Boulava (sceptre)

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Remise d'une boulava au général Phùng Quang Thanh (en) par l'Association des anciens combattants soviétiques du Viêtnam (ru) le à Saïgon pour célébrer le quarantième anniversaire de la bataille de Diên Biên Phu.

La boulava, buława en polonais, булава en russe et ukrainien, est une masse cérémonielle, équivalent d'un bâton de maréchal, qui était attribuée aux hetmans, plus hauts dignitaires de l'armée du royaume de Pologne puis de la république des Deux Nations.

En usage depuis le XVe siècle, l'insigne est également conféré à la fin du XVIe siècle par le roi de Pologne et Lituanie Étienne Báthory au chancelier de l'ataman des cosaques zaporogues en même temps qu'un étendard et des sceaux. Quand Bogdan Khmelnytsky commue sa fonction d'auditeur de l'ataman pour le titre polonais d'hetman, la boulava s'intègre alors avec le bountchouk (en) à un ensemble de symboles de l'hetmanat appelés kleïnodi (ru) (pluriel russe de l'allemand Kleinod, bijou). L'ataman des cosaques du Don portait également une boulava, redoublée au XVIIIe siècle par les tsars d'une pernatche (ru), plus grande et plus précieuse, et, de même que l'ataman des Grebentzkoï, une nasséka (ru) (насе́ка), bâton de commandement à pommeau d'argent.

Au XVIIIe siècle, le partage de la Pologne fait disparaitre la fonction et son insigne. Celui-ci est repris au XXe siècle, en particulier par la Deuxième République de Pologne comme attribut de maréchal et par les présidents d'Ukraine comme symbole de souveraineté.

Dans la langue ukrainienne contemporaine, le terme désigne tant l'arme que l'insigne.

Usage en Pologne

Les grands hetmans et hetmans généraux de Pologne ou de Lituanie étaient habilités à charger leurs armes de massues.

La buława a été attribuée aux quatre maréchaux de la Deuxième République de Pologne, dont Ferdinand Foch.

Usage en Ukraine indépendante

Durant la République populaire d'Ukraine, le général en chef (uk) de l'armée portait le titre de Général Boulava. De nos jours, le président d'Ukraine reçoit une boulava lors de son investiture devant la Rada.

L'insigne présidentiel est une massue plaquée or. Elle est composée d'un manche portant à son extrémité un globe creux, lui-même orné de médaillons d'or, le tout surmonté d'une couronne décorée d'émaux et de gemmes. L'ensemble porte soixante quatre émeraudes et grenats montés sur or et pèse sept cent cinquante grammes. Une des émeraudes, qui provient des mines de Iakoutie, est un bouton dont la pression libère de l'intérieur du manche une lame de Damas à trois tranchant sur laquelle est gravée la devise « Omnia revertitur » (« Tout revient »).

La masse est conservée dans un coffre en acajou sculpté à la Bibliothèque nationale Vernadsky.

Voir aussi

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Références

  1. P.Mérimée, Les Cosaques d'autrefois, p. 3, Michel Lévy frères, Paris, 1865.
  2. P.Mérimée, Les Cosaques d'autrefois, p. 238, Michel Lévy frères, Paris, 1865.
  3. Ia. Issaévitch, КЛЕЙНОДИ, in Історія України, Lviv.
  4. F. A. Gille, Lettres sur le Caucase et la Crimée, IV, p. 151, Librairie Gide, Paris, 1859.
  5. F. A. Gille, Lettres sur le Caucase et la Crimée, I, p. 24, Librairie Gide, Paris, 1859.