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Naissance | |
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Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d) (licence) (jusqu'en ) École libre des sciences politiques (jusqu'en ) |
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Archives nationales (474AP) |
Henry du Moulin de Labarthète est un homme politique français né le à Paris et mort le à Aire-sur-l'Adour.
Henry du Moulin de Labarthète suit des études de droit et obtient une licence en droit en 1921. Il est diplômé de l'École libre des sciences politiques en 1922.
Il passe le concours de l'inspection générale des finances, où il est admis en 1925. Il quitte rapidement l'inspection pour devenir le collaborateur de Paul Reynaud, dont il est plusieurs fois directeur de son cabinet.
Le 19 juillet 1940, il devient directeur du cabinet civil de Philippe Pétain, qu'il décrit dans ses mémoires comme sage, patriote mais irrésolu et bêtifiant, jusqu'au , jour de sa démission, peu de temps avant le retour de Pierre Laval au gouvernement. À ce poste, en tant que maurassien, il est un partisan de la Révolution nationale promue par le maréchal Pétain, mais déplore le nouveau statut des juifs décrite comme une atteinte à l'esprit de fraternité française . Il exerce une influence d'éminence grise considérable, notamment dans les nominations de directeurs d'administrations centrales, où il favorise ses condisciples de l'inspection des finances[réf. nécessaire] ; par ailleurs, il s'oppose immédiatement à l'influence de Marcel Déat, déplore la collaboration, décrit l'entrevue de Montoire comme un traquenard, et de concert avec Bernard Ménétrel et le général Laure, il œuvre au renvoi de Pierre Laval le . Le 11 juillet 1941, il refuse le poste de ministre de l'intérieur que lui propose Darlan et remet sa démission en novembre après l'éviction de Weygand, qui n'est pas acceptée. Weygand lui demande de rester pour desserrer l'emprise de Benoist-Méchin.
Il rédige le discours des voeux du Maréchal Pétain, prononcé le 1er janvier 1942, évoquant la demi-liberté du pays, sa demi-responsabilité et ne sollicitant qu'une demi-obéissance à l'Allemagne. Il y voit une petite victoire, sans lendemain.
Face au retour prochain de Laval, il formule la liste des ministres d'un cabinet concurrent, dont la vice-présidence serait confiée à Romier. Cette liste remonta à Abetz et le lendemain un télégramme allemand adressé à Pétain exigeait son départ, en raison d'une hostilité perfide et systématique à l'oeuvre de collaboration franco-allemande. Il quitte Vichy le 13 avril 1942.
Attaché à l'ambassade de France à Berne de à , il y est rejoint par Jean Jardin, ancien chef de cabinet de Pierre Laval, en . Il y obtient le statut de réfugié politique et reste en Suisse jusqu'en 1947. Il obtient sa réintégration au corps de l'inspection générale des finances en 1948.
En 1946, il publie ses souvenirs sur le gouvernement de Vichy : Le Temps des illusions – Souvenirs (-), et y revendique la fraîcheur et l'exactitude des faits relatés. Il tente d'y concilier la réhabilitation de la mémoire du Maréchal Pétain et l'absence de souveraineté de l'Etat français. Titulaire de la Francisque, il affirme tenir cette décoration pour un « monument de puérilité » d'après ses mémoires,.
Il succombe à un infarctus en 1948, sans avoir pu entreprendre la rédaction de la suite de ses mémoires intitulées La crise de l'esprit public, en France, entre les deux guerres.