Dans le monde d'aujourd'hui, Aquitains est un problème très important qui affecte les personnes de tous âges, cultures et horizons. Qu’il s’agisse de Aquitains dans le contexte politique, social, scientifique ou personnel, sa pertinence est indéniable. Cet article vise à explorer les différentes facettes de Aquitains et à analyser son impact sur la société actuelle. Au fil de ces pages, nous examinerons les différentes perspectives sur Aquitains, dans le but d’offrir à nos lecteurs une vision holistique et complète de ce sujet si d’actualité aujourd’hui.
Aquitains | |
Répartition schématique de certains peuples aquitains (en noir). | |
Période | Antiquité |
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Ethnie | Peut-être vasconne selon Ptolémée |
Langue(s) | Aquitain |
Religion | Polythéisme |
Villes principales | Elimberrum (Auch) |
Région d'origine | Aquitaine, nord de l'Hispanie |
Région actuelle | Nouvelle-Aquitaine, Occitanie |
Frontière | Pyrénées au Sud, Garonne au Nord |
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Les Aquitains, parfois qualifiés de proto-basques,,,, sont un ensemble de peuples protohistoriques et antiques situés entre les Pyrénées occidentales, la rive gauche de la Garonne et l'océan Atlantique.
Le géographe grec antique Strabon les distingue des Gaulois tant par leur type physique que par leur langue. Il les rapproche des Ibères. Si un lien avec l'Hispanie préromane est incontestable, leur langue est néanmoins distincte de celle des Ibères. L'antique région pourrait courir jusqu'à l'Èbre espagnole, avec la tribu des Jacetani consonnant avec Aquitains, autour de la ville de Jaca. La Jacétanie est toujours le nom d'une comarque espagnole.
Les témoignages de la langue des Aquitains sont principalement des inscriptions sur des dalles funéraires romano-aquitaines, où figure ce qui semble être des noms de divinités ou de personnes. Ces noms s'avèrent analysables par le basque actuel. Cela a conduit de nombreux philologues et linguistes à conclure que l'aquitain a été étroitement lié à une forme plus ancienne de la langue basque. Joint à d'autres indices toponymiques, le fait que, au haut Moyen Âge (du IIIe au XIIe siècle), la région ait été connue sous le nom de Wasconia, toponyme qui a donné le nom de Gascogne, corrobore cette hypothèse. Les thèses de Theo Vennemann vont même jusqu'à donner un grand rôle au basque, dans toutes les langues européennes. La thèse d'Arnaud Etchamendy sur la « pidginisation pastorale », va par exemple relier l'étymologie du latin corpus à celle du basque gor-putz (chair-souffle). Cette dernière hypothèse est fort peu vraisemblable. Le basque gorputz est un emprunt au latin avec sonorisation régulière de la consonne initiale comme dans le cas du latin cruce(m) "croix" qui donne en basque gurutze ou cella "pièce, cellule" qui donne en basque gela.
Selon le géographe grec Strabon, les Aquitains « diffèrent des peuples celtiques tant par leur constitution physique que par la langue qu'ils parlent, et ressemblent davantage aux Ibères ». Il ajoute qu'« on compte plus de vingt peuples aquitains, tous faibles et obscurs ».
Les Aquitains vivaient de l'élevage de brebis, de vaches et de chevaux. Ils pratiquaient l'agriculture depuis le néolithique. Ceux qui habitaient les vallées pyrénéennes pratiquaient la transhumance à travers la péninsule ibérique, ceux de l'intérieur de la Gascogne vivaient de l'agriculture du blé. On sait qu'ils connaissaient la fabrication du fer et le travail de l'or et de l'argent (les Tarbelli de Chalosse).
Probablement peu belliqueux, ils ne formaient pas une unité politique avant l'arrivée des Romains, ce qui facilita la victoire de ces derniers, soit par influence ou menace militaire, soit en écrasant les tribus qui résistèrent. Jules César remarque qu'ils s'apparentaient plus à des Ibères qu'à des Gaulois.
On a souvent lié les ancêtres des Basques (Aquitains, Vascons, etc.) aux Ibères, mais cette théorie a été totalement abandonnée après les travaux de Bosch-Gimpera en 1925, puis de Caro Baroja, confirmés par Gerhard Bähr,. Selon de nombreux linguistes, leur langue, l'aquitain, est apparentée à celle des Vascons, ancêtres des Gascons et des Basques comme une partie des autres peuples Aquitains.
Ayant une « indépendance relative », par-delà les Romains, cette volonté d'autonomie se manifestera par la suite avec les Wisigoths et les Francs avec la création sous tutelle de la Novempopulanie puis du duché de Vasconie ou en association avec les Vascons avec la Vasconie.
Selon Francisco Villar Liébana, la langue basque a commencé à se diffuser depuis l'Aquitaine en direction du Pays basque actuel seulement à partir de l'époque de la République romaine et dans les siècles suivants, notamment du Ve au VIe siècle. Ainsi après avoir rappelé la quasi absence au IIIe siècle av. J.-C., sur les territoires de l'actuel Pays basque de noms basques que ce soit pour l'hydronymie, la toponymie ou l'anthroponymie, il souligne qu'à la même époque, il existait en Aquitaine une abondante anhtroponymie vasconique.
Pour lui, cet ensemble de faits est compatible avec les hypothèses qui postulent une infiltration tardive de population venant d'Aquitaine en direction du Pays basque. L'absence presque complète d'anciens noms de lieux d'étymologie vasconique serait ainsi expliquée : les locuteurs vasconiques, récemment arrivés et encore peu nombreux, n'auraient pas eu la possibilité de modifier en profondeur l'héritage toponymique avant leur arrivée. Les bascophones n'ont commencé à pénétrer dans la péninsule ibérique de l'autre côté des Pyrénées qu'à partir de l'époque de la Rome républicaine, puis ont intensifié leur présence au cours des siècles suivants.
