Dans cet article nous allons aborder le sujet de Chaouia (Maroc) et explorer ses différentes facettes. Chaouia (Maroc) est un sujet d'une grande importance dans la société actuelle, car il impacte divers aspects de la vie quotidienne. Tout au long de cet article nous analyserons son origine, son évolution dans le temps et son influence dans différents domaines. De plus, nous examinerons les différentes perspectives qui existent autour de Chaouia (Maroc), dans le but de proposer une vision complète et enrichissante sur ce sujet. A travers une approche multidimensionnelle, nous souhaitons offrir à nos lecteurs une vision large et détaillée de Chaouia (Maroc), dans le but de susciter la réflexion et le débat autour de ce sujet si d'actualité aujourd'hui.
La Chaouia (en arabe : الشاويةach-Chāwiyah ; en berbère : ⵜⴰⵎⵙⵏⴰ - Tamesna) est une région historique et géographique du Maroc qui s'étend sur près de 14 000 km2, entre le fleuve Oum Errabiaa au sud-ouest, l'oued Cherrat au nord-est, la plaine de la Tadla au sud-est et l'océan Atlantique au nord-ouest. Employé au pluriel — les Chaouias — le terme sert aussi à désigner la confédération tribale vivant dans la région.
Le nom « Chaouia » provient du mot berbère chaoui, qui veut dire « éleveur de moutons » ; ainsi, le terme Chaouia signifie « pays des éleveurs de moutons ».
Histoire
Le Pays de Tamesna, renommé Chaouia par les arabisants, faisait partie du royaume des Berghouata entre le VIIIe et XIe siècles avant d'être conquis par les Almoravides.
À la suite de la défaite des Berghouata, les Almohades installent quelques éléments issus de la confédération des Banu Hilal dans la région, entre le XIIe et XIIIe siècles, impliquant l'arabisation des Berbères. Au XIIIe et au XIVe siècle, les Mérinides installent des Zénètes dans la région, qui bâtissent notamment la ville d'Anfa.
Au début du XXe siècle, la région connaît une forte rébellion, qui provoque une intervention militaire française. En 1907, les Français pénètrent dans la région avant d'étendre leur domination sur le reste du Maroc et d'y imposer leur protectorat à partir de 1912.
Pendant le protectorat français, la Chaouia fait partie de la Subdivision autonome de Casablanca. Elle est alors divisée en trois Contrôles civils: Chaouia-Nord (Casablanca), Chaouia-Centre (Berrechid) et Chaouia-Sud (Settat).
Démographie
Composition tribale
Les tribus Chaouia sont de diverses origines, principalement arabe et berbère arabisée. La confédération des Chaouia est traditionnellement composée de treize tribus arabophones :
les Achach, tribu d'origine principalement arabe sulaym ;
les Mdakra, tribu constituée de fractions d'origine partiellement arabe hilalo-maqilienne (fractions Ahlaf et Sabbah) et partiellement berbère houara (fraction Mellila), ayant absorbé un groupement originel de Berghouatasmasmoudiens ;
les Oulad Sidi Ben Daoud, tribu d'origine principalement berbère sanhaja ; à l'origine fraction des Oulad Bouziri dont elle s'est séparée pour s'ériger en tribu ;
les Oulad Ziane, tribu d'origine arabe zoghba, scindée entre deux territoires séparés par les Mediouna et les Oulad Hriz ;
les Ziaïda, tribu d'origine berbère sanhaja, ayant néanmoins intégré au long de son histoire des éléments arabes et berbères de souches diverses et ayant absorbé, entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, la tribu des Beni Oura.
La tribu des Beni Meskine, d'origine arabe sulaym, fait ethniquement et linguistiquement partie des Tadla et est parente des Beni Amir et des Beni Moussa. Elle a cependant été rattachée administrativement aux Chaouia au XIXe siècle en raison de son soutien au Makhzen tandis que le reste des Tadla entrait en dissidence.
Annexes
Bibliographie
Mission Scientifique du Maroc (coll.), Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa, Ed. E. Leroux (Paris), 1915
Frédéric Weisgerber, Casablanca et les Châouïa en 1900, préface du général Albert-Gérard-Léon d'Amade (1856-1941), Casablanca : sur les presses des Imprimeries réunies de la « Vigie marocaine » et du « Petit Marocain » , 1935, 139 p., fig., avec un plan de Casablanca et une carte des Châouïa, des reproductions d'aquarelles de E. W. Soudan et de photographies de l'auteur et de G. L. Tricot.
E. Marchand, Casablanca, la Chaouia, Ed. Larose (Paris), 1918
H. G. Conjeaud, Histoire militaire de la Chaouia depuis 1894, Casablanca, Les Ed. du Moghreb ; in-12 (219 pp.)
Liens externes
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
↑J.F. Troin & M. Berriane, Les espaces satellites de Casablanca : Chaouia et Doukkala, dansMaroc : régions, pays, territoires, 2002, p. 71-86 (ISBN2-7068-1630-9)
↑E. Lapeyre & E. Marchand, Casablanca, la Chaouia, 1918 (N. 2 43-120-3)
↑Miloudi Belmir, « Dr F. Weisgerber sur les pistes des Chaouia », sur Libération Maroc, (consulté le ) : « Ce terme pluriel « Chaoui », signifie possesseurs de troupeaux de moutons. À l’origine, il servait vraisemblablement à désigner les Berbères nomades et tant que l’on tint compte de son étymologie — ainsi que semble l’avoir fait Ibn Khaldoun — le nom de Chaouia ne paraît pas avoir été donné indistinctement à toutes les tribus du Tamsna, mais seulement à celles purement pastorales des steppes de l’intérieur auxquelles il s’appliquait mieux qu’à la population déjà en partie agricole de la plaine littorale. Par la suite, ce qualificatif devint un véritable nom ethnique et sa signification première tomba dans l’oubli » - F. Weisberger (1935) ».
↑ a et bS. Lévy, Pour une histoire linguistique du Maroc, dans Peuplement et arabisation au Maghreb occidental: dialectologie et histoire, 1998, p. 11-26 (ISBN84-86839-85-8)
↑E. Burke, Mouvements sociaux et mouvements de résistance au Maroc: la grande siba de la Chaouia (1903-1907), dans Hesperis Tamuda Rabat, vol.17, 1976, p. 149-163
↑J. Augarde, Le général d'Amade pacificateur de la Chaouia dans Revue historique de l'armée, no 166, 1987, p. 24-32 (ISSN 0035-3299)