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3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine | |
Insigne régimentaire du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine | |
Création | 8 janvier 1948 |
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Pays | ![]() |
Branche | Armée de Terre |
Type | Troupes de marine |
Rôle | Infanterie Parachutiste |
Effectif | ~ 1 200 militaires |
Fait partie de | 11e brigade parachutiste de la 3e division |
Garnison | Carcassonne, caserne Laperrine, place général de Gaulle |
Ancienne dénomination | 3e BCCP - 3e GCCP - 3e BPC et 3e RPC |
Surnom | "le 3” |
Couleurs | Rouge et bleu |
Devise | “Être et durer” |
Inscriptions sur l’emblème |
Indochine 1948-1950-1952-1953 AFN 1952-1962 |
Anniversaire | La Saint-Michel Bazeilles |
Équipement | VAB, véhicules aéromobiles, missiles Milan et Eryx, mortiers de 81 mm et canons de 20 mm |
Guerres | Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie Guerre d'Afghanistan (2001) Opération Serval |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures
Aux couleurs du ruban de la Valeur Militaire |
Décorations | Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec : - trois palmes - une étoile de bronze Valeur militaire avec trois palmes |
Commandant | Colonel Benoît Cussac |
Commandant historique | Marcel Bigeard |
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Le 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (3e RPIMa) est un régiment parachutiste de l'armée de terre française. Régiment d'élite, il est l'héritier du 3e bataillon colonial de commandos parachutistes créé en 1948, du 3e bataillon de parachutistes coloniaux créé en 1951 et du 3e régiment de parachutistes coloniaux. Après avoir appartenu à la 10e division parachutiste en Algérie, puis à la 11e division parachutiste, le régiment appartient aujourd'hui à la 11e brigade parachutiste de la 3e division.
La campagne d’Indochine a été la grande époque des parachutistes coloniaux. Des milliers de jeunes Français ont servi dans des bataillons plusieurs fois reformés après des pertes terribles. Ils tirent leur origine de la 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes, héritière elle-même des parachutistes de la France libre (Armée de l'Air), de la demi-brigade SAS (Infanterie métropolitaine) dont le drapeau a reçu la croix de la Légion d'honneur le .
Créé en , le 3e bataillon colonial de commandos parachutistes rejoint l'Indochine en novembre de la même année.
Les 26 et , après largage, il reprend le poste de Dong Khe (vi) où stationnait le 8e RTM.
Deux fois cité à l'ordre de l'armée, il est dissous après son sacrifice lors de la bataille de la RC 4 en . Lors de cet épisode le 3e BCCP du capitaine Cazaux et le 1er BEP du commandant Segrétain vont pratiquement disparaître.
Recréé le , il reçoit l'appellation de 3e bataillon de parachutistes coloniaux le et s'illustre encore en Indochine où il est de nouveau cité à l'ordre de l'armée à la suite de la bataille de Na San.
Dissous en , son PC et ses deux compagnies autochtones (3e et 23e compagnies indochinoises parachutistes) forment l'ossature du 5e bataillon de parachutistes vietnamiens tandis que la majorité des cadres européens sont mutés au 7e bataillon de parachutistes vietnamiens.
De nouveau recréé, le bataillon prend l'appellation de 3e régiment de parachutistes coloniaux le sous les ordres du lieutenant-colonel Bigeard. Il est présent dans toutes les grandes opérations en Algérie française et participe aux combats de Bizerte en . Il stationne alors à Sidi-Fredj alors appelé Sidi-Ferruch.
Devenu le 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine le , il rentre en métropole et s'installe le à Carcassonne où il est entièrement professionnalisé en 1976.
En 1968, le régiment intervient au Tchad lors de la première guerre civile tchadienne, puis en 1978 au sud Liban où son chef, le colonel Salvan, est grièvement blessé, puis à Djibouti, de nouveau au Tchad, en Centrafrique, en Nouvelle-Calédonie, au Togo, au Gabon, au Rwanda, en Irak, en Turquie, au Zaïre, en ex-Yougoslavie, au Congo et enfin au Kosovo où il obtient sa cinquième citation.
Le , le 3° RPIMa de Carcassonne part pour Beyrouth. Dès son arrivée, le 3° RPIMa du colonel Salvan se porte sur le pont de Oasmiyé et sur la caserne de Tyr, dont il s'empare sans combat. Il dispose ainsi d'une base solide pour organiser son dispositif : un système de postes et de patrouilles destiné à établir un cordon entre les éléments palestino-progressistes ou les forces conservatrices et les Israéliens. Ces postes sont l'objet de harcèlements réguliers et le le caporal-chef Godiris est le premier marsouin tombé au feu au cours d'un accrochage avec les palestino-progressistes. Le le lieutenant-colonel Viard prend le commandement du 3e RPIMa et désormais, la mission change : il s'agit de s'interposer entre les milices chrétiennes et les palestino-progressistes dans la région d'Harris. À ce sujet, il faut préciser que la situation est compliquée par l'incapacité de l'ONU à imposer que les positions évacuées par les Israéliens soient remises à la FINUL et non aux milices chrétiennes.
Le , lors d'une journée portes ouvertes, où une prise d'otages était simulée, seize personnes sont blessées par balles (voir l'article sur la fusillade de Carcassonne). Cet incident sera à l'origine de la démission du chef d'état-major de l'Armée de terre, le général Cuche.