Villar fait observer que les hydronymes de l'Aquitaine sont également connus dans d'autres régions d’Europe et sont facilement compatibles avec des étymologies indo-européennes (Argantia, Aturis, Tarnes, Sigmanos) ; et parmi les noms de lieux, beaucoup sont aussi compatibles avec des étymologies indo-européennes non gauloises ou pas nécessairement gauloises (Curianum, Aquitaine, Burdigala, Cadurci, Auscii, Eluii, Rutani, Cala- (gorris), Latusates, Cossion, Sicor, Oscide, Vesuna, etc.). En revanche, il n'y a pratiquement pas de noms, ni de série de noms, pouvant raisonnablement être expliqués par une étymologie proto-basque (Anderedon pourrait en être une).
Pour cette raison, il conclut que l'onomastique de l’Aquitaine n'est pas compatible avec la possibilité que le proto-basque y soit « l’élément primordial ». Au contraire, cela est davantage compatible avec l'hypothèse que les locuteurs de cette langue sont également arrivés tardivement en Aquitaine, alors que l'hydro-toponymie était déjà établie. Ils devaient « vasconiser » tout ou partie de la population précédente, qui a commencé à utiliser dans une large mesure l'anthroponymie vasconique. Mais la toponymie précédente est restée et le processus de vasconisation a probablement été bientôt interrompu par la celticisation puis par la romanisation.
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Atourais/Aturenses/Tarusates | Aturenses/Tarusates | Tursan, Landes | Aire-sur-l'Adour | Atura |
Ausques,, | Auscii | Haut-Armagnac (Gers) | Auch | Eliumberrum |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Bélendes | Belindi | Belin-Béliet | ||
Bénéharnais, | Beneharnenses, Benearni = Ptiani, Pathiciani |
Béarn | Lescar | Beneharnum, médiéval Lascurris |
Bercorates | Bercorates | Barétous | Aramits | |
Bigerrions/Bigerres,, | Bigerri ou Bigerriones | Bigorre | Saint-Lézer, Tarbes | Bigorra, Tarba |
Bipedimuens, Bipedimui | Bipedimus, Bipedimui parfois écrit Pinpedunni | |||
Boïates, | Boii | proche du bassin d'Arcachon, Pays de Buch, près du Teich | Biganos-Lamothe | Boïos |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Campones | Camponi | établis vers ? Campan | ||
Cocosates | Pays de Born de Linxe, à Sanguinet, Marensin, près de Morcenx | Castets | Cocosa/Coequosa | |
Consorans | Consoranni | Couserans | Saint-Lizier | Lugdunum Consoranorum |
Convènes, | Convenae | Comminges | Saint-Bertrand-de-Comminges, Bagnères-de-Luchon, Capvern | Lugdunum Convenarum, Onesorium Thermae, Aquae Convenarum |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Elusates,, | Bas-Armagnac, Gers | Eauze | Elusa |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Garoumnes | Garumni | de localisation inconnue | Salardú | Salardunum |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Ilourais | Ilurensis, Ilurenses = Bercorates ? | Ilouron | Oloron-Sainte-Marie | Iluro |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Lactorates, | Lomagne (Gers) | Lectoure | Lactora/Lactoratum |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Médules | Meduli | Médoc | ||
Monèses | Onesii ou Monesi | Luchon |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Onobrisates | Onobrisates | Nébouzan | ||
Oscidates campestri ou Osquidates campestri | Houeillès, Losse | Oscineo | ||
Oscidates montani ou Osquidates montani | vallée d'Ossau | Laruns |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Roccons. |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Sénnates | Sennates | |||
Sassuminiens | Lassunni ou Lassumini | Saint-Hilaire-de-Lassun (incertain) | ||
Sotiates, Sottiates/Sontiates | Sottiates | Sos | Sotium | |
Suburates, Sybillates ou Sibusates, | Soule | Mauléon-Licharre | ||
Succasses | Succasses |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Tarbelles, | Tarbelli | de la côte basque à la Chalosse | Dax | Aquae Tarbellicae |
Tarusates,, | Latusates | du pays de Marsan et de la Chalosse, Tartas, Tursan | Aire-sur-l'Adour | Atura |
Tornates | Toruates |
Nom | Latin | Localisation | Ville | Nom ancien |
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Vasates, | Vasates | Basaboiates Bazadais | Bazas | Cossium |
Vasséens | Vassei | |||
Vellates | Vellates | supposés en vallée de la Bidassoa (col de Belate) | ||
Venames | Venami | |||
Vocates = Boïates fort probablement des Vasates | Basaboiates ou Basabocates | Sud est de la Gironde |
« Au bruit de cette victoire la plus grande partie de l'Aquitanie se rendit à Crassus, et envoya d'elle-même des otages. De ce nombre furent les Tarbelles, les Bigerrions, les Ptianii, les Vocates, les Tarusates, les Elusates, les Gates, les Ausques, les Garunni, les Sibuzates, et les Cocosates. »
« Les armes et les otages reçus, Crassus partit pour le pays des Vasates et des Tarusates. Mais les barbares, loin de se décourager de la chute si prompte d’un oppidum fortifié par la nature et par l’art, se liguent entre eux, lèvent des troupes et demandent aux peuples de l’Espagne citérieure limitrophe de l’Aquitaine, des secours et des chefs. »