposa, après son retour de la guerre, une antique statue de la Vierge, sauvée d'un incendie en Allemagne. Il établit domicile au sud de l'abbaye, vivant là comme un ermite, recueillant sou par sou la somme nécessaire à l'exécution de son vœu. La chapelle, achevée en 1731, devint rapidement un lieu de pèlerinage.
Église Saint-Martin (Marbais) : fut rénovée en 1886. Son plan est calqué sur celui de l'église abbatiale de Villers. Elle possède un reliquaire du XVe siècle renfermant un fragment de la Sainte-Croix.
Chapelle Notre-Dame Auxiliatrice du Triolet (Marbais) : construction mentionnée en 1720, elle était rattachée à la ferme de la Jouerie à Marbais. Elle est consacrée à Notre Dame des Affligés, elle porte une invocation datée de 1750. À côté une pierre rappelle qu'autrefois le lieu était peu sûr puisque Philippe Pieret, censier de la Jouerie y fut assassiné par des brigands le .
Église Notre-Dame de Marbisoux (Marbais) : conserve du mobilier du XVIIIe siècle.
Église Saint-Laurent de Mellery : édifiée en 1776, abrite une statue de saint Bernard (en bois) attribuée à Laurent Delvaux, une statue de saint Antoine l'Ermite (XVIe siècle), un Ecce Homo de la fin du XVe siècle. La cure date de la fin du XVIIIe siècle.
Église Saint-Nicolas (Sart-Dames-Avelines) : construite en 1867, possède des fonts baptismaux du XVIe siècle, une Vierge baroque et plusieurs belles pièces d'orfèvrerie.
Église Saint-Martin (Tilly) (1863) : abrite un grand Christ en chêne attribué à Laurent Delvaux et un bénitier de pierre du XVIe siècle servant de fonts baptismaux. Des vitraux modernes furent offerts en 1956 à l'église.
Le Châtelet (Marbais) : vieux château occupé en 1219 par les seigneurs de Marbais. Au centre de la cour se dresse un donjon massif en schiste du XIIe ou XIIIe siècle à trois niveaux. Il appartint, entre autres, à Jean t'Serclaes, Comte de Tilly.
Château-ferme de Cognée : résidence d’Édouard Dumont de Chassart, dans un parc de style Louis XVI, un des plus gros marronniers du pays. Depuis 2005, une pico brasserie expérimentale y est installée : la brasserie de Cognée.
Ferme du Colombier (Mellery) : belle construction rurale qui a gardé ses murs défensifs et son porche-tour, surmonté d'un toit octogonal. L'ensemble qui relevait de l'abbaye de Gembloux fut cédé aux Cisterciens de Villers au XVIe siècle.
Grange de la Neuve Cour (Sart-Dames-Avelines) : bâtiment unique au XIIIe siècle, cette ancienne dépendance de l'abbaye de Villers-la-Ville fut scindée en Basse Neuve Cour et en Haute Neuve Cour, en 1554. Elles furent reconstruites au XVIIe siècle et appelées dès lors fermes de la Haute et de la Basse Cense. L'exploitation de l'époque comptait plus de 450 hectares.
Moulin d'Hollers (Villers-la-Ville) dont les origines remontent à 1530.
Usine de Chassart : ancienne sucrerie-distillerie-levurerie située à Saint-Amand,(Fleurus). En 1906, la prospérité de l'entreprise fut telle qu'elle valut un anoblissement à ses propriétaires devenant ainsi la famille Dumont de Chassart. Les affaires périclitèrent à partir de l'entre-deux-guerres. La sucrerie ne pouvant résister à la concurrence internationale, elle fut rachetée en 1957 par la Raffinerie tirlemontoise. Onze années plus tard, c'est la division "alcool" qui fut absorbée par le groupe "Martini". La distillerie de genièvre fabriquait notamment le Chassart-Vieille Cuvée.
Auguste Dumont de Chassart, bourgmestre et sénateur, construisit Le Châtelet sur les terres provenant de son épouse Alice Glibert à Villers.
Voir aussi la liste du patrimoine immobilier classé de Villers-la-Ville.