La fête des troupes de marine est célébrée à l'occasion de l'anniversaire de la bataille de Bazeilles, ce village qui a été quatre fois repris et abandonné sur ordres, les et .
Et au Nom de Dieu, vive la coloniale, les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.
La Saint Michel Patron des Parachutistes est fêtée avec éclat le chaque année, souvent en présence des Anciens.
Remplaçant la fameuse devise du 3e BCCP, « descendre partout et s'élever toujours » par « Être et durer », devise créée par le général Marcel Bigeard qui a demandé cette devise et un nouvel insigne quand il en a pris le commandement. Voir son livre testament écrit juste avant son décès.
Descriptions héraldique de l'insigne du 3RPIMa :
Il porte, peintes en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes,:
Depuis sa création, 476 officiers, sous-officiers et marsouins parachutistes, sont morts pour la France sous son drapeau.
Sa cravate est décorée de la croix de guerre des TOE avec trois palmes (citations à l'ordre de l'armée) et une étoile de bronze (une citation à l'ordre de la brigade) et de la croix de la Valeur militaire avec trois palmes (citations à l'ordre de l'armée). Les marsouins du 3e RPIMa ont droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre des TOE et de fourragère aux couleurs du ruban de la valeur militaire.
Le régiment avait également reçu une citation sans croix à l'ordre de l'armée pour l'intervention au Liban en 1978, qui a été remplacée par une citation avec attribution de la croix de la Valeur militaire avec palme.
Sa citation à l'ordre de la brigade lui a été décernée pour son action en tête du dispositif allié au Kosovo en 1999.
Le , le drapeau du régiment est à nouveau décoré de la croix de la Valeur militaire avec palme pour son intervention en Afghanistan dans le cadre de l'ISAF.
Le , le drapeau du régiment est une nouvelle fois décoré de la croix de la Valeur militaire avec palme pour son intervention en Centrafrique dans le cadre des opérations Boali et Sangaris en 2014. Le même jour, le régiment se voit également remettre une nouvelle fourragère aux couleurs du ruban de la croix de la valeur militaire.
Rien ne saurait t'émouvoir,
Para, rude parachutiste
C'est ta loi dans les dangers de la piste,
Rien ne saurait t'émouvoir.
Tes Anciens ont souffert sur la piste
Comme des chevaliers et des preux
Toi le vaillant parachutiste,
Toujours prêt à faire aussi bien qu'eux.
Car il faudra para, car il faudra para
En découdre par le poignard et par la poudre
Ton chemin sera toujours la piste
Dans la nuit, la chaleur ou le froid
Où sans cri tombe un parachutiste
Piste sans fin toujours devant toi.
Car il faudra para, car il faudra para
En découdre par le poignard et par la poudre
Si tu dois en finir sur la piste,
Que ce soit en beauté comme ceux
Qui sont morts en vrais parachutistes
comme des chevaliers et des preux.
Car il faudra para, car il faudra para
Si tu crois en ton destin,
Si tu crois aux lendemains,
L'ami faut pas hésiter,
Prends ton sac et viens sauter,
Avec nous tu pourras marcher
Tu pourras être et durer.
Pour aimer et pour souffrir
Y a pas de moyens de trouver tout ça
Pour toi sans aucun doute
Viens chez les paras.
Si tu retournes au Pays
Si tu vas revoir ta mie
Pour nous tu lui conteras
Nos chants, nos cris, nos combats,
Mais qu'elle t'attende ou qu'elle t'oublie
Pense à ceux qui sont là-bas.
Si tu as le goût du risque,
Si tu restes sur la piste
La piste sauvage est belle
La piste garce est cruelle,
Mourant, tu sauras l'aimer
Onze militaires ayant servi au sein du régiment ont été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur, dans l'ordre chronologique : les généraux Marcel Bigeard, Maurice Schmitt, Georges Grillot, Guy Le Borgne, Michel Datin, Jean-Paul Pagni, François Cann, le colonel Jean Herraud, les généraux Lucien Le Boudec, Charles de Llamby et Michel Fleutiaux.
Le 3e RPIMa fait partie de la 11e brigade parachutiste de la 3e division.
Actuellement, le régiment est constitué d'un état-major et de sept compagnies soit :
Outre les missions identiques à celles qui sont dévolues aux régiments d'infanterie motorisée, le 3e RPIMa, compte tenu de ses aptitudes particulières, est organisé et entraîné pour être mis à terre par parachutage, aérotransport, posé d'assaut ou héliportage, en vue de saisir un point clé ou une tête de pont dans la profondeur, couvrir une grande unité face à une menace inopinée, mener un combat sur les arrières, contrôler une zone, extraire et évacuer des ressortissants.
Régiment d'infanterie polyvalent, il est apte à s'engager sous toutes les formes du combat d’infanterie approche sous blindage et combat d'infanterie légère, assaut par air et combat aéromobile. Pour cela il est doté d'équipements modernes et adaptés véhicules de l'avant blindé, véhicules aéromobiles, mortiers lourds et mortiers de 81 mm, canons de 20 mm, missiles MILAN et ERYX, fusils de précision PGM, FRF2 et HK 417, lance-grenades individuels, moyens de transmission de la dernière génération et optronique de pointe.
Le 3e RPIMa est le 1er régiment de l'armée de Terre à être équipé du blindé SERVAL.
Le régiment accueille par ailleurs une section de cadets de la défense.