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Suzanne Bastid-Basdevant André Basdevant Jean Basdevant (d) Pierre Basdevant (d) Marie-Louise Basdevant (d) |
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La Contemporaine (F delta 1830), |
Jules Basdevant, né le à Anost (Saône-et-Loire) et mort le dans cette même ville, est un juriste et professeur français de droit international.
Agrégé des facultés de droit en 1906, Jules Basdevant fut professeur de droit international à l'université de Paris, à l'École libre des sciences politiques. De 1903 à 1907, il enseigna aussi à l'université de Rennes. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut officier de réserve dans l'infanterie, puis il participa en 1918-1919 à la Commission de préparation de la Société des Nations. Dans les années 1920, il est revenu à l'enseignement du droit, à l'Institut des hautes études internationales de l'université de Paris.
Il fut jurisconsulte du ministère des Affaires étrangères du au . En raison de ses propos lors de ses cours à l'université, critiques vis-à-vis de l'Allemagne nazie et du droit national-socialiste, il fut mis en difficulté par le recteur Gilbert Gidel. Refusant de justifier les atterrissages d'avions allemands en Syrie comme étant conformes aux conventions d'armistice, il préfère quitter les Affaires étrangères. Sa lettre de démission du , adressée au maréchal Pétain, est interprétée comme un acte de résistance envers le régime de Vichy : il est mis à la retraite et interdit d'enseigner. Il est toutefois recruté à Sciences Po, qui, en tant qu'institution privée, peut lui donner un emploi.
Il fut élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1944, puis il fut le seul juriste français nommé à la Commission pour l’étude d’une Organisation des Nations unies en 1944. De 1946 à 1964, il fut juge à la Cour internationale de justice, qu'il présida de 1949 à 1953. Il a été promu commandeur de la Légion d'honneur par le général de Gaulle à l'Élysée en 1964. Président de la Société éduenne jusqu'à sa mort, il est membre fondateur de l'académie du Morvan en 1967 à Château-Chinon.
Jules Basdevant meurt à Anost le .
Une avenue à Autun (Saône-et-Loire) porte son nom, ainsi que la place de la mairie à Anost.
Jules Basdevant épouse Renée Mallarmé le . Celle-ci est d'origine protestante et alsacienne, et les enfants du couple seront élevés dans la foi protestante. Leurs sept enfants connaissent des destinées parfois brillantes : l'aînée Suzanne, née en 1906, sera professeur agrégé de droit, spécialiste du droit international public et première femme à accéder à l'Académie des Sciences morales et politiques ; André, né en 1909, juriste et avocat, sera l'un des pionniers du scoutisme en France ; Jean, né en 1912, diplomate et l'un des pères de l'Institut du monde arabe ; Pierre, né en 1914, diplomate également ; Marie-Louise, née en 1920, conseillère des Affaires étrangères. Les deux plus jeunes fils sont décédés pendant la Seconde Guerre mondiale : Maurice, jeune médecin, pendant la campagne de France, et François, le cadet, fusillé à 17 ans pour fait de Résistance.
Jules Basdevant est le grand-père de Jean-Louis Basdevant, physicien, professeur de physique quantique à l'École polytechnique ; de Marianne Bastid-Bruguière, enseignante et sinologue ; de Geneviève Bastid Burdeau (professeur de droit international à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne) ; et de France Agid-Basdevant (mariée Javoy puis Agid), biologiste, chercheuse et directrice scientifique.