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Titre original | Viskningar och rop |
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Réalisation | Ingmar Bergman |
Scénario | Ingmar Bergman |
Acteurs principaux | |
Pays de production | Suède |
Durée | 91 min |
Sortie | 1972 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Cris et Chuchotements (Viskningar och rop) est un film suédois réalisé par Ingmar Bergman, sorti en 1972. Présenté hors compétition au Festival international de Cannes en 1973, le film reçoit le Grand Prix de la Commission supérieure technique. Il est nommé pour l'Oscar du meilleur film et l'Oscar du meilleur scénario original et remporte l'Oscar de la meilleure photographie à la 46e cérémonie des Oscars en 1974.
À la fin du XIXe siècle, Agnès (Harriet Andersson) se meurt d'un cancer dans le manoir familial entouré d'un immense parc au bord d'un lac. Ses deux sœurs, Karin (Ingrid Thulin) et Maria (Liv Ullmann), sont venues l'assister dans ses derniers jours, mais seule la chambrière Anna (Kari Sylwan) — qui des années avant a perdu sa petite fille — parvient à l'aider et à l'aimer. Karin, l'aînée, froide, impatiente et phobique, est mariée à un homme rigide qu'elle n’aime pas. Un soir à table elle lui dit ouvertement le haïr. Elle va même jusqu'à se mutiler pour éviter tout rapport sexuel. Maria aussi est mariée à un homme sans importance qui fait une tentative de suicide au couteau, tentative dont on ignore le motif. Elle avoue elle-même être superficielle et insouciante : des années plus tôt elle entretenait une relation avec le médecin de famille qui vient surveiller la mourante. Les sœurs se succèdent au chevet de la malade qui tient un journal intime. Petite fille Agnès admirait énormément sa mère pour sa grande beauté et elle essayait de percer sa personnalité en l'observant en secret.
Après le décès d'Agnès, outre les problèmes de la succession, Karin et Maria essaient de se parler, de se connaître, difficilement, les non-dits masquent la haine. Anna, la femme de chambre, la seule à s'être occupée vraiment de la mourante, est congédiée sans ménagement et risque de se retrouver à la rue. Elle est toutefois autorisée à prendre un objet ayant appartenu à la défunte avant de devoir partir du manoir qui sera vendu. Mise brutalement devant les faits accomplis par ses impitoyables employeurs, elle choisit officiellement de ne rien prendre. Mais restée seule dans le manoir que les sœurs et leurs maris ont quitté, elle entreprend la lecture du journal intime d'Agnès. Elle y découvre celle dont elle s'est occupée avec tant de soin et lit un passage où Agnès raconte un moment d'intense bonheur qu’elle a vécu un jour du dernier été avant l’irruption de sa maladie, en compagnie de ses deux sœurs, venues la voir dans le merveilleux parc de leur maison d'enfance. Le film se termine sur l’évocation de ce moment parfait, fugace et définitivement passé.