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(472 ans)
Statut | Généralité |
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Capitale | Rennes |
Voir aussi : |
Royaume de France |
1552 | Création |
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1790 | Dissolution |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
L'intendance de Bretagne est créée en 1689 par Louis XIV, après deux tentatives en 1636 et 1647. Elle regroupe la généralité de Bretagne sud (existant jusqu'en 1774 — siégeant à Nantes et ayant pour jurandes Quimper, Vannes et Lorient) et la généralité de Bretagne Nord (siège à Rennes et ayant pour jurandes Brest, Morlaix, Guingamp, Saint-Brieuc, Saint-Malo et Dinan).
Le siège de l'intendance était à Rennes à l'hôtel de Brie.
Le gouverneur de Bretagne n'ayant plus qu'un rôle de prestige, l'intendant est le relais essentiel de la volonté de la monarchie.
Une fois son principe et sa nomination acceptés par les États, l'objectif est d'administrer et de développer la province en ménageant tant les prérogatives et compétences des États que celles du parlement. Ne disposant pas de ressources à la hauteur de ses compétences étendues, son pouvoir doit s'exprimer dans le contrôle et l'encadrement des autres instances administratives, soit en elles-mêmes comme structures, soit dans leurs réalisations ou interventions concrètes.
Si l'intendant n’intervient pas dans le fonctionnement du parlement de Bretagne, il n'en est pas de même avec les États de Bretagne toujours opposés aux innovations : il y intervient à tous les stades comme principal représentant du roi. Il prononce le discours d'ouverture déjà évocateur des exigences royales, s'attache à la bonne marche de la session, mais surtout supervise la réalisation concrète des résolutions votées, essentiellement fiscales. Ses interventions ne passaient pas inaperçues.
La compétence de l'intendant est étroitement dépendante des desiderata du pouvoir royal sur une base théorique divisée en trois volets :
L'intendant de Bretagne a ses bureaux au cœur de la ville de Rennes, à l'hôtel de Brie. Vers la fin du XVIIIe siècle, son subdélégué-général supervise trois services : guerre, ponts et chaussées, villes et communautés, l'ensemble comportant une cinquantaine d'agents.
Comme les autres généralités du royaume, le territoire de la province est divisé en plusieurs zones, chacune confiée à un correspondant de l'intendant appelé subdélégué. Les besoins liés à l'administration s'accroissant au long du siècle, le nombre des subdélégations s'accrut afin d'avoir un territoire plus restreint.
Selon les hommes en place, les facteurs contingents et la politique générale, le rôle de l'intendance s'exprima selon des formes sensiblement différentes.
En Bretagne, par-delà leurs multiples interventions, les réalisations les plus tangibles des intendants concernèrent l'amélioration des grands chemins ainsi que des opérations d'urbanisme.
Séverin Canal, « Les origines de l'intendance de Bretagne », Annales de Bretagne, 1910 à 1